Sepultura
Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Musique (artiste)
Sepultura est un groupe de thrash metal brésilien, originaire de Belo Horizonte, dans l'État du Minas Gerais. Formé par Max et Igor Cavalera en 1984, le groupe est l'un des plus influents du thrash, death et groove metal de la fin des années 1980 et du début des années 1990. Il évolue ensuite vers le metalcore, en incorporant des éléments provenant du nu metal<ref>Dimery 2006, page 782, Drawing on Brazilian Latin and tribal music, nu-metal, and Sepultura's own thrash/death style, the results were unique.</ref>, du metal alternatif et du metal industriel<ref name= haagsma1993>Modèle:Lien web Archived at Sepultura.be</ref>,<ref>Barcinski & Gomes 1999, pages 89 & 90.</ref>.
Le fondateur et pilier du groupe Max Cavalera quitte brutalement le groupe en 1996, à la suite de désaccords personnels, et fonde Soulfly. Son frère Igor, batteur, fait de même en 2006 et rejoint son frère dans une nouvelle formation nommée Cavalera Conspiracy. Les membres actuels sont Paulo Jr. à la basse – seul musicien présent dans Sepultura depuis ses débuts –, Andreas Kisser à la guitare, Eloy Casagrande à la batterie, et Derrick Green – unique membre non brésilien – au chant.
Formé dans un contexte de répression policière qui marquait les dernières heures de la dictature militaire, Sepultura connaît un succès international à la fin des années 1980 dans un style proche du thrash metal, participant ainsi à la popularisation de ce genre aux États-Unis et en Europe, puis évolue vers le groove metal dans ses trois albums emblématiques que sont Arise (1991), Modèle:Lang (1993) et Modèle:Lang (1996). Leur quinzième album, Quadra, sort en Modèle:Date-.
En 2020, la discographie de Sepultura comporte, au total, quinze albums studio, deux albums live, trois compilations, quatre EP, cinq vidéos, treize singles, et quinze clips, qui se sont écoulés à plus de trois millions d'exemplaires aux États-Unis, et 20 millions d'exemplaires dans le monde.
Biographie
Création (1984)
Sepultura (littéralement « tombeau » en portugais<ref group="A" name="barcinski17"/>) est formé en 1984, à Belo Horizonte, capitale de l’État du Minas Gerais au Brésil<ref group="A" name="barcinski16"/>, alors que le heavy metal est en ébullition dans la ville<ref name="avelar139" group="B"/>. À l'origine de cette formation, les deux frères Max et Igor Cavalera sont nés d'un mannequin nommée Vânia et d'un diplomate italien, Graciliano, qui décède brutalement d'une crise cardiaque, laissant sa famille sans ressources financières<ref group="A">Modèle:Harvsp</ref>. Alors âgés – respectivement – de quinze et quatorze ans, ils sont profondément affectés par sa mort et décident de créer le groupe le même jour, après que Max a écouté l'album Vol. 4 de Black Sabbath. À la fin de l'année 1984, ils arrêtent définitivement leur scolarité pour se consacrer uniquement à la musique<ref name="Phoenix Times 1993-05-12">Modèle:Article</ref>. Ils jouent leur premier concert cette même année, au Barroliche Club à Belo Horizonte<ref name="Sharpe-Young420">Modèle:Harvsp</ref>.
Après de multiples changements au sein du tout jeune groupe, une formation initiale s'établit autour du chanteur Wagner Lamounier, du bassiste Paulo Jr., du guitariste Max Cavalera et du batteur Igor Cavalera<ref group="A">Modèle:Harvsp</ref>. En raison de désaccords artistiques, Wagner Lamounier quitte Sepultura en Modèle:Date- et forme Sarcofago, éternel rival du groupe. Après son départ, Max Cavalera décide d'assumer la fonction de chanteur malgré ses talents de guitariste, et se fait remplacer par Jairo Guedes<ref group="A">Modèle:Harvsp</ref>. Les membres du groupe prennent alors des pseudonymes guerriers typiques du death metal<ref name="Sharpe-Young420"/>, qu'ils abandonnent par la suite : Max Cavalera se fait appeler « Modèle:Lang », Jairo Guedez « Modèle:Lang », Igor Cavalera « Modèle:Lang » et Paulo Jr. « Modèle:Lang » <ref name="Sharpe-Young420"/>.
Modèle:Lang et Modèle:Lang (1985-1986)
En 1985, Sepultura participe à quelques festivals locaux et est remarqué par un disquaire de la ville, lequel offre aux membres de quoi effectuer une session d'enregistrement de huit titres en studio<ref name="Sepsoulknot1">Modèle:Lien web</ref>. Peu après, le groupe rejoint le label créé par ce studio : Cogumelo Records<ref name="avelar139" group="B"/>. Ce dernier, faisant figure d'avant-garde dans la production de heavy metal au Brésil, où le genre vient de naître<ref group="B" name="avelar135"/>, produit les deux premiers disques de Sepultura. À l'époque, le heavy metal alors sans grande visibilité médiatique circule davantage sur cassette audio, que les fans s'échangent entre eux<ref name="harris14" group="C"/>.
Leur premier EP, Bestial Devastation, est enregistré en deux jours dans un studio de fortune<ref group="N">Les taxes d'importation depuis les États-Unis rendent le matériel de qualité très onéreux.</ref>. Dans son premier pressage, Bestial Devastation sort sur un split album dont la seconde face est réservée à un autre groupe brésilien, Overdose<ref name="Sharpe-Young420"/>. Malgré un son de médiocre qualité, en raison de la saturation excessive des amplificateurs<ref name="avelar145" group="B">Modèle:Harvsp</ref>, le disque permet au groupe de se faire connaître au Brésil et d'enregistrer Morbid Visions en août 1986 <ref name="Sepados"/>. Sa renommée se limite alors à son pays d'origine, les deux CD n'étant pas sortis ailleurs<ref name="Sepados">Modèle:Lien web.</ref>, mais leur prestation en première partie du groupe Venom lors d'un concert à Belo Horizonte, ainsi que leur chanson Modèle:Lang, contribue à les faire remarquer<ref name="Sepados"/>. Les membres de Sepultura décident alors de déménager à São Paulo afin de bénéficier de meilleures conditions de travail<ref name="MTV">Modèle:Lien web</ref>. Roadrunner Records réédite ces deux disques dans un unique album, en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le groupe est le premier au Brésil à réaliser la fusion du death et du black metal, avec le groupe Sarcofago, créé par le premier chanteur de Sepultura, Wagner Lamounier. Les deux formations, pionnières du heavy metal dans ce pays, ont longtemps entretenu une rivalité : selon les membres de Sarcofago, les membres des deux groupes étaient amis à leurs débuts, mais Max Cavalera aurait un jour déclaré que les musiciens, manquant de dextérité, sont incapables de jouer leurs morceaux au même tempo que sur l'album<ref>Modèle:Article</ref>.
L'album et l'EP seront réenregistrés par Max et Igor en 2023 au Platinum Underground.
Modèle:Lang et Modèle:Lang (1987-1989)
Le guitariste Jairo Guedez, qui a perdu son intérêt pour le death metal, quitte le groupe à l'issue de la première tournée, en 1987. Il est remplacé peu après par Andreas Kisser<ref name="avelar139" group="B"/>, originaire de São Paulo<ref group="A">Modèle:Harvsp</ref>, et qui était à l'origine machiniste itinérant (Modèle:Lang) de Max Cavalera. Celui-ci, manifestement plus expérimenté<ref name="avelar139" group="B"/>, apporte son savoir-faire et contribue grandement à l'évolution du style du groupe dans son nouvel album, Schizophrenia, le premier à être enregistré dans des conditions professionnelles<ref name="allmusicschizo">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Durant quelques mois, le groupe donne des concerts réunissant au minimum Modèle:Nombre et écoule Modèle:Nombre de l'album, soit plus que ceux de grands groupes étrangers tels que Slayer ou Anthrax<ref name="harris17" group="C"/>. Sepultura devient ainsi le leader incontesté de la scène metal brésilienne<ref name="harris17" group="C"/>.
