Sagittaire (constellation)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:À sourcer Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox/Début Modèle:Infobox/Titre Modèle:Infobox/Image Modèle:Infobox/Sous-titre optionnel Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Sous-titre Modèle:Infobox/Ligne Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Sous-titre Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Sous-titre Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Ligne mixte Modèle:Infobox/Notice Modèle:Infobox/Fin

Le Sagittaire (ce terme signifie « l’Archer ») est une constellation du zodiaque traversée par le Soleil du 18 décembre au 18 janvier. La constellation se situe entre Ophiuchus à l'ouest et le Capricorne à l'est. Le Sagittaire était l’une des Modèle:Nombre identifiées par Ptolémée.

Le Sagittaire désigne également un signe du zodiaque correspondant au secteur de 30° de l'écliptique traversé par le Soleil du 23 novembre au 21 décembre. C'est dans ce sens qu'il sert au repérage des déplacements planétaires, encore utilisé en astrologie.

Nomenclature, histoire et mythologie

En Mésopotamie

Au tout début, l’étoile PA.BÍL.SAG = Pabilsag apparaît dans des listes stellaires de Nippur à la fin du IIIe millénaire av. è. c<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Pabilsag, ancêtre mésopotamien du Sagittaire,.jpg
Profil de Pabilsag, l'ancêtre mésopotamien du Sagittaire d'après un kudurru du XIIe siècle av. é. c.

Pabilsag est, dans la mythologie, une manifestation de Ninurta, le dieu de la Guerre, celui qui fut, dans le mythe d’Anzû, le hérault désigné par le conseil des dieux pour combattre le monstreux aigle léontocéphale<ref>Jean Bottéro & Samuel Noah Kramer, « Le mythe d’Anzû », in Quand les dieux faisaient l’homme, Paris : Ndf/ Gallimard, Paris : 19989, rééd. 1993 / Ndf, pp. 389-418.</ref>, caractérisé sur la voûte céleste par la figure de TE8 = arû, ancêtre de la figure grecque d’Αετός, soit en latin Aquila, « l’Aigle ».

L'identité de cette étoile ne fait pas l’unanimité des chercheurs, mais il est fort probable qu’il s’agisse de θ Oph. Par la suite, c’est-à-dire au début du 1er millénaire è.c., le ciel est organisé en constellations, c’est-à-dire que les étoiles sont désormais nommées par leur situation dans les figures célestes, et comme cela est attesté dans les fameux éphémérides qui s’étalent de 652 av. é.c à 61 de notre ère, cette étoile est nommée MÚL KUR šá KIR4 šil PA, soit « la Brillante de la pointe de la Flèche de Pabilsag » (voir Alpha Scorpii)<ref>Modèle:Lien web</ref>. L’image de la figure à laquelle elle appartient, soit PA.BÍL.SAG (en abrégé : PA) = Pabilsag est déjà connue dès la Haute Antiquité par un archer-centaure ailé ityphallique à deux visages.

En Grèce et à Rome

L'Archer-centaure mésopotamien a été repris par les Grecs sous le nom de Τοξότης, l'« Archer » dont Pline l’Ancien accorde l’emprunt à Cléostrate de Ténédos, et qui est en tout cas attesté chez Euctémon<ref> André Le Bœuffle, Les Noms latins d’astres et de constellations, éd. Paris : Les Belles Lettres, 1977, pp. 173-176. </ref>, et dont l’image la plus connue correspond bien à celle de Pabilsag. Mais ils l’ont bien sûr adapté à leur propre imaginaire. Ainsi Ératosthène le voit comme Crotos, le fils d’Euphémé, à qui les Muses ont appris l’usage de l’arc qui lui permit de tirer sa nourriture des bêtes sauvages<ref> Ératosthène, Le Ciel, mythes et histoires des constellations, Pascal Charvet (dir.), Paris : Nil Éditions, 1998, p. 133.</ref>. Mais pour d'autres auteurs, il représenterait le centaure Pholos<ref>Modèle:Lien web</ref>, ou même à Chiron (lui-même associé à la constellation du Centaure), et il serait en train de viser le Scorpion avec son arc.

