Sergueï Kirov
Modèle:Voir homonymesModèle:Infobox Personnalité politique Sergueï Mironovitch Kostrikov (en Modèle:Lang-ru), dit Kirov, né le Modèle:Date de naissance à Ourjoum et mort assassiné le Modèle:Date de décès à Léningrad, est un révolutionnaire bolchevik et homme politique soviétique. Son assassinat marque le début des procès de Moscou suivi des Grandes Purges de la période stalinienne en URSS. De la tentative d'assassinat de Vladimir Lénine en 1918 à la chute de l'URSS en 1991, Sergueï Kirov est le seul dirigeant soviétique victime d'un attentat<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Ce meurtre sert de prétexte à l'arrestation et l'exécution de plusieurs hauts dirigeants accusés d'avoir collaboré à la conspiration. La thèse de Robert Conquest faisant démarrer la Grande Terreur à cet assassinat est cependant aujourd'hui contestée par une majorité des historiens.
Origines
Sergueï Kostrikov est né en 1886 à Ourjoum, dans une famille modeste de l’empire russe : son père Myron Ivanovitch Kostrikov et sa mère Ekaterina Kouzminitchina sont domestiques dans une famille aisée de la ville. Il connut à peine son père : Modèle:Citation<ref name="harvsp Kirilina p15">Modèle:Harvsp.</ref> et il s'enfuit quatre ans après la naissance de Sergueï<ref>Matthew E. Lenoe, The Kirov Murder And Soviet History (Annals of Communism), Yale University Press, 2010, 850 p., chapitre 1.</ref>, le laissant à sa mèreModèle:Sfn. Sergueï a deux sœurs : l'aînée Anna (1883-1966) et la benjamine Elizaveta (1889-1968). Il est orphelin quand il a 7 ans : son père et sa mère meurent la même année, en 1893. C'est sa grand-mère paternelle, ancienne domestique également, qui devient le chef de famille. La vieille dame garde auprès d'elle les deux jeunes filles, Sergueï étant envoyé en internat. Il y reste 8 ans et il est un excellent élève, d'une conduite irréprochable. Ces qualités lui permettent d'obtenir une bourse et d'intégrer l'Institut inférieur de mécanique et technique de Kazan. Il en sort dans les 10 premiers à 18 ans. Ce très bon classement lui permet d'intégrer une école d'ingénieurs à Tomsk. C'est durant ces études qu'il s'intéresse à la politique, au marxisme et à la social-démocratie : il adhère au Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) à Tomsk à la fin 1904.
Début de carrière au sein du Parti (1904-1917)
Il prend une part active à la révolution de 1905 à Tomsk avec les ouvriers des chemins de fer, est arrêté le Modèle:Date-, puis relâché au bout de trois mois. À cette occasion, sa date de naissance est reportée en 1888, pour bénéficier du traitement plus léger accordé aux personnes mineures<ref name="harvsp Kirilina p15"/>. Il rejoint la fraction bolchevique du POSDR peu de temps après sa sortie de prison. En 1906, il est à nouveau arrêté et, cette fois, emprisonné pendant plus de trois ans pour avoir publié des écrits interdits. Cette fois, il est obligé de changer de région et de nom : il passe de Tomsk à Vladikavkaz, une ville isolée au cœur des montagnes du Caucase, et devient Mrinov (du prénom de son père). Grâce à ses amis révolutionnaires, il obtient une place dans un journal local (le Terek du nom du fleuve de la région) comme critique littéraire ; sa collaboration avec ce journal bourgeois, interdite par le parti, laissera une tache dans son cursus révolutionnaireModèle:Sfn. De 1909 à 1917, il y publie plus de 1 500 articles. Quand c'est pour parler de politique, il prend divers pseudonymes, parmi eux « S. Kirov » le Modèle:Date-. Ces articles lui valent à nouveau quelques mois de prison en Modèle:Date-. En Modèle:Date-, il se marie avec Maria Lvovna Markous (1885-1945) âgée de 26 ans, mais là encore il le fait sous un faux nom, Dimitri Kornev ; en bon bolchévique, il fait passer le parti avant sa femmeModèle:Sfn.
L'ascension durant la guerre civile
En 1917, Kirov est un militant de base, pas un chef du parti. Il participe aux révolutions de 1917 dans l'anonymat, et aide à instaurer le pouvoir bolchévique dans le TerekModèle:Sfn. En Modèle:Date-, il est simple représentant du parti de Vladikavkaz au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:| }} }} Congrès panrusse des soviets. C'est durant la guerre civile russe que Kirov se distingue : il est souvent à Moscou pour y chercher des armes et de l'argent. Il tient l'intendance et les courriers. Il rencontre alors Joseph Staline et Iakov Sverdlov. En Modèle:Date-, il est envoyé à Astrakhan pour y organiser la défense. En février, il est nommé chef du Comité militaire révolutionnaire provisoire d'Astrakhan. Il y brille au sein de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:| }} }} armée en compagnie d'Ordjonikidze et Raskolnikov. Il critique la décision de Trotski (chef de l'Armée rouge) en Modèle:Date- de nommer Vassilienko plutôt que Boutiaguine à la tête de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:| }} }} armée. Durant cette période, Kirov fait la liaison entre Astrakhan et Moscou, mais aussi entre Astrakhan et Vladikavkaz. En même temps, il se rend responsable du plus grand carnage de prolétaires avant celui qui suivra la révolte de Kronstadt en 1921<ref>Cf. Nicolas Werth, « Un État contre son peuple. Violences, répressions, terreurs en URSS de 1917 à 1953 », in Stéphane Courtois (dir.), Le Livre noir du communisme, Robert Laffont, Paris, 1998, Modèle:P.. Cf. Nicolas Werth, Crimes et violences de masse des guerres civiles russes (1918-1921), 2008.</ref>. En Modèle:Date-, après une révolte ouvrière contre le pouvoir du parti bolchevik, des milliers des personnes furent exécutées par la Tchéka, sous les ordres de Kirov à Astrakhan : de 2 000 à plus de 4 000 grévistes tuésModèle:Sfn. Une partie des victimes fut jetée dans les eaux de la Volga avec une grosse pierre autour du cou<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
En Modèle:Date-, Kirov est nommé vice-président du Modèle:Citation. Le Modèle:Date-, il participe à la libération de Vladikavkaz. Il rencontre Lénine et est nommé plénipotentiaire de la RSFSR de Géorgie. Enfin, il participe même aux négociations de paix avec la Pologne. Kirov appartient désormais à la bonne société bolchévique. À l'été 1921, après avoir mené avec Sergo Ordjonikidze la conquête de la GéorgieModèle:Sfn, il est envoyé à Bakou en Azerbaïdjan pour relancer la production pétrolière et calmer les tensions entre nationalités. En 1921, il devient le chef du parti communiste en Azerbaïdjan. Membre du præsidium du bureau caucasien du Comité central, secrétaire du Parti communiste azerbaïdjanais, il fait de Bakou son fief<ref group="N">Jusqu'en janvier 1992, une monumentale statue de Kirov dominait la ville de Bakou. Cf. {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Qu'est-il arrivé à la statue de Kirov ? »</ref>.
Son ascension est alors fulgurante : élu candidat au Comité central au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:| }} }} Congrès en 1921, il en est membre dès 1923. Élément éminent de son équipe, Kirov soutient Staline avec beaucoup de loyauté en prenant une part active à la lutte contre les oppositions. En 1925, en vacances, il fait la connaissance de Staline, qu’il avait déjà rencontré 1917Modèle:Sfn ; il devient alors rapidement intime de la famille du Vojd. En 1926Modèle:Sfn, Staline le met à la tête de la puissante organisation de Léningrad pour qu'il l'épure des éléments oppositionnels, ce qu'il fait avec constance et efficacité.
Une popularité croissante au sein du Comité central
Modèle:Article général Suppléant du Politburo depuis le Modèle:Date-, Kirov y est intégré comme membre titulaire en juillet 1930<ref>Oleg Khlevniouk, Le Cercle du Kremlin, Modèle:P..</ref>. Son amitié avec Staline est alors très forte, fraternelle, même si ce dernier n’a pas totale confiance en luiModèle:Sfn. Deux ans plus tard, il semble d’ailleurs qu'il prenne la tête, au sein du Politburo, d'une opposition qui, mécontente de la mainmise de l'appareil policier sur celui du Parti, envisage d'évincer Staline de son poste de secrétaire général.
Quoi qu'il en soit, les qualités de Kirov, comme sans doute ses options stratégiques au sein de l'appareil dirigeant, le rendent très populaire dans le Parti. Il est élu au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:| }} }} Congrès en 1934 Modèle:Incise au poste de secrétaire du Comité central. Il ne reçoit alors que trois votes négatifs contre lui à l'inverse de Staline qui en obtient 267 (ou 292 selon l'article Modèle:Lien), nombre le plus élevé de tous les candidats. Au cours de ce Congrès, les débats révèlent des désaccords entre tenants d'une ligne Modèle:Citation, dont Staline et Molotov, et partisans d'une politique plus équilibrée et réaliste, comme Grigory Ordjonikidze et Kirov<ref>Nicolas Werth, Histoire de l'Union soviétique de Lénine à Staline, PUF, coll. « Que sais-je ? », Paris, 1998, p. 60.</ref>. Lors de ce congrès, une dizaine de délégués Modèle:Citation demandent à Kirov de se porter candidat au poste de secrétaire général du parti, ce que celui-ci refuse<ref>J.J. Marie, Staline, p. 427.</ref>. Cette réunion de fraction, ayant été visible, amène Staline à se poser des questions : Modèle:Citation<ref name="jjm">J.J. Marie, Staline, p. 428.</ref>.
À la suite de l'élection de Kirov, Staline exige de celui-ci qu'il vienne s'installer à Moscou ; soutenu par Ordjonikidze, Kirov refuse et Staline, Modèle:Citation, quitte la réunion en claquant la porte<ref name="jjm"/>. Modèle:Citation<ref name="jjm"/>.
L'assassinat
Au mois de Modèle:Date-, Staline envoie les membres du Politburo surveiller les récoltes. Kirov est envoyé au Kazakhstan, où se déroule une étrange tentative ou simulacre d'attentat à son encontre. La garde personnelle de Kirov est « renforcée » de quatre gardes supplémentaires. Durant l'automne 1934, Nikita Khrouchtchev assiste choqué à un échange véhément entre Staline et Kirov<ref>Nikita Khrouchtchev, Souvenirs, Robert Laffont, Paris, 1971, Modèle:P..</ref>. Au mois de Modèle:Date-, les choses semblent s'arranger. Le Modèle:Date, Kirov assiste au plénum à Moscou et le 28, Staline le raccompagne jusqu'à son train<ref>Simon Sebag Montefiore, Staline. La cour du tsar rouge, Éditions des Syrtes, 2005, Modèle:P.159-160.</ref>.
Le Modèle:Date, au soir, Kirov doit exposer aux dirigeants du Parti de Léningrad les conclusions du plénum au palais de Tauride, l'événement est annoncé dans la presse locale. Aux alentours de 16 h, Kirov se rend à son bureau, basé à l'Institut Smolny. Vers 16 heures 30, un jeune membre récemment exclu<ref>J.J. Marie, Staline, p. 437.</ref> du Parti communiste nommé Modèle:Lien assassine Kirov Modèle:Incise d'une balle dans la nuque à l'Institut Smolny<ref>Simon Sebag Montefiore, Staline. La cour du tsar rouge, Éditions des Syrtes, 2005, Modèle:P.160-161.</ref>.
Informé dès 18 heures, Staline annonce aussitôt à ses interlocuteurs Modèle:Incise que les Modèle:Citation. Le soir même, il signe un décret d'exception qui recevra le nom de « loi du Modèle:1er décembre » (entériné seulement le Modèle:Date- par le Bureau politique<ref>Roy Medvedev, Le Stalinisme. Origine, histoire, conséquences, Paris, 1972, Le Seuil, collection « Combats », Modèle:P..</ref>) qui accélère l'instruction des procès et modifie drastiquement les règles des procédures judiciaires<ref name="ReferenceA">Oleg Khlevniouk, Le Cercle du Kremlin, Modèle:P.150.</ref>. Selon Oleg Khlevniouk, Modèle:Citation<ref name="ReferenceA"/>.