Le groupe envoie des cassettes aux États-Unis, et celles-ci sont diffusées sur certaines radios, alors même que beaucoup d'entre elles hésitent à passer du thrash metal, en raison de l'opposition des tenanciers de bars qui ne veulent pas diffuser de musique trop violente dans leurs établissements<ref name="Phoenix Times 1993-05-12"/>. En 1988, Max Cavalera, après s'être fait quelques contacts durant des concerts, décide d'aller aux États-Unis rencontrer des producteurs<ref name="harris17" group="C"/>. Sepultura attire alors l'attention de Roadrunner Records, l'un des plus importants labels de heavy metal au monde et grand importateur de groupes étrangers. Monte Conner, le directeur artistique, les rencontre et décide de leur proposer un contrat à long terme<ref name="Allmusic">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref> afin de commercialiser Schizophrenia à plus grande échelle<ref name="Allmusic"/>, et ce, avant même d'avoir vu le groupe jouer<ref name="MTV"/>,<ref name="Colon 1991-08-07">Modèle:Article</ref>. Enregistré dans de meilleures conditions et distribué dans le monde entier<ref name="Sepados"/>, le disque remporte un succès critique non négligeable en Europe et en Amérique du Nord<ref name="allmusicschizo"/>.
L'album Modèle:Lang est enregistré en neuf nuits (afin de bénéficier de tarifs plus avantageux<ref name="avelar145" group="B"/>) à Rio de Janeiro, dans un studio de mauvaise qualité<ref name="avelar145" group="B"/>, et les membres de Sepultura, ne maîtrisant pas l'anglais, doivent communiquer avec leur nouveau producteur Scott Burns par traducteur interposé<ref name="Phoenix Times 1993-05-12" />. Il annonce cependant le début du véritable succès de Sepultura hors du Brésil, en lui permettant d'effectuer sa première tournée mondiale<ref name="seproadrunner">Modèle:Lien archive.</ref>,<ref name=allmusicbeneath>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, essentiellement en Europe et en Amérique du Nord. Cette tournée internationale achève de faire de Sepultura l'un des groupes de death metal les plus réputés au monde<ref name="harris19" group="C">Modèle:Harvsp</ref>. Durant leurs dates en Europe, Sepultura est fréquemment réclamé par le public, au point de raccourcir le concert -à plusieurs reprises- du groupe Sodom ; les membres adoptent une nouvelle forme de performance scénique refusant la théâtralité et l'exubérance des groupes de hard rock, en privilégiant des concerts violents et non mis en scène<ref name="avelar139" group="B"/>.
Son premier concert aux États-Unis s'est quant à lui déroulé le Modèle:Date- au Ritz de New York, en première partie du chanteur de heavy metal danois King Diamond. En outre, les membres du groupe enregistrent leur premier clip, sur la chanson Modèle:Lang<ref name="Allmusic"/>, et voient les ventes totales de l'album se monter à plus de Modèle:Nombre<ref name="harris23" group="C"/>. En 1992, ils décideront de s'installer à Phoenix dans l'Arizona; après avoir embauché Gloria B. au management<ref name="Allmusic"/>en 1990./ En 1990, ils jouent devant 26 000 fans aux Pays-Bas<ref name="avelar145" group="B"/>. Enfin, en Modèle:Date-, Sepultura marque les esprits par un concert triomphal au festival Rock in Rio, devant plus de Modèle:Nombre<ref name="harris19" group="C"/>,<ref name="haagsma1993" />, amatrices de heavy metal ou non<ref name="avelar145" group="B"/>, lors duquel ils interprètent un extrait de "Arise", l'album à venir. Ces participations à de grands festivals donnent l'occasion au groupe de se produire aux côtés des artistes qui l'ont inspiré, comme Metallica ou Kreator<ref name="avelar145" group="B"/>.
Modèle:Lang, Modèle:Lang et Modèle:Lang (1991-1996)
Dans le courant de l'année 1990, ils enregistrent leur nouvel album, Arise, dans les studios Morrisound à Tampa en Floride<ref name="Phoenix Times 1993-05-12" />. Sorti le Modèle:Date, le disque fait de Sepultura un des groupes de death/thrash metal alors parmi les plus chroniqués dans la presse spécialisée. La chanson éponyme et un autre single, Modèle:Lang<ref name="Allmusic"/> sont des succès dès leur sortie et attirent davantage l'attention après leur interdiction de diffusion sur MTV, en raison de leur caractère blasphématoire : y apparaissent des figures religieuses apocalyptiques ou des crucifix<ref name="seproadrunner"/>. Les membres du groupe embauchent également Gloria Bujnowski, déjà au service de nombreux autres formations de heavy metal, en tant que manageuse<ref name="harris19" group="C"/>. Ils délocalisent alors leurs activités dans sa ville natale : Phoenix, en Arizona<ref name="harris20" group="C"/>.
Cet album est celui qui permet au groupe d'asseoir sa renommée mondiale<ref name="Sepados"/>,<ref name=Allmusic/> et d'effectuer une tournée mondiale de plus de deux ans<ref name="select"/>, durant laquelle il joue à deux reprises dans un stade à guichets fermés, en Indonésie<ref name="seproadrunner"/>, et effectue la première partie de Megadeth et Guns N' Roses au festival Rock in Rio<ref name="select">Modèle:Article</ref>. Cette réussite internationale sert de modèle à de nombreux groupes provenant de pays où la scène heavy metal n'a que peu de visibilité médiatique<ref name="harris20" group="C">Modèle:Harvsp</ref>. En 1992, le succès d'Arise conduit le groupe à jouer en première partie lors de deux grandes tournées : celle de Helmet et Ministry<ref name="interviewradiometal"/>, ainsi que celle d'Alice In Chains et Ozzy Osbourne<ref name="avelar145" group="B"/>. Durant cette période, Max Cavalera épouse la manager de Sepultura, Gloria Bujnowski<ref name="harris19" group="C"/>, presque de deux fois son aînée<ref name="Allmusic"/>. Se remémorant son passé au Brésil, Max Cavalera déclare : Modèle:Citation
En 1993 sort Chaos A.D., le cinquième album de Sepultura, dont les textes sont plus sociaux et dénonciateurs, notamment concernant le Brésil<ref name="Allmusic"/>. Ce disque engagé atteint la Modèle:32e du Billboard 200<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, fait rare pour un album de heavy metal. Sepultura commence à se faire connaître du grand public européen, et notamment français, après un passage remarqué dans l'émission de Canal+ Nulle part ailleurs, où le groupe interprète le titre Refuse/Resist. Alors même que dans leur musique, les membres cherchent à nier leurs origines brésiliennes, ils sont connus sous le surnom de Modèle:Lang et explicitement présentés comme un groupe de « metal brésilien »<ref name="avelar153" group="B"/>. En 1994, Sepultura participe à l'un des plus grands festivals de heavy metal européens, les Monsters of Rock de Castle Donington. La même année, avec la collaboration du chanteur de Fudge Tunnel, Max et Igor Cavalera produisent un album de pur metal industriel sous le nom de Nailbomb<ref name="harris23" group="C">Modèle:Harvsp</ref>, suivi d'un live l'année suivante. Ce groupe éphémère se sépare cette même année, après un an de collaboration. Devant ce succès, les membres de Sepultura comptent parmi les musiciens brésiliens les plus célèbres au monde<ref name="avelar145" group="B"/>.
