Brancourt-le-Grand
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Brancourt-le-Grand est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Géographie
Localisation
Modèle:Encadré texte Brancourt-le-Grand est un village picard rural du Vermandois, situé à Modèle:Unité au nord-est de Saint-Quentin, Modèle:Unité au sud-ouest de Cambrai et Modèle:Unité à l'ouest d'Hirson.
Il est desservi la route départementale RD8 qui relie Saint-Quentin au Cateau-Cambrésis.
La gare la plus proche est celle de Bohain, desservie par des trains TER Hauts-de-France qui effectuent des missions entre les gares : de Saint-Quentin, et de Maubeuge ou de Douai.
Communes limitrophes
Hydrographie
Brancourt-le-Grand se trouve sur le tracé du canal des Torents, rigole creusée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour drainer les eaux excédentaires et les amener à l'emplacement de la source du fleuve l'Escaut<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Epehy_sapc », sur la commune d'Épehy, mise en service en 1988<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Brancourt-le-Grand est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,6 %), zones urbanisées (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), prairies (1,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le village apparaît pour la première fois en 1127 sous le nom de In ville que Berincurtis dicitur.
Le nom changera de nombreuses fois en fonction des transcripteurs : Brancort, Berancourt, Berencurt, In parroochia vel potestate de Briencort, Berincourt, Braincourt, Brancourt-la-Ville en titre de l'Abbaye du Mont-Saint-Martin qui avait acquis la seigneurie. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le village s'appellera Brancourt auquel s'adjoindra ensuite "le-Grand" pour le différencier de Brancourt-en-Laonnois<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Histoire
(vers 1750).
- Carte de Cassini
Sur la carte de Cassini ci-contre, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Brancourt est une paroisse qui possède un prieuré de femmes.
Quatre fermes isolées appartiennent à la paroisse : à l'est, Frécourt, Jonnecourt et Brancocourt (qui s'est appelée Brancourt-le-Court) ; ces trois fermes existent encore aujourd'hui. Par contre, la ferme de Gilcourt au nord en direction de Prémont, a été détruite en 1834.
Un moulin à vent en bois était situé au sud-ouest.
Le canal des Torrents, qui était important à cette époque, était franchi grâce à un pont par le chemin menant à Bohain.
Le chemin empierré appelé chemin de Saint-Quentin n'existe plus aujourd'hui sur de Brancourt.
Après la bataille des Frontières du 7 au Modèle:Date-, devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le 28 août, les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dès lors commença l'occupation allemande qui dure jusqu'en octobre 1918. Pendant toute cette période, Brancourt reste loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne, puis, le long de la ligne Hindenburg à partir de mars 1917. Le village sert de base arrière pour l'armée allemande.
Dans son livre Orages d'acier, l'écrivain allemand Ernst Jünger raconte ses jours de repos passés dans le village : Modèle:Citation
Des arrêtés de la Kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
En septembre 1918, l'offensive des Alliés sur la ligne Hindenburg porte ses fruits, les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Après la sanglante bataille de Montbrehain remportée par l'armée australienne, ce sont les Britanniques et les Américains qui continuent la lutte contre les Allemands.
Brancourt est libérée par la Modèle:30e division américaine le Modèle:Date- après de durs combats. Les soldats alliés tombés lors de ces affrontements reposent au cimetière militaire britannique et au cimetière militaire américain à Bony. L'église, la mairie et quelques habitations ont subi quelques dégâts.
Peu à peu, les habitants évacués reviennent, mais la population de Modèle:Nombre en 1911 n'est plus que de 819 en 1921.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions<ref name="CSRD">Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.</ref>,la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 le Modèle:Date-<ref>http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf</ref>.
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 39 Brancourtois morts pour la France au cours de cette guerre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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La Grand-rue en 1921. (Carte postale). -
Dessin de propagande allemand sur un mur de la rue de Prémont ; (photo prise le 9 novembre 1918). -
Soldats britanniques et des civils à Brancourt.(Photo prise le 9 novembre 1918). -
Soldats britanniques à Brancourt transportant un canon de 18 pouces. -
Soldats britanniques et des civils à Brancourt.(On reconnaît l'église en arrière-plan). -
Soldats du 118e Infanterie (30e Division Americain) devant l'Église Saint-Remi le 11 octobre 1918.
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L'église en reconstruction
(carte postale). -
L'église en reconstruction (carte postale). -
Carte du front le 8 octobre 1918 sur laquelle figure Brancourt. -
Carte montrant les destructions subies par Brancourt lors des combats de 1918.
- L’ancienne voie ferrée
De 1900 à 1951, Brancourt-le-Grand a possédé une gare située un peu à l'écart du village, route de Fresnoy-le-Grand<ref group="Note">De nos jours, la gare de Brancourt est devenue une habitation au milieu de la verdure</ref>). Elle faisait de la ligne de chemin de fer de Guise au Catelet, ligne à voie métrique réalisée sous le régime des « voies ferrées d'intérêt local » reliant Le Catelet-Gouy à Bohain puis Guise et servait pour le transport du courrier, des marchandises, des betteraves et surtout des habitants et des ouvriers qui se rendaient soit à Bohain , pour travailler dans les usines textiles. A Bohain, les voyageurs pouvaient utiliser la ligne à grande vitesse Paris Erquelinnes. Elle se trouve à environ 4 km de Bohain.
Après 1945, le trafic décline, du fait de l’essor du transport des marchandises par camion et des voyageurs par autobus. Le département de l’Aisne, propriétaire de la ligne, décide de son déclassement le Modèle:Date-. Modèle:Article détaillé
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La gare vers 1910
(carte postale). -
La gare vers 1910
(carte postale). -
La gare actuelle, devenue habitation. -
Horaire des trains
en 1946. -
Carte de la ligne
Le Catelet - Bohain (les gares sont en rouge).
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Brancourt-le-Grand est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le Modèle:Date- dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France<ref name="meta">Modèle:Lien web.</ref>. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Bohain-en-Vermandois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015<ref name="meta"/>, et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>.
Administration municipale
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Rémi.
- Monument aux morts.
- Monument de la libération 1918.
- Brancourt-le-Grand Military Cemetery, cimetière de la Commonwealth War Graves Commission.
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Église Saint-Rémi.
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Monument aux morts et vue du château d'eau.
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Monument de la libération 1918.
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Brancourt-le-Grand Military Cemetery.
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Calvaire.
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Vue générale.
Personnalités liées à la commune
- Eudoxe Irénée Mignot, né dans la commune en 1842, archevêque d'Albi de 1899 à 1918.