Il n'y eut aucune expertise médico-légale de l'assassinat. Dans une enquête surréaliste et menée à charge, la police découvre que, contre toute vraisemblance, Milda Draule, la femme de l'assassin aurait entretenu une liaison adultérine avec Kirov<ref group="N">Jean-Jacques Marie ne mentionne pas l'hypothèse d'une liaison, mais se contente d'indiquer que Milda Draule, jolie femme à l'éclatante chevelure rousse est intervenue à deux reprises et sans succès, auprès de Kirov pour obtenir la réintégration de son mari, J.J. Marie, Staline, p. 437.</ref>,<ref>Simon Sebag Montefiore, Staline. La cour du tsar rouge, Éditions des Syrtes, 2005, Modèle:P.167.</ref>,<ref group="N">Même si elle rejette cette hypothèses comme fantaisiste, Allia Kirilina fait elle aussi état des allégations anciennes sur la prétendue relation entre Kirov et Draule, Modèle:P.. Elle fait aussi un sort sur la soi-disant beauté de la femme de Nikolaïev. Il n'en demeure pas moins que Kirov et Draule se connaissaient.</ref>. Dans ses Mémoires, Missions Spéciales, parus en 1994, l'agent du Guépéou puis du NKVD Pavel Soudoplatov, confirma la thèse de l'assassinat de Kirov par un mari jaloux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Mais le Parti, pour ne pas entacher la réputation de Kirov, émérite bolchevik, et du Parti, cacha la vérité. Convoqué par Staline, le garde du corps de Kirov, Borissov, trouve la mort dans un étrange accident de camion le lendemain du meurtre<ref name="jjm439">J.J. Marie, Staline, p. 439.</ref>.
Le Modèle:Date-, Staline déclare par voie de presse que Nikolaïev participait à une conspiration beaucoup plus large dirigée par Grigori Zinoviev contre le gouvernement soviétique<ref>Nicolas Werth, op. cit., p. 61.</ref>. Au cours du seul mois de Modèle:Date-, Modèle:Nombre furent victimes de la « loi du Modèle:1er décembre »<ref>Oleg Khlevniouk, Le Cercle du Kremlin, Modèle:P.154.</ref>.
Ce meurtre sert en 1936 de prétexte à l'arrestation et l'exécution de plusieurs hauts dirigeants accusés d'avoir collaboré à la conspiration, tels que Lev Kamenev, Grigori Zinoviev et un nombre très important de « vieux bolchéviques », régulièrement liquidés jusqu'à la fin des années 1930. La thèse de Robert Conquest faisant démarrer la Grande Terreur à cet assassinat est cependant aujourd'hui contestée par une majorité des historiens<ref>Nicolas Werth, L'ivrogne et la marchande de fleurs : Autopsie d'un meurtre de masse, 1937-1938, Tallandier, Paris, 2009, p. 18 et 21.</ref>.
Walter Krivitsky et A. Korlov, deux agents des services secrets soviétiques passés à l'ouest, puis Nikita Khrouchtchev, dans son « rapport secret » au [[XXe congrès du Parti communiste de l'Union soviétique|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXe{{#if:| }} }} Congrès du Parti communiste de l'Union soviétique]]<ref>Rapport secret de Nikita Khrouchtchev (1956).</ref>, ont donné du crédit à l'idée selon laquelle Staline lui-même aurait commandité le meurtre de Kirov, un dangereux rival. Cette thèse a ensuite été reprise par un grand nombre d'historiens, dont Robert Conquest, pour qui le meurtre de Kirov est Modèle:Citation, et Roy Medvedev.
Selon Alla Kirilina (ancienne responsable du musée Kirov et biographe de Kirov<ref>Préface de Nicolas Werth dans Modèle:Harvsp.</ref>), la preuve est faite que ce n'est pas Staline qui avait orchestré l'assassinat de Kirov<ref>Alla Kirilina, L'Assassinat de Kirov. Voir le compte rendu du Monde diplomatique de juin 1995.</ref>. Dans la nouvelle réédition (1995) de son livre La Grande Terreur, Conquest constate que Kirilina n'apporte pas le moindre élément nouveau et se contente de déduire l'innocence de Staline du fait de l'absence de preuve matérielle<ref>Conquest, (Modèle:P., Robert Laffont.</ref>. L'historienne et archiviste russe soutient quant à elle que l'assassinat de Kirov relève d'un acte terroriste individuel que Staline a ensuite exploité pour se débarrasser de certains anciens bolcheviks. Simon Sebag Montefiore dans son ouvrage Staline, la cour du Tsar rouge, ne prend pas position et se contente de souligner un ensemble de faits troublants et les invraisemblances de l'affaire. Principal opposant à Staline, Léon Trotsky rejette la version Modèle:Citation<ref>J.J. Marie, Staline, p. 438.</ref>. Pour Jean-Jacques Marie, il n'existe aucune preuve de la responsabilité de Staline dans le meurtre de Kirov<ref>J.J. Marie, Staline, p. 437-442.</ref>, mais Modèle:Citation<ref name="jjm439"/> Pour l'historien Dominico Losurdo, en revanche, les inspirateurs de l'assassinat sont bien à rechercher du côté de l'opposition de gauche<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Vie privée et personnalité
Modèle:À compléter Kirov passait pour l’un des plus froids des bolchéviques, disant qu’Modèle:Citation. Il n’avait pas vu ses sœurs depuis vingt ans lorsqu’il fut assassiné, et ce n’est qu’en lisant les journaux qu’elles découvrirent que le mort, le célèbre Kirov, était leur frèreModèle:Sfn. Il était pourtant un joyeux drille, jovial et d'un abord facile, qui adorait les sorties en plein air avec son ami Sergo OrdjonikidzeModèle:Sfn. Simon Sebag Montefiore le décrit comme Modèle:Citation, plaisant à tous Modèle:Sfn. Il était très proche de Staline dès la fin des années 1920, se faisant accueillir par lui en personne à la descente du train lors de ses vacances à Sotchi, et passant beaucoup de temps ensemble, nageant et échangeant des blagues graveleusesModèle:Sfn. Pourtant, Staline n’avait pas totalement confiance en lui ; il fit publier une critique sur son compte dans la Pravda en 1929. Outre Sergo Ordjonikidze, Kirov était également très proche de Mikoïan et Kouïbychev, ce que Staline vit sans doute comme un noyau potentiel d’opposition à sa personneModèle:Sfn. Kirov fut de ceux qui aidèrent le plus Staline après la mort de sa femmeModèle:Sfn, et était tellement souvent chez lui qu’il savait où trouver draps et oreillers pour le sofa sur lequel il dormaitModèle:Sfn.
Musée
Un musée Kirov se trouve à Saint-Pétersbourg. D'abord installé dans l'hôtel particulier de la Kschessinska, il est situé aujourd'hui, non loin de là, au 28 de la perspective Kammennoostrovsky<ref group="N">Ce boulevard portait le nom de « perspective Kirov » depuis la fin 1934 et se prolongeait par le pont Kirov vers le centre-ville au temps de l'URSS. Aujourd'hui, tous deux ont retrouvé leur nom d'origine.</ref>, dans l'ancien appartement de S. Kirov. Le musée retrace la carrière et la vie de Serguei Kirov, en particulier son goût pour la chasse, divers documents de l'homme fort de Léningrad (des souvenirs de Bakou, et l'uniforme que portait Kirov le jour de son assassinat y sont exposés).
Hommages
- Îles Sergueï Kirov
- Kirov (ville)
- Croiseur Kirov
- Théâtre Kirov de 1935 à 1992 (actuellement Théâtre Mariinsky)
Notes et références
Notes
Références
Bibliographie
- Georges Haupt, article « Kirov » dans l'Encyclopædia Universalis.
- Oleg Khlevniouk, Le Cercle du Kremlin. Staline et le Bureau politique dans les années 30 : les jeux du pouvoir, (traduit du russe par Pierre Forgues et Nicolas Werth, Paris, Éditions du Seuil, Collection « Archives du communisme », 1996 Modèle:ISBN.
- Oleg Khlevniouk, Staline, Paris, Gallimard, Collection « Folio-Histoire », 2019 Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage.
- Jean-Jacques Marie, Staline, Paris, Fayard, 2001 Modèle:ISBN.
- Modèle:Ouvrage
- Boris I. Nicolaevski, Les Dirigeants soviétiques et la lutte pour le pouvoir : essai, Paris, Denoël, Collection « Dossiers des Lettres nouvelles », 1969.
- Modèle:Ouvrage.
- Pavel Soudoplatov et Anatoli Soudoplatov, Missions Spéciales, mémoires du maître-espion soviétique Pavel Soudoplatov, Paris, Seuil, Modèle:Date- (Modèle:1re édition.1994), 613p, Modèle:ISBN.
Articles connexes
- Procès de Moscou
- Kirovohrad
- Kirovgrad
- Pont Kirov, ancien nom du pont de la Trinité qui prolonge l'ex-perspective Kirov à Saint-Pétersbourg.