L'album Roots est celui de l'apogée de la popularité de Sepultura<ref>Modèle:Harvsp</ref>: il s'écoule en effet à plus d'Modèle:Nombre<ref name="harris23" group="C"/> et son label d'alors, Roadrunner Records, indique que Roots est son album Modèle:Citation. En partie enregistré lors d'une visite dans une réserve d'Indiens Xavantes, dans le Mato Grosso, l'album marque l'une des premières collaborations du groupe avec un autre artiste : le percussionniste Carlinhos Brown réalise des performances sur plusieurs titres<ref name="avelar146" group="B"/>. Le groupe enchaîne alors les participations aux plus grands festivals du monde, comme le Pinkpop aux Pays-Bas ou le Rock in Rio. En outre, Sepultura interprète Modèle:Lang et Ratamahatta dans l'émission de Canal + Nulle part ailleurs, et joue au Zénith de Paris<ref name="Sepsoulknot1"/>. Max Cavalera se fait également remarquer par ses actes de provocation envers le gouvernement brésilien : il est arrêté en 1994, après un concert à São Paulo pour avoir craché sur un drapeau brésilien<ref name="harris24" group="C"/>.
Départ de Max Cavalera (1996-1997)
En 1996, Sepultura donne à nouveau un concert au festival Monsters of Rock de Castle Donington, en Angleterre, aux côtés d'Ozzy Osbourne, Paradise Lost ou encore Fear Factory. Ayant appris quelques heures auparavant la mort de son beau-fils, Dana Wells, dans un accident de voiture, Max Cavalera prend le premier vol pour les États-Unis, contraignant le guitariste Andreas Kisser à assurer les parties vocales lors du concert<ref name="Allmusic"/>. La mère du défunt n'est autre que Gloria Bujnowski, épouse de Max Cavalera depuis 1992 et manager du groupe. Brisés par ce décès, les deux époux provoquent de nombreuses tensions durant la tournée de l'album Roots<ref name="seproadrunner"/>. Le guitariste et le bassiste, Paulo Jr., ne souhaitent donc pas renouveler le contrat avec Bujnowski, et tentent de convaincre les deux frères de la licencier<ref name="Allmusic"/>. Le Modèle:Date-, après un concert à la Brixton Academy de Londres, le chanteur, s'estimant trahi<ref name="seproadrunner"/>, remet sa démission à ses camarades et à son manager<ref name="seproadrunner"/>, et officialise son départ début 1997. Max Cavalera crée quelques mois plus tard Soulfly, son nouveau groupe<ref name="harris23" group="C"/>, produit par Ross Robinson, ancien producteur de Sepultura.
Durant de nombreuses années, les véritables raisons de ce départ demeurent inconnues du public. Dans une interview accordée à Faceculture, Max Cavalera déclare qu'une des raisons pour lesquelles il a quitté Sepultura est la volonté du guitariste Andreas Kisser de faire organiser les funérailles de Dana Wells avant que Max et Gloria ne puissent rentrer aux États-Unis. Max Cavalera aurait aussi proposé à Andreas Kisser et Paulo Jr. de trouver leur propre manager, afin que lui et son frère Igor puissent garder Gloria Bujnowski, mais ceux-ci ont décliné la proposition. Il a enfin affirmé regretter ces événements, et déclaré qu'une possible réunion est improbable en raison de disputes récurrentes entre lui et Andreas Kisser<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.
Modèle:Lang, Modèle:Lang et Modèle:Lang (1999-2003)
Après le départ de Max Cavalera, le public craint une séparation définitive du groupe, mais tous les membres émettent communément la volonté de continuer à jouer ensemble<ref name="Allmusic"/>. Après de longues recherches<ref name="Allmusic"/>, le groupe choisit un remplaçant au chant en la personne de Derrick Green, originaire de Cleveland dans l'Ohio, et venu de la scène hardcore<ref name="Sepados"/> américaine<ref group="N">Celui-ci s'installe toutefois au Brésil, où les autres membres ont encore de la famille et de nombreux amis, et commence même à apprendre le portugais. Voir Harris 2000.</ref>. Sepultura poursuit ses actions de protestation et joue en 1998 lors d'un concert intitulé Modèle:Lang, où les spectateurs devaient apporter un kilogramme de nourriture en guise de droit d'entrée<ref name="harris24" group="C"/>. Toutefois, Against, premier opus avec Derrick Green au chant, est plutôt mal accueilli par les fans et les critiques, notamment en raison de la différence vocale avec Max Cavalera. Cet album obtient donc un succès commercial bien plus faible que ses deux prédécesseurs, et se vend à deux fois moins d'exemplaires que le premier album du nouveau groupe de ce dernier, Soulfly<ref name="Allmusic"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.
Le huitième album studio du groupe, Nation, sort en 2001. Cet opus, dans lequel figure une collaboration avec le groupe de violoncellistes Apocalyptica<ref name="interviewradiometal"/>, a eu une très faible publicité par rapport aux précédents du groupe, principalement en raison de l'échec commercial du précédent. C'est une des raisons pour lesquelles les membres décident de résilier leur contrat avec le label Roadrunner Records, responsable selon eux de cette faible promotion. Sepultura réalise en outre deux autres projets parallèles. En 2003 est produit Revolusongs, un album EP qui témoigne de l'éclectisme du groupe : il est en effet composé de huit reprises de groupes aussi divers que Massive Attack, U2, Hellhammer ou encore le groupe de hip-hop Public Enemy. La même année, et contre la volonté du groupe, Roadrunner Records commercialise le dernier live de Sepultura avec Max Cavalera, enregistré en 1996 à la Brixton Academy de Londres et intitulé Modèle:Lang.
Sorti en 2003, Modèle:Lang est le neuvième album studio de Sepultura et le premier produit par SPV Records. Malgré une critique plutôt favorable<ref name=allmusicroorback>Modèle:Lien web</ref>, les ventes demeurent faibles. Sepultura joue en 2005 au Dubai Desert Rock Festival, et sort un DVD live en novembre de la même année, intitulé [[Live in São Paulo (album de Sepultura)|Modèle:Lang]]. Le groupe veille particulièrement à donner des concerts dans des pays où la scène heavy metal est peu développée, comme en Nouvelle-Zélande ou en Indonésie<ref name="harris23" group="C"/>.
Modèle:Lang et Modèle:Lang (2006-2009)
Le dixième album studio de Sepultura, un album-concept inspiré de la Divine Comédie et intitulé Dante XXI, sort le Modèle:Date. Deux clips vidéo sont enregistrés : Modèle:Lang et Ostia. Dans une interview, en 2007, Max Cavalera déclare que son frère et lui veulent réunir la formation originale du groupe. Certaines rumeurs évoquent même un concert avec les frères Cavalera au Ozzfest de 2007. Mais Andreas Kisser dément rapidement ces informations, et la réunion n'a jamais eu lieu<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. À la suite de différends créatifs et personnels, Igor Cavalera quitte le groupe, peu après la sortie de l'album, pour créer avec son frère Cavalera Conspiracy. Il est remplacé par Jean Dolabella, présent dans Sepultura jusqu'en Modèle:Date-.
En 2008, Sepultura tourne dans une publicité brésilienne pour la firme automobile Volkswagen. Le spot montre le groupe sur scène en train de jouer de la bossa nova devant un public médusé. Le Modèle:Date-, le groupe sort son onzième album studio, intitulé A-Lex. Nouvel album-concept, inspiré du roman d'Anthony Burgess L'Orange mécanique, il est le premier à être réalisé sans la collaboration d'au moins un des deux frères Cavalera. L'enregistrement s'est déroulé fin 2008 aux studios Trama à São Paulo. Le groupe joue quelques chansons de ce nouvel album en première partie de deux concerts de Metallica au Stade Cícero Pompeu de Toledo à São Paulo, le 20 et le Modèle:Date-, devant Modèle:Nombre au total<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Par ailleurs, le Modèle:Date-, Sepultura devient le premier groupe de metal professionnel à donner un concert sur l'île de La Réunion<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Modèle:Lang, Modèle:Lang et Machine Messiah (2011-2017)
Le Modèle:Date, Sepultura annonce avoir signé un contrat avec le label de metal allemand Nuclear Blast, prévoyant la sortie d'un album en 2011<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Le groupe confirme en outre qu'il n'y aura pas réunion de la formation initiale du groupe<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Fin 2010, les membres de Sepultura produisent de nouvelles chansons et entrent en studio au Brésil<ref name="kiblind"/> pour enregistrer l'album, sous la direction du producteur Roy Z, ayant collaboré avec Judas Priest et Bruce Dickinson du groupe Iron Maiden<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:1er mars s'achève la réalisation de l'album, nommé Kairos, qui sort en Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.
L'album comprend des reprises de Ministry (Modèle:Lang) et de The Prodigy (Modèle:Lang), chacune disponible dans une édition bonus<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Sepultura a effectué une tournée mondiale, intitulée Kairos World Tour, durant laquelle le groupe a joué au Wacken Open Air, à la Foire aux Vins de Colmar<ref>Modèle:Article</ref> ou au festival Rock in Rio, en compagnie des Tambours du Bronx<ref name="interviewradiometal"/>. La tournée sud-américaine s'est faite avec le groupe de thrash metal Machine Head<ref name="kiblind"/>. Il a également réalisé un concert public accompagné par un orchestre philharmonique lors de la Virada Cultural de São Paulo, lequel a été filmé et doit sortir ultérieurement en DVD<ref>Modèle:Lien web</ref>.
De la formation originale ne reste aujourd'hui que le bassiste Paulo Jr., qui a joué dans tous les albums de Sepultura<ref name="allmusicalex">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Le dernier membre arrivé dans la formation actuelle du groupe est le batteur Eloy Casagrande, jeune prodige âgé de seulement vingt ans<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le treizième album du groupe, intitulé The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart, est sorti le Modèle:Date- en Europe et le Modèle:Date- aux États-Unis. Le quatorzième album du groupe, intitulé Machine Messiah, est sorti le Modèle:Date-.
Quadra (2021) et SepulQuarta (2022)
Le Modèle:Date-<ref>https://www.spirit-of-metal.com/fr/album/Quadra/379723</ref> sort le quinzième album du groupe, intitulé Quadra sous le label Nuclear Blast, qui reçoit de bonnes critiques de la presse et public. Devant l'impossibilité de le promouvoir, notamment en concert, en raison de la pandémie de Covid-19, le groupe publie le 13 août 2021 la compilation SepulQuarta enregistrée en confinement et qui reprend d'anciens titres du groupe avec des musiciens invités <ref>Modèle:Lien web</ref>.
Influences
Hard rock et heavy metal traditionnel
La volonté de jouer de la musique heavy metal est née du rejet de la musique alors en vogue au Brésil<ref name="avelar151" group="B"/>, mais aussi de toute influence de la musique brésilienne, traditionnelle ou contemporaine, dans laquelle baignent les frères Cavalera ; dans leur enfance, ils étaient membres d'une école de samba<ref name="harris22" group="C">Modèle:Harvsp</ref>. Le groupe cherche ainsi à s'éloigner de la samba, du choro, de la coco, du baião, de la bossa nova et ses rythmes associés, et même de ce qui commence à être appelé le rock brésilien<ref name="avelar152" group="B">Modèle:Harvsp</ref>. Pour ce faire, il reproduit consciemment le son de groupes qui ne sont en aucun cas brésiliens, alors même qu'ils n'enregistrent qu'au Brésil et avec une maison de disques locale<ref group="C">Modèle:Harvsp</ref>. Cette négation de leur appartenance nationale au travers de la musique permet aux membres de revendiquer leur singularité, à l'image de nombreux jeunes Brésiliens qui ne se reconnaissent pas dans la MPB ou le rock brésilien<ref name="avelar152" group="B"/>. Comme le déclare Andreas Kisser : Modèle:Citation
Les influences de la formation originale du groupe, en particulier des frères Cavalera, sont à chercher dans la première vague de heavy metal ou le hard rock : Max Cavalera déclare en effet avoir voulu fonder Sepultura après avoir écouté l'album Vol. 4 de Black Sabbath<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, un groupe pionnier du metal. En outre, alors que la plupart des autres groupes de heavy metal brésiliens choisissent un nom anglais<ref name="avelar138" group="B"/>, les membres optent pour un nom en portugais : il est choisi en référence à la traduction en portugais, réalisée par Max Cavalera, d'une chanson de Motörhead intitulée Modèle:Lang (le terme anglais Modèle:Lang, signifiant tombeau, est traduit par Modèle:Lang)<ref group="A" name="barcinski17"/>,<ref name="avelar138" group="B"/>.
En plus de Black Sabbath et Motörhead, les deux frères sont influencés par Deep Purple et Led Zeppelin, ainsi que par la plupart des grands groupes de heavy metal ou de hard rock, populaires à la fin des années 1980 : Van Halen, Judas Priest, Iron Maiden, AC/DC et Ozzy Osbourne<ref group="A" name="barcinski16"/>. Peinant à trouver des albums de heavy metal dans leur ville natale, Belo Horizonte, ils se rendent fréquemment chez un disquaire de São Paulo qui vend des cassettes comprenant les derniers morceaux des grands groupes américains<ref name="Phoenix Times 1993-05-12" /> : les trois premiers disques achetés par Max Cavalera sont un album d'Iron Maiden, de Metallica et de Slayer<ref name="Allmusic"/>. Cependant, dans un pays qui émergea à peine de la dictature militaire, les disques de heavy metal et de punk rock sont jugés Modèle:Citation, a fortiori dans un pays de tradition catholique, car ils représentent une incitation à la rébellion, souvent teintée d'éléments anti-religieux voire blasphématoires ; il leur est donc difficile d'exprimer ouvertement leur intérêt pour cette musique.
Venom et thrash metal naissant
Leurs goûts musicaux sont toutefois subitement bouleversés après leur découverte du groupe Venom. La musique de ce groupe anglais, pionnier du thrash metal et du black metal, est en effet l'influence la plus sensible de Sepultura sur leur premier EP, Modèle:Lang, bien plus que le heavy metal traditionnel : on y retrouve en effet du chant hurlé et une très forte distorsion à la guitare. Comme le déclare Igor Cavalera : Modèle:Citation
Les frères Cavalera écoutent alors des groupes tels que Kreator, Sodom, Megadeth, Exodus ou encore Exciter<ref group="A">Modèle:Harvsp</ref>, au son violent et au rythme frénétique, que l'on retrouve dans Modèle:Lang et dans leur premier album, Modèle:Lang. Le son caractéristique du death metal, avec une batterie omniprésente, un chant guttural<ref name="harris16" group="C"/> et des couplets répétitifs, provient quant à lui de groupes alors émergents comme Death ou Possessed<ref name="Allmusic"/>. Andreas Kisser affirme pour sa part qu'Anthrax, Metallica, Megadeth ou encore Slayer sont ses principales influences<ref name="interviewradiometal"/>.
Sepultura a également exercé son influence sur de nombreux groupes, mais ce sont essentiellement les albums ayant fait la renommée internationale du groupe (Chaos A.D. et Roots), opérant la synthèse entre thrash metal et rythmes tribaux, qui ont fait émerger la première génération de groupes de metal alternatif, dont font partie Godsmack, Slipknot ou System of a Down<ref name="seproadrunner"/>. Les membres de Radiohead ont aussi affirmé s'être inspirés du groupe : Modèle:Citation. Selon le magazine Rolling Stone, Sepultura est Modèle:Citation. De plus, le succès du groupe a attiré l'attention sur la musique rock et heavy metal au Brésil<ref name="select"/>.
