Saule

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Les saules font partie des essences décoratives utilisées en zone tempérée, ils supportent la taille.

Le saule (Salix) est un genre d'arbres, d'arbustes, d'arbrisseaux de la famille des Salicacées (Salicaceae). Il comprend Modèle:Nobr environ, réparties à travers le monde, principalement dans les zones fraîches et humides des régions tempérées et froides de l'hémisphère nord.

Étymologie

Le terme français saule est issu du vieux bas francique *salha (cf. vieil anglais salh, vieux haut allemand salaha), héritier du germanique *salχaz<ref group=Note>Voir également l'origine du mot Gaule pour l'évolution phonétique.</ref>,<ref>Albert Dauzat, J. Dubois, H. Mitterand, Larousse étymologique, éditions Larousse.</ref>. Le français saule, le germanique salχaz et l'anglais willow sont issus de la même racine indo-européenne wel signifiant « rouler, tourner », allusion à la flexibilité du bois et l'utilisation des pousses et des branches pour tisser des paniers, fabriquer des clôtures<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Si la racine est la même (*sal-), il ne continue donc pas le latin salix, accusatif salĭcem, lequel est en revanche à l'origine des formes d'ancien français saus et sausse (conservés dans certains dialectes) et de saussaie (qui vient de salicetu) « endroit planté de saules, saulaie » (en toponymie Modèle:Page h', Saussaye, Sauchay, Saulchoy, etc.).

Caractères généraux

Fichier:Salix udensis 'Sekka' trunc 01 by Line1.JPG
La cire blanche du saule et une lenticelle.
Deux poussées duveteuses couvertes de poils blancs avec une élancée jaune sur le côté.
Le chaton de saule.

Les feuilles sont caduques, alternes, ovales ou lancéolées. Les fleurs sont réunies en chatons dressés, mâles ou femelles, portés par des pieds différents (plantes dioïques). Chaque fleur est portée par un nectaire, qui correspond au périanthe, et protégée par une bractée ciliée.

La fleur mâle, minuscule, comporte deux à cinq étamines.

La fleur femelle ne comprend qu'un seul ovaire, uniloculaire mais à deux carpelles. Les fleurs femelles fécondées forment des capsules à deux valves, qui libèrent des graines cotonneuses. Les saules peuvent être anémochores (pollinisés par le vent) ou entomochores (pollinisés par les insectes).

Les nombreux hybrides rendent souvent la détermination difficile.

La plupart des saules se couvrent à l'automne d'une cire blanche qui les protège pendant l'hiver. Comme toutes les cires, celle-ci est hydrophobe, c'est-à-dire qu'elle ne laisse pas passer l'eau. Cette propriété protège l'arbre de la déshydratation pendant l'hiver mais rend aussi la respiration plus difficile. Pour résoudre ce problème, l'arbre est équipé de lenticelles.

Distribution

Branches d'un arbre, l'ensemble tirant sur le rouge. Un tronc envoie vers le ciel une multitude de branches qui s'étalent sur le ciel, et sur la photo.
Un Salix 'Chrysocoma' éclairé par le couchant, près de l'Avon (Nouvelle-Zélande). Août 2019.

Saules et bouleaux sont les premiers arbres à coloniser les friches, surtout les berges de rivières. En effet, le saule a besoin d'un terrain nu et de beaucoup de lumière ; l'eau est un caractère important pour son développement. Il est plutôt acidicline et s'installe sur des sols à pH allant de Modèle:Nobr. Il préfère les sols légers et humides tels que les alluvions des bords de cours d'eau.

Principales espèces

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Les Salix et l'humain

Fichier:Wappen Widen AG.svg
Blason de Widen, canton d'Argovie.

