À la suite d'une manœuvre de contournement par les Perses, la plupart des Grecs Modèle:Incise abandonnent le champ de bataille à cause de la trahison d'un des leurs et seuls les Modèle:Unitéspartiates commandés par le roi [[Léonidas Ier de Sparte|Léonidas {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], ainsi que Modèle:Unité de Thespies sous les ordres de Démophilos, décident de combattre jusqu'au sacrifice, malgré une infériorité numérique prononcée, pour laisser aux Grecs le temps d'organiser leur défense. Cette bataille devient l'un des symboles de la résistance grecque à l'envahisseur car, grâce à elle et malgré la prise d'Athènes par les Perses, les Grecs conservent leur indépendance après leurs triomphes à Salamine, en Modèle:Date-, et à Platées, en Modèle:Date-
Au sommet du Kolonós, théâtre de l'ultime résistance spartiate, sur lequel a été érigé un mausolée, une inscription du poète Simonide de Céos commémore cette action :
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Le courage et le sacrifice des Spartiates, entrés dans la légende, ont été repris maintes fois par la culture populaire, même si les Perses ont obtenu une victoire stratégique au prix de pertes considérables.
Quelques historiens ultérieurs de l'Antiquité le critiquent, même s'ils suivent ses pas, notamment Thucydide<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name = Fin15>Modèle:Harvsp.</ref>. Malgré tout, ce dernier commence son histoire de la guerre du Péloponnèse là où Hérodote arrête les siennes (au siège de Sestos en 479 av. J.-C.) ; il reconnaît donc de façon implicite que les Histoires d'Hérodote sont suffisamment exactes pour ne pas avoir à les réécrire ou les corriger<ref name = Fin15/>. Plutarque critique Hérodote dans son essai Sur la malignité d'Hérodote, le qualifiant de « philobarbaros » (ami des Barbares), parce qu'il ne montre pas suffisamment les Grecs sous leur meilleur jour, ce qui laisse supposer qu'Hérodote aurait fait preuve de neutralitéModèle:Sfn. Cette appréciation négative d'Hérodote s'est transmise en Europe jusqu'à la Renaissance, époque où il est néanmoins encore étudié<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa réputation se rétablit pendant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la suite des découvertes archéologiques qui confirment ses écrits<ref name = h377>Modèle:Harvsp.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les spécialistes donnent une très bonne note à ses Histoires, même si plusieurs détails prêtent à débat (particulièrement le nombre de soldats et les dates) et doivent donc être considérés avec prudence<ref name = h377/>. Néanmoins, certains historiens pensent encore qu'il a forgé de toutes pièces ses HistoiresModèle:Sfn.
Des artefacts archéologiques, telle la colonne serpentine (qui fait partie de l'hippodrome de Constantinople actuel), confortent les affirmations d'Hérodote<ref>Modèle:Lien web (consulter la note sous le texte principal de la page)</ref>. George B. Grundy est le premier historien moderne à mener une étude topographique approfondie du défilé des Thermopyles, et dans la mesure où les récits modernes de la bataille diffèrent de celui d'Hérodote, ils s'appuient en général sur ces travaux<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Par exemple, le stratège militaire Basil Henry Liddell Hart se réfère aux travaux de Grundy<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, qui a aussi étudié Platées et rédigé un traité sur cette bataille<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Sur la bataille des Thermopyles même, seuls deux récits principaux nous sont parvenus, ceux d'Hérodote et de Simonide de CéosModèle:Sfn. En pratique, toutefois, le récit d'Hérodote, dans le livre VII de ses Histoires, est si important que l'historien Paul Cartledge note : « ou bien nous écrivons l'histoire des Thermopyles avec [Hérodote], ou bien pas du tout »Modèle:Trad,Modèle:Sfn. Un autre document est un résumé du récit de Ctésias, par l'historien byzantin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle [[Photios Ier de Constantinople|Photios {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Constantinople]], mais c'est « presque pire qu'inutile »Modèle:Trad,Modèle:Sfn parce qu'il omet des épisodes essentiels de la bataille, telle la trahison d'Éphialtès de Trachis. Le récit de Diodore de Sicile, dans son Histoire universelle, semble dériver de celui d'Éphore de Cumes et contient une différence notable par rapport au récit d'Hérodote : une attaque nocturne contre le camp perse, ce dont les historiens modernes doutentModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Les cités-États grecques d'Athènes et d'Érétrie ont stimulé la malheureuse révolte de l'Ionie contre l'Empire perse de [[Darius Ier|Darius {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] en 499-494 av. J.-C. Relativement récent, cet empire est encore le théâtre de révoltes contre le pouvoir central<ref name = h47>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="h203"/>. De plus, Darius est un usurpateur et a pris un temps considérable pour mater les révoltes contre son règne<ref name = h47/>.
La révolte de l'Ionie menace l'intégrité de son territoire ; Darius a donc juré de punir les responsables, particulièrement les Athéniens, « parce qu'il s'assurerait que [les Ioniens] ne seraient pas impunis pour leur rébellion »Modèle:Trad,Modèle:Sfn. Darius apprécie aussi l'opportunité d'étendre son Empire dans la belliqueuse Grèce antique<ref name = h171>Modèle:Harvsp</ref>. Une expédition préliminaire sous le commandement de Mardonios, en Modèle:Date-, pour prendre le contrôle de territoires à proximité de la Grèce, permet de reconquérir la Thrace et oblige la Macédoine grecque à devenir cliente de l'Empire perseModèle:Sfn.
Darius envoie des émissaires à toutes les cités-États grecques en Modèle:Date- pour exiger « de l'eau et de la terre » en signe de soumission<ref name = h178>Modèle:Harvsp</ref>. Ayant eu une démonstration de son pouvoir l'année précédente, la majorité des cités grecques se soumettent. À Athènes, toutefois, les ambassadeurs sont soumis à un procès puis exécutés ; à Sparte, ils sont simplement jetés dans un puits<ref name = h178/>,Modèle:Sfn. Sparte décide donc d'entrer en guerre contre l'Empire perse<ref name = h178/>.
[[Darius Ier|Darius {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] regroupe une force navale en Modèle:Date-, sous le commandement de Datis et Artapherne qui attaquent Naxos la même année, avant de recevoir la soumission des autres îles Cyclades. La force armée se rend ensuite à Érétrie, qu'elle assiège puis détruitModèle:Sfn. Finalement, elle se rend à Athènes, débarquant dans la baie de Marathon, où elle affronte l'armée ennemie, plus petite mais plus lourdement armée. Contre toute attente, les Athéniens gagnent la bataille de Marathon, ce qui oblige les débris de l'armée perse à se réfugier en AsieModèle:Sfn.
Darius, en prévision d'une seconde invasion, commence à lever une armée plus grande pour complètement soumettre la Grèce antique. Cependant, en Modèle:Date-, ses sujets égyptiens se révoltent, ce qui l'oblige à suspendre ses projets d'invasion<ref name = h203>Modèle:Harvsp</ref>. Il meurt pendant les préparatifs ; son fils [[Xerxès Ier|Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] occupe à son tour le trône perseModèle:Sfn. Il écrase la révolte égyptienne, puis reprend rapidement le projet d'invasion de son père<ref name = h208>Modèle:Harvsp</ref>. S'agissant d'une invasion à grande échelle, il planifie des entrepôts et lance une conscription<ref name = h208/>. Xerxès décide d'une part de faire fabriquer un pont au-dessus de l'Hellespont (Dardanelles), pour permettre à son armée de passer à pied sur le continent européen, et d'autre part de faire creuser un canal à travers l'isthme du mont Athos<ref name = h213/>. Ces deux ouvrages sont d'une ampleur exceptionnelle pour l'époque<ref name = h213>Modèle:Harvsp</ref>. Pourtant, au début de 480 av. J.-C., les préparatifs sont achevés et, avec l'armée regroupée à Sardes, Xerxès marche vers l'Europe, les soldats franchissant l'Hellespont sur deux ponts flottants<ref name=VII35>Modèle:Harvsp</ref>. Selon Hérodote, l'armée de Xerxès est si vaste que, arrivée sur les rives de la rivière Echedoros, les soldats l'épuisent complètement pour étancher leur soif. Devant une telle force, plusieurs cités grecques préfèrent accéder aux demandes perses qui exigent le tribut de l'eau et de la terre<ref>Modèle:Article</ref>.
Les Athéniens, de leur côté, se préparent à la guerre depuis le milieu des années 480 av. J.-C. En 482, la décision est prise (sous la supervision de l'homme politique athénien Thémistocle), de construire une grande flotte de trières qui sera essentielle pour s'opposer efficacement aux Perses<ref name = h217>Modèle:Harvsp</ref>. Toutefois, les Athéniens manquent de soldats pour combattre à la fois sur terre et sur mer ; en conséquence, pour vaincre, Athènes doit obtenir la collaboration d'autres cités-États grecques. En Modèle:Date-, Xerxès envoie des ambassadeurs en Grèce pour exiger le tribut « de l'eau et de la terre » tout en omettant délibérément de les envoyer à Athènes et SparteModèle:Sfn. En réaction, les cités-États commencent à apporter leur soutien aux deux cités. Un congrès de cités-États à Corinthe, à la fin de Modèle:Date-<ref name=VII145>Modèle:Harvsp</ref>, mène à la création d'une confédération de cités-États. Celle-ci jouit du pouvoir d'envoyer des plénipotentiaires pour demander de l'aide et l'envoi des troupes des cités membres sur les lieux à défendre, après consultation conjointe. Cette collaboration est remarquable dans ce monde grec disjoint, d'autant plus que plusieurs membres de la confédération sont toujours en guerre les uns contre les autres<ref name = h226>Modèle:Harvsp</ref>.
Le « congrès » se réunit à nouveau au printemps de 480 av. J.-C. Une délégation de Thessalie suggère de concentrer les forces grecques dans la vallée de Tempé, à la frontière de Thessalie, où elle pourrait bloquer l'avance de l'armée de Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}<ref name = h248>Modèle:Harvsp</ref>. Une force de Modèle:Unité est envoyée dans la vallée, les Grecs croyant y affronter l'armée perse. Néanmoins, sur place, avertie par [[Alexandre Ier (roi de Macédoine)|Alexandre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Macédoine]] que les Perses peuvent emprunter le passage de Sarantoporo (et donc éviter la vallée) et que l'armée de Xerxès est immense, l'armée grecque fait retraite<ref name=VII173>Modèle:Harvsp</ref>. Peu après, les Grecs apprennent que l'armée de Xerxès a franchi l'Hellespont<ref name = h248/>.
Thémistocle propose une seconde stratégie. La route méridionale de la Grèce (Béotie, Attique et Péloponnèse) emprunte le défilé des Thermopyles, là où les Grecs pourraient facilement bloquer l'immense armée perse<ref name = h255>Modèle:Harvsp</ref>. De plus, pour interdire à l'armée de Xerxès de contourner le défilé par la mer, les navires d'Athènes et des alliés pourraient bloquer le détroit de l'Artémision. Le congrès adopte ce plan<ref name = h255/>. En même temps, les cités du Péloponnèse mettent au point un plan de rechange pour défendre l'isthme de Corinthe. Les femmes et les enfants d'Athènes sont évacués massivement vers Trézène, cité du PéloponnèseModèle:Sfn.
Selon les historiens de cette époque, l'armée perse aurait progressé lentement en Thrace grecque et en Macédoine grecque. La nouvelle d'une armée ennemie en approche atteint la Grèce grâce à un espion grecModèle:Sfn. À ce moment de l'année, les Spartiates, de facto les meneurs militaires de l'alliance, célèbrent les Karneia. Toute démonstration militaire est interdite par la loi sparte, ce qui explique leur absence à la bataille de Marathon<ref name=VII206>Modèle:Harvsp</ref>. C'est aussi le moment des jeux olympiques, qui exigent une trève. Pour ces deux raisons, l'armée spartiate doit renoncer à faire la guerre<ref name=VII206/>,<ref name = h258>Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois, devant l'urgence de la situation, les éphores autorisent une expédition armée pour bloquer le défilé des Thermopyles. [[Léonidas Ier de Sparte|Léonidas {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] prend avec lui Modèle:Nombre de la garde royale, les Hippeis<ref name=VII205/>. Cette expédition poursuit un second but : rassembler le plus de soldats grecs possibles pour contenir l'armée perse en attendant l'armée spartiate principale<ref name = h258/>.
Hérodote rapporte que Léonidas, influencé par la prophétie, est convaincu d'aller à une mort certaine puisqu'il ne peut rassembler une force armée suffisamment grande pour vaincre. Il ne choisit comme soldats que des Spartiates qui ont au moins un fils vivant, pour s'assurer que leur nom ne sera pas ignoré des générations futures<ref name = VII205>Modèle:Harvsp</ref>.
Pendant qu'elle se dirige vers les Thermopyles, la force spartiate est renforcée par des contingents de plusieurs cités, et peut donc compter sur Modèle:Unité à son arrivée au défilé<ref name = VII202/>. Léonidas choisit d'installer son camp à la « porte moyenne », où les Phocidiens ont construit auparavant un mur défensif, ce qui revient à bloquer la partie la plus étroite du défilé<ref name = VII176/>. Léonidas reçoit des informations de la cité de Trachis : un passage montagneux pourrait servir à déborder les soldats présents dans le défilé. Il ordonne donc à Modèle:Citation de s'installer dans les hauteurs pour prévenir cette manœuvre<ref name = VII217>Modèle:Harvsp</ref>.
À la mi-août, l'armée perse commence à traverser le golfe MaliaqueModèle:Sfn, ce qui amène les Grecs à tenir un conseil de guerre<ref name = VII207/>. Des Péloponnésiens suggèrent de se retirer à l'isthme de Corinthe pour bloquer le passage vers le Péloponnèse<ref name = VII207/>. Les Phocidiens et les Locriens s'indignent parce que leur État est tout près ; ils proposent de défendre le défilé et d'envoyer des demandes de renfort. Léonidas apaise les tensions et affirme vouloir défendre les Thermopyles<ref name=VII207>Modèle:Harvsp</ref>. Selon Plutarque, à la plainte d'un soldat : « À cause des flèches des Barbares, il est impossible de voir le Soleil »Modèle:Trad, Léonidas réplique : « Ne serait-il pas agréable, alors, d'être à l'ombre pour les combattreModèle:Trad,<ref name=LeonidasAnaxandridas>Modèle:Ouvrage (passage Leonidas, son of Anaxandridas)</ref> ? » Hérodote rapporte une réplique semblable, mais l'attribue à Dienekès<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} envoie un émissaire pour négocier avec Léonidas. Il offre la liberté aux Grecs, le titre d'« amis du peuple perse » et la possibilité de s'établir sur de meilleures terres qu'ils n'ont présentement<ref name=h270>Modèle:Harvsp</ref>. Après que Léonidas a rejeté cette offre, l'ambassadeur rapporte un message écrit de la main de Xerxès qui demande de « remettre vos armes ». Léonidas réplique alors : Modèle:CitationModèle:Incise. L'ambassade perse revenant les mains vides, la bataille semble inévitable. Xerxès attend quatre jours, croyant que les Grecs se disperseront, puis envoie des troupes pour les combattre<ref name="VII210"/>.
Forces en présence
Armée perse
Le nombre de soldats que Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} a engagé dans la seconde invasion de la Grèce fait encore débat, le plus souvent entre les auteurs antiques qui rapportent des nombres élevés, et les chercheurs modernes qui avancent des nombres nettement inférieurs. Hérodote rapporte Modèle:Unité de soldats, accompagnés d'autant de membres du personnel de soutien<ref name=VII186>Modèle:Harvsp</ref>. Le poète Simonide de Céos, qui a vécu presque à la même époque, mentionne quatre millions ; Ctésias pour sa part Modèle:Nobr comme taille totale de l'armée assemblée par Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}<ref name = ctes>Modèle:Lien web</ref>.
Les chercheurs modernes rejettent les nombres avancés par Hérodote et par d'autres sources antiques, car il s'agit d'erreurs de calcul ou d'exagérations de la part des vainqueurs<ref name = h237>Modèle:Harvsp</ref>. Ils avancent le plus souvent de Modèle:NobrModèle:Unité<ref name="Holland, p. 394">Modèle:Harvsp</ref>. Ces estimations s'appuient sur l'étude des moyens logistiques des Perses de cette époque, la capacité de leurs bases d'opérations à répondre aux besoins de l'armée et aux limites imposées par l'environnement. Le nombre de soldats perses présents aux Thermopyles est incertain, tout comme la taille de la force d'invasion. Par exemple, les chercheurs ignorent si toute l'armée perse a marché jusqu'aux Thermopyles ou si Xerxès a laissé des garnisons en Macédoine et en Thessalie.
Ce qui est clair toutefois est que, Xerxès souhaitant ardemment une victoire, il n'y a aucun doute qu'il ait dirigé une armée de terre et une marine qui lui aient assuré une supériorité numérique écrasante<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Diodore indique la présence de Modèle:Unité et de Modèle:Unité autres Péloponnésiens, pour un total de Modèle:Unité. Hérodote est en accord avec ce nombre dans un passage de ses Histoires, citant une inscription de Simonide de Céos qui affirme la présence de Modèle:Unité<ref name = VII228>Modèle:Harvsp</ref>. Toutefois, dans un autre passage, Hérodote écrit Modèle:Unité aux Thermopyles avant la bataille même<ref name = VII202/>. Il rapporte aussi que, lors de la cérémonie en l'honneur des morts où Xerxès se présente, « les Hilotes étaient aussi là pour qu'ils voient »Modèle:Trad,<ref name = VIII25>Modèle:Harvsp</ref>, mais il omet de mentionner leur nombre ou qui les avait envoyés. La différence entre ces deux nombres, Modèle:Unité et Modèle:Unité, pourrait s'expliquer si on fait l'hypothèse qu'à la bataille, il y a un Hilote pour trois Spartiates<ref name = "Macan">Modèle:Ouvrage (note de Macan pour Modèle:Harvsp)</ref>. Si les Hilotes sont présents à la bataille, il est alors certain qu'ils tiennent leur rôle traditionnel de serviteur armé pour les Spartiates. Sinon, les Modèle:Unité « manquants » d'Hérodote pourraient être des Périèques, lesquels seraient les Modèle:Unité de Diodore<ref name = "Macan"/>.
Nombre de Lacédémoniens
La confusion est augmentée par l'ambiguïté de Diodore, car les chercheurs ignorent si les 300 Spartiates sont compris dans les Modèle:Unité. En effet, il écrit : « Léonidas, quand il obtient le commandement, annonce que seulement mille hommes devraient l'accompagner au combat »Modèle:Trad,<ref name=dsXI4/>. Il rajoute cependant : « Il y avait donc mille Lacédémoniens, et avec eux trois cents Spartiates »Modèle:Trad,<ref name=dsXI4/>. Les chercheurs modernes, faute d'autres sources, ne peuvent clarifier cet aspect.
Pausanias le Périégète, dans son récit de la bataille, est en accord avec Hérodote (qu'il a probablement lu<ref>Modèle:Ouvrage</ref>), mais rajoute le nombre de Locriens qu'Hérodote n'a jamais estimé. Se trouvant exactement sur le chemin de l'armée perse, ils ont envoyé tous leurs hommes aptes au combat, soit Modèle:Unité selon Pausanias. Ajoutés aux Modèle:Unité d'Hérodote, la force grecque s'élève donc à Modèle:Unité<ref>Pausanias, X, 20</ref>.
Plusieurs historiens modernes, qui jugent Hérodote plus crédible<ref name=Green>Modèle:Harvsp</ref>, ajoutent les Modèle:Unité et les Modèle:Unité aux Modèle:Unité d'Hérodote pour estimer qu'un total de Modèle:Unité ou d'environ Modèle:Unité est un nombre raisonnable, négligeant les Maliens de Diodore et les Locriens de PausaniasModèle:Sfn,<ref name = russel>Modèle:Harvsp</ref>. C'est une approche parmi plusieurs autres plausibles. Par ailleurs, les nombres changent lorsque la bataille est engagée et que la majorité de l'armée grecque a fait retraite, laissant derrière elle environ Modèle:Unité (300 Spartes, 700 Thespiens, 400 Thébains, peut-être jusqu'à Modèle:Unité et Modèle:Unité stationnés au-dessus du défilé, moins que les pertes enregistrées dans les jours précédant la bataille même)<ref name=Green/>.
D'un point de vue stratégique, la défense des Thermopyles constitue le meilleur usage des forces grecques<ref name = L248/>. Tant qu'ils peuvent freiner ou, mieux, bloquer l'avance perse, les Grecs n'ont aucune raison de s'engager dans une bataille décisive et préfèrent donc une guerre défensive. En occupant deux passages étroits, les Thermopyles et le cap Artémision, l'infériorité numérique grecque n'est plus décisive<ref name = L248/>. De leur côté, les Perses sont confrontés au problème de subvenir aux besoins d'une nombreuse armée, ils doivent donc éviter de rester au même endroit pendant une longue période<ref name = h285>Modèle:Harvsp</ref>. Les forces armées perses sont donc condamnées à faire retraite ou à avancer ; pour avancer, ils doivent franchir le défilé des Thermopyles<ref name = h285/>.
D'un point de vue tactique, le défilé constitue un terrain idéal pour les techniques de combat grecques<ref name = L248/>. Une phalange d'hoplites grecs peut aisément bloquer le défilé, puisqu'elle ne peut être débordée par la cavalerie. Dans le défilé même, les soldats perses, plus légèrement armés, sont presque incapables de vaincre une phalange<ref name = L248/>. Le point faible des Grecs est un sentier dans la montagne qui permettrait de déborder leur position. Même s'il ne peut pas soutenir le passage de cavaliers, des hommes à pied peuvent facilement le parcourir, et plusieurs soldats perses connaissent les techniques de combats en montagne<ref name = h288>Modèle:Harvsp</ref>. Le roi Léonidas est toutefois au courant de l'existence du sentier et détache des soldats phocidiens pour bloquer cette voie d'accès<ref name = h262>Modèle:Harvsp</ref>.
Topographie du champ de bataille
Carte géographique en couleur avec des courbes coloréesDepuis l'époque de la bataille, la terre émergée a grandi à la suite de la sédimentation, formant une plaine<ref>Modèle:Article</ref>. Cette carte des Thermopyles montre les berges modernes (bleu, le golfe) et les berges de Modèle:Date- (traits pointillés en rose), reconstituées selon les documents d'époque.
Selon Hérodote, le défilé à cette époque est un sentier qui longe la berge du golfe Maliaque<ref name="VII176" />. Il indique que les Phocidiens avaient amélioré son aspect défensif en canalisant les flots de sources chaudes dans le but de créer un marécage. Au moment de la bataille, il ne reste plus qu'une chaussée si étroite qu'un seul chariot peut y passer à la fois<ref name="VII176"/>. L'historien Pausanias rapporte que des Gaulois ont tenté de forcer le passage : « La cavalerie des deux armées était inutile, parce que le sol du défilé n'est pas seulement étroit, mais également lisse à cause des pierres naturelles ; ces pierres sont glissantes à cause des flots qui les recouvrent [...] les pertes des barbares, il est impossible de les connaître exactement. Parce que le nombre d'entre eux qui ont disparu sous la boue était grandModèle:Trad,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. » Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Av JCModèle:Vérification siècle, une armée de Gaulois menée par Brennos a tenté de forcer le passage aux Thermopyles, mais a dû se résoudre à le contourner<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.
Le long du sentier même ont été construits trois resserrements, ou « barrières » (pylai). Sur le resserrement central, le siècle précédent, les Phocidiens avaient construit un mur pour soutenir leur défense contre les incursions des Thessaliens<ref name="VII176">Modèle:Harvsp</ref>. Hérodote mentionne les Modèle:Citation des Thermopyles, faisant allusion aux sources chaudes à proximitéModèle:Sfn.
[[Xerxès Ier|Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] et ses forces n'ont aucune expérience du terrain sur lequel se déroulera la bataille. Même s'ils proviennent de régions montagneuses, les Perses ignorent la vraie nature du pays qu'ils veulent conquérir. La rugosité de cette région est causée par d'abondantes précipitations à raison de quatre mois par année et par une saison estivale si chaude et si sèche que le sol en est régulièrement crevassé. La rare végétation se compose d'arbustes bas et épineux. Les flancs de coteaux le long du défilé sont couverts de buissons épais, des plants atteignant Modèle:Unité de haut. Avec la mer d'un côté et des collines infranchissables aux pentes abruptes de l'autre, Léonidas et ses hommes ont choisi un champ de bataille nettement à leur avantage<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le défilé se trouve à des kilomètres de la mer à cause de la sédimentation dans le golfe Maliaque. Les traces de l'ancien défilé sont visibles aux pieds des collines, encadré par une route moderne. Des travaux récents indiquent que le défilé ne faisait que Modèle:Unité et que les eaux montaient jusqu'aux portes<ref>
Le premier jour de la bataille, le cinquième après son arrivée aux Thermopyles, [[Xerxès Ier|Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] se résout à attaquer les Grecs. Il ordonne à Modèle:Unité de créer un barrage de flèches, qui se révèle inefficace. En effet, ils tirent d'une distance d'au moins Modèle:Unité, selon des chercheurs modernes, et les casques et les boucliers grecs en bronze dévient les flèches. Par la suite, le roi perse envoie Modèle:Unité et Cissiens pour capturer des défenseurs et les ramener auprès du roi<ref name=VII210>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="dsIX9">Diodore de Sicile, XI, 6</ref>. Devant cet échec, les Perses attaquent frontalement, par vagues de Modèle:Unité, les positions ennemies<ref name=VII210/>. Les Grecs se tiennent devant le mur phocidien, au passage le plus étroit du défilé, ce qui leur permet d'utiliser un minimum de soldats pour défendre leurs positions<ref name=VII208>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name = VII223/>. Peu d'informations sont connues sur les tactiques grecques ; Diodore de Sicile affirme que les hommes se tiennent côte à côte et que les Grecs « sont d'une valeur supérieure et dans la grande taille de leur boucliers »Modèle:Trad,<ref name=dsXI7>Modèle:Ouvrage</ref>. Il s'agit probablement d'une description de la phalange grecque habituelle, formation où les hommes forment un mur de boucliers qui se chevauchent tout en pointant de longues lances hors du mur, ce qui est très efficace si le mur bloque toute la largeur du défiléModèle:Sfn. Les lances, les épées, toutes deux plus courtes, et les boucliers des Perses empêchent ceux-ci de combattre efficacement les hoplites grecs<ref name=dsXI7/>,<ref name=VII211>Modèle:Harvsp</ref>. Hérodote rapporte que les unités de chaque cité combattent ensemble et que les unités sont régulièrement remplacées pendant la bataille pour réduire la fatigue<ref name=VII204>Modèle:Harvsp</ref> (ce qui laisse supposer que les Grecs ont plus d'hommes que nécessaire pour bloquer le défilé). Les Grecs tuent un si grand nombre de Mèdes que Xerxès se serait levé trois fois de son siège pendant qu'il observait les combats<ref name=VII212>Modèle:Harvsp</ref>. Selon Ctésias, la première vague aurait été « découpée en rubans »Modèle:Trad, les Grecs accusant la perte de deux ou trois Spartiates<ref name = ctes/>.
Selon Hérodote et Diodore, le roi perse, ayant pris la mesure de ses ennemis, lance le même jour ses meilleurs hommes dans un second assaut, les Immortels, un corps d'élite de Modèle:Unité<ref name=dsXI7/>,<ref name=VII211/>. Eux non plus ne parviennent pas à percer les défenses grecques<ref name=VII211/>. Les Spartiates auraient feint une retraite, puis se seraient retournés contre les Perses, tuant plusieurs ennemis courant vers eux<ref name=VII211/>.
Le deuxième jour de la bataille, Xerxès envoie encore l'infanterie attaquer, « faisant l'hypothèse que ses ennemis, si peu nombreux, étaient invalides à la suite de leurs blessures et ne pouvaient plus guère opposer de résistanceModèle:Trad,<ref name=VII212/>. » Comme au premier jour, les Perses sont incapables de percer les défenses grecques<ref name=VII212/>. Xerxès, « complètement perplexe »Modèle:Trad, ordonne la fin des assauts et se retranche dans son camp<ref name =ctes/>.
À la fin du jour, le roi perse, cherchant une solution à son problème, reçoit une offre inattendue : Éphialtès de Trachis l'informe de l'existence d'un sentier dans la montagne, qui permet de contourner le défilé des Thermopyles, et lui offre de guider les Perses<ref name = VII213/>. Éphialtès agit dans le but de recevoir une récompense<ref name = VII213>Modèle:Harvsp</ref>. À cause de cette trahison envers le peuple grec, son nom devient synonyme de « cauchemar » et il devient l'archétype du traître dans la culture grecque antique<ref>Consulter l'entrée « Modèle:Lang » dans Modèle:Harvsp.</ref>.
Hérodote rapporte que Xerxès envoie le soir même le commandant Hydarnès et des soldats sous ses ordres, pour encercler les GrecsModèle:Sfn. Les Immortels ayant subi de lourdes pertes pendant la première journée de la bataille, il est probable qu'Hydarnès dirigeait une force militaire mixte, le reste des Immortels formant un contingent. Selon Diodore de Sicile, Hydarnès dirigeait une armée de Modèle:UnitéModèle:Sfn. Le sentier commençait à l'est du camp perse le long du mont Anopée et se poursuivait dans les collines qui longeaient le défilé. Il se divisait en une branche qui menait à la région de Phocide, l'autre branche se dirigeant vers le golfe Maliaque en direction d'Alpenus, une cité de la Locride<ref name=VII217/>.
À l'aube du troisième jour, les Phocidiens, qui gardent le sentier surplombant le défilé, prennent conscience, grâce au bruissement de feuilles d'ormes, de ce que la colonne perse s'avance vers eux. Hérodote affirme qu'ils se sont mis debout, tout étonnés<ref name=VII218>Modèle:Harvsp</ref>. Hydarnès est également très surpris de les apercevoir, les Phocidiens s'armant rapidement pour s'opposer à la marche des Perses<ref name = h291>Modèle:Harvsp</ref>. Il craint d'avoir affaire à des Spartiates, mais Ephialtès l'assure que ce n'est pas le cas<ref name=VII218/>. Les Phocidiens, croyant que les Perses viennent les attaquer<ref name=VII218/>, se retirent sur une colline à proximité, d'où ils pourront affronter leurs adversaires, mais les Perses, refusant de perdre du temps, tirent une volée de flèches dans leur direction avant de continuer leur chemin, toujours dans le but d'encercler le gros des forces grecques dans le défilé<ref name=VII218/>.
Apprenant par un messager que les Phocidiens n'ont pas défendu le sentier, Léonidas réunit un conseil de guerre à l'aube<ref name = VII219/>. Selon Diodore, c'est un Perse nommé Tyrastiadès, natif de Cymé en Éolide, qui a averti les Grecs<ref>Diodore, livre XI, 2 (rechercher le mot « Tyrastiadès » dans Bibliothèque historique/Livre XI)</ref>. Lors du conseil de guerre, des Grecs argumentent en faveur de la retraite, mais Léonidas préfère rester dans le défilé avec les Spartiates<ref name = VII219/>. Lorsqu'il découvre que son armée est encerclée, Léonidas offre à ses alliés de quitter le champ de bataille s'ils le souhaitent ; plusieurs Grecs acceptent son offre et s'enfuient, alors qu'environ Modèle:Unité y restent pour combattre jusqu'à la mort. Plusieurs autres contingents grecs se retirent (sans en recevoir l'ordre) ou le quittent sur l'ordre de Léonidas ; Hérodote admet son incapacité à déterminer ce qui s'est passé à ce moment-là<ref name = VII219>Modèle:Harvsp</ref>,Modèle:Sfn. Les 700 Thespiens, menés par leur général Démophilos, refusent de partir et participent aux combats<ref name=VII222>Modèle:Harvsp</ref>. Sur place se trouvent 400 Thébains et probablement les Hilotes qui accompagnent les Spartiates<ref name = h291/>. Léonidas, quant à lui, dirige Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les décisions et les gestes de Léonidas font l'objet de maints débats. Selon des chercheurs, les Spartiates sur place ont obéi aux lois de Sparte en refusant la retraite, mais ce serait plutôt le refus de se retirer des Thermopyles qui a donné naissance à l'idée que les Spartiates ne reculent jamais<ref name = L144>Modèle:Harvsp</ref>. Également, Léonidas, se rappelant la prophétie de l'Oracle, a décidé de sacrifier sa vie pour sauver Sparte. Toutefois, puisque la prophétie ne vise que lui, ce serait une bien faible justification pour obliger Modèle:Unité à combattre jusqu'à la mort<ref name = L144/>. La théorie la plus crédible est que Léonidas a décidé de former une arrière-garde pour permettre aux autres Grecs de s'enfuir<ref name = L144/>,<ref name = h294/>. En effet, si le défilé n'avait plus été défendu, la cavalerie perse aurait pu encercler les soldats grecs en fuite. S'ils étaient tous restés dans le défilé, ils auraient tous été encerclés puis tués<ref name = h291/>. En protégeant la retraite tout en continuant de bloquer le défilé, Léonidas et ses hommes pouvaient sauver plus de Modèle:Unité, qui auraient encore été capables de combattre l'envahisseur<ref name = h294/>.
La présence des Thébains fait aussi l'objet de débats. Hérodote suggère qu'ils avaient été amenés dans le défilé en tant qu'otages pour garantir que la cité-État de Thèbes agisse correctement<ref name = VII205/>. Cependant, comme l'indique Plutarque (mort en 125), s'ils étaient des otages, pourquoi ne pas les renvoyer avec le reste des forces grecques qui avaient fait retraite<ref name = L144/> ? Il est plus raisonnable de croire que ces Thébains étaient des « loyalistes » qui, au contraire de la majorité des Thébains, s'opposaient à la domination perse<ref name = L144/>. Si cette hypothèse est avérée, ils étaient alors présents aux Thermopyles de leur plein gré et ne pouvaient retourner à Thèbes si les Perses conquéraient la Béotie<ref name = h291/>.
Les Thespiens, refusant de se soumettre à Xerxès, anticipaient la destruction de leur cité si les Perses conquéraient la Béotie<ref name = L144/>. Toutefois, cette anticipation seule ne peut expliquer leur présence parmi les forces grecques qui sont restées<ref name = L144/>. Les Thespiens ont décidé de se sacrifier, sans plus, ce qui est incroyable parce que Thespies avait envoyé tous ses hoplites combattreModèle:Sfn. Cette posture semble un trait des Thespiens ; en effet, à une autre occasion ultérieure (à la bataille de Délion en 424 av. J.-C.), une force thespienne décida de combattre jusqu'à la mort<ref name = L144/>.
[[File:Achaemenid king killing a Greek hoplite.jpg|thumb|alt=Photo d'un bas-relief|Un roi achéménide tue un hoplite grec<ref>Modèle:Lien web</ref>. Bas-relief d'un sceau-cylindre, sculpté vers 500-Modèle:Date-, à l'époque de [[Xerxès Ier|Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] (collection du Metropolitan Museum of Art).]]
À l'aube, Xerxès fait des libations, ce qui donne le temps aux Immortels de descendre des montagnes, puis il ordonne à ses hommes d'avancer<ref name=VII223>Modèle:Harvsp</ref>. Une force de Modèle:Unité, à la fois de l'infanterie légère et de la cavalerie, charge la partie frontale des forces grecques de Léonidas. Les Grecs ont quitté la protection du mur défensif des Phocidiens dans le but d'affronter les Perses dans la partie la plus large du défilé, espérant infliger un maximum de pertes à leurs adversaires<ref name=VII223/>. Ils combattent avec leurs lances, jusqu'à ce qu'elles soient toutes brisées, puis combattent avec des xiphos (de courtes épées de bronze)<ref name=VII224/>. Selon Hérodote, deux frères de Xerxès tombent au combat : Abrocomès et Hypérantès<ref name=VII224/>. Léonidas tombe également sous les flèches perses ; les deux armées luttent pour la possession de son corps et les Grecs gagnent<ref name=VII224>Modèle:Harvsp</ref>. À l'approche des Immortels, les Grecs se retirent sur une colline près du mur défensif<ref name=VII225/>. Les Thébains s'éloignant de leurs compatriotes, les mains levées en signe de reddition, s'avancent vers les Perses ; quelques-uns sont tués avant que leur capitulation ne soit acceptée<ref name=VII225/>. Plus tard, le roi Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} les fait marquer du sceau royal<ref name=VII233>Modèle:Harvsp</ref>. Au sujet des soldats grecs sur place, Hérodote écrit : Modèle:Citation. Ayant ordonné la destruction du mur, Xerxès décide l'encerclement de la colline. Les archers perses tirent alors des flèches jusqu'à la mort du dernier Grec<ref name=VII225/>. En 1939, l'archéologue Spyridon Marinatos, travaillant aux Thermopyles, découvre de nombreuses pointes de flèches perses en bronze sur la Modèle:Lien, ce qui permet de situer le lieu où tombèrent les derniers Grecs. Auparavant, les archéologues situaient les derniers combats sur une colline plus près du murModèle:Sfn.
Selon Hérodote, le défilé est dorénavant ouvert aux forces de Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}, au prix de Modèle:Unité chez les Perses<ref name = VIII24>Modèle:Harvsp</ref>. En contrepartie, les Grecs ont perdu quelque Modèle:Unité pendant les trois jours de combatModèle:Sfn. Hérodote indique jusqu'à Modèle:Unité chez les Grecs, mais si les Phocidiens qui gardaient le sentier dans les hauteurs sont exclus du décompte (parce qu'Hérodote juge qu'ils ont été tués), ce décompte comprend presque tous les soldats grecs présents (selon les estimations d'Hérodote)Modèle:Sfn.
Suites
Quand les Perses parviennent à prendre possession du corps de Léonidas, Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}, en colère contre le chef grec, ordonne que sa tête soit tranchée et son corps crucifié. Hérodote observe qu'il s'agit d'une exception chez les Perses, car ils traitent avec respect les grands guerriers (l'exemple de Pythès, capturé avant la bataille de l'Artémision, donne du poids à cette observation)<ref name="VII238" />,<ref name=VII181>Modèle:Harvsp</ref>. Toutefois, Xerxès est connu pour ses colères : selon une rumeur, il aurait fait fouetter les eaux de l'Hellespont parce qu'elles refusaient de lui obéir<ref name=VII35/>.
L'armée perse partie, les Grecs s'occupent de leurs morts et les enterrent sur la colline. Plus tard, après l'échec de l'invasion perse, un lion en pierre est érigé aux Thermopyles pour commémorer la bravoure de Léonidas<ref name=VII238>Modèle:Harvsp</ref>. Quarante ans après la bataille, les ossements de Léonidas sont remis à Sparte, où ils sont enterrés avec les honneurs ; des jeux funéraires annuels seront organisés par la suite en sa mémoire<ref name="VII224"/>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Les Perses franchissent le défilé des Thermopyles à peu près au moment où la marine grecque affronte son adversaire lors de la bataille de l'Artémision, qui se solde par une impasse tactique pour les deux camps. Les navires grecs se retirent dans le golfe Saronique, d'où ils transportent les derniers citoyens d'Athènes sur l'île de Salamine<ref name = h294>Modèle:Harvsp</ref>.
Par la suite, les Perses mettent à sac et incendientPlatée et Thespies, les villes de la Béotie qui ont refusé de se soumettre, puis ils s'élancent vers Athènes, qui a été évacuéeModèle:Sfn. Entre-temps, les Grecs, principalement des Péloponnésiens, préparent la défense de l'isthme de Corinthe en démolissant la seule route qui permet de le franchir, en élevant de plus un mur sur la route démolieModèle:Sfn ; pour être utile, cette stratégie doit être soutenue par un blocus maritime visant à interdire le passage de la flotte perse dans le golfe Saronique et, par conséquent, le débarquement de l'infanterie perse sur les plages du Péloponnèse<ref name = h299>Modèle:Harvsp</ref>. Thémistocle, plus ambitieux, convainc les coalisés de rechercher une victoire décisive contre la flotte perse ; usant de ruse, à la fois auprès des chefs grecs Modèle:Incise et des Perses Modèle:Incise, il parvient à attirer les Perses dans les eaux entourant l'île de Salamine, là où la flotte grecque n'a d'autre choix que de combattre. Elle détruit l'essentiel des navires perses lors de la bataille de Salamine, ce qui, pratiquement, met un terme à la menace qui pèse sur le Péloponnèse<ref name = h327>Modèle:Harvsp</ref>.
Craignant que les Grecs ne détruisent les ponts qui enjambent l'Hellespont, ce qui piégerait son armée en Europe, [[Xerxès Ier|Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] ordonne à la majorité de son infanterie de faire retraite en Asie<ref name = VIII97>Modèle:Harvsp</ref>. Toutefois, la plupart des soldats meurent de faim et de maladie sur le chemin du retour<ref name = VIII115>Modèle:Harvsp</ref>. Xerxès laisse en Europe une armée d'élite sous les ordres de Mardonios dans le but d'achever la conquête l'année suivanteModèle:Sfn. Sous la pression des Athéniens, les Péloponnésiens acceptent d'amener Mardonios à combattre ; ils marchent donc dans l'Attique<ref name = h338/>. Mardonios feint une retraite en Béotie pour leurrer les Grecs en terrain découvert ; les deux armées se retrouvent face à face près de la cité de Platées<ref name = h338>Modèle:Harvsp</ref>. Les Grecs remportent une victoire décisive, détruisant la majorité de l'armée adverse, ce qui réduit les chances de succès du projet d'invasion perse<ref name = h338/> ; presque simultanément, lors de la bataille du cap Mycale, ils déciment la majorité de la flotte perse restante, ce qui réduit encore plus les risques d'invasionModèle:Sfn.
Les Thermopyles constituent très probablement la plus fameuse bataille de l'Europe antique, régulièrement mentionnée dans la culture populaire, tant ancienne que récente. Dans la culture occidentale, les Grecs sont glorifiés pour leur opposition à l'armée perse<ref name="hxviii" />. Il s'agit néanmoins d'une victoire sans équivoque pour les Perses<ref name="Lazenby, p. 151">Modèle:Harvsp.</ref>. Les chercheurs ont conclu sans l'ombre d'un doute que la stratégie grecque visait à retenir les Perses à la fois aux Thermopyles et au cap Artémision<ref name = L248/>. Peu importaient leurs intentions, les chercheurs pensent que les Grecs refusaient de laisser le champ libre aux Perses en Béotie et en Attique<ref name = L248/>. La solidité de la position grecque était tellement supérieure que l'armée perse, qui surpassait largement les Grecs par le nombre, n'aurait jamais pu s'emparer du défilé par un assaut frontal, sinon au prix de très lourdes pertes<ref name = h294/>. Si les forces grecques avaient tenu la position un peu plus longtemps, l'armée perse aurait dû faire retraite faute de vivres et d'eau<ref name = h285/>. Pour cette raison, les Perses, malgré leurs pertes humaines, ont obtenu une victoire stratégique<ref name = h294/>. Toutefois, la retraite paisible des autres coalisés, qui constituaient le gros des forces grecques, est également une victoire ; la mort de Léonidas et de ses hommes en font des martyrs, ce qui suscitera l'enthousiasme parmi les soldats grecs qui combattront la seconde invasion perse<ref name = h294/>.
L'historien populaire britannique Justin Marozzi et les auteurs Douglas S. Tung et Teresa K. Tung affirment qu'il s'agit pour les Perses d'une victoire à la Pyrrhus<ref name="Tung & Tung, p. 239">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Marozzi, p. 74">Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, selon Hérodote, les chefs perses ne jugent pas qu'il s'agit de lourdes pertes. En effet, après la bataille des Thermopyles, ils peuvent espérer conquérir avec facilité la majorité de la Grèce<ref name = Cawk105>Modèle:Harvsp</ref>, ce qui semble confirmé par le fait qu'ils combattent encore en Grèce un an plus tard<ref name = IX1>Modèle:Harvsp</ref>. Des gens avancent que la bataille des Thermopyles a suffisamment retardé les Perses pour permettre à la marine grecque de se préparer pour la bataille de Salamine. Cependant, le temps ainsi acquis avant cette bataille, environ un mois, est négligeable pour le niveau de compétence des armées de cette époque<ref name = hnet>Modèle:Lien web</ref>. De plus, cette idée de victoire à la Pyrrhus néglige le fait que la marine grecque combat au cap d'Artémision pendant la bataille des Thermopyles, où elle subit des pertes non négligeablesModèle:Sfn. L'historien néo-zélandais George Cawkwell suggère que le délai entre les Thermopyles et Salamine est la conséquence de la décision de Xerxès de réduire systématiquement l'opposition grecque en Phocée et en Béotie ; dans ce cas, seule la procrastination de Xerxès est à blâmer pour son retard à envahir d'autres régions grecques<ref name = Cawk105/>. De leur côté, les chercheurs modernes soulignent plutôt les victoires de Xerxès pendant la période des guerres médiques, parce qu'il a vaincu les formidables défenses grecques et il a conquis la majorité de la Grèce. Par exemple, Cawkwell écrit : « il obtient succès sur terre et sur mer ; la Grande Invasion commence avec un brillant succès. [...] Xerxès a toutes les raisons de se féliciter »Modèle:Trad,Modèle:Sfn, alors que Lazenby qualifie la défaite grecque de « désastreuse »Modèle:Trad,<ref name="Lazenby, p. 151"/>.
La réputation de la bataille des Thermopyles tient non pas à son incidence sur l'issue de la guerre, mais à son exemple inspirateur<ref name = hnet/>,Modèle:Sfn. Elle est fameuse à cause de l'héroïsme de l'arrière-garde condamnée qui, malgré la perspective d'une mort certaine, a tenu sa position au défilé<ref name="hxviii"/>. Depuis, les évènements de cette bataille ont été maintes fois soulignés. Par exemple, Michel de Montaigne écrit en 1580 : Modèle:Citation Une autre raison tient à l'image d'hommes libres, qui combattent pour leur pays et leur liberté :
Même si ce paradigme d'« hommes libres »Modèle:Trad qui combattent des « esclaves »Modèle:Trad peut être jugé comme une grossière généralisation, plusieurs écrivains ont utilisé la bataille des Thermopyles pour soutenir ce point de vue, malgré de nombreux contre-exemples<ref name = L248>Modèle:Harvsp</ref>. Plutôt que de s'attarder au sacrifice des Grecs, les militaires peuvent tirer profit de l'étude des deux premiers jours de conflits. La bonne performance des défenseurs est la conséquence d'au moins quatre facteurs : (1) l'usage judicieux du terrain, (2) un chef compétent, (3) l'organisation des troupes au mieux de leurs compétences et (4) la manœuvrabilité (c'est-à-dire exploiter ses succès, conserver sa liberté d'action et réduire ses vulnérabilités)<ref>Modèle:Article (rechercher les mots (1) Modèle:Lang, (2) Modèle:Lang, (3) Modèle:Lang et (4) Modèle:Lang).</ref>.
Mémoire de la bataille
Monuments
Plusieurs monuments ont été érigés près du défilé des Thermopyles.
Une épigramme notoire, habituellement attribuée à Simonide de Céos, a été gravée comme épitaphe sur une pierre commémorative installée au sommet du tumulus mortuaire des Spartiates tombés aux Thermopyles. C'est aussi la colline sur laquelle le dernier combattant est mort<ref name="VII228" />. La pierre originale n'existe plus ; en 1955, l'épitaphe a été gravée sur une nouvelle pierre<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le texte grec d'Hérodote est<ref name="VII228"/> :
La tradition, plus souvent citée et enseignée, a conservé une version postérieure, mais attribuée à un Lycurgue préhistorique, plus conforme aux intentions des rhéteurs de l'époque classique glorifiant l'obéissance à la norme plutôt que la gloire militaire<ref>Modèle:Ouvrage</ref> :
« Aussi l'obéissance dans sa plus haute incarnation n'est pas l'obéissance à une loi constante et obligatoire, mais une obéissance volontairement donnée ou obtenue par la persuasion à un ordre [...] Son nom qui mène les armées du Ciel est « Loyal et Vrai » [...] et tous les actes qui sont faits en alliance avec ces armées [...] sont essentiellement des actes de foi, qui par conséquent [...] sont à la fois la source et la substance de tout acte connu, à juste titre appelé [...] tel qu'énoncé dans le dernier mot du groupe de mots le plus noble jamais prononcé, pour autant que je sache, par un homme simple au sujet de sa pratique, étant le témoignage final des dirigeants d'une grande nation pratique. [...] [l'épitaphe en grec ancien] »Modèle:Trad,<ref name=rusk>Modèle:Harvsp</ref>
<poem>Passant, va dire à Sparte que nous sommes tombés ici
pour obéir aux saintes lois de la patrie<ref>Modèle:HarvspModèle:Lire en ligne</ref> !</poem>
Sur le site de la bataille se trouve une statue moderne en bronze, le « Monument à Léonidas ». Sous la statue apparaît la réplique de Léonidas : Modèle:Lang. La métope plus bas comprend des scènes stylisées de la bataille. Le monument est flanqué de deux statues en marbre, les deux symbolisant respectivement le fleuve Eurotas et la chaîne de montagnes Taygète, des points de repères notoires de Sparte<ref name="RingWatson2013">Modèle:Ouvrage</ref>.
Monument aux Thespiens
En 1997, le gouvernement grec dévoile un monument à la mémoire des 700 Thespiens qui ont combattu avec les Spartiates. Le monument est fait de marbre et comprend une statue en bronze qui dépeint le dieu Éros, parce que les anciens Thespiens le vénéraient. Sous la statue, on peut lire : « À la mémoire des 700 Thespiens »Modèle:Trad. Il se trouve près du Monument à Léonidas<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Légendes
Le récit coloré d'Hérodote a inspiré plusieurs récits apocryphes d'incidents et de conversations en marge des évènements historiques. Ils ne peuvent être tous vérifiés ou réfutés faute de sources solides, mais ils sont partie intégrale de la légende de la bataille et démontrent le laconisme et l'esprit des Spartiates.
Par exemple, dans ses Paroles de Lacédémoniennes, Plutarque rapporte un échange entre Gorgô et Léonidas. Modèle:Citation Lorsque les Perses envoient des ambassadeurs à Sparte pour exiger le traditionnel symbole de reddition, c'est-à-dire de la terre et de l'eau, les Spartiates les jettent au fond d'un puits profond, en leur criant qu'une fois arrivés en bas, ils n'auraient qu'à Modèle:Citation<ref>Hérodote, Histoires, livre VII, section 133</ref>.
Selon Hérodote, à leur arrivée aux Thermopyles, les Perses ont envoyé un cavalier faire une reconnaissance. Les Grecs l'autorisent à observer leur camp, puis à partir. Xerxès lit le rapport du cavalier, notamment sur la taille de l'armée grecque, et apprend que les Spartiates s'adonnent à la callisthénie et peignent leurs longs cheveux<ref name="VII208" />. Il recherche les conseils de Démarate de Sparte, un roi spartiate en exil qui a trouvé refuge à sa cour. Xerxès apprend que les Spartiates se préparent à la bataille et ornent leurs cheveux lorsqu'ils anticipent de perdre la vie. Démarate ajoute : Modèle:Citation<ref name=VII209>Modèle:Harvsp</ref>.
Hérodote décrit aussi l'accueil des Perses par Léonidas. Modèle:Citation C'est alors que l'ambassadeur exige que les Laconiens rendent leurs armes, exigence à laquelle réplique Léonidas : Modèle:Lang (« Venez les prendre »)<ref name=Plutarque_225b/>.
Hérodote rapporte une répartie de Diénécès, un soldat spartiate :
Dans le Protagoras de Platon, Socrate semble rejeter l'idée que l'économie de mots des Spartiates n'ait pour origine que l'insuffisance de leur éducation :
Depuis qu'elle est largement connue, la bataille des Thermopyles est une icône culturelle de la société occidentale. Elle est reprise dans d'innombrables ouvrages<ref>Par exemple, le site Peplums.info publie des bibliographies d'ouvrages de différents genres portant sur la bataille des Thermopyles : Modèle:Lien web</ref>.
Xena, la guerrière, l'épisode One Against an Army de la saison 3 montre la bataille menée par Xena et une autre guerrière contre des soldats perses<ref>Modèle:Lien web</ref> à la suite de la bataille des Thermopyles<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
Dans l'épisode Spartans de Samouraï Jack, le héros apporte son soutien à 300 soldats d'élite qui combattent une armée de robots<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Musique
Le disque The Last Stand, du groupe Sabaton, comprend Sparta, une chanson sur les Thermopyles<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
La bataille des Thermopyles a fait l'objet de récupérations tant des républicains français au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle que de conservateurs tels que Chateaubriand<ref name="belinCG13">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le tableau Léonidas aux Thermopyles a quant à lui été utilisé pour mobiliser les soldats lors de la guerre d'indépendance grecque, et la mémoire de la bataille a été convoquée ponctuellement lors de diverses luttes comme en Irlande du Nord<ref name="belinCG13"/>. Aux États-Unis, le monument aux défenseurs de Fort Alamo fait lui aussi référence à Léonidas<ref name="belinCG13"/>. L'Allemagne nazie a elle utilisé très fréquemment l'imaginaire spartiate lié à la bataille, assimilant notamment la résistance de von Paulus lors de la bataille de Stalingrad à celle de Léonidas, ou surnommant Leonidas-Staffel l'escadrille du Kampfgeschwader 200 ayant pratiqué des missions suicide<ref name="belinCG13"/>. Après la Seconde Guerre mondiale, Sparte est convoquée en France à la fois par l'écrivain d'extrême droite Maurice Bardèche et par André Malraux lors de l'hommage au maquis des Glières qui paragraphe l'épigramme du monument des Thermopyles : Modèle:Citation<ref name="belinCG13"/>.
Plusieurs batailles partagent les caractéristiques des Thermopyles. Les auteurs anciens et modernes mentionnent plusieurs analogies entre la bataille des Portes persiques et la bataille des Thermopyles<ref>Modèle:Article</ref>. La première est comme un renversement de situation par rapport à celle survenue en Grèce, un siècle et demi auparavant, où les Grecs ont été vaincus<ref name=Prevas17/>, un auteur la surnommant les « Thermopyles perses »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La campagne de conquêtes d'Alexandre le Grand contre la Perse en Modèle:Date- est, en partie, menée en représailles de l'invasion de la Grèce. L'armée perse, menée par Ariobarzane, bloque son avance aux portes Persiques pendant Modèle:Nombre, et peut-être plus. L'opposition perse tombe lorsque des soldats d'Alexandre découvrent un sentier qui permet de contourner le défilé. D'après certains témoignages antiques, un berger perse aurait guidé les forces macédoniennes sur un sentier de montagne, de la même manière qu'un Grec a mené les troupes de [[Xerxès Ier|Xerxès {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] au sentier de contournement. Cependant, de nos jours, au moins deux chercheurs supposent que ce n'est qu'une invention tentant de faire le rapprochement avec la bataille des Thermopyles<ref name=Prevas17>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Quinte-Curce qualifie la confrontation qui suit de « mémorable » parce que les Perses combattent sans armes<ref>Modèle:Chapitre</ref>.
À la bataille de Saragarhi, 21 soldats sikhs défendent un poste de l'armée britannique face à une armée de dix mille soldats afghans ; même s'ils tuent de nombreux Afghans lors de plusieurs combats, ils sont submergés puis tués<ref>Modèle:Article</ref>.
Lors de la bataille de Wizna en 1939, 720 Polonais tiennent tête à quarante mille soldats allemands pendant trois jours<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.