Saint-Georges-en-Auge
Modèle:Homonymes Modèle:Infobox Ancienne commune de France
Saint-Georges-en-Auge (prononcé [sɛ̃ʒɔʁʒɑ̃'noːʒ]) est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, devenue le Modèle:Date- une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Saint-Pierre-en-Auge.
Saint-Georges-en-Auge est peuplée de Modèle:Dernière population commune de France habitants<ref>Population municipale Modèle:Dernière population commune de France.</ref> (les Saint-Jorais<ref>Modèle:Lien web.</ref>).
Géographie
Localisation
Saint-Georges-en-Auge est une commune du sud-pays d'Auge, qui s'étend lui-même à l'est du Calvados et se prolonge au nord-est de l'Orne. Elle est située à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref> au sud-sud-ouest de Lisieux, capitale du pays d'Auge, et à Modèle:Unité au sud-est de Caen<ref>Modèle:Lien web</ref>, chef-lieu du Calvados.
Communes limitrophes
Saint-Georges-en-Auge est entourée par quatre communes, Mittois au nord-ouest, Sainte-Marguerite-de-Viette au nord, Montviette au nord-est et à l'est et L'Oudon (regroupement de communes comprenant entre autres Montpinçon, Saint-Martin-de-Fresnay et Écots) du sud-est à l'ouest.
Topographie
Le territoire de la commune, assez vallonné, s'étend sur Modèle:Unité. Son altitude varie de Modèle:Unité (à la sortie du Douet de Saint-Georges, au nord de la commune) à Modèle:Unité (au sud, dans le bois du Tilleul, partie de la forêt de Montpinçon). Il constitue en fait une portion des hauteurs partiellement boisées qui dominent la rive droite de l'Oudon.
Le sous-sol est principalement composé d'argile à silex, l'une des caractéristiques lithologiques de l'interfluve situé entre la Dives et la Vie, avec la marne, l'argile et quelques affleurements calcaires<ref>Atlas de Normandie, Caen, 1962, feuille B3 (Lithologie).</ref>.
Hydrographie
Le territoire de Saint-Georges s'est développé autour des vallées du Douet ou ruisseau de Saint-Georges et de son affluent le Douet ou ruisseau du Tilleul. Trois autres petits cours d'eau arrosent la commune : le Pissot, issu de la source homonyme, et affluent rive droite du Douet du Tilleul ; le ruisseau du Fort-Manel, qui sépare Saint-Georges-en-Auge de Sainte-Marguerite-de-Viette avant de se jeter dans le Douet de Saint-Georges à cet endroit ; et le Douet Pilon, qui forme partiellement la limite de Saint-Georges et de Montviette et grossit le Douet de Saint-Georges en aval de la ferme de la Fichetière à Sainte-Marguerite-de-Viette. Le Douet de Saint-Georges est lui-même un affluent rive gauche de la Viette à Blanvatel (alias la Forge de Viette), hameau de Sainte-Marguerite-de-Viette.
Toponymie
Attestations anciennes
Remarque
Marie Fauroux a proposé d'identifier à Saint-Georges-en-Auge la forme Sancto Georgio mentionnée en 1051/1066 dans la charte de donation de Robert Bertram en faveur de Saint-Ouen de Rouen<ref>Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, Modèle:P., Modèle:Nobr.</ref>. Comme le pensait déjà Auguste Le Prévost<ref>Auguste Le Prévost, Pouillés du diocèse de Lisieux, in Henri de Formeville, Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, Lisieux, 1873 ; réimpression Le Portulan, Luneray, 1971, Modèle:T., Modèle:P., Lisieux, 1873, Modèle:P.</ref>, ce nom doit se rapporter à Pennedepie (Calvados), dont la paroisse est sous l'invocation de saint Georges, et qui apparaît dans un contexte révélateur : illud quod possidet in Sancto Georgio et ecclesiam Sancti Stephani de Hunefloth, c'est-à-dire « ce qu’il possède à Saint-Georges [= Pennedepie ?] et l’église Saint-Étienne de Honfleur ».