Fichier:Aratea 52v.jpg
Sagittarius dans une édition des Aratea de Germanicus d’époque carolingienne (ca. 830-840).

Les Latins ont traduit Τοξότης par Sagittarius à partir des Aratea, c’est-à-dire les versions latines des Φαινόμενα d’Aratos, à commencer par celles de Ciceron, mais ont utilisé divers synonymes comme Sagittipolens, Sagittiger ou Arcitenens, plus rarement Sagitta" ou Belliter<ref> André Le Bœuffle, Les Noms latins..., op. cit.., pp. 173-176.</ref>.

Chez les Arabes

il faut distinguer le ciel arabe traditionnel, ayant pour base les manāzil al-qamar ou « stations lunaires », et le ciel gréco-arabe, soit celui qui a été emprunté par les astronomes aux Grec dès le début du IXe siècle.

La majeure partie de l’espace de Sagittarius est occupée, dans le ciel arabe traditionnel, par une grande scène animalière nommée النعايم al-Naᶜā’im, « les Autruches », qui correspond à la XXe des des manāzil al-qamar ou « stations lunaires »<ref> Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 198-203.</ref>, et qui se répartit en deux groupes. L'un est الواردة النعايم al-Naᶜā’im al-Wārida, « les Autruches qui descendent boire » au Fleuve, en arabe ألنهر al-Nahar, qui est un des noms de la Voie lactée, tandis que l'autre est النعايم الصادرة al-Naᶜā’im al-Ṣādira, « les Autruches qui reviennent de boire ». Ces deux groupes sont articulés de part et d’autre de راحي النعايم Rāᶜī al-Naᶜā’im, « le Berger des Autruches ». À côté de cela, deux groupes annexes, الأدحي al-Udḥī, « le Nid » ‒ c’est-à-dire le lieu où l’autruche couve ses œufs ‒, situé dans le Turban du Sagittaire et, surplombant cette scène, الظليمان al-Ẓalīmān, « les Deux Autruches mâles », qui appartiennent à l’espace de l’Aigle dans le ciel gréco-arabe<ref> Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd Al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, pp. 186-188.</ref>. Ces figures arabes sont à l’origine de plusieurs noms d’étoiles diffusés dans les catalogues contemporains. Notons que la XXIe des des manāzil al-qamar ou « stations lunaires » est البلدة al-Balda, soit « le Lieu vide [d'étoiles].

Fichier:AL-QAWS SAGITTAIRE SUFI RL.png
La figure de القوس al-Qaws d'après une copie du traité de ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī, 1606, St-Pétersbourg.
Fichier:AL-NA'A'IM RL.jpg
La figure arabe de النعايم al-Naᶜā’im, « les Autruches », groupe situé de part et d'autre de la Voie lactée.



Quand les astronomes arabes ont repris le formage du ciel opéré par les Grecs, Τοξότης, l'« Archer », ils l’ont nommé الرامي al-Rāmī, « le Tireur à l’arc ». Mais ils connaissaient déjà, venu directement de Mésopotamie par l‘araméen Qešta, « l’Arc », القوس al-Qaws, qui était le nom du 9e signe du zodiaque, attesté dans l’horoscope de fondation de la ville de Baghdad en 762, ainsi que nous rapporte l’érudit persan al-Bīrūnī<ref> Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 46.</ref>. Ces deux noms sont ainsi utilisés pour la figure du Sagittaire, ce qui se retrouve dans des noms d’étoiles empruntés aux Arabes.

en Europe

Fichier:Atlas Al Sufi.JPG
La figure de Sagittarius dans l’Atlas astronomique dit « d'Al Sufi », XIVe siècle, Italie du nord.


