Secte des Barbus
La secte des Barbus (nommée aussi les Modèle:Citation, les Modèle:Citation ou les Modèle:Citation) est le surnom donné à un groupe de peintres, élèves de Jacques-Louis David, réunis autour de leur chef Pierre-Maurice Quay, actifs au début des années 1800. Ils entrent en dissidence contre les enseignements de leur maître, en voulant radicaliser le style néoclassique alors en vogue dans la peinture française du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le groupe se dissout après la mort de Quay, à partir de 1803.
Esthétique
Le poète Charles Nodier écrit lors de ses années à Paris (1800-1803) <ref name=":1">Modèle:Article</ref>:
Poussant l’idée du néoclassicisme à son extrême, les Barbus réclament un retour à une peinture basée sur les motifs linéaires purs des vases grecs ou sur les compositions simples du début de la Renaissance italienne. Ils choisissent leurs sujets parmi l'Iliade et l'Odyssée d’Homère, les poèmes d’Ossian ou l’Ancien Testament. Ils étendent leur pensée au-delà de la peinture pour l’appliquer à la vie elle-même et se constituent pratiquement en secte<ref name=":1" />. Charles Nodier écrit encore :
Selon Delécluze (qui côtoyait les Barbus sans adhérer à leur secte<ref name=":1" />), les Barbus — et Maurice Quay en particulier, dit « Don Quichotte » ou « Agamemnon », qui développe et professe des théories Modèle:Citation mêlant art et morale<ref>idem p 77</ref> — pratiquent des formes de théâtre, de pantomime Modèle:Citation issues du vaudeville<ref>idem pp82-83</ref>, et se promènent dans Paris, vêtus, pour l'un en Agamemnon, et pour un autre, en Pâris avec l'habit phrygien en 1799<ref>idem pp 422</ref>, tout droit sorti d'un tableau de David.
David les ayant chassés de son atelier après les critiques ouvertes proférées contre lui lors de l’exposition de L’Intervention des Sabines, ils se regroupent dans un monastère abandonné de la région parisienne.
Delécluze s'amuse à comparer les Barbus de 1800 aux barbus et moustachus de 1832, les romantiques : Lamartine, Victor Hugo, Mérimée, Sainte-Beuve, Schnetz, Horace Vernet ou Delacroix<ref>idem in E.J Delécluze, Appendice, "Les barbus d'à présent et les barbus de 1800", Louis David, son école et son temps, Souvenirs de..., éditions Macula, 1983, Paris, pp 419 à 438</ref>. Critiquer Les Barbus devient une manière de s'attaquer indirectement au tournant artistique de David avec Les Sabines<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.
Membres
- Pierre-Maurice Quay
- Jean Broc
- Guillaume-François Colson
- Paul Duqueylar,
- Jean-Pierre Franque
- Joseph-Boniface Franque
- Lucile Franque (compagne de Pierre-Maurice Quay)
- Monrose le jeune (ou Barizain)
- Jacques-Nicolas Paillot de Montabert
- Antoine-Hilaire-Henri Périé
À son apogée, le groupe comptait une soixantaine de membres<ref name=":1" />.
Même s’il ne fait pas partie de leur groupe, Ingres est certainement influencé par eux lors de son éducation à l'atelier de David, sinon dans leur recherche de couleurs, au moins dans leur obsession de la ligne pure<ref name=":0" />.
Œuvres
Les Barbus ne produisent que peu de toiles. À l'exception d'une Tête d'étude au musée Granet d'Aix-en-Provence, il n’en existe aucune connue de Quay, mort prématurément à 24 ans.
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Jean Broc, L'École d'Apelle, 1800, musée du Louvre
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Jean Broc, La Mort d'Hyacinthe, 1801, musée de Poitiers
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Paul Duqueylar, Ossian chantant ses vers, 1800, musée Granet
Références
Voir aussi
Bibliographie
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- George Levitine, The Dawn of Bohemianism : The Barbu Rebellion and Primitivism in Neoclassical France, Londres University Park 1978
- Brigitte et Gilles Delluc, Jean Broc et Pierre Bouillon, deux peintres périgordins du temps de David, Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 2007, 134, p. 445-466, ill.
- Anne Benéteau, Cécile Le Bourdonnec et Daniel Clauzier, Jean Broc, La mort d'Hyacinthe (1801), édité par les Musées de la Ville de Poitiers, 2013
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Articles connexes
Liens externes
- Les Primitifs de l'Atelier de David site Histoire-Image.org