Étymologie
Nom de paroisse sous l'invocation de saint Georges de Cappadoce ({{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: IV|-| – | IV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles
}}), mythique pourfendeur du dragon. Il s’agit en fait d’un martyr de Diospolis (appellation romano-byzantine de Lydda, en Palestine, aujourd'hui Lod en Israël), transformé dans la Légende Dorée en chevalier de Cappadoce. Il commence à être mentionné au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (époque où ses reliques supposées atteignent l’Italie, puis la Gaule), mais son culte ne devient vraiment populaire en France et en Angleterre qu’à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Donald Attwater, The Penguin Dictionary of saints, Penguin Books Ltd, Harmondsworth, 1965, repr. 1981, Modèle:P..</ref>. La paroisse de Saint-Georges-en-Auge a donc dû être créée à cette époque, ou au tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
On remarquera parmi les attestations anciennes les formes Joere, Jort, Geore, Jors, Joire, Jore, Jores, Jorres, employées du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}}. Elles représentent le traitement populaire régulier de ce nom, issu de Georius, seule forme vivante de l'anthroponyme en latin vulgaire. La variante savante Georges, refaite sur le latin Georgius, fait son apparition au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour ce qui est de Saint-Georges-en-Auge, et s’est finalement imposée durant la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Le déterminant -en-Auge est attesté dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous les formes latinisées de Algia et in Algia, ce qui est relativement précoce. Il fait bien sûr allusion au pays d'Auge, dont l’extension ancienne n’était d'ailleurs pas identique à celle d’aujourd’hui. La forme du déterminant est hésitante jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, où -d'Auge alterne encore avec -en-Auge. La seconde variante s'impose définitivement à l'extrême fin de ce même siècle. On notera cependant que dans l'usage courant, le nom de la commune est le plus souvent réduit localement à Saint-Georges, prononcé [sɛ̃'ʒɔʁʒ].
Aujourd'hui, l'église de Saint-Georges-en-Auge est placée sous l'invocation de saint Firmin.
Histoire
Période médiévale
N[on]dinaru[m] S[an]c[t]i Georgii (1191),
Archives départementales du Calvados, cote H 7077.
On ne dispose pas d'informations sur l'histoire de Saint-Georges-en-Auge avant la création du duché de Normandie (911). Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une partie de cette paroisse était un fief de la baronnie d'Écots relevant du comté de Montgommery ; l'autre partie appartenait à l'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives.
À partir de 1191, et jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on possède la trace d'une foire seigneuriale à Saint-Georges-en-Auge. Elle se tenait le Vendredi saint, sur une pièce de terre dénommée les Halles jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et aujourd'hui la Cour Rivière. Cette foire disposait d'installations permanentes en bois, comprenant des maisons, des entrepôts et des loges<ref>Lucien Musset, Foires et marchés en Normandie à l'époque ducale, in Annales de Normandie, mars 1976, Modèle:P.3-23.</ref>.
Sous l'Ancien Régime
Plusieurs fiefs sont attestés à Saint-Georges-en-Auge au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : en 1630 est mentionnée la baronnie d’Escot et Saint-Jors [= Saint-Georges], relevant du comté d’Alençon ; en 1640, le fief, terre et comté de Montgommery, possédé par le seigneur comte dud[it] lieu ; la vavassorie du Mont Jouas, détenue à cette même date par Philippe Voesne, escuyer, également appelée l’aisnesse du Mont Joie en 1678.
Jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Saint-Georges-en-Auge et Le Tilleul sont deux paroisses séparées. Le premier seigneur connu de cette dernière est Onfroy du Tilleul, compagnon d'armes de Guillaume le Conquérant. En 1640, on relève la trace au Tilleul d'un fief de la Motte, possédé par Thomas de Méré, escuyer, ainsi que du Tilleul-en-Auge, quart de fief mouvant de la vicomté de Falaise, et dépendant de la sergenterie des Bruns<ref name = DTC/>.
Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Thomas de Morel était le seigneur et patron du Tilleul (il en nommait le curé) ; des traces de cette famille subsistent jusqu'en 1850. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Le Tilleul ne compte plus que treize ou quatorze habitations isolées.
Après la Révolution
Peu à peu germe l'idée d'une réunion des deux paroisses, malgré l'opposition du conseil du Tilleul. Par décret impérial du Modèle:Date-, la paroisse du Tilleul est supprimée, et rattachée à Saint-Georges. Mais ce n'est qu'en 1831, avec le soutien de l'évêque de Lisieux, que l'unification communale a enfin lieu. Le chef-lieu de la nouvelle entité communale est fixé à Saint-Georges-en-Auge.
Période contemporaine
Un morceau d'avion canadien a été trouvé lors de la réfection d'une route (Cour Bordeaux). Il a été déposé au cimetière. L'avion aurait été abattu en 1944. Le pilote aurait sauté et survécu.
Le Modèle:Date-, Hiéville intègre avec douze autres communes la commune de Saint-Pierre-en-Auge<ref>Modèle:Lien web.</ref> créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi Modèle:N° du Modèle:Date- de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Boissey, Bretteville-sur-Dives, Hiéville, Mittois, Montviette, L'Oudon, Ouville-la-Bien-Tournée, Sainte-Marguerite-de-Viette, Saint-Georges-en-Auge, Saint-Pierre-sur-Dives, Thiéville, Vaudeloges et Vieux-Pont-en-Auge deviennent des communes déléguées et Saint-Pierre-sur-Dives est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Politique et administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
- Généralité : Alençon.
- Élection : Falaise.
- Sergenterie : Auge (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Saint-Pierre-sur-Dives (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
Circonscriptions administratives depuis la Révolution
- District : Lisieux (1790-1795).
- Arrondissement : Lisieux (1800).
- Canton : Notre-Dame-de-Fresnay (1790), Saint-Pierre-sur-Dives (1801).
- Intercommunalité : Communauté de communes des Trois Rivières (2008).
Maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin
Les maires du Tilleul, commune distincte jusqu'en 1831, ont été les suivants :
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin
Mairie
Le conseil municipal est actuellement (2014) composé de onze membres dont le maire et deux adjoints<ref name="of-maire2014"/>.
Publication municipale (trimestrielle) : La Gazette de Saint-Georges (depuis 2008).
Démographie
Modèle:Introduction population d'article de commune de France
En 1836, cinq ans après la réunion des deux communes, Saint-Georges-en-Auge compte Modèle:Nobr, dont de nombreux agriculteurs (production de cidre et d'eau-de-vie, élevage de bovins), et une trentaine de commerçants et artisans. Mais à partir de cette époque, une baisse constante de la population se manifeste : une ferme de taille moyenne ne pouvait plus nourrir plusieurs ménages.
Pendant la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la production laitière augmente ; elle est généralement transformée en beurre et en fromage. Celle-ci devient l’activité principale des agriculteurs à partir des années 1920, supplémentée par l’élevage des cochons et de la volaille. En 1981, la population était tombée à Modèle:Nobr, puis 79 (sans doubles comptes) en 1999. Ces derniers, dont 21 ont moins de Modèle:Nobr à cette date, se répartissent en Modèle:Nobr et Modèle:Nobr.
En Modèle:Date-, il ne restait plus que cinq familles d’agriculteurs en exercice, et un artisan du bâtiment installé dans la commune. La majorité de la population active de Saint-Georges-en-Auge travaille aujourd’hui hors de la commune. En outre, Modèle:Nobr sur 56 sont constitués de retraités. Saint-Georges-en-Auge est la commune la moins peuplée du canton de Saint-Pierre-sur-Dives.
Modèle:Tableau population d'article de commune de France
Modèle:Graphique population d'article de commune de France
{{#invoke:Démographie|demographie}}
Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
- Diocèse : Lisieux.
- Archidiaconé : Auge.
- Doyenné : Mesnil-Mauger.
Patronage
- Dédicace de l'église paroissiale : saint Georges, puis saint Firmin.
- Patron (présentation) : l'abbé de Saint-Pierre-sur-Dives.
- Fête patronale : dimanche suivant le jour de la saint Firmin (25 septembre).
Circonscriptions ecclésiastiques modernes
- Diocèse : Bayeux-Lisieux.
- Paroisse : Saint-Wambert-des-Trois-Vallées.
Lieux et monuments
Architecture religieuse
- Église paroissiale de Saint-Georges-en-Auge. Elle comporte quelques parties médiévales (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), mais a été très remaniée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le patron en est saint Firmin. À l’entrée de la nef se trouvent l’ancien autel et les fonts baptismaux de l’ancienne église paroissiale du Tilleul. Des stalles ont été installées dans le chœur. On peut noter en outre une sacristie en colombages, deux statues polychromes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (saint Louis et saint Jacques) qui font partie depuis 2011 de l'inventaire des objets mobiliers du Calvados en tant que monuments historiques<ref>La Gazette de Saint-Georges, Modèle:N°, mars 2011, Modèle:P..</ref>, ainsi qu’un retable du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Sur le maître-autel se trouve un médaillon représentant saint Georges combattant le dragon (voir plus haut l'illustration correspondante).
-
Saint Jacques, statue polychrome (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). -
Retable (début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). -
Saint Louis, statue polychrome (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
Architecture civile
On note la présence sur la commune d'une motte féodale<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
D'une époque plus récente, on trouve sur la commune de Saint-Georges-en-Auge une majorité de maisons à pans de bois avec solin en silex ou en plaquettes calcaires, et toitures en tuiles. La plupart de ces maisons datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Parmi les nombreux exemples de cette architecture traditionnelle, on peut citer :
La Malherberie
La Malherberie est constituée d’une belle maison de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et d'un ensemble de bâtiments disposés en carré, formant une cour fermée. Son nom représente un dérivé toponymique de l'anthroponyme « De Malherbe », soit « le domaine rural de (la famille) de Malherbe ». Cette noble famille est attestée au Tilleul aux {{#switch: XVIII
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}}, et encore à La Gravelle (ancienne paroisse aujourd’hui rattachée à Montviette, commune contiguë) au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ainsi, le minutier du tabellionage de Montpinçon note l'existence au Tilleul en 1675 de Charles de Malherbe, escuyer, sieur d’Arsonval, également propriétaire à Vieux-Pont ; à la même époque (1670), le registre paroissial de Saint-Martin-de-Fresnay mentionne un Nicolas de Malherbe, escuier, sieur de Beauval. La famille était apparentée à celle du poète caennais François de Malherbe (1555-1628), à l’origine du goût classique.
Les Buttes
La ferme-manoir des Buttes date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Probablement construite par la famille Le Roy, toujours présente à Saint-Georges, elle est constituée de divers bâtiments à pans de bois, dont une maison manable typique (solin en silex ou plaquettes calcaires ; toiture à quatre pans percée de lucarnes ; escalier monumental desservant l'étage et le grenier ; entre-colombage en tuileaux, unique dans la commune) et un élégant colombier carré. Le nom des Buttes, attesté en 1835 dans le cadastre napoléonien, fait vraisemblablement référence à des élévations de terrain : le domaine est en effet situé sur une pente assez prononcée. Notons cependant qu’une butte a aussi désigné en moyen français un tertre artificiel portant une cible pour le tir à l’arc, ainsi que la cible elle-même. Mais on ne possède aucun renseignement de cette nature concernant ce lieu.
Le Presbytère
Le presbytère de Saint-Georges fut construit en 1775, et présente de nombreuses analogies de structure avec le manoir des Buttes, de telle sorte que l'on peut penser que ces deux bâtiments sont l’œuvre du même charpentier. La propriété est attestée sous la forme de La cour du presbytère en 1835<ref>Cadastre napoléonien.</ref>.
La ferme des Boves
La ferme des Boves est une vaste demeure dont certains éléments pourraient dater de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle est constituée de panneaux réguliers séparés par des potelets soutenus par une écharpe en diagonale, et coiffée d’une toiture à quatre pans. Son pignon nord est en pierre, matériau sans doute extrait des boves elles-mêmes. Ce lieu est attesté en 1835 dans le cadastre Napoléon sous la forme la cour des boves. Il est issu de l’ancien français bove « grotte, caverne ; cave » [du latin vulgaire °bova, d'origine obscure], resté localement en usage. En tant que toponyme, le mot désigne parfois une grotte naturelle, plus fréquemment une excavation artificielle, voire une ancienne carrière aménagée en habitation ou en remise, comme c'est le cas ici. L'une de ces boves, creusée dans le calcaire, a été close (au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ?) grâce à une paroi en colombage munie d’une porte, et encastrée dans l’ouverture.
La ferme des Jardins
On y note la présence d'une très belle grange en colombages. Ce lieu est attesté en 1835 sous la forme la cour des jardins dans le cadastre napoléonien. Ce toponyme de sens évident fait initialement référence à des jardins potagers, et non d’agrément.
Le Fort Manel
Le nom de ce domaine, qui inclut également aujourd’hui l’ancienne ferme des Aulnés, est attesté successivement sous les formes Formanel 1693, 1730, cour de Formanel 1788, le Fort Manel, Formannel 1835, le Fort-Manel 1883, Fortmannel 1888, Fort Marcel [sic] 1946, le Fort Manel, fort mancel [sic] 1957, le Fort Manel 1977, 2006. Il désigne un domaine constitué d'un ensemble de bâtiments résidentiels et agricoles, principalement en colombages, dont la construction s'étend du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
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}} (ajouts tardifs en pierres et briques). Comme on peut le voir, l’orthographe Fort Manel est relativement récente, puisqu’elle apparaît dans le cadastre napoléonien. Aux {{#switch: XVIII
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}}
}}, ce nom s’écrit régulièrement Formanel. Le toponyme est apparemment formé de l’ancien appellatif manel, diminutif de main « maison, résidence » (dérivé déverbal de maindre « rester, demeurer » < latin manēre), attesté seul par exemple dans le toponyme le Mannel à Mézidon (Calvados), aujourd’hui disparu. Le domaine du Fort Manel n’ayant absolument rien d’une ferme forte, le premier élément for- représente vraisemblablement l’ancien préfixe for- (du latin foris « dehors ») marquant entre autres l’éloignement, l’écartModèle:Etc. Ceci décrit parfaitement la situation du lieu, tellement à l’écart du bourg qu’il chevauche la limite de Saint-Georges et de Sainte-Marguerite-de-Viette.
La Cosmerie
Le nom de ce hameau (que l'on prononce [la ko:m'ʁi], la Cômerie), n'est connu qu'à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (la Comerie 1753/1785 sur la carte de Cassini, puis la Cosmerie 1835, la Commerie, la Cosmerie 1883, la Cosmerie 1946, 2006), mais doit être plus ancien. En effet, ce toponyme repose sur le patronyme COSME, qui est celui de l’une des plus importantes familles de Saint-Georges et du Tilleul, attestée dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans les documents, mais sans doute elle aussi plus ancienne : François Cosme tient la moitié du Champ de la Vigne de la baronnie d’Écots et Saint-Georges en 1615 ; Pierre Cosme est prêtre et vicaire de Saint-Georges en 1761 ; deux Cosme signent les cahiers de doléances de Saint-Georges en 1789. Les familles de ce nom sont propriétaires de la ferme des Cosmes et de la Cosmerie en 1835. Ce patronyme est à l’origine l'ancien nom de baptême médiéval Cosme (aujourd’hui Côme), réemploi du nom de saint Cosmus ou Cosmas, martyrisé en Syrie au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec Damien, son compagnon d’infortune.
La Cour Beauval
La ferme du château du Tilleul
Le château du Tilleul
L'appellation de « château » n’apparaît en fait que tardivement dans les documents, mais elle est ancienne dans l’usage oral. Elle désigne aujourd’hui une grande maison bourgeoise en briques de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, construite plus ou moins à l'emplacement de l’ancien château, siège du fief d’Onfroy du Tilleul au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (sans doute y a-t-il existé plusieurs constructions intermédiaires). Elle est toujours entourée de douves. Ce domaine est simplement appelé la cour du Tilleul en 1835 dans le cadastre napoléonien.
L'habitat saint-jorais aujourd'hui
Aujourd’hui, le nombre de logements s’accroît lentement ; cet accroissement est compensé par la destruction d'un certain nombre de bâtiments plus ou moins anciens. Si certaines nouvelles constructions tentent de s’harmoniser avec le style architectural local, en revanche d’autres se construisent avec un respect moins strict de ce style ou de l’environnement.
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2009 | |
---|---|---|---|---|---|---|
Nombres de maisons | 44 | 51 | 50 | 57 | 54 | 63 |
Personnalités liées à la commune
- Onfroy du Tilleul (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
- Thomas de Morel (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
Voir aussi
Bibliographie
- Jack Maneuvrier, catalogue de l'exposition Saint-Georges-en-Auge, Deux mille ans d'histoire et de traditions populaires, Foyer rural du Billot, Le Billot-Montpinçon, 1984, 84Modèle:Nb p.
- Dominique Fournier, Étude microtoponymique de Saint-Georges-en-Auge, commune du pays d'Auge, mémoire de DEA, Université Paris XIII, Villetaneuse, 1986, 96 + VModèle:Nb p.
- Dominique Fournier, La variation microtoponymique en Normandie : étude microtoponymique de l'interfluve défini par les vallées de la Dives et de la Vie, thèse de doctorat en Sciences du Langage, Université Paris XIII (Paris-Nord), Villetaneuse, 1990, 697Modèle:Nb p. + Corpus (env. 500Modèle:Nb p.).
- Dominique Fournier, « Anciens lieux-dits à Saint-Georges-en-Auge » I, in Histoire et Traditions Populaires Modèle:N°37 (Modèle:Date-), Foyer Rural du Billot-Montpinçon, Montpinçon, Modèle:P.63-69.
- Dominique Fournier, « Anciens lieux-dits à Saint-Georges-en-Auge » II, in Histoire et Traditions Populaires Modèle:N°39 (Modèle:Date-), Foyer Rural du Billot-Montpinçon, Montpinçon, Modèle:P.29-36.
- Martine et Dominique Fournier, Saint-Georges-en-Auge, Éditions des Mortes-Terres, Saint-Georges-en-Auge, 2007, 32Modèle:Nb p.
Articles connexes
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- Saint-Georges-en-Auge sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives sur le site des Archives départementales du Calvados
Notes et références
Notes
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN<ref>Modèle:Lien web (archive Wikiwix).</ref>.