Style musical
Son initial : black et death metal
En niant les influences de la musique brésilienne, traditionnelle ou contemporaine, les membres de Sepultura cherchent à internationaliser leur musique<ref name="avelar153" group="B">Modèle:Harvsp</ref> et imitent pour cela les grands groupes de la scène heavy metal<ref name="harris16" group="C"/>. Les deux premiers projets du groupe, l'EP Modèle:Lang et l'album Modèle:Lang, s'apparentent à du death metal américain<ref name="allmusicmorbid">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>,<ref name="avelar139" group="B"/> comportant toutefois quelques sonorités typiques du black metal des années 1980<ref name="allmusicmorbid"/>, dont Venom, principale influence des membres du groupe, est le pionnier<ref group="N">En 1982 sort Black Metal, le deuxième album de Venom, qui pose les fondamentaux de ce nouveau genre.</ref>. Le style est assez minimaliste, notamment à la batterie, dans la mesure où Igor Cavalera ne possède pas de grosse caisse<ref name="avelar144" group="B"/>. Ces éléments perdurent dans une certaine mesure dans ses albums ultérieurs<ref name="avelar139" group="B"/>.
On y retrouve ainsi des éléments récurrents de ces deux sous-genres du heavy metal : l'utilisation de cris amplifiés par des échos en guise de chant, rendant les textes des chansons inintelligibles<ref name="avelar139" group="B"/>,<ref name="avelar146" group="B">Modèle:Harvsp</ref> ; des tempos extrêmement rapides<ref name="avelar139" group="B">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="harris14" group="C">Modèle:Harvsp</ref> ; la frappe répétée des cymbales à la batterie ; ou encore l'absence de refrain et la répétitivité du rythme. De même, Sepultura use d'une très importante distorsion à la guitare et brise l'harmonie diatonique propre à la musique blues, afin de produire un son sombre<ref name="avelar139" group="B"/>. Les membres du groupe, encore tous adolescents<ref name="Allmusic"/>, ont sans doute avant tout cherché à choquer leur entourage plutôt que faire preuve de créativité<ref name="allmusicmorbid"/> : le seul musicien à posséder une technique correcte est le guitariste Jairo Guedez. Néanmoins, entre les deux projets, on constate une rapide amélioration du niveau de jeu des différents membres, qui commencent à acquérir de la dextérité avec leurs instruments respectifs<ref name="allmusicmorbid"/>.
Évolution vers le thrash metal
Schizophrenia (1987), l'album suivant du groupe, porte les marques une évolution musicale à la guitare : Andreas Kisser, plus technique et plus expérimenté<ref name="Allmusic"/>, apporte des mélodies beaucoup plus complexes, comprenant des solos élaborés<ref name="allmusicschizo"/>, en conservant un son proche du death metal<ref name="Sepados"/>. Le rythme de l'album est plus rapide et les morceaux sont plus structurés et puissants que sur le précédent, Modèle:Lang<ref name="Sepados"/>, se rapprochant ainsi du thrash metal<ref name="allmusicschizo"/>. On remarque également une amélioration considérable du niveau de jeu des différents musiciens<ref name="allmusicschizo"/>,<ref name="select"/>, ce qui leur permet d'employer le staccato, et ainsi d'élaborer des chansons au son à la fois mélodique et agressif<ref name="allmusicschizo"/>, telles que Modèle:Lang, modèle du genre. De même, sous l'influence de groupes tels que Slayer ou Venom, le tempo des chansons ne cesse de s'accélérer au fil des albums<ref name="avelar145" group="B"/>. La distorsion à la guitare de Max Cavalera et Andreas Kisser est également poussée à l'extrême, et le batteur Igor Cavalera développe un jeu très rapide et syncopé<ref name="avelar145" group="B"/>, qui couvre en partie les autres instruments et brouille le son de la guitare<ref name="harris16" group="C"/>.
Les titres de Modèle:Lang (1989) marquent définitivement l'évolution vers un thrash metal brutal et sombre, au détriment du death metal des débuts<ref name="Sepsoulknot1"/>,<ref name="eatmyhit"/>, la guitare gagnant en rapidité et le chant en puissance. Des chansons telles que Modèle:Lang ou Modèle:Lang atteignent un degré de violence encore inédit dans l’œuvre du groupe<ref name="allmusicbeneath"/> : la partition officielle de Modèle:Lang constitue en effet un véritable défi pour la guitare rythmique, les parties rapides dépassant celles de certains titres de l'album Modèle:Lang de Slayer, une référence jusque-là. Les tempos rapides parviennent en effet à une moyenne de 240 bpm, et atteignent par moments 264 bpm. Dans d'autres titres comme Modèle:Lang ou Modèle:Lang s'affirme la virtuosité du guitariste Andreas Kisser et la maîtrise du batteur Igor Cavalera dans l'utilisation de la double pédale<ref name="allmusicbeneath"/>. Le jeu du guitariste et du batteur permettent de produire un sentiment d'oppression, propre à servir de base à la démarche revendicatrice du groupe<ref name="avelar139" group="B"/>. Ce faisant, la musique de Sepultura présente de nombreuses ressemblances avec celle de grands groupes de thrash metal comme Sodom ou Kreator, qui figurent en outre parmi ses inspirateurs<ref name="harris16" group="C">Modèle:Harvsp</ref>.
Sepultura poursuit son évolution musicale dans l'album Arise (1991). Certains morceaux, tels qu'Modèle:Lang, demeurent de purs morceaux de thrash metal, mais d'autres contiennent des riffs joués à la guitare acoustique, ou encore un sample de la bande originale de Psychose, composée par Bernard Herrmann (Modèle:Lang)<ref name="allmusicarise">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Apportant ainsi des éléments de la musique rock ou classique, le groupe s'éloigne du thrash metal pur et aborde le metal alternatif et progressif<ref name="allmusicarise"/>.
Tournant musical : croisée des genres
En 1993, avec Chaos A.D., la prise de distance avec le thrash metal et le death metal des premiers opus est très nette<ref group="A">Modèle:Harvsp</ref>, au profit d'éléments venus du punk hardcore et du metal industriel<ref name="haagsma1993"/>,<ref group="A">Modèle:Harvsp</ref>. En effet, en dépit d'un chant propre au thrash et death metal, de la violence accentuée des morceaux et de passages empruntés aux premiers albums de Metallica<ref name="allmusicchaosad"/>, la transition vers le punk est sensible dans les accélérations brutales de tempos, notamment au refrain<ref name="allmusicchaosad">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Le titre Modèle:Lang, en duo avec Jello Biafra, leader des Dead Kennedys – un des groupes majeurs du mouvement punk – a en outre une valeur symbolique<ref name="allmusicchaosad"/>. Igor Cavalera, à la batterie, donne aux morceaux l'énergie de la musique punk par des variations de tempo inattendues<ref name="avelar146" group="B"/>, tout en y mêlant des rythmes traditionnels brésiliens, comme dans la chanson Kaiowas<ref name="allmusicchaosad"/>. La chanson Modèle:Lang marque aussi son premier solo dans un titre du groupe<ref name="avelar146" group="B"/>. En outre, le guitariste Andreas Kisser déclare que l'influence de Ministry, figure de proue du metal industriel, est particulièrement sensible dans cet album<ref name="interviewradiometal"/>.
L'évolution musicale de Sepultura vers le metal hardcore se poursuit et s'affirme dans l'album suivant, Roots, sorti en 1996. Alors que dans les albums précédents, il s'employait à nier tout héritage proprement brésilien<ref name="avelar153" group="B"/>, le groupe adopte en effet un rythme plus lent et se tourne vers un mélange de musique traditionnelle brésilienne – déjà amorcé dans Chaos A.D. – et de thrash metal<ref group="B">Modèle:Harvsp</ref>. Il intègre ainsi des sons tribaux aux partitions<ref name="Sepados"/>, des passages aux percussions, interprétés notamment par Carlinhos Brown<ref name="allmusicroots">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, ou au berimbau<ref name="eatmyhit">Modèle:Lien web</ref>, et réalise même des enregistrements en Amazonie avec les Amérindiens Xavantes que l'on retrouve dans les titres Itsari, Modèle:Lang<ref name="avelar151" group="B">Modèle:Harvsp</ref> ou Modèle:Lang<ref name="allmusicroots"/>. Le jeu à la basse de Paulo Jr., qui suivait auparavant le jeu rapide du batteur, se teinte désormais d'influences brésiliennes et africaines<ref name="avelar145" group="B"/>. L'héritage de la musique brésilienne est désormais pleinement assumé, et même revendiqué par les musiciens de Sepultura : selon Andreas Kisser, il s'agit de montrer à la face du monde le meilleur du Brésil, Modèle:Citation En conséquence, la technique et les riffs de Sepultura ne sont plus aussi impressionnants qu'à leurs débuts, mais cela est dû à l'influence qu'exerce le metal alternatif – et notamment Korn, dont le chanteur Jonathan Davis figure en duo sur un des titres de l'album – sur le groupe<ref name="allmusicroots"/>,<ref name="eatmyhit"/>.
Avec Modèle:Lang (1999), premier album réalisé depuis le départ du chanteur Max Cavalera, Sepultura atteint définitivement un style metalcore, voire nu metal à tendance ethnique<ref>Modèle:Harvsp</ref>, inspiré par le punk hardcore, la funk et même le rap<ref name="harris23" group="C"/>. Le disque conserve en effet un apport de musique traditionnelle, ici japonaise avec le groupe de percussions taïko Kodō, qui participe au titre Modèle:Lang<ref name="allmusicagainst">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. De plus, des passages sont interprétés à la flûte et au violon<ref name="allmusicagainst"/>. Selon la critique, le groupe a perdu le côte expérimental de son album précédent et peine à retrouver son style proche du thrash metal, malgré une collaboration avec Jason Newsted, ancien bassiste de Metallica, sur le titre Modèle:Lang<ref name="allmusicagainst"/>. Certains remarquent également l'étonnante trajectoire musicale de Sepultura : composé à l'origine de Brésiliens jouant du thrash metal à la manière des groupes occidentaux, la nouvelle formation, menée par un chanteur américain, n'a de cesse d'explorer la musique traditionnelle brésilienne<ref name="avelar138" group="B"/>.
L'album suivant, Nation (2001), se veut plus politique, au travers notamment de chansons engagées sur le modèle de la musique punk – Jello Biafra, leader des Dead Kennedys, collabore à nouveau avec le groupe – et perd son aspect heavy metal. Moins violents, les morceaux se teintent donc de hard rock, même si le son de certains titres comme Modèle:Lang demeure très agressif<ref name="allmusicnation">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Une chanson instrumentale interprétée au violon, Valtio, éloigne encore davantage l'album du heavy metal pur, en le rapprochant de la bande originale de film<ref name="allmusicnation"/>.
Progressif retour au thrash metal des origines
Revolusongs, un EP composé de reprises, permet au groupe de concilier un apport de genres nouveaux (le hip-hop notamment, avec une reprise de Public Enemy) et un thrash metal classique, marquant ainsi le retour progressif au genre des premières années<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Lang, en 2003, semble poursuivre ce retour vers les premières compositions du groupe, avec des sonorités bien plus proches du thrash metal que les quatre précédents albums : le chant gagne en pugnacité et sert le ton protestataire des chansons<ref name="allmusicroorback" />. Dante XXI (2006) et A-Lex (2009), les deux albums suivants, ne témoignent guère d'une évolution musicale : ces deux albums-concepts présentent un thrash metal classique, puissant, violent<ref name="allmusicdantexxi">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, notamment grâce au chant énergique de Derrick Green<ref name="allmusicalex"/>. On remarque toutefois qu'à l'inverse de la plupart des groupes de heavy metal, les chansons de Sepultura ne comportent jamais de solos de batterie : celle-ci n'est là que pour accompagner le chant et la guitare<ref name="avelar146" group="B"/>.
Mais c'est avec Kairos, sorti en 2011, que les ambitions du groupe de revenir au thrash metal de la fin des années 1980 se font plus claires : Andreas Kisser admet que le disque présente des aspects proches du thrash metal « Modèle:Lang », notamment au regard de l'enregistrement, réalisé à la manière d'un live, avec les seuls instruments<ref name="interviewradiometal"/>. Selon le site AllMusic, cette tentative de retrouver la puissance et l'agressivité du style des premières années est infructueuse<ref name="allmusickairos">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. S'il semble que le groupe y soit techniquement parvenu, grâce notamment aux solos d'Andreas Kisser, il semble selon certains s'auto-parodier dans des titres tels que Modèle:Lang ou Modèle:Lang, qui ressemblent pour beaucoup aux chansons de l'album Roots<ref name="allmusickairos"/>. Enfin, comme pour signifier la volonté de Sepultura d'être à nouveau considéré comme un groupe de thrash metal, le chanteur Derrick Green porte fréquemment un t-shirt du magazine de skateboard Thrasher, comme lors du concert donné à la Foire aux vins d'Alsace en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Par ailleurs, sur le site officiel du groupe, les membres se qualifient de « Modèle:Lang »<ref>Site officiel du groupe</ref>, et c'est ainsi que le chanteur Derrick Green qualifie le son du dernier album<ref name="kiblind">Modèle:Lien web</ref>.
La musique de Sepultura a connu une évolution permanente, et le groupe est aujourd'hui universellement reconnu comme une formation de thrash metal de premier plan<ref name="avelar138" group="B"/>. En cherchant sans cesse à se différencier des autres genres, Sepultura a joué avec leurs codes et a contribué à les redéfinir<ref name="avelar138" group="B"/>. Ainsi, en plus de vingt-cinq ans d'existence, la musique de Sepultura a été qualifiée de death metal<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="postdicatorial">Modèle:Article</ref>,<ref name="justiceforall">Modèle:Ouvrage</ref>, thrash metal<ref name="postdicatorial"/>,<ref name="justiceforall"/>,<ref>Modèle:Article</ref>, groove metal<ref name="GM1">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>,<ref name="GM2">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, metal alternatif<ref name=altmetal>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, black metal<ref>Modèle:Article</ref>, doom metal<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et speed metal. Certains ont pu déclarer que le groupe a posé les bases de deux genres de metal : le metalcore et le nu metal<ref name="mtv 071406">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Toutefois, Andreas Kisser réfute l'existence de différents courants au sein de la musique heavy metal<ref name="interviewradiometal"/>.
Thèmes abordés
Thèmes récurrents
Sepultura, de son premier EP Modèle:Lang à son dernier album Machine Messiah, n'a cessé d'utiliser ces thèmes dans les textes de ses chansons. Abordant principalement les domaines de la mort, du satanisme<ref name="harris16" group="C"/>, du paranormal, de la guerre<ref name="harris16" group="C"/>, de la paranoïa<ref name="avelar143" group="B">Modèle:Harvsp</ref>, de la violence et de la destruction, les chansons du groupe s'inscrivent dans les genres du death et du thrash metal, ayant pour but de susciter la peur<ref name="avelar138" group="B">Modèle:Harvsp</ref>. Sans grande originalité, les membres du groupe ont suivi l'exemple des grands groupes de death metal américains et européens<ref name="metalnightmorbid">Modèle:Lien web</ref>, dont ils se sont fortement inspirés : Max Cavalera avait d'ailleurs l'habitude de traduire des chansons de heavy metal de l'anglais au portugais<ref name="avelar138" group="B"/>. Toutefois, ne maîtrisant pas la langue, ses textes sont écrits dans un anglais grammaticalement incorrect<ref name="harris16" group="C"/>,<ref group="N">Les paroles de la chanson Bestial Devastation, citées en appendice par K. Harris dans son article, sont représentatives de la mauvaise qualité de la langue utilisée. Voir par exemple l'apostrophe placée avant le "s" du pluriel. « I can see Satanas / The cursed of death / Terminate masse’s and reigns / With blood axe’s of hate / The beast of son of evil / Tormenting the preacher of Christ. »</ref>, le plus souvent en traduisant mot à mot du portugais<ref name="harris17" group="C">Modèle:Harvsp</ref>. En outre, le fort accent brésilien de Max Cavalera est particulièrement marqué dans les premières œuvres du groupe<ref name="harris17" group="C"/>.