Au Moyen Âge, les clercs latins connaissaient le nom Sagittarius par les encyclopédies et les quelques manuscrits des Aratea, c’est-à-dire les versions latines des Φαινόμενα d’Aratos, à leur disposition, mais ils connurent dès l’an mil le nom arabe de cette figure. Nous lisons ainsi, chez Gérard de Crémone (ca. 1175) : Stellatio Sagittarius & est Arcus<ref> Gérard de Crémone, Almagestum Cl. Ptolemei Pheludiensis Alexandrini astronomorum principis…, Venise : ex. Officina Petri Liechtenstein, 1515, fol. 84r.</ref>, qui reprend tel quel Isḥāq b. Ḥunayn qui écrit: كوكب الرامي... وهو القوس kawkab al-Rāmī… wa huwwa al-Qaws<ref> Claudius Ptolemäus, Der Sternkatalog des Almagest. I. Die arabischen Übersetzungen, éd. par Paul Kunitzsch, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1986, p. 251.</ref>. À son époque, on ne lit pas encore le nom grec dans le texte, ce qui n’adviendra qu’à la Renaissance. Et l’on trouve par exemple, dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603), une liste de noms connus dans les différentes langues, selon l’usage de l’époque : non seulement Τοξότης, mais encore notamment Elkusu, vel Elkausu, qui sont des transcription de l’arabe القوس al-Qaws, « l’Arc », soit le nom de cette figure dans le ciel arabe traditionnel<ref> (la)Johann Bayer, Uranometria, omnium asterismorum continens schemata, nova methodo delineata…, Augusta Vindelicorum : C. Mangus, 1603, fol. 30r. </ref>. Ces noms figurent encore dans plusieurs catalogues jusqu’à ce que la nomenclature approuvée en 1930 par l’Union astronomique internationale (UAI) ne chasse définitivement les appellations autres que Libra, à l’exception du grec Τοξότης.





Fichier:Sagittarius Hevelius.jpg
Le Sagittaire dans l'Uranographia de Johannes Hevelius, 1690.
Fichier:Sidney Hall - Urania's Mirror - Sagittarius and Corona Australis, Microscopium, and Telescopium.png
La figure de Sagittarius dans l’Urania's Mirror, Londres, 1824.

Bibliographie /Nomenclature

Présentation

Fichier:SagittariusCC.jpg
Constellation du Sagittaire.
Fichier:Sagittarius.gif
Visibilité nocturne de la constellation.

Situation de la constellation

Le Sagittaire est à la croisée de plusieurs alignements.

Il appartient à un immense alignement qui fait le tour du globe, et qui est un axe de repérage majeur de la voûte céleste. Partant de l'arc et la tête (σ Sgr) du Sagittaire, il remonte vers le nord par la tête du Capricorne (β Cap), le long de l'axe du Verseau, pour atteindre la diagonale du Grand carré de Pégase. De là il passe le long de la diagonale d'Andromède, puis par Algol, Capella, Castor et Pollux, Alphard (Hydre, l'extrémité des Voiles puis Acrux et Alpha Centauri, Shaula (λ Scorpii), et enfin reboucle sur le Sagittaire.

Il appartient à un autre grand alignement qui part d'Arcturus du Bouvier, passe par la Tête du serpent et le bas du Serpentaire, passe par Kaus Borealis (λ Sgr) et le « cou » du Sagittaire, Nunki (σ Sgr), et se prolonge vers Fomalhaut du Poisson austral, puis remonte vers Cetus.

Quand le Scorpion est visible, le Sagittaire se repère facilement, par sa forme. Il se situe dans l'axe des deux « yeux du chat » de la queue du Scorpion.

Forme de la constellation

Fichier:Sagittarius-teapot-asterism.jpg
Astérisme de la théière.

La constellation est facilement reconnaissable par un astérisme en forme de théière<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'étoile la plus brillante de la constellation est Kaus Australis (ε Sgr), à la base sud de l'arc du Sagittaire. À 10° plus au nord-est se détache Nunki (σ Sgr), qui marque son cou. Ces deux étoiles forment la diagonale d'un quadrilatère, que viennent compléter Kaus Medius (δ Sgr) au nord-ouest, et Ascella (ζ Sgr) au sud-est. Ce quadrilatère marque le corps de la théière. Derrière l'arête est σ - ζ, une étoile plus faible - τ Sgr - marque l'arrondi de l'anse. De l'autre côté, γ forme le point du bec ; et au-dessus du côté nord, λ Sgr marque le point du couvercle.

L’arc du Sagittaire est formé de Kaus Borealis (λ), Kaus Medius (δ) et Kaus Australis (ε) (Kaus signifiant arc en arabe).

La Voie lactée est la plus dense à l’endroit où elle traverse le Sagittaire ; c’est aussi là que se trouve son centre. Par conséquent, le Sagittaire contient un bon nombre d’étoiles brillantes, d’amas stellaires, et de nébuleuses. Charles Messier y a catalogué 15 objets stellaires dans son Catalogue des Nébuleuses et des Amas d'Étoiles.

Étoiles principales

Modèle:Article détaillé

Kaus Australis (ε Sgr)

Kaus Australis (ε Sgr), l’étoile la plus brillante de la constellation, atteint la magnitude apparente 1,79 ([[Liste des étoiles les plus brillantes|Modèle:36e]] du ciel). Distante de Modèle:Unité, c’est une géante bleue, plusieurs centaines de fois plus lumineuse que le Soleil.

C’est une étoile double : son compagnon est de magnitude très faible.

Autres étoiles

Les désignations de Bayer du Sagittaire ne suivent pas du tout l’ordre de brillance des étoiles. Nunki (σ Sgr) est la deuxième étoile de la constellation.

KW Sagittarii et VX Sagittarii sont deux supergéantes rouges, qui font partie des plus grandes étoiles qui soient connues.

Objets célestes

Fichier:Messier 8 - Messier 20 - Flickr - gjdonatiello.jpg
Les nébuleuses M8 et M20, respectivement en Bas et en Haut.

La constellation du Sagittaire est particulièrement riche en objets célestes, notamment en amas stellaires (amas ouverts et globulaires) et en nébuleuses. On y trouve entre autres plusieurs objets du catalogue Messier, les plus remarquables étant, du côté des nébuleuses, M8, M17 et M20.

La nébuleuse de la Lagune (M8) peut être repérée à l'œil nu grâce à l'amas ouvert NGC 6530 qu'elle renferme, d'une magnitude apparente de 4,6. Les régions les plus brillantes de la nébuleuse en elle-même sont distinguables dans un petit télescope. Au-dessus d'elle, se trouve la nébuleuse M20, dite la nébuleuse Trifide. Sa magnitude apparente relativement faible (de 6,8 à 9,0) la rend difficile à observer. M17 (la nébuleuse Oméga ou du Cygne) se trouve quant à elle au Nord de la constellation. Sa magnitude apparente de 6 la rend visible dans une paire de jumelles.

La constellation abrite aussi de nombreuses nébuleuses planétaires, la plus notable étant la nébuleuse de l'Araignée rouge (magnitude 11,6).

Plusieurs amas ouverts s'y trouvent également, comme M18, M21 (magnitude 5,9) et M25, pour n'en citer que quelques-uns. Notons aussi M24, le nuage du Sagittaire. Distinguable à l'œil nu, il s'agit en fait d'une accumulation d'étoiles sans liens apparents et non d'un amas.

Du côté des amas globulaires, M22 est le plus brillant (magnitude 5,1), distinguable à l'œil nu dans d'excellentes conditions. Un petit télescope permet de résoudre la plupart de ses étoiles les plus brillantes. Notons également M28, situé près de Kaus Borealis (λ Sgr) et M55, à l'Ouest de la constellation.

On trouve aussi quelques galaxies notables, comme la galaxie de Barnard (NGC 6822) et la galaxie naine du Sagittaire, l'une des plus proches de la Voie lactée. Cette région du ciel abrite aussi Sagittarius A, une source radio complexe et associée au centre de la galaxie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} http://www.ianridpath.com/startales/sagittarius.htm</ref>. Les astronomes pensent que Sagittarius A pourrait contenir un trou noir supermassif.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette

Modèle:Portail