Sixième circonscription du Haut-Rhin
Modèle:Infobox Circonscription législative française
Description territoriale
De 1988 à 2012
La Modèle:6e du Haut-Rhin était constituée de trois cantons :
La circonscription était composée de communes très majoritairement catholiques au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, particulièrement dans le canton d'Illzach mais aussi à Wittenheim et Kingersheim. La ville d'Illzach constituait une exception, étant historiquement majoritairement protestante réformée. La circonscription recoupe par ailleurs partiellement les quartiers du nord de la ville de Mulhouse, historiquement réformée, mais aujourd'hui majoritairement musulmane.
Région historiquement germanophone, bien que la compréhension du français y ait toujours été plus développée que dans le reste de l'Alsace. La pratique du dialecte reste assez développée dans ces cantons périurbains, plus cependant à Illzach et Wittenheim qu'à Mulhouse-Nord. Le niveau de pratique reste par ailleurs inférieur à la moyenne alsacienne, mais une majorité de la population déclare comprendre et parler l'alsacien.
Depuis 2012
Depuis le redécoupage électoral de 2010, supprimant une circonscription dans le Haut-Rhin, la sixième regroupe les cantons suivants :
Description politique de la circonscription
Création nouvelle issue de la réforme de la carte électorale opérée en 1986, la circonscription d'Illzach-Wittenheim ne dispose donc pas d'une histoire électorale ancienne. Elle est la conséquence des mouvements de populations à l'intérieur du département, favorisant l'agglomération mulhousienne. Le canton d'Illzach n'a été créé qu'en 1982, séparé alors du canton d'Habsheim. Le canton de Wittenheim avait été créé au cours des années 1960. Quant au canton de Mulhouse-Nord, bien plus ancien, il était partie intégrante de la circonscription de Mulhouse-ville, là où le canton d'Illzach et celui de Wittenheim se rattachaient à celle de Mulhouse-campagne.
Circonscription politique hybride, très hétérogène entre les quartiers "populaires" de Mulhouse-Nord, les environs urbains du canton de Wittenheim et le canton plus rural d'Illzach, la Modèle:6e a longtemps présenté un paradoxe électoral certain. Au vu des résultats électoraux de la période 1981-1986, le découpage permettait en effet de penser que la gauche pouvait emporter le siège ici mis en jeu. En fait, depuis 1988, la circonscription a connu un ancrage à droite d'autant plus remarquable que la circonscription restait jusqu'en 1995 l'une des rares d'Alsace à privilégier la gauche lors de l’élection présidentielle. Le candidat UDF Jean-Jacques Weber, maire de Sausheim et conseiller général d'Illzach, a été facilement élu en 1988 (52,8 %), réélu en 1993 contre le FN (69 %), réélu en triangulaire en 1997 (41 %) et réélu lors d'une élection partielle successive à l'annulation de l'élection de 1997, en 1998. Il a depuis du cédé son siège à Francis Hillmeyer (UDF) à la suite de sa condamnation pour abus de confiance. Francis Hillmeyer a cependant été élu largement en partielle en 2000, et réélu contre le FN en 2002 (74 %).
La Modèle:6e peut donc être considérée comme plutôt orientée à droite avec une présence importante du FN, qui réalise des scores très importants lors des élections présidentielles, et fut par ailleurs présent au Modèle:2e de chaque élection depuis 1993. Il s'appuie notamment sur des scores parfois supérieurs à 30 % dans le canton de Mulhouse-Nord (Jean-Marie Le Pen y réalise ses plus forts résultats alsaciens), mais dépasse aussi 20 % à Illzach et Wittenheim. Le PS dispose d'une bonne implantation à Wittenheim, et réalise des scores honorables à Mulhouse-Nord. Le fief de la droite traditionnellereste le canton d'Illzach, mais on constate qu'elle a progressé dans l'ensemble des cantons à l'occasion des élections de 1998, 2000 et 2002.
Lors de l’élection présidentielle de 1988 la circonscription s'était nettement prononcée pour François Mitterrand (56 %). On constate depuis 1995 un fort progrès du FN au détriment du PS, et par ailleurs une orientation à droite nettement plus prononcée. En 1995, Jean-Marie Le Pen arrivait nettement en tête (28,5 %) devant Lionel Jospin (19,7 %), Édouard Balladur (19,3 %) et Jacques Chirac (15,5 %). Au Modèle:2e la circonscription choisissait Jacques Chirac (52,2 %). En 2002 Jean-Marie Le Pen se plaçait à nouveau en tête (25,5 %) devant Jacques Chirac (15,9 %) et Lionel Jospin (13 %).
Dans cette circonscription où le FN et la gauche réalisait de meilleures performances que dans le reste du Haut-Rhin, la droite a confirmé et amplifié fortement son avance lors des élections présidentielle et législatives de 2007, ancrant solidement la circonscription à droite. Lors du premier tour, Nicolas Sarkozy arrivait nettement en tête avec 33,1 %, faisant plus que doubler le résultat de Jacques Chirac en 2002. Il dépassait 30 % dans chacun des trois cantons, et obtenait plus de 35 % à Illzach, et 34 % à Wittenheim. S. Royal arrivait en seconde position, avec 22,5 %, elle améliorait le score de Lionel Jospin en 1995, arrivant d'une courte tête devant Nicolas Sarkozy à Mulhouse-Nord, mais étant nettement devancée à Illzach et Wittenheim. Le candidat UDF, François Bayrou, arrivait troisième avec 17,5 % - sa plus mauvaise performance alsacienne -, en dépit du soutien du député Francis Hillmeyer. Il progressait certes nettement par rapport à 2002, mais ne dépassait 20 % dans aucun canton de la circonscription, son meilleur score étant de 18,6 % à Illzach. Enfin, Jean-Marie Le Pen, qui avait frôlé les 30 % en 1995 et avait encore dépassé 25 % en 2002, subissait une chute vertigineuse, perdant plus de Modèle:Nobr par rapport à 2002 et près de Modèle:Nobr par rapport au total Le Pen+Mégret, en n'atteignant que 14,8 %. Il dépassait 15 % à Wittenheim et Mulhouse-Nord ; cantons où le FN avait fréquemment dépassé les 30 % auparavant. Cette chute bénéficiait très largement à Nicolas Sarkozy, et, dans une moindre mesure, à François Bayrou. Le second tour amplifia la domination de Nicolas Sarkozy, celui-ci réalisait en effet le meilleur score d'un candidat de droite dans la circonscription depuis 1974, en obtenant 60,5 % des voix. Il dépassait 64 % à Illzach, l'emportant avec 60 % dans le chef-lieu, et 62,5 % à Wittenheim, dépassant 57 % à Wittenheim et 62 % à Kingersheim, toutes deux gérées par le PS. Il était par contre battu d'une très courte tête (49,5 %) à Mulhouse-Nord. Le succès du candidat UMP s'expliquait par le très bon report, ici comme dans le reste de la région, des voix UDF, le député Hillmeyer s'étant prononcé très rapidement pour lui au second tour, et FN. Les consignes de Jean-Marie Le Pen, comme de François Bayrou, n'avait largement pas été suivies. À l'inverse, Ségolène Royal, malgré une bonne performance à Mulhouse-nord, perdait du terrain par rapport au score de Lionel Jospin en 1995, ceci étant particulièrement visible à Wittenheim et Illzach.
Les élections législatives de juin devaient encore amplifier cet ancrage à droite, en permettant la réélection dès le premier tour du député sortant Francis Hillmeyer, une première dans une circonscription autrefois assez disputée. Ayant choisi de ne pas suivre François Bayrou et le Modem, Francis Hillmeyer s'était rallié au Nouveau Centre, obtenant ainsi le soutien dès le premier tour de l'UMP. Il réalisa 50,36 % des suffrages le Modèle:Date-, dépassant la majorité absolue à Illzach et Wittenheim, et dépassant 40 % à Mulhouse-Nord. Son principal adversaire, le maire PS de Wittenheim, André Homé, obtenait 23,1 % des voix, dépassant le résultat obtenu par la candidate verte en 2002, mais ne réussissant pas à mettre le député sortant en ballottage. Il ne dépassait pas 20 % à Illzach, mais s'approchait des 25 % à Wittenheim et les dépassait à Mulhouse-Nord. Il restait cependant devancé aussi bien dans sa commune qu'à Kingersheim, autre mairie socialiste, ainsi qu'à Mulhouse-Nord. La candidate FN, Martine Binder, conseillère régionale, n'obtenait plus que 8,5 % des voix, en net retrait par rapport à 2002 et même par rapport au résultat de Jean-Marie Le Pen en 2007, elle ne dépassait 10 % dans aucun canton, réalisant son meilleur score à Mulhouse-Nord. Enfin, la candidate Modem, désignée à la suite du ralliement à la majorité présidentielle de Francis Hillmeyer, n'obtenait que 6,3 % des voix, en net retrait du score de François Bayrou, une large partie des électeurs ayant suivi la position du député sortant.
L'orientation politique de la circonscription sort donc renforcée par ces consultations. L'ancrage à droite du canton d'Illzach s'est vu nettement confirmé et renforcé par les performances de Nicolas Sarkozy (près de 65 %) et Francis Hillmeyer (près de 55 %), la droite retrouvant ici son niveau de 1974. C'est surtout la progression très importante des candidats de droite classique à Wittenheim et même Mulhouse-nord qui a marqué ces élections. En dominant largement Ségolène Royal dans des communes autrefois assez nettement à gauche, comme Wittenheim ou Kingersheim, Nicolas Sarkozy, et par la suite Francis Hillmeyer, ont confirmé la progression de la droite dans ce canton très industriel, autrefois marqué par un fort vote FN. La progression de la droite est moins forte, mais tout aussi visible, dans le canton de Mulhouse-Nord, qui reste cependant marqué à gauche, où Nicolas Sarkozy a retrouvé le score de Valéry Giscard d'Estaing en 1981, et où Francis Hillmeyer a nettement devancé le candidat PS le Modèle:Date-. À l'inverse, la gauche sort affaiblie dans cette circonscription par les résultats de 2007, particulièrement à Wittenheim, elle conserve de solides points d'appuis à Mulhouse-Nord, mais son avance s'est réduite, et est particulièrement faible à Illzach et Wittenheim. Ici comme ailleurs en Alsace, la dynamique du vote Bayrou était nettement ancrée au centre-droit, et a été considérablement affaiblie par la position "ni droite, ni gauche" de ce dernier au second tour, ainsi que par le soutien ouvert de Francis Hillmeyer à Nicolas Sarkozy au lendemain du premier tour. Enfin, le FN a très largement diminué au profit de la droite traditionnelle, permettant à celle-ci de progresser considérablement dans des cantons plus industriels, ceci étant visible à Wittenheim et Mulhouse-Nord.
Députés de la Sixième circonscription du Haut-Rhin
Modèle:Historique circonscription législative française
Historique des résultats
Élections de 1988
Modèle:Résultat Législatives 1988, Haut-Rhin 6
Élections de 1993
Modèle:Résultat Législatives 1993, Haut-Rhin 6 Le suppléant de Jean-Jacques Weber était Marc Schittly.
Élections de 1997
Modèle:Résultat Législatives 1997, Haut-Rhin 6
L'élection est annulée par le Conseil constitutionnel dans sa décision n° 97-2169 AN du 23 octobre 1997. Joseph Spiegel a saisi le conseil en déclarant que 824 locataires ont reçu durant l'entre-deux-tours une lettre personnalisée du président de l'office départemental des HLM demandant de voter pour Weber. Le conseil déclare que ces lettres constituent une Modèle:Citation, et que le nombre de destinataires concerné dépasse l'écart de voix entre Spiegel et Weber, faussant le scrutin.
Élections partielles de 1997
Les élections partielles ont eu lieu les 7 et Modèle:Date-. Modèle:Résultat Législatives partielles 1997, Haut-Rhin 6 Jean-Jacques Weber est déchu de son mandat par le Conseil constitutionnel le 4 mai 2000<ref>https://www2.assemblee-nationale.fr/deputes/fiche/OMC_PA2954</ref>.
Élections partielles de 2000
Les élections partielles ont eu lieu les 18 et Modèle:Date-. Modèle:Résultat Législatives partielles 2000, Haut-Rhin 6
Élections de 2002
Modèle:Résultat Législatives 2002, Haut-Rhin 6
Élections de 2007
Modèle:Résultat Législatives 2007, Haut-Rhin 6
Élections de 2012
Modèle:Résultat Législatives 2012, Haut-Rhin 6
Élections de 2017
Les élections ont eu lieu les 11 et Modèle:Date-.
- Député sortant : Francis Hillmeyer (LC/UDI)
Élections de 2022
Les élections législatives françaises de 2022 vont avoir lieu les dimanches 12 et Modèle:Date.
Résultats des élections législatives des 12 et 19 juin 2022 de la Modèle:6e circonscription du Haut-Rhin<ref>Modèle:Lien web</ref> | |||||||
Candidat<ref>Modèle:Lien web</ref> | Parti et
coalition |
Nuance | Premier tour | Second tour | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | ||||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Bruno Fuchs | MoDem (ENS) | Modèle:Abrd | 11 996 | 32,17 | 18 604 | 55,31 |
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Christelle Ritz | RN | Modèle:Abrd | 9 415 | 25,25 | 15 030 | 44,69 |
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Léonie Hébert<ref name="Les candidat(e)s NUPES">Modèle:Lien web.</ref> | LFI (NUPES) | Modèle:Abrd | 7 186 | 19,27 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Laurent Roth<ref name="Unser Land">Modèle:Lien web</ref> | UL<ref name="Soutien Unser" group="alpha">Soutenu par Régions et peuples solidaires et Alliance libre européenne.</ref> | Modèle:Abrd | 1 724 | 4,62 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Sylvain Marcelli<ref name="Reconquête">Modèle:Lien web</ref> | REC | Modèle:Abrd | 1 688 | 4,53 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Anne Gerhart | UDI (UDC)<ref group="alpha">Soutenu par les Verts démocrates.</ref> | Modèle:Abrd | 1 618 | 4,34 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Hugo Tarantola<ref>Modèle:Lien web</ref> | EAC | Modèle:Abrd | 792 | 2,12 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Pascal Blum<ref name="Mouvement Ecologiste Indépendant">Modèle:Lien web</ref> | MEI (Modèle:Abréviation discrète) | Modèle:Abrd | 785 | 2,10 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Romuald Lourenço | DLF (Modèle:Abrd) | Modèle:Abrd | 624 | 1,67 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Stéphane Barth | PA | Modèle:Abrd | 485 | 1,30 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Nathalie Mulot | LO | Modèle:Abrd | 281 | 0,75 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Mireille Karlène-Debève | Volt<ref group="alpha">Soutenue par Ensemble positivons.</ref> | Modèle:Abrd | 224 | 0,60 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Guillaume Sevin | SE | Modèle:Abrd | 198 | 0,53 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Dimitri Breiner<ref name="carte-parti-pirate">Modèle:Lien web</ref> | PP | Modèle:Abrd | 137 | 0,37 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Yvan Zill | Modèle:Abréviation discrète | Modèle:Abrd | 132 | 0,35 | ||
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | | Pascal Beaussart | SE | Modèle:Abrd | 8 | 0,02 | ||
Votes valides | 37 293 | 97,68 | 33 634 | 93,38 | |||
Votes blancs | 688 | 1,80 | 1 992 | 5,53 | |||
Votes nuls | 198 | 0,52 | 391 | 1,09 | |||
Total | 38 179 | 100 | 36 017 | 100 | |||
Abstention | 56 288 | 59,58 | 58 483 | 61,89 | |||
Inscrits / participation | 94 467 | 40,42 | 94 500 | 38,11 |
Références
Notes
Références
<references />