Utilisation

  • Les saules sont cultivés principalement pour l'ornement, notamment le saule pleureur, de loin le plus connu dans les parcs et jardins.
  • Certaines espèces fournissent du bois, apprécié notamment pour la fabrication de manches d'outils, de perches, et des rameaux flexibles utilisés en vannerie (osier). Particulièrement droites et solides, Salix calodendron, Salix cinerea, Salix caprea, Salix viminalis et leurs mélanges sont utilisées pour la fabrication des fusains d'artistes.
  • Les feuilles et l'écorce de saule sont connues depuis l'Antiquité pour ses vertus curatives. Les Sumériens utilisent les feuilles de saule en décoction comme antidouleur. Hippocrate conseille une préparation à partir des feuilles et l'écorce du saule blanc pour soulager les douleurs et les fièvres. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, pour le pasteur Edward Stone, l'écorce de saule lui rappelle le quinquina<ref>À ne pas confondre avec le « quinquina français », nom d'un mélange à base d'écorce de chêne, de racine de gentiane et de camomille, mentionné par le vétérinaire Onésime Delafond en 1844. Cf Modèle:Ouvrage.</ref> au même goût amer dû à sa richesse en tanins (15 %). Il lui donne une indication supplémentaire contre les rhumatismes en recourant à la théorie des signatures<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1829, un pharmacien français, Pierre-Joseph Leroux, après avoir fait bouillir de la poudre d'écorce de saule blanc dans de l'eau, concentre sa préparation<ref>La tisane d'écorce séchée est toujours utilisée contre les refroidissements, les maux de tête. L'écorce peut également être macérée dans du vin (50 g d'écorce dans un litre de vin) pendant une semaine. Ce vin tonique est Modèle:Citation. Cf Modèle:Lien web.</ref>. Il en résulte des cristaux solubles qu'il baptise salicyline (du latin salix). En 1853, un chimiste alsacien nommé Charles Frédéric Gerhardt réussit, à partir de la salicyline, à synthétiser l'acide acétylsalicylique qui est commercialisé en 1899 sous le nom d'aspirine. Les rameaux de 2-3 ans ont en effet une écorce riche en salicyline, hétéroside se dédoublant par hydrolyse en glucose et Modèle:Lien (alcool orthoxybenzoïque ou saligénol). Ce dernier, par oxydation, donne l'aldéhyde, puis l'acide salicylique. Modèle:Citation.
  • Les feuilles des saules, riches en vitamine C, sont comestibles, mais elles ne sont pas d'un goût agréable. Les jeunes pousses du saule blanc peuvent être ajoutées crues aux salades, ou cuites en légumes. Celles des autres espèces sont trop amères pour pouvoir être consommées. Les propriétés médicinales des feuilles<ref group=Note>Il existe des médicaments appelés « Feuille de saule » qui visent à éliminer les cors aux pieds. Ces produits ne contiennent pas de saule blanc, mais de l’acide salicylique destiné à brûler les cors. </ref> et des chatons<ref group=Note>La tisane astringente obtenue par infusion de feuilles (40 grammes de plante pour un litre d'eau soit 10 ml par tasse d'eau bouillante, donnant une tisane encore plus amère), de chatons favorise le sommeil.</ref> sont utilisés en usage externe (antispasmodique, sédatif nerveux, anaphrodisiaque)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • Avant l'invention de l'auxine de synthèse, on se servait de l'eau de saule pour faciliter le bouturage de tous types de plantes.
  • La salicine peut aussi être utilisée pour tanner le cuir.
  • D'après Lapérouse les aborigènes Aïnous utilisaient les fils de l'écorce de saule pour tisser des toiles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. D'après le missionnaire John Bachelor, ces mêmes indigènes fabriquaient des sortes de peignes en saule pour relever leur moustache quand ils buvaient du vin<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • Selon le phytothérapeute Paul Goetz, les chatons de saule contiennent des traces de substance œstrogènique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • Le saule qui accepte très bien la taille en tétard fut beaucoup utilisé comme bois énergie, aujourd'hui le bois issu de ce type de taille encore très répandu est essentiellement broyé et utilisé pour pailler jardins et potagers<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Symbolique, religion et superstitions

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  • Dans la mythologie orientale, le saule est symbole d'immortalité<ref name="">le symbolisme des arbres.</ref>.
  • Les branches de saule ou Arava sont aussi l'une des quatre espèces utilisées dans la fête juive des cabanes. Il représente entre autres l'un des rangs des dirigeants de la génération à savoir les scribes des juges, ou l'un des organes du corps à savoir la bouche.
  • Artemis Lygodesma [Artémis du saule] était l'épithète d'Artémis à Sparte. En outre, les branches de saule étaient utilisées dans plusieurs rituels grecs<ref>(en) Bremmer Jan N. (2008) Greek Religion and Culture, the Bible and the Ancient Near East, Brill, Pays-Bas, Modèle:P..</ref>.
  • Chez les incas, la Saramama, déesse du maïs, était associée au saule<ref>(en) Handbook of Inca Mythology par Paul Richard Steele, Catherine J. Allen.</ref>.
  • Sail / saule est le nom d'une lettre de l'alphabet oghamique. Cette lettre est glosée li n-aimbi ce qui voudrait dire "couleur des morts"<ref>George Calder, Auraicept na n-éces, The Scholars Primer, being the texts of the ogham tract from the Book of Ballymote and the Yellow Book of Lecan, and the text of the Trefhocul from the Book of Leinster..., John Grant, Edinburgh 1917</ref>.
  • Chez les Germains, le « salix » était symbole de mort. Des sorcières habiteraient dans la cime des saules. On faisait alors des flûtes en bois de saule pour chasser le diable. (Grimm)
  • En religion vaudou, on noue les branches de saules pour bloquer une personne.
  • Une gerbe de branches de saule était utilisée par les scythes pour prédire l'avenir. Les Enarei (une classe différente) utilisaient plutôt des morceaux d'écorce de tilleul<ref>Macaulay (1904:317); Christian (1998:148).</ref>.
  • Le phénix vivrait dans le benben d'Héliopolis ou dans le saule sacré.
  • En Cantabrie, cueillir des branches de saule au lever du soleil du solstice d'été porterait chance.
  • Chez les Pomos, le dieu Coyote créa des humains (avec des griffes) à partir de branches de saule et de cornouiller.

Littérature

Le saule jouit d'un ambassadeur célèbre : Alfred de Musset, qui appréciait cet arbre. Les vers ci-dessous sont extraits du poème Lucie, ils sont placés en tête et en fin de ce poème<ref>Classiques Larousse, « Alfred de Musset – Pages choisies I (poésie) », Modèle:Page.</ref>. Voici l'extrait :

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Le Vent dans les saules (Modèle:Lang) est un roman de Kenneth Grahame paru en 1908 et adapté en bande dessinées par Michel Plessix entre 1996 à 2001 (voir Le Vent dans les saules (bande dessinée)).

Les saules de Grand-Pré ont inspiré un roman de René Verville, Le Saule de Grand-Pré. Selon la légende, les saules marquent la présence de villages d'Acadiens déportés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le dicton Modèle:Citation indique une période de deuil, ce qui remonte au psaume 137 : Modèle:Citation bloc

Dans le Livre de Taliesin (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle / Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et le poème Cad Goddeu (« la Bataille des Arbres ») (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), le saule et le sorbier sont décrits comme des arbres qui Modèle:Citation.

Le roman de Shan Sa parle de cet arbre dans Les Quatre Vies du saule.

Aspects culturels

Au Japon

Dans le jeu de cartes traditionnel japonais Hanafuda, des branches de saule sont représentées sur la série des 4 cartes du mois de novembre (décembre dans la version coréenne).

Insectes se nourrissant de saule

Les chenilles des papillons de nuit (hétérocères) suivants (classés par famille) se nourrissent de saule : Modèle:Colonnes (Voir aussi ces papillons sur le Wiktionnaire)

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La rose des saules, galle causée par Rabdophaga rosaria.

Certaines Cécidomiyes induisent des galles en forme de rosette sur les bourgeons terminaux de nombreux saules.

Champignon parasite

Phellinus trivialis est un champigon parasite qui se développe sur le tronc des saules.

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

Liens externes


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