Les thèmes de la mort, avec des titres tels que Modèle:Lang, Modèle:Lang ou Modèle:Lang<ref name="allmusicschizo"/>, ainsi que celui de la guerre, avec des titres comme Modèle:Lang, Modèle:Lang ou Modèle:Lang<ref name="allmusicmorbid"/>, sont les deux plus fréquents dans leur œuvre, parfois employés avec mauvais goût, comme dans leurs deux premiers albums<ref name="select"/>. Bestial Devastation et Morbid Visions cherchent en effet à représenter l'apocalypse<ref name="avelar143" group="B"/>. Certaines chansons comportent aussi des accents blasphématoires, comme Crucifixion, voire anti-religieux, comme Antichrist<ref name="metalnightmorbid"/>. Le groupe s'est ainsi attiré le mépris d'une partie de la société brésilienne, majoritairement catholique et émergeant à peine de vingt ans de dictature militaire.
Durant les années suivantes, à mesure que le groupe évolue vers le metalcore, certains thèmes de prédilection demeurent, comme la guerre (Modèle:Lang évoque l'âpreté des combats armés), mais d'autres apparaissent, comme la violence ou l'oppression. Beaucoup de titres abordent en effet le thème de la violence physique ou de la haine, et la plupart portent un titre éloquent : Modèle:Lang, Modèle:Lang ou encore Modèle:Lang. Toutefois, le groupe, loin d'en faire l'apologie, compose également des chansons la dénonçant, telles que Modèle:Lang, sur le massacre de Carandiru au Brésil. L'imagerie utilisée sur les pochettes des albums et les livrets est en accord avec la musique et les textes des chansons : il est fait usage d'une esthétique de la monstruosité, présentant des représentations cauchemardesques, comme sur la pochette de Beneath the Remains, où l'on voit un crâne rouge sur un fond noir<ref name="avelar143" group="B"/>. Ce dessin est censé être une allégorie de l'emprisonnement et de la souffrance, deux thèmes omniprésents dans les chansons du groupe<ref name="avelar144" group="B">Modèle:Harvsp</ref>.
Thèmes politiques
Sepultura aborde également des thèmes politiques, ce qui est nouveau dans un pays émergeant à peine de plus de vingt ans de dictature militaire<ref group="B" name="avelar135">Modèle:Harvsp</ref>. Dès les premiers albums, des chansons comme Modèle:Lang ou Modèle:Lang témoignent d'un rejet de la hiérarchie établi et d'un fort sentiment anti-forces de l'ordre. Le fait même de jouer de la musique heavy metal, alors que la répression policière est forte, constitue selon certains une forme d'action politique<ref group="B" name="avelar135"/>. Cet engagement a ainsi pu être considéré comme une incitation à la violence par des personnalités de tendance conservatrice<ref name="avelar135" group="B" />.
Mais c'est véritablement à partir de l'album Chaos A.D., qui marque une évolution vers le metalcore, un genre issu de la musique punk, très politisée et revendicative, que les textes du groupe se font plus sociaux et dénonciateurs, notamment concernant le Brésil<ref name="Allmusic"/>. Conscient du danger que cela entraîne, Max Cavalera déclare en 1991 que Modèle:Citation. Dans la chanson Modèle:Lang, sur l'album Arise, il brosse un portrait de la société brésilienne, entre violence, racisme, répression policière et l'inhumanité des conditions de détention des prisonniers<ref name="select"/>,<ref name="harris20" group="C"/>. En 1993, une journaliste écrit ainsi que ses membres Modèle:Citation. Sepultura passe alors pour la figure de proue d'un heavy metal avec une conscience sociale<ref name="avelar144" group="B"/>. Le clip de la chanson Modèle:Lang comporte en effet des images documentaires montrant des manifestations et des affrontements urbains en Palestine, Irlande du Nord et au Brésil<ref name="avelar144" group="B"/>, et la chanson Kaiowas est dédiée à une tribu d'Amérindiens qui a commis un suicide collectif pour protester contre l'expropriation de ses terres<ref name="harris20" group="C"/>.
L'engagement politique du groupe culmine dans les albums Nation et Modèle:Lang, dans lesquels on peut remarquer une sensibilité de gauche, à la manière de la musique punk hardcore<ref name="avelar144" group="B"/>. Ces deux disques se veulent résolument engagés, abordant des sujets tels que la corruption ou la lutte politique (dans Modèle:Lang, par exemple<ref name="allmusicnation"/>), et prônant le pacifisme et non-violence ; dans le livret de Nation figurent des citations de Mère Teresa, Albert Einstein, Gandhi et du dalaï-lama (Modèle:Citation)<ref name="allmusicnation"/>. Dans une interview, Derrick Green déclare que Modèle:Citation Dans Bullet the Blue Sky, une reprise de U2 figurant sur l'album Modèle:Lang, Sepultura emploie à profit les textes engagés de Bono<ref name="allmusicroorback"/>. L'imagerie des pochettes évolue avec les thèmes des chansons : le visage d'Amérindien sur Roots rappelle l'engagement des membres du groupe en faveur de la cause indienne, et les poings levés sur fond orange sur la pochette de Nation, rappelant le signe de ralliement des mouvements d'extrême gauche, témoignent du caractère politique des chansons<ref group="B" name="avelar144" />.
Les trois derniers albums font montre de moins d'engagement, deux étant des projets-concepts autour de la Divine Comédie et de l'Orange mécanique. Bien que les membres de Sepultura soient alors tous lusophones, les paroles des chansons ont toujours été écrites en anglais<ref name="Allmusic"/>.
Reprises
Sepultura privilégie les compositions originales, au début de son existence. Toutefois, à partir de l'album Arise<ref name="allmusicarise"/>, le groupe effectue parfois des reprises et réalise même un EP qui en est entièrement composé : Revolusongs. Il produit ainsi de nouvelles versions de chansons des groupes qui a influencé les membres du groupe : Orgasmatron de Motörhead<ref name="allmusicarise"/>, Piranha d'Exodus<ref name="allmusicroorback"/>, ou encore Modèle:Lang de Judas Priest<ref name="allmusicdantexxi"/>.
Par ailleurs, Sepultura reprend des titres de groupes de rock ou de heavy metal contemporains : Modèle:Lang de New Model Army<ref name="allmusicchaosad"/>, Modèle:Lang de U2 et Modèle:Lang de Hellhammer. Enfin, le groupe effectue des incursions dans d'autres genres musicaux en reprenant les titres de groupes de hip-hop, comme Modèle:Lang de Public Enemy, ou de musique électronique, avec Modèle:Lang de Massive Attack.
Critique
Premiers succès
À ses débuts, le groupe peine à imposer sa musique heavy metal dans un Brésil où la Música Popular Brasileira, dite MPB, est le genre le plus en vogue depuis le milieu des années 1960<ref name="avelar136" group="B"/>. Les deux premiers disques de Sepultura, Modèle:Lang et Modèle:Lang, n'ont donc pas été chroniqués par la presse critique musicale en raison de leur diffusion limitée. Ces derniers sont toutefois épinglés par la critique après leur ressortie : sont dénoncés la banalité des riffs, le manque d'originalité des textes et le caractère involontairement comique de la voix du chanteur<ref name="metalnightmorbid"/>. Toutefois, Garry Sharpe-Young estime rétrospectivement que l'EP était déjà prometteur : Modèle:Citation
Schizophrenia, en 1987, s'attire les éloges de la presse spécialisée brésilienne et est aujourd'hui considéré comme l'album dans lequel Sepultura a forgé son style thrash metal, avec un son épais et grave, et un chant particulièrement rauque<ref name="metalnightmorbid"/>. Toutefois, dès ses débuts, le groupe subit des critiques de la part de personnalités engagées à gauche, qui lui reprochent l'inutilité de son engagement et la forme obsolète de ses moyens de protestation<ref name="avelar136" group="B"/>. C'est cependant avec Modèle:Lang que le groupe connaît son premier véritable succès critique. Sorti en 1989, il est d'emblée considéré comme un classique parmi les amateurs de thrash metal, à l'instar de Modèle:Lang de Slayer<ref name="Colon 1991-08-07"/>, pourtant la référence du genre. Le magazine anglais de heavy metal Terrorizer l'inclut dans son top 20 des meilleurs albums de thrash metal de tous les temps<ref>Modèle:Article</ref>, ainsi que dans son top 40 des meilleurs albums de death metal<ref name= terrorizer151>Modèle:Article</ref>. Le site AllMusic lui attribue la note de 4,5 sur 5 et déclare que Modèle:Citation. En Europe, où l'album devient rapidement culte, certains n'hésitent pas à le proclamer « meilleur album de thrash metal de l'année 1989 »<ref name="avelar145" group="B"/>.
Arise (1991) est fréquemment considéré l'album phare de Sepultura, le groupe atteignant son apogée tant au niveau technique qu'en composition<ref name="Sepsoulknot1"/>. Malgré la censure du clip du titre Modèle:Lang, le disque est un grand succès critique et public : il atteint la Modèle:119e au Billboard<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref> et se vend à plus d'un million d'exemplaires<ref name="seproadrunner"/>, une performance rare pour un album de heavy metal. MTV affirme alors que Sepultura est le groupe de heavy metal brésilien ayant eu le plus de succès au monde, et a déclaré qu'il s'agit Modèle:Citation. Cet album, ainsi que le précédent, dépasse une moyenne de 90 % de critiques positives sur l'Encyclopaedia Metallum, et les deux sont les mieux notés du groupe<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.
Le succès critique ne faiblit pas avec l'album suivant, Chaos A.D.. Le site Allmusic lui attribue la note de 4,5 sur 5 et déclare Modèle:Citation. En 1993, année de la sortie du disque, le magazine Rolling Stone déclare quant à lui que Modèle:Citation. Roots, en 1996, clôt une longue série de succès critiques : Allmusic lui attribue à nouveau la note de 4,5 sur 5 et déclare qu'Modèle:Citation. L'album fait en effet figure d'objet inclassable<ref name="Allmusic"/>, en même temps qu'il témoigne de l'apogée créatif du groupe<ref name="Allmusic"/>,<ref name="metalnightmorbid"/>. Zé do Caixão, star de films d'horreur brésiliens, plus connu sous le nom de Coffin Joe, déclare en 1996 : Modèle:Citation
Une polémique émaille toutefois la sortie de cet album. Le caractère éthique de la collaboration avec les Indiens Xavantes, dont les chants ont été enregistrés par le groupe, est en effet remis en cause : la tribu a certes été considérée avec le respect qui lui est dû, et a touché des royalties, mais elle n'a eu aucun droit de regard sur l'utilisation artistique des enregistrements<ref name="harris22" group="C"/>. Il s'agirait donc bien d'une collaboration à sens unique, dans laquelle les Xavantes n'ont pas eu voix au chapitre ; il est même fort probable que beaucoup n'aient pas compris l'objectif de leurs visiteurs<ref name="harris22" group="C"/>. Mais la démarche de ces derniers passe plus pour une volonté naïve de faire dialoguer les cultures que pour une simple envie d'ajouter une touche d'exotisme à leurs chansons<ref name="harris22" group="C"/>. Il en va de même pour ce projet d'enregistrement avec des joueurs de didgeridoo d'une tribu d'Aborigènes d'Australie<ref name="harris24" group="C">Modèle:Harvsp</ref>.
Succès critique mitigé (depuis 1996)
Les albums suivants du groupe, réalisés après le départ de Max Cavalera et avec le nouveau chanteur Derrick Green, connaissent un succès critique mitigé, car beaucoup déplorent l'évolution de Sepultura vers un groove metal teinté d'influences tribales<ref name="rocknballskairos">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les sites et magazines musicaux reconnaissent certes le talent vocal et l'énergie de Derrick Green, mais remarquent cependant que le groupe a perdu son élément-moteur<ref name="allmusicagainst"/>,<ref name="rocknballskairos"/>. Les disques Modèle:Lang, Nation et Modèle:Lang reçoivent donc des critiques en demi-teinte, prenant acte de l'évolution du groupe vers le metalcore et déplorant fréquemment l'absence de ligne directrice dans la production des albums, notamment dans Modèle:Lang<ref name="allmusicagainst"/>. Certains, à l'image du site AllMusic, déclarent toutefois Modèle:Citation.
La critique se fait plus élogieuse avec les deux-albums concepts Dante XXI et A-Lex : le site Allmusic déclare que Modèle:Citation et que Modèle:Citation. Certains considèrent même que l'album A-Lex est le meilleur réalisé depuis Roots<ref name="interviewradiometal">Modèle:Lien web</ref>, notamment grâce aux performances d'Andreas Kisser et de Jean Dolabella<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Cependant, l'album Kairos, ne fait pas l'unanimité parmi les critiques : le disque est qualifié d'auto-parodie, en raison d'imitations grossières de Roots, et mélange thrash, groove metal et metal industriel sans grand succès<ref name="allmusickairos"/>. Pour d'autres, il constituerait un retour aux sources réussi<ref>Modèle:Lien web</ref> : les ambiances pesantes et le chant guttural et répétitif font renouer le groupe avec leur musique sombre des débuts, alors proche de celle de grands groupes comme Pantera<ref>Modèle:Lien web</ref>, et le chant de Derrick Green s'éloignerait avec bonheur du metalcore auquel il est couramment associé<ref name="rocknballskairos"/>.
Membres
Membres actuels
- Paulo Jr. – basse (depuis 1984)
- Andreas Kisser – guitare (depuis 1987 ; aussi membre de De la Tierra)
- Derrick Green – chant (depuis 1997)
- Eloy Casagrande – batterie (depuis 2011)
Anciens membres
- Max Cavalera – guitare, chant (1984–1996)
- Igor Cavalera – batterie, percussions (1984–2006)
- Jairo Guedez – guitare (1984–1987)
- Roberto Raffan – basse (1984)
- Roy Mayorga – batterie, en live uniquement (2006)
- Wagner Lamounier – chant (1984–1985)
- Jean Dolabella – batterie (2006–2011)
- Kevin Foley - batterie, en live uniquement (Modèle:Date-)
Chronologie
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Discographie
- 1986 : Morbid Visions (Cogumelo Records-Roadrunner Records-New Renaissance Records)
- 1987 : Schizophrenia (Roadrunner Records)
- 1989 : Beneath the Remains (Roadrunner Records)
- 1991 : Arise (Roadrunner Records)
- 1993 : Chaos A.D. (Roadrunner Records)
- 1996 : Roots (Roadrunner Records)
- 1998 : Against (Roadrunner Records)
- 2001 : Nation (Roadrunner Records)
- 2003 : Roorback (SPV Records)
- 2006 : Dante XXI (SPV Records)
- 2009 : A-Lex (SPV Records)
- 2011 : Kairos (Nuclear Blast)
- 2013 : The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart (Nuclear Blast)
- 2017 : Machine Messiah (Nuclear Blast)
- 2020 : Quadra (Nuclear Blast)
Bibliographie
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Notes et références
Notes
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Références
Ouvrages cités
Liens externes
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