Wilhelmus van Nassouwe

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Modèle:Titre mis en forme

Modèle:Infobox Hymne

Le Modèle:Lang (« Guillaume de Nassau »), familièrement Het Wilhelmus (« Le Guillaume »), est l'hymne national et royal des Pays-Bas depuis 1932.

Attesté depuis 1574, ce chant remonte aux débuts de l'insurrection des Pays-Bas contre Philippe II, dirigée par Guillaume de Nassau, prince d'Orange, dit « Guillaume le Taciturne », fondateur des Provinces-Unies en 1581 et ancêtre de la famille royale des Pays-Bas.

Seuls les textes des hymnes japonais (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) et béarnais (puis occitan) (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) lui sont antérieurs<ref>Paroles et dates de l'hymne.</ref>,<ref>Hymnes nationaux</ref>.

Contexte historique

Guillaume d'Orange et les débuts de l'insurrection (1568-1584)

Proche de Charles Quint, catholique, conseiller d'État des Pays-Bas, stathouder de Hollande et de Zélande, Guillaume de Nassau (1533-1584) fait partie de l'élite sociale et politique néerlandaise au début du règne de Philippe II, souverain des Pays-Bas à partir de 1555 et roi d'Espagne à partir de 1556<ref>Charles Quint (1500-1558) et son fils aîné Philippe II (1527-1598) sont souverains des Pays-Bas (c'est-à-dire, juridiquement, ducs de Brabant, comtes de Flandre, ducs de Luxembourg, comtes de Hollande, comtes de Zélande, etc.) en tant que descendants de Charles le Téméraire et rois d'Espagne en tant que descendants des Rois catholiques (les Pays-Bas ne font donc pas partie de l'Espagne). Charles Quint abdique les couronnes des Pays-Bas en octobre 1555, les couronnes d'Espagne (Aragon et Castille) en janvier 1556, au profit de Philippe. Mais il cède ses possessions autrichiennes (venues de Maximilien d'Autriche) au profit de son frère Ferdinand (1503-1564), qui devient aussi empereur (par élection).</ref>.

Malgré les tensions, politiques et religieuses, avec le nouveau souverain, Guillaume d'Orange hésite à s'engager dans la rébellion des années 1565-1566, la révolte des Gueux, et refuse de soutenir le mouvement de la furie iconoclaste de 1566-1567. Il choisit de s'exiler au début de 1567 ; lorsque l'arrivée du nouveau gouverneur général Ferdinand Alvare de Tolède, duc d'Albe, confirme le choix de Philippe II pour la répression à outrance, symbolisée par la condamnation à mort des conseillers d'État catholiques Egmont et Horne, il fait le choix de la lutte armée, comptant sur l'appui des princes protestants allemands et de l'Angleterre d'Élisabeth.

Son offensive de 1568 (batailles de Heiligerlee et de Jodoigne) est considérée comme le début de l'insurrection qui va aboutir en juillet 1581 à la proclamation de la déchéance de Philippe II de ses droits sur les Pays-Bas (acte de La Haye) et à la naissance des Provinces-Unies, les sept provinces du nord libérées de la présence de l'armée de Philippe II.

L'année 1584 est marquée par l'assassinat de Guillaume d'Orange et par la mort de François de Valois, souverain choisi par les États généraux pour remplacer Philippe II. Ils décident alors de faire des Provinces-Unies une république, dans laquelle la famille d'Orange-Nassau joue cependant un rôle de premier plan. Cette république est reconnue par le roi d'Espagne en 1648 (traité de Münster).

La composition du Wilhelmus

Modèle:... Le Modèle:Langue aurait été composé entre 1569 et 1572<ref name="Ambassade des Pays-Bas en France">Modèle:Lien web</ref>.

Philologie

Les plus anciennes attestations

Modèle:... Modèle:Refnec.

Le titre

Fichier:WilliamOfOrange1580.jpg
Portait de Guillaume de Nassau par Adriaen Thomasz Key.
Fichier:Handschrift Brussel p-37-38.jpg
Manuscrit de la plus ancienne version écrite du Modèle:Langue (vers 1570 ; coll. de la Bibliothèque royale de Belgique).

Le titre, qui correspond au premier vers du chant, est souvent abrégé en Modèle:Lang (Le Guillaume)<ref>Het étant un article neutre, Het Wilhelmus renvoie non pas au personnage de Guillaume d'Orange, mais au chant Wilhelmus van Nassouwe.</ref>.

Il mélange le latin (Wilhelmus est une forme latinisée de l'allemand Wilhelm, en néerlandais Willem) et le néerlandais (van Nassouwe).

L'acrostiche WILLEM VAN NASSOV

Les premières lettres des quinze couplets forment un acrostiche : « WILLEM VAN NASSOV » (« WILLEM VAN NAZZOV » en néerlandais moderne), c'est-à-dire « Guillaume de Nassau »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La musique

La mélodie s'inspirerait de chants antérieurs<ref name="Ambassade des Pays-Bas en France" />, en particulier Ô la folle entreprise du prince de Condé !<ref name="Guttinger 2013">Modèle:Lien web</ref>, un chant militaire, populaire en France vers 1569<ref name="Ambassade des Pays-Bas en France" />, aussi connu comme l'Air de Chartres<ref name="Guttinger 2013" /> ou la Marche du Prince<ref name="Guttinger 2013" />, au sujet du siège de Chartres par [[Louis Ier de Bourbon-Condé|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Bourbon, prince de Condé]]<ref name="Guttinger 2013" />, lors de la deuxième guerre de religion. Il est attribué au catholique Christophe de Bordeaux<ref name="Guttinger 2013" />.

Sa mélodie a été reprise par Adriaen Valerius<ref name="Ambassade des Pays-Bas en France" /> (ca 1570-1625), lorsqu'il a édité les « chansons de gueux » de l'insurrection.

Un arrangement a été réalisé en 1932 par Modèle:Lien. C'est aujourd'hui la version officielle de l'hymne<ref name="Ambassade des Pays-Bas en France" />.

Le texte

L'auteur des paroles n'est pas connu avec certitude.

Elles ont d'abord été attribuées à Modèle:Langue<ref name="BnF">Modèle:Langue Modèle:BNF</ref>.

Parmi les auteurs à qui on a attribué les paroles, on trouve Philippe de Marnix (ca 1540-1598), un proche de Guillaume d'Orange dans les années 1570, et Balthazar Houwaert (1525-ca 1578).

Partant d'analyses stylométriques, un groupe de philologues les attribue à Petrus Dathenus<ref>Mike Kestemont, Tim de Winkel, Els Stronks, et Martine de Bruin, Van wie is het Wilhelmus? Auteurskwesties rond het Nederlandse volkslied met de computer onderzocht Amsterdam, Amsterdam University Press, 2016, 128 p. Modèle:ISBN</ref> (1531-1588).

Version en français de 1582

Il existe aussi une version française, due à un poète originaire de Tournai, Gabriel Fourmennois.

Le texte de Fourmennois forme aussi un acrostiche : GVILAME DE NASSAU.

Destin de l'oeuvre

Avant 1932

En 1765, Mozart, âgé de neuf ans, entend le Modèle:Langue<ref name="Cloet et al. 2013">Entrée « Hymne des Pays-Bas », dans Modèle:Article, Modèle:§, Modèle:P..</ref>.

Il l'utilise ensuite comme thème de ses Sept Variations sur le Wilhelmus (KV 25), composées en 1765 et 1766<ref name="Cloet et al. 2013" />.

En tant qu'hymne national

Le Modèle:Langue devient l'hymne officiel des Pays-Bas sous le règne de Wilhelmine, en vertu d'un décret du Modèle:Date<ref name="Ambassade des Pays-Bas en France" /> remplaçant Modèle:Lien, hymne néerlandais depuis 1815.

L'apprentissage de l'hymne n'est pas obligatoire dans les écoles, bien que cela soit l'objet de débats politiques. Certaines écoles font le choix de l'enseigner<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La version de Gabriel Fourmennois est populaire dans les cercles orangistes des régions francophones de Belgique et du Luxembourg

Le texte du Wilhelmus

Paroles et traductions

Modèle:Grossir
Hymne national des Pays-Bas
Paroles officielles en néerlandais Paroles traduites en français Paroles traduites en français
(source de 1582 ; avec acrostiche<ref>Chanson composee à la loüange et hoñeur de Monseigneur le Prince d'Orange: Selon le translateur Flameng, dont la lettre capitalle de chacun vers porte le nŏ de son Excellĕce. Et se chante sur la mesme vois. A sçavoir de Chartre; feuille volante dans la Bibliothèque royale à La Haye, (vers 1582), cité d'après : Florimond van Duyse, Het oude Nederlandsche lied, deuxième volume, Martinus Nijhoff/De Nederlandsche Boekhandel, La Haye/Anvers, 1905, p.1626</ref>)
Paroles originales de 1568
<poem>Modèle:Lang</poem> <poem>

Guillaume de Nassau je suis, de sang allemand, à la patrie fidèle je reste jusque dans la mort. Un Prince d'Orange je suis, franc et courageux, le Roi d'Espagne j'ai toujours honoré.

De vivre dans la crainte de Dieu je me suis toujours efforcé, pour cela je fus banni, de mon pays, de mon peuple éloigné. Mais Dieu me mènera comme un bon instrument, de telle manière que je retourne dans mon régiment.

Si vous souffrez, mes sujets qui êtes fidèles de nature, Dieu ne vous abandonnera pas, bien que vous soyez accablés maintenant. Que celui qui aspire à vivre pieusement, prie Dieu jour et nuit, qu'Il me donne la force, que je puisse vous venir en aide.

Vos âmes ni vos biens je n'ai épargnés, mes frères de haut lignage vous l'ont aussi prouvé : le comte Adolphe est tombé en Frise, dans la bataille, son âme, dans la vie éternelle, attend le jour dernier.

Généreux et de haut lignage, d'ascendance impériale, élu souverain du royaume, comme un pieux chrétien, béni par la parole de Dieu, j'ai, franc et intrépide, comme un héros sans repos risqué mon noble sang.

Mon bouclier et ma foi Tu es, ô Dieu mon Seigneur, ainsi en Toi je veux mettre mon espoir, ne m'abandonne plus jamais. Que je puisse néanmoins rester fidèle, ton serviteur en toute circonstance, chasser la tyrannie qui me transperce le cœur

De tous ceux qui m'accablent et sont mes poursuivants, mon Dieu, veuille toutefois protéger ton fidèle serviteur, qu'ils ne me prennent pas au dépourvu, dans leur furieux élan, ne lavent pas leurs mains dans mon sang innocent.

De même que David dut s'enfuir devant Saül le tyran, j'ai dû me lamenter comme maint homme noble. Mais Dieu l'a sublimé libéré de tous les maux, un royaume donné en Israël très grand.

Après l'amertume je recevrai de Dieu mon Seigneur cette bravoure à laquelle me fait tant aspirer mon royal tempérament : c'est, que je puisse mourir dans l'honneur en cette guerre, conquérir un royaume éternel comme un loyal héros.

Rien ne me m'inspire plus pitié dans ma hâte à revenir que de voir s'appauvrir les biens des territoires du Roi. Que les Espagnols te meurtrissent, ô loyaux et doux Pays-Bas, lorsque j'y pense, mon noble cœur en saigne.

Comme un prince contraint par mon acte de Dieu, du tyran parjure j'ai attendu le combat, qui, retranché près de Maestricht, craignait ma puissance; mes cavaliers l'on voyait sillonner très courageux ce champ de bataille.

Si telle la volonté du Seigneur avait été en ce temps-là, j'aurais bien voulu éloigner de vous cette terrible tempête. Mais le Seigneur là-haut, qui régit toute chose, qu'il faut toujours louer, ne l'a point souhaité.

Très chrétiennement était motivée mon âme princière, inébranlable est resté mon cœur dans l'adversité. Le Seigneur j'ai prié du fond de mon cœur pour qu'Il me sauve, établisse mon innocence.

Adieu mes pauvres agneaux qui êtes en grand péril, votre berger ne dormira pas tant que vous serez dispersés. Jusqu'à ce que Dieu veuille vous bénir, acceptez sa parole divine, vivez en fidèles chrétiens, tout sera bientôt fini ici.

Devant Dieu je veux proclamer et sa toute-puissance, que je n'ai à aucun moment dénigré le Roi, ensuite qu'au Seigneur Dieu, la suprême Majesté, j'ai dû obéir dans la droiture.</poem>

<poem>

Guillelmus lon m'appelle de Nassau sans remord; la patrie fidelle seray iusqu'à la mort; ie suis Prince d'Orange francq et sans nulle peur, i'ay faict au Roy d'Espaigne toute ma vie honneur.

Vivant en bonne crainte, Dieu suivre fay debvoir; pourtant faut par contrainte hors mon pays me voir; mais Dieu par me conduire comme un bon instrument, me fera tout reduire en mon gouvernement.

Instamment en souffrance ne serez peuples miens; ayez donc esperance en Dieu gardant les siens; et qui à luy s'adonne, le prie nuict et iours, que sa force il me donne pour estre leur secours.

L'Eternel peult cognoistre si de mon bien et corps ne vous ay faict paroistre iusqu'à mes freres forts: le Conte Adolf en Frise mourut en combatant, son ame és cieux transmise le dernier jour attent.

Ayant ma progenie des grands nobles empereurs, suis de la Germanie un des esleu seigneurs; parquoy sans crainte ou doute de Dieu tiendray la loy, voire tant qu'auray goute de noble sang en moy.

Mon bouclier et defence c'est toy, mon Seigneur Dieu, sur toy i'ay esperance, conduis moy en ce lieu, a fin qu'en ton service ie demeure constant, et dechasse le vice du cruel inconstant.

Enten moy et me garde, mon Dieu, encontre tous qui apres moy font garde, car ie suis ton serf dous; garde moy de l'outrage des tirants inhumains, et qu'en mon sang leur rage ne lavent, et leurs mains.

David fut mis en fuite par Saul le tirant; aussi ay-je eu poursuite, du danger me tirant avec maint gentil-homme; mais Dieu l'a relevé, luy donnant le royaume d'Israel eslevé.

Estant d'angoisses quitte, recevray la vigueur de mon Dieu, qui m'aquite de misere et langueur; voila pourquoy desire, comme un bon campion, de mon corps au camp gire pour regner en Sion.

N'estoit que ie vous aime o noble Pays bas, pas ne feroy d'estime de vous voir mis au bas; mais l'Espagnol vous gaste o bon pays du Roy, o nations ingratte, mon cœur pleure d'esmoy.

Attendant la bataille comme un prince romain, mes gents en plain camp baille pres Mastrecht, ou soudain le tirant, par grand crainte, son camp a remparez, ou mes reytres emprainte trotter en plain terrez.

S'il eust esté à l'heure de Dieu la volonté, sans plus longue demeure du joug vous eusse osté; mais le Dieu debonnaire qui tout à ordonné, ne vous voulut complaire; gloire luy soit donné.

Si comme un noble Prince tousiours estois poussez, or qu'angoisse m'advince nen futz oncq repoussez; mais prenant patience i'ay prié l'Éternel, faire innocence, cognoistre que suis tel.

Adieu mes brebiettes, ne vueilles sommeiller; combien qu'esparses estes le pasteur veut veiller; vueilles donc tout ensuivre Iesus Christ le parfaict; des paines d'icy vivre tantost serons deffaict.

Un jour devant la face de Dieu feray paroir que ie n'ay par audace rien faict de mon voloir; mais mon Dieu me commande d'executer sa loy, voila pourquoy me bande, ne mesprisant le Roy.</poem>

<poem>Wilhelmus van Nassouwe

Ben ick van Duytschen bloet Den Vaderlant getrouwe Blyf ick tot in den doet: Een Prince van Oraengien Ben ick vrij onverveert, Den Coninck van Hispaengien Heb ick altijt gheeert.

In Godes vrees te leven Heb ick altyt betracht, Daerom ben ick verdreven Om Landt om Luyd ghebracht: Maer God sal mij regeren Als een goet Instrument, Dat ick zal wederkeeren In mijnen Regiment.

Lydt u myn Ondersaten Die oprecht zyn van aert, Godt sal u niet verlaten Al zijt ghy nu beswaert: Die vroom begheert te leven Bidt Godt nacht ende dach, Dat hy my cracht wil gheven Dat ick u helpen mach.

Lyf en goet al te samen Heb ick u niet verschoont, Mijn broeders hooch van Namen Hebbent u oock vertoont: Graef Adolff is ghebleven In Vriesland in den slaech, Syn Siel int ewich Leven Verwacht den Jongsten dach

Edel en Hooch gheboren Van Keyserlicken Stam: Een Vorst des Rijcks vercoren Als een vroom Christen man, Voor Godes Woort ghepreesen Heb ick vrij onversaecht, Als een Helt sonder vreesen Mijn edel bloet ghewaecht.

Mijn Schilt ende betrouwen Sijt ghy, o Godt mijn Heer, Op u soo wil ick bouwen Verlaet mij nimmermeer: Dat ick doch vroom mach blijven V dienaer taller stondt, Die Tyranny verdrijven, Die my mijn hert doorwondt.

Van al die my beswaren, End mijn Vervolghers zijn, Mijn Godt wilt doch bewaren Den trouwen dienaer dijn: Dat sy my niet verrasschen In haren boosen moet, Haer handen niet en wasschen In mijn onschuldich bloet.

Als David moeste vluchten Voor Saul den Tyran: Soo heb ick moeten suchten Met menich Edelman: Maer Godt heeft hem verheven Verlost uit alder noot, Een Coninckrijk ghegheven In Israel seer groot.

Na tsuer sal ick ontfanghen Van Godt mijn Heer dat soet, Daer na so doet verlanghen Mijn Vorstelick ghemoet: Dat is dat ick mach sterven Met eeren in dat Velt, Een eewich Rijck verwerven Als een ghetrouwe Helt.

Niet doet my meer erbarmen In mijnen wederspoet, Dan dat men siet verarmen Des Conincks Landen goet, Dat van de Spaengiaerts crencken O Edel Neerlandt soet, Als ick daer aen ghedencke Mijn Edel hert dat bloet.

Als een Prins op gheseten Met mijner Heyres cracht, Van den Tyran vermeten Heb ick den Slach verwacht, Die by Maestricht begraven Bevreesden mijn ghewelt, Mijn ruyters sach men draven. Seer moedich door dat Velt.

Soo het den wille des Heeren Op die tyt had gheweest, Had ick gheern willen keeren Van v dit swear tempeest: Maer de Heer van hier boven Die alle dinck regeert. Diemen altijd moet loven En heeftet niet begheert.

Seer Prinslick was ghedreven Mijn Princelick ghemoet, Stantvastich is ghebleven Mijn hert in teghenspoet, Den Heer heb ick ghebeden Van mijnes herten gront, Dat hy mijn saeck wil reden, Mijn onschult doen bekant.

Oorlof mijn arme Schapen Die zijt in grooten noot, V Herder sal niet slapen Al zijt ghy nu verstroyt: Tot Godt wilt v begheven, Syn heylsaem Woort neemt aen, Als vrome Christen leven, Tsal hier haest zijn ghedaen.

Voor Godt wil ick belijden End zijner grooter Macht, Dat ick tot gheenen tijden Den Coninck heb veracht: Dan dat ick Godt den Heere Der hoochster Maiesteyt, Heb moeten obedieren, Inder gherechticheyt.</poem>

Acrostiche
WILLEM VAN NAZZOV Aucun GVILAME DE NASSAU WILLEM VAN NASSOV

Analyse

Modèle:... Le chant se présente comme une suite de paroles énoncées par le prince d'Orange lui-même.

Le texte et la mélodie de la chanson sont remarquablement paisibles pour un chant composé dans le cadre d'une insurrection. Dans le recueil de chants des gueux (Geuzenliedboek), il est d'ailleurs qualifié comme « nouveau chant chrétien ».

On peut remarquer les deux derniers vers de la première strophe : « le Roi d'Espagne / j'ai toujours honoré », indiquant que Guillaume ne s'est pas révolté le coeur léger.

On peut aussi remarquer que Guillaume se présente comme « un prince allemand » : la maison de Nassau était allemande et, d'autre part, les Pays-Bas de Philippe II faisaient encore partie du Saint-Empire, dans le cadre spécifique du cercle de Bourgogne.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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