Jean Germain (homme politique)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Jean Germain est un homme politique français, né le Modèle:Date de naissance à Tours où il est mort le Modèle:Date de décès.
Membre du Parti socialiste, il est maire de Tours de 1995 à 2014 et sénateur d'Indre-et-Loire de 2011 à sa mort. Il se suicide au premier jour du procès de l'« affaire des mariages chinois », dans lequel il avait été mis en examen pour complicité de prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics.
Biographie
Carrière professionnelle
Après des études à Tours, Jean Germain obtient un doctorat d'État (1978)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il est maître de conférences en droit public. Il a notamment enseigné le droit constitutionnel et les finances publiques.
Vice-président d’abord, puis président de 1988 à 1993, de l’université François-Rabelais de Tours, Jean Germain a, en cette qualité, ouvert plusieurs chantiers : accompagnement de la démocratisation de l’accès à l'enseignement supérieur, professionnalisation d'un certain nombre de filières de formation, ouverture européenne des cursus par la multiplication des programmes Erasmus et Comenius.
Un important programme immobilier a permis d'accueillir des étudiants de plus en plus nombreux et d'ancrer l'université dans la ville à l'exemple de l'implantation de la composante « droit, économie et gestion » sur le quartier des 2 Lions, alors en construction, au sud de la ville.
Il coordonne la création d'une antenne de l'université de Tours à Blois et d'une filière de formation dédiée à Modèle:Citation à Chinon.
Il est inspecteur général de l'Éducation nationale (IGEN) de Modèle:Date-<ref>[1]</ref>, date à laquelle il cesse ses fonctions de directeur de cabinet du secrétaire d'État André Laignel, jusque Modèle:Date-, date à laquelle il a fait valoir ses droits à la retraite. Cette demande de mise à la retraite coïncide avec un rapport de la Cour des comptes qui pointe du doigt « des traces matérielles minimes » prouvant son activité effective, soit « "dix courtes notes manuscrites" et un rapport en dix-huit années d’exercice pour lesquelles il a perçu une rémunération d’environ un million d’euros »<ref>"Les recasés de la République" : ces politiciens devenus "inspecteurs généraux" et qui se cachent dans des placards dorés, atlantico.fr, 26 avril 2015</ref>,<ref>Ces fonctionnaires qui végètent dans les placards dorés de la République, challenges.fr, 25 avril 2013</ref>.
Dans le cadre de ses activités professionnelles et dans le prolongement des responsabilités universitaires qu’il a exercées, Jean Germain s’est vu confier par Pierre Moscovici, alors ministre des Affaires européennes, et Jack Lang, ministre de l’Éducation, une mission sur les voies et moyens permettant d’amplifier la mobilité des étudiants, des enseignants et des formateurs dans l’espace européen. Cette mission s'est traduite par un rapport sur « l’Europe des connaissances et du savoir » lequel a préfiguré l’adoption de la résolution du Conseil européen du Modèle:Date- portant plan d’action pour la mobilité, l’ensemble étant annexé au traité européen de Nice<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Parcours politique
Au Parti socialiste
De 1982 à 1985, il est directeur de cabinet d'André Laignel lorsque ce dernier est président du conseil général de l'Indre<ref>Modèle:Lien web</ref>. Par la suite, de 1988 à 1993, il occupe cette même fonction de directeur de cabinet alors que Laignel est secrétaire d’État, d'abord à la Formation professionnelle (de 1988 à 1991), puis à la Ville et à l'Aménagement du territoire (de 1991 à 1993)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Membre du Parti socialiste<ref>Fédération d'Indre-et-Loire</ref>, Jean Germain est délégué national du PS auprès de François Hollande, chargé de l'Éducation et des Universités<ref>Liste des délégués nationaux sur le site du Parti socialiste</ref>.
D'après la liste du Modèle:Date, il est membre du comité d'orientation scientifique de l'association À gauche, en Europe, fondée par Michel Rocard et Dominique Strauss-Kahn.
Il a apporté son soutien à Ségolène Royal le Modèle:Date<ref>Nouvel Observateur, le 17 août 2006</ref>, puis a soutenu François Hollande dans le cadre de la primaire présidentielle socialiste de 2011.
Sénateur
Jean Germain est élu sénateur lors des élections sénatoriales de 2011<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Élections sénatoriales de 2011 en Indre-et-Loire</ref>. Au Sénat, au sein duquel il siège jusqu'à sa mort, il est notamment vice-président de la Commission des Finances depuis le renouvellement sénatorial de 2014<ref>Modèle:Lien web</ref>, rapporteur spécial sur la mission budgétaire « Relations avec les collectivités territoriales »<ref>Modèle:Lien web</ref>, après avoir été rapporteur spécial de la mission « Ville et Logement » pour le projet de loi de finances pour 2012 et président du groupe interparlementaire d'amitié France-Liban<ref>Modèle:Lien web</ref> depuis le renouvellement sénatorial de 2011.
Mandats locaux
Il a été premier vice-président de la région Centre de 1998 à 2011. Il a exercé, à ce titre, l'intérim de la présidence de la région à deux reprises, après les démissions de Michel Sapin en 2000 et en 2007.
Jean Germain arrive à la mairie de Tours en 1995, succédant ainsi à Jean Royer. Il a lancé le vaste chantier du tramway de Tours qu'il a inauguré en 2013 et qui induit d'importants chantiers connexes comme les restructurations d'espaces tels que les places Pilorget, de la Tranchée et du Général-Leclerc.
Jean Germain a exercé de nombreuses fonctions locales : président de conseil de surveillance de Tours évènements<ref>www.societe.com</ref>, président du conseil de surveillance du CHRU de Tours<ref>Présentation du CHRU de Tours, http://www.chu-tours.fr</ref>, président du conseil d'administration de l'office public d'HLM Tours Habitat<ref>NOTRE ORGANISATION, http://www.tours-habitat.fr</ref>, président du SPL Tours Val de Loire Tourisme<ref>TOURS VAL DE LOIRE TOURISME, lesepl.fr</ref>, président de SEMPAT Val de Loire<ref>Trouver une Entreprise publique locale (Sem, Spl, Spla), lesepl.fr</ref>, président de la société d'équipement de la Touraine (SET)<ref>SOCIETE D EQUIPEMENT DE LA TOURAINE, http://www.societe.com</ref>, président de l'agence d'urbanisme de l'agglomération de Tours (ATU)<ref>UN OUTIL AU SERVICE DES COLLECTIVITÉS ET DE L’ÉTAT POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE DES TERRITOIRES, http://www.atu37.org</ref>, président du syndicat intercommunal des transports en commun de l'agglomération tourangelle (SITCAT)<ref>Transports urbains / Direction des Transports urbains, http://www.agglo-tours.fr</ref>, président de l'Établissement public Loire.
En 2013, il cumule deux mandats et plus de dix fonctions à son actif, ce qui fait de lui, d'après un article de presse, le second édile français cumulant le plus de mandats et fonctions<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Après trois mandats et 19 années comme maire, la liste conduite par Jean Germain est devancée (41,7 %), en Modèle:Date-, par celle de Serge Babary (49,7 %), dans le cadre d'une triangulaire avec le FN Gilles Godefroy (8,57 %). Il décide après sa défaite de démissionner du conseil municipal.
Affaire des mariages chinois et suicide
À partir de 2011, il est accusé dans l'« affaire des mariages chinois », où quatre autres personnes, dont une ancienne maîtresse supposée, Lise Han, sont mises en examen, notamment pour escroquerie et détournement de fonds de la mairie, faits dont il dément avoir été informé<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, il est mis en examen pour complicité de prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Alors que son procès doit débuter le Modèle:Date-, il se suicide le matin même dans son garage en face de son domicile tourangeau, quartier Febvotte<ref name="lmd20150407">« “Mariages chinois” : l'ex-maire de Tours disparaît au premier jour du procès », lemonde.fr, 7 avril 2015</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans une des lettres d'adieu laissées par l'ancien maire et lues par son avocat Dominique Tricaud, Jean Germain dit ne pas avoir supporté l'injustice et le déshonneur dont il se sentait accablé<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, le tribunal correctionnel de Tours condamne Lise Han à 30 mois de prison, dont douze fermes<ref>Modèle:Lien web</ref>. En appel, en Modèle:Date-, elle est condamnