Triskèle

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes

Fichier:Triskele-Symbol-spiral-five-thirds-turns.svg
Exemple de triskèle lévogyre.
Fichier:Triskele-Symbol1.svg
Exemple de triskèle dextrogyre

Le triskèle<ref>Substantif masculin ou féminin, cf. Modèle:Lien web.</ref>, également orthographié triskell ou triskel (en breton) ou appelé aussi triskelion ou triscèle (du grec Modèle:Grec ancien, « triskélès » qui signifie à « trois jambes »), est un symbole représentant trois jambes humaines, ou trois spirales entrecroisées, ou encore tout autre symbole avec trois protubérances évoquant une symétrie de groupe cyclique.

Le sens de rotation du triskèle peut être horaire (dextrogyre) ou anti-horaire (lévogyre), revêtant une signification différente selon le contexte.

Utilisation

Le symbole se rencontre depuis le Néolithique dans diverses cultures et à différentes périodes. Les plus anciennes représentations se trouvent sur les temples mégalithiques de Malte. On peut trouver ce symbole au tombeau néolithique de Newgrange daté de 3 200 avant notre ère<ref name="knowth.com">Modèle:Lien web.</ref>, sur le site de Brú na Bóinne, en Irlande. Sous forme de gravure, il est présent à plusieurs endroits notamment sur une des grandes pierres placées de chant devant l'entrée du monument. Ce symbole a été sculpté Modèle:Nobr avant la présence celte en Irlande<ref name="knowth.com" />, mais qui connaissait les premières vagues du Campaniforme, en évolution linguistique vers le celtique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le triskèle est utilisé aussi pendant l'antiquité grecque. À partir d'Agathocle de Syracuse, il figure sur les monnaies en Sicile, île à trois caps, dont il devient le symbole. Ces régions sont exemptes de tout passé celtique.


Il est cependant considéré comme une caractéristique importante de l’art celtique à l'époque de la Tène (second âge du fer, {{#switch: e

 | e | er | = 
   Modèle:-s mini{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:-s mini siècle Modèle:Av JC
 | 
   Modèle:-s mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:-s mini siècleII Modèle:Av JC

}})<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'archéologue et historien Albert Grenier estime que « le triscèle à trois branches courbes, le signe en S cher à l’art gaulois, paraissent avoir été originairement des symboles du Soleil » (Les Gaulois, Modèle:P.). Modèle:Citation Le sens de rotation du triscèle aux branches courbes suppose que le développement circulaire flotte en arrière du plan d'avancée.

Par la suite, il est transmis à l'Occident gothique, à l'île de Man au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis dans des blasons anglais, allemands et suisses ainsi que dans l'art, par exemple dans le Jugement dernier d'un suiveur de Jérôme Bosch<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le triskèle a été également repris et intégré à l'architecture de nombreux édifices religieux, souvent par groupes de deux, en rotation sinistrogyre et surmontés par un biskèle ou en un groupement de trois triskèles. On le retrouve également en formation linéaire de multiples unités (comme à l'abbaye de Saint-Antoine-l'Abbaye en Isère où l'on peut observer ces trois configurations. Cet édifice réunit le plus grand nombre en Europe de groupements de triskèles et biskèles sur un seul bâtiment).


Un triskèle représentant trois jambes tournant autour d'un axe central occupé par une tête humaine, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, est présent sur le drapeau de la Sicile depuis 1285<ref>Livre mille lire al mese De Gaetano Russo et Giovanni Ardimento page 51</ref>, il est appelé Trinacrie. Ce symbole existe également depuis 1931<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> sur le drapeau de l'île de Man avec une même représentation, également au centre du drapeau mais, au lieu d'être nues, les jambes sont armées. Ce triquètre héraldique reprend les armes des seigneurs de Man, qui se fondent sur des légendes relatives à la triplicité et au caractère solaire du dieu celtique Manannán (récits bien antérieurs à la naissance de l'héraldique).


Le triskèle a également été utilisé comme symbole par des organisations nazies ([[27e division SS Langemarck|Modèle:27e division SS Langemarck]]) ou d'extrême droite (Mouvement de résistance afrikaner) qui se voulaient d'inspiration nordique.


Utilisation en Asie de l'est

Les versions asiatiques traditionnelles du triskèle incluent le tomoe japonais, le gankyil bouddhiste tibétain et le sam taegeuk coréen.


Signification

D’après l’archéologue et historien, spécialiste des Celtes, Venceslas Kruta, la nature solaire du triskèle étant Modèle:Cita, il est probable qu'il représente dans l'iconographie celtique les trois points du mouvement d'horizon du soleil : le lever, le zénith et le coucher<ref>Modèle:Article.</ref>. La qualification de « rapide » ou « aux pieds rapides » est l’une des qualifications traditionnelles du Soleil dans le monde indo-européen. Le déplacement du soleil est représenté par une roue claire, dont l’une des formes dérivées est, selon Jean Haudry, le triskèle<ref name="Haudry1992">Jean Haudry, Achille et Patrocle, Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, Année 1992, 460, pp. 33-55</ref>.

Le triskèle représente aussi l'unité des sociétés celtes autour de trois castes principales : celle des bardes/druides (pouvoir spirituel), rois (pouvoir temporel) et paysans/artisans (pouvoir matériel), ce qui correspond à l'organisation théorique de la société védique, avec les brâhmanes (« druides-bardes » qui prient lors des trois jonctions du jour), kshatriya (rois, gendarmes) et vaishya-shudra (paysans-artisans-serviteurs), division des tâches sacrées qui est elle-même symbolisée en Inde par le svastika aux quatre branches, qui représente aussi les jonctions du jour (mais au nombre de quatre : aurore, zénith, crépuscule et éveil/bouddhéité) ; le tryskèle est l'équivalent européen du svastika, la religion des Celtes étant, par ailleurs, très proche dans sa métaphysique, de l'hindouisme, cette dernière tradition étant elle aussi un animisme où les dieux, forces de la Nature ou puissances surnaturelles, peuvent prendre une apparence animale, en tant que bête réelle ou sous la forme des idoles vénérées (la religion celte, selon Gerhard J. Bellinger, représentait à l'origine ses dieux exclusivement sous forme d'animaux)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Popularisation

Modèle:Refnec Modèle:Refnec Il a été utilisé par le Parti national breton qui l'a adopté comme insigne en 1941, en remplacement du hevoud, jugé trop proche de la croix gammée<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le renouveau de la musique bretonne et son succès, tant en France que dans le reste du monde, sous l’influence d’Alan Stivell, dans les années 1970, a fortement contribué à populariser le symbole<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dès le moment où on l’a vu sur les plateaux télé, en couverture de magazines et dans les concerts, arborer un grand triskèle, le musicien breton a lancé une mode, d’abord en Bretagne et même à un certain degré dans toute la France. De mode, le triskèle s’est installé ensuite dans l’image symbolique de la Bretagne et dans des cadres aussi divers que le tourisme, les marques commerciales, la cultureModèle:Etc Les concerts d’Alan Stivell en Espagne ont aussi amené des Modèle:Qui à l’arborer, notamment en Galice et dans les Asturies, même s’il a atteint une certaine renommée jusqu’au sud de l’Espagne et à un degré moindre dans d’autres pays comme l’Italie.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Portail