Assouan

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 19 octobre 2023 à 14:12 par >Lucky Marie Wiki
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Sous-titre Modèle:Voir homonyme Modèle:Méta bandeau de note Modèle:Infobox Commune d'Égypte

Assouan ou Syène (en égyptien ancien : Sounou ou Souenet ; en Modèle:Lang-grc / Suḗnē ; en copte : ⲥⲟⲩⲁⲛ / Souan (ou Swan), en Modèle:Lang-ar / aswān) est un port fluvial d'Égypte situé à environ Modèle:Unité au sud du Caire, sur la rive droite du Nil, près de la première cataracte.

Elle est actuellement le chef-lieu du gouvernorat d'Assouan et compte aujourd'hui près de Modèle:Unité<ref>Modèle:Unité au recensement de 1986, Modèle:Unité au recensement de 1996, Modèle:Unité prévus en 2007.</ref>.

Toponymie

style="border-bottom:2px solid Modèle:Hiero/bord; background:Modèle:Hiero/couleur; padding:5px; text-align:center; font-size:small;" | <hiero>S29-E34:N35-W24:Z7-T11:O49</hiero>
{{{2}}}
Swnw
style="border-bottom:2px solid Modèle:Hiero/bord; background:Modèle:Hiero/couleur; padding:5px; text-align:center; font-size:small;" | <hiero>S29-E34:N35-X1:O49</hiero>
{{{2}}}
Swnt

Comme beaucoup de villes d'Égypte, plusieurs noms ont été donnés à cette ville selon les époques :

  • son nom en égyptien ancien était Sounou, signifiant « Commerce »<ref name="diconom"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ou « Marché »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ou Souenet, nom tiré d'une déesse<ref name="altas">Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette déesse a plus tard été identifiée comme Ilithyie par les Grecs et Lucine par les Romains pendant leur occupation de l'Égypte ancienne en raison de l'association similaire de leurs déesses avec l'accouchement ;
  • son nom en grec ancien était Modèle:Grec ancien, Modèle:Lang, francisé en Syène<ref name="diconom"/>, mais on trouve également Zzuéné ou Zzeuene, commençant par deux Z : c’est le sujet du dernier article de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert<ref>Modèle:Lire sur Wikisource</ref> ;
  • son nom en hébreu ancien était סְוֵנֵה (Souweneh)<ref name="diconom"/> ;
  • son nom en copte était Ⲥⲟⲩⲁⲛ (Souan)<ref name="diconom"/>, signifiant « négoce » ;
  • son nom en arabe est أسوان (Aswān), francisé en Assouan<ref name="diconom">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Histoire

Fichier:Assouan.jpg
Assouan en 1857.

Faisant naguère partie de la Haute-Égypte, dans le premier nome, celui du « Pays de l'arc » (ou du « Pays de Nubie » - tȝ-stj), et dont elle fut la capitale à partir de la [[XXVe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXVe{{#if:|  }} }}]] ou de la [[XXVIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXVIe{{#if:|  }} }} dynastie]] après avoir supplanté Éléphantine<ref name="diconom"/>, Sounou ou Souenet était, dans l'Antiquité, la ville frontière de l'Égypte ancienne, orientée vers le sud. Cette cité a donc longtemps été l'une des principales entrées et sorties de l'Afrique noire, donnant naissance à un commerce prospère sur la route des caravanes.

Parce que les anciens Égyptiens se sont orientés vers l'origine des eaux vitales du Nil dans le sud, et parce que Souenet était la ville la plus méridionale du pays, l'Égypte a toujours été perçue comme étant ouverte ou commencée à Souenet<ref name="altas"/>. La ville se trouvait sur une péninsule sur la rive droite (à l'est) du Nil, immédiatement en aval (au nord) de la première cataracte du fleuve, qui s'étend jusqu'à elle depuis Philæ. La navigation vers le delta était possible à partir de cet endroit sans rencontrer de barrière.

Les carrières de pierres dans l'Égypte antique, situées à proximité, étaient célèbres pour leur pierre, et surtout pour la roche granitique appelée syénite. Elles ont fourni les statues colossales, les obélisques et les sanctuaires monolithiques que l'on trouve dans toute l'Égypte, y compris les pyramides ; et les traces des carriers qui ont travaillé dans ces carrières pendant toute l'histoire égyptienne sont encore visibles dans la roche native. Elles se trouvent sur les deux rives du Nil, et une route de Modèle:Unité de long a été tracée à côté d'elles, de Syène à Philae.

Souenet était aussi importante qu'une station militaire en tant que lieu de circulation. Sous chaque dynastie, c'était une ville de garnison ; et, ici, des péages et des droits de douane étaient perçus sur tous les bateaux passant au sud et au nord. Vers 330, la légion stationnée ici a reçu un évêque d'Alexandrie ; celui-ci est devenu plus tard le diocèse copte de Syène<ref>Dijkstra, J. Harm F. Religious Encounters on the Southern Egyptian Frontier in Late Antiquity (AD 298-642).</ref>. La ville est mentionnée par de nombreux écrivains anciens, dont Hérodote<ref>(ii. 30)</ref>, Strabon<ref>(ii. Modèle:P., xvii. Modèle:P., seq.)</ref>, Étienne de Byzance<ref>(s. v.)</ref>, Ptolémée<ref>(vii. 5. Modèle:§, viii. 15. Modèle:§)</ref>, Pline l'Ancien<ref>(ii. 73. Modèle:P., v. 10. Modèle:P., vi. 29. Modèle:P.)</ref>, Vitruve<ref>(De architectura, book viii. ch ii. Modèle:§)</ref>, et elle figure sur l'Itinéraire d'Antonin<ref>(Modèle:P.)</ref>. Elle peut également être mentionnée dans le Livre d'Ézéchiel et le Livre d'Isaïe<ref>Ezekiel 29:10, 30:6 ; Isaiah 49:12.</ref>.

À l'époque des Ptolémées, elle se divisait en quartiers très différenciés, Éléphantine bénéficiant d'un caractère résidentiel et la rive orientale constituant une agglomération d'ouvriers et artisans.

La latitude de la ville qui allait devenir Assouan — située à 24° 5′ 23″ — était un objet de grand intérêt pour les géographes de l'Antiquité. Ils croyaient qu'elle était située immédiatement sous le tropique du Cancer, et que le jour du solstice d'été, un bâton vertical ne projetait aucune ombre et le Soleil se reflétait dans un puits à midi. Cette affirmation n'est qu'approximativement correcte ; au solstice d'été, l'ombre n'était que 1⁄400 du bâton, et donc à peine discernable. Malgré tout, elle fut rendue célèbre par l'expérience d'Ératosthène visant à déterminer la circonférence de la Terre.

Le Nil a une largeur de près de Modèle:Unité au-dessus d'Assouan. De cette ville frontalière à l'extrémité nord de l'Égypte, le fleuve coule sur plus de Modèle:Unité sans barrage ni cataracte. Le voyage d'Assouan à Alexandrie durait généralement de vingt-et-un à vingt-huit jours lorsque le temps était favorable.

Le Modèle:Date républicaine se déroule le combat de Syène.

Fouilles archéologiques

De nombreuses fouilles ont mis au jour des fortifications du IVe millénaire av. J.-C., des habitations antiques et une enceinte de Modèle:Unité de haut construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle pour protéger la ville des crues du Nil qui pouvaient inonder les maisons. Ces dernières étaient reconstruites après les inondations, ce qui témoigne de l'importance d'Assouan située à la frontière sud de l'Égypte. Ville commerciale et poste douanier aux portes de l'Afrique ouvrant sur la Nubie, elle se trouve au voisinage de la première cataracte du Nil dont les rapides imposaient de décharger les embarcations au niveau de cet important centre portuaire. La ville antique est cependant recouverte par l'agglomération moderne, d'où les difficultés de l'Modèle:Lien qui empêchent de développer des fouilles de grande extension<ref>Modèle:Chapitre </ref>.

Les archéologues ont découvert trente-cinq restes momifiés d'Égyptiens dans une tombe à Assouan en 2019. L'archéologue italienne Patrizia Piacentini, professeur d'égyptologie à l'université de Milan, et Khaled El-Enany, le ministre égyptien des antiquités, ont rapporté que la tombe, où les restes d'hommes, de femmes et d'enfants de l'Antiquité ont été trouvés, remonte à la période gréco-romaine entre 332 avant notre ère et 395 après. Si les découvertes supposées appartenir à une mère et à un enfant étaient bien préservées, d'autres avaient subi des destructions importantes. En plus des momies, des artefacts tels que des masques funéraires peints, des vases de bitume utilisés pour la momification, des poteries et des figurines en bois ont été révélés. Grâce aux hiéroglyphes sur la tombe, on a pu connaître le nom du propriétaire, un commerçant nommé Tjit. L'archéologue italienne Patrizia Piacentini a déclaré : « C'est une découverte très importante car nous avons ajouté à l'histoire d'Assouan quelque chose qui manquait. Nous connaissions des tombes et des nécropoles datant du deuxième et du troisième millénaire, mais nous ne savions pas où se trouvaient les gens qui vivaient dans la dernière partie de l'ère des pharaons »<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>,<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref>.

Climat

Modèle:Section à sourcer Assouan bénéficie d'un climat désertique chaud (Classification de Köppen BWh) nettement accentué avec des étés longs et extrêmement chauds et des hivers courts et modérément chauds. Le climat y est largement hyper-aride et extrêmement sec toute l'année puisque les précipitations moyennes annuelles sont environ de 0 mm. Assouan fait partie des villes et des endroits les plus secs et les plus arides au monde et il n'est pas rare qu'il ne pleuve pas du tout pendant plusieurs décennies de suite. En été, la chaleur est extrême et persistante puisque les températures moyennes maximales sont constamment supérieures à 40°C entre début mai et début octobre, voire au-delà, mais tournent plutôt autour de 45°C pendant cette longue période. Des pics de chaleur extrêmes sont susceptibles de se produire, même aux intersaisons où il n'est pas rare que le mercure atteigne 48°C ou plus en avril ou en octobre par exemple. En hiver, la chaleur est très agréable en journée avec des températures moyennes maximales restant supérieures à 23°C avec des pointes possibles à 30°C. Le ciel est toujours dégagé et clair toute l'année et les journées couvertes restent très rares, si existantes. De ce fait, l'irradiation solaire figure parmi les plus élevées au monde et la durée d'ensoleillement annuelle y est estimée à plus Modèle:Unité, un maximum mondial atteint dans une grande partie du Sahara central et oriental. La température moyenne journalière annuelle est supérieure 26°C à Assouan. L'humidité relative y est exceptionnellement faible toute l'année avec une moyenne annuelle d'environ 26 %, et particulièrement en saison chaude où le degré hygrométrique de l'air descend souvent en dessous de 5 %. La région fait partie des plus sèches et des plus ensoleillées au monde : le beau temps est permanent en toute saison. La ville peut être visitée tout au long de l'année.

Modèle:Relevé météo

Économie

Fichier:GD-EG-Assouan-Obélisque inachevé.JPG
L'obélisque inachevé.
Fichier:Images from Wiki Loves Africa 2017 (6) Handmade carpet manufacturer in Aswan.jpg
Fabrication de tapis artisanaux à Assouan.

L’une des richesses d’Assouan venait du Nil qui fournissait, outre ses sédiments, son poisson, avant que le barrage d'Assouan ne perturbe l'écologie du fleuve.

Une autre des richesses d’Assouan dès l’Antiquité est l’exploitation des carrières de granit, qui pouvait être transporté par le Nil. L'obélisque inachevé en est un vestige. Les murs de la salle de lecture de la nouvelle bibliothèque d’Alexandrie (Bibliotheca Alexandrina), sont réalisés en granit gris d'Assouan.

Assouan possède un aéroport (code AITA : ASW).

Tourisme

Fichier:Le Nil Assouan.jpg
Felouque sur le Nil à Assouan.
Fichier:Hesa Island.jpg
Détente au bord du Nil, sur l'île de Hesa.

La ville tire une bonne partie de son activité économique du tourisme, notamment des croisières sur le fleuve depuis Louxor ou sur le lac Nasser.

C'était la ville préférée de François Mitterrand qui y passait Noël chaque année. C’est dans cette ville — dont il appréciait la « sérénité »<ref>Comment François Mitterrand a vécu sa mort.</ref> — qu'il aurait pris la décision de se représenter à l'élection présidentielle de 1988<ref name="lefigaro.fr">Quand Mitterrand passait les fêtes dans un hôtel à Assouan.</ref>. Le président français séjournait au Old Cataract, palais royal reconverti en hôtel de luxe, situé en face des ruines des temples de l'île Éléphantine et à proximité du musée de la Nubie. Il y passa son dernier réveillon du nouvel an, en 1995. Winston Churchill séjourna également dans ces murs<ref>La double vie de François Mitterrand.</ref>,<ref name="lefigaro.fr"/>. Ce même hôtel reçut la visite d'Agatha Christie, qui y écrivit une partie de son roman Mort sur le Nil<ref name="lefigaro.fr2">Agatha Christie au Old Catarac d'Assouan.</ref>, et dont l'adaptation cinématographique fut tournée sur les lieux. L'écrivain en donne la description suivante dans son roman : Modèle:Début citationLe fleuve offrait un aspect sauvage. Des deux côtés, des masses rocheuses, dénudées, descendaient jusqu'au bord de l'eau. Çà et là, quelques vestiges d'habitations abandonnées et minées par les inondations. Panorama mélancolique, presque sinistre.Modèle:Fin citation L'écrivain Amelia Edwards, dans A Thousand Miles Up the Nile (1877), décrit les berges du fleuve où elle a vu « de grands paquets de peau de lion et de léopard, des balles de coton, des sacs de feuilles de henné et des défenses d'éléphants »<ref name="lefigaro.fr2"/>. Gustave Flaubert et son ami Maxime Du Camp y commencent leur voyage en Égypte. L'écrivain et photographe Hervé Guibert a consacré à la ville une partie de son récit de voyage Lettres d’Égypte : du Caire à Assouan<ref>Hervé Guibert et Hans Georg Berger, Lettres d’Égypte : du Caire à Assouan, Arles, Actes Sud, 1995.</ref>. Plus récemment, Denis Guedj a écrit un roman sur l'étonnant calcul de la circonférence effectué par Ératosthène, intitulé Les Cheveux de Bérénice.

Barrages

Assouan est également connue pour ses barrages, le premier construit par les Britanniques en 1908, et le haut barrage inauguré par le président Sadate en 1971 créant un vaste réservoir en amont de la ville, le lac Nasser. À l'époque de Nasser s'est accompli le vieux rêve des pharaons : maîtriser le flot du dieu du Nil.

On trouve au milieu du Nil l'île Éléphantine et l'île Kitchener.

Sur le bief entre les deux barrages, l'île de Philæ, sur laquelle se trouvait un temple d'Isis, fut submergée lors de la construction du haut barrage, entraînant la reconstruction du temple par l'Unesco sur l'île d'Aguilkia, Modèle:Unité plus au nord.

Transports

Fichier:Donkey-drawn cart in Aswan 2019 with a man and three children.jpg
Transport traditionnel.

La ville est notamment desservie par l'aéroport international d'Assouan.

Culture

Porte du royaume de Nubie, l'ancienne Syène renoue depuis quelques années avec cette culture. Le musée de la Nubie, inauguré en 1997, accueille les vestiges d'une civilisation dont les terres ont été englouties par le lac Nasser. Il s'attache à présenter ses aspects anthropologiques et sociaux, tout en exposant des statues et des objets pharaoniques sauvés des eaux<ref>Le musée nubien.</ref>.

La ville est le siège d'une métropole copte : la cathédrale copte orthodoxe Saint-Michel d'Assouan (Égypte).

Sport

La ville possède une équipe de football, l'Assouan Sporting Club.

Galerie

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail