Théus
Modèle:Infobox Commune de France
Théus est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie
Théus est une commune de moyenne montagne située sur les pentes du mont Colombis, en rive droite de la Durance, à quelques kilomètres en aval du défilé de Serre-Ponçon.
La partie sud de la commune, dite « la Plaine », entre 650 et Modèle:Nombre d'altitude, est une zone agricole riche, formée par la superposition, sur la plaine alluviale de la Durance, recreusée par celle-ci, des cônes de déjection du torrent de Théus<ref>Curieusement, ce torrent, pourtant important aux plans hydraulique et géologique, n'est pas répertorié par le SANDRE</ref> et du Merdaret, qui érodent fortement les pentes du mont Colombis. La partie centrale est contrastée : à l'ouest des hautes plaines cultivées et des pâturages, à l'est le ravin profond du Vallauria, où l'érosion dans des marnes friables a constitué une formation géologique remarquable de cheminées de fées, la célèbre « salle de bal des demoiselles coiffées ». Le nord de la commune, à plus de Modèle:Nombre d'altitude, est moyennement accidenté et essentiellement couvert de forêts.
Contrairement à ses voisins, Remollon et Espinasses, qui se sont étalés dans la plaine le long de la route, le village de Théus est installé dans l'intérieur, en position défensive, à l'étroit sur une butte d'où la vue est large sur la plaine, mais qui communique mal avec la vallée.
Urbanisme
Typologie
Théus est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34,2 %), zones agricoles hétérogènes (14,1 %), cultures permanentes (6,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,9 %), terres arables (4,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Teuisium en 1152, Teucium en 1249<ref>Paul-Louis Rousset, Les Alpes & leurs noms de lieux: 6000 ans d'histoire? ch. « Les appellations d'origine pré-européenne », 1988, p. 356.</ref>.
L'étymologie de ce toponyme n'est pas parfaitement éclaircie. On peut penser qu'il a subi une aspiration de son préfixe Tab- rappelant un « trou », pouvant faire allusion à la « Salle de bal des demoiselles coiffées de Théus ». Ces demoiselles sont des formations géologiques dues à l'érosion de couches sédimentaires d'origine fluvio-glaciaire.
Le nom s'écrit Teüs en occitan.
Histoire
La paroisse de Théus, avec une église dédiée à saint Nicolas, est mentionné dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Comme celle de Remollon qui est voisine, elle dépend de l'abbaye Notre-Dame de Boscodon. Elle se dote de trois chapelles dédiées à saint Jean-Baptiste, saint Antoine et saint Nicolas<ref name=roman50>Modèle:Chapitre.</ref>.
Le premier seigneur connu est Rodolphe d'Orcière (1270-1297). En 1314, Henri Dauphin, régent du Dauphiné, vend la seigneurie à la famille Aynard (1314-1362). En 1371, la famille de Montorcier l'achète pour Modèle:Nombre ; elle la tient jusqu'en 1501<ref name=roman50/>. Le seigneur de Théus avait droit de haute justice sur la paroisse de Rémollon qui dépendait du bailliage d'Embrun<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, plusieurs entrepreneurs achètent des concessions à Théus pour des mines d'or, argent, cuivre et plomb<ref name=roman50/>. La seigneurie de Théus repasse aux Aynard de 1501 à 1541 puis aux La Piarre qui, en 1605, la vendent pour Modèle:Nombre écus aux Bardel qui la gardent jusqu'en 1766. La seigneurie engagiste appartient de 1629 à 1680 à la famille de Bonne ; elle est rachetée par Pierre de Tholozan pour Modèle:Nombre livres<ref name=roman50/>.
Le culte protestant est pratiqué par les seigneurs de Théus dans leur château jusqu'à son interdiction en 1685 et maintenu par quelques familles jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Charles Charronnet, Les guerres de religion et la société protestante dans les Hautes-Alpes, 1560-1789, 1881, p. 477-480 [1]</ref>.
Politique et administration
Liste des maires
- Anciens élus par ordre alphabétique :
- Philipe Aubert
- Jean Jacques Chevallier
- Joseph Izoard (1878-1892)
- Moynier du Bourg
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
Théus fait partie:
- de 1995 à 2017, de la communauté de communes du Pays de Serre-Ponçon ;
- À partir du Modèle:Date, de la communauté de communes Serre-Ponçon Val d'Avance<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Enseignement
Santé
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le château fort (en ruine), dominant le village. La base du rempart, préservée, entoure le cimetière communal.
- L'église paroissiale Saint-Nicolas, au village.
- Le mont Colombis : sommet (altitude 1734 mètres), vue panoramique, tables d'orientation, aire d'envol de parapente, relais hertzien, radar météo, chapelle Saint-Jean.
- La chapelle Saint-Pierre, entre le village et le sommet du mont Colombis.
- La « salle de bal des demoiselles coiffées », site géologique classé<ref>voir liste des sites classés du département des Hautes-Alpes sur le site de la DREAL PACA, et Modèle:Pdf Texte de l'arrêté de classement (juin 1939), consultés le 24 septembre 2013.</ref>, dans le haut vallon de Valauria (vallée juste au-dessus de Théus).
-
Le cimetière, dans l'enceinte de l'ancien château.
-
L'église, contreforts face à la pente.
-
La croix de Théus au sommet du mont Colombis.
-
La chapelle Saint-Pierre.
-
« Salle de bal des demoiselles coiffées ».
Personnalités liées à la commune
- Achille Victor Fortuné de Vaufreland-Piscatory, vicomte de Vaufreland (1764-1832), général d'Empire, possédait une maison dans le village, au quartier de l'église. Sa femme, Éléonore Élisabeth Pauline de Cressy (1778-1861), passe pour avoir servi de modèle à Jean Giono pour Pauline de Théus, l'héroïne de son roman Le Hussard sur le toit.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune
Dans la fiction
- Dans le roman Le Hussard sur le toit de Jean Giono, publié en 1951, une jeune noble, Pauline de Théus, voyage pour rejoindre le château de Théus où vit son mari ; le bâtiment et ses abords sont décrits à la fin du roman<ref>Jacques Mény, « Giono-des-Châteaux », Lettre d'information Patrimoine en PACA, n°28, 28 septembre 2015</ref>.
Voir aussi
Bibliographie
- Les Demoiselles coiffées de Théus
- « Théus » in Joseph Roman, Tableau historique du département des Hautes-Alpes, 1887, p. 50-51 [2]
- « Périmètre de Théus, Hautes-Alpes » in Ministère de l'agriculture et du commerce, Administration des Forêts, Reboisement et gazonnement des montagnes, 1878, p. 67-71 [3]
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Théus sur le site de l'Insee
- Théus sur le site de l'Office de tourisme Blanche - Serre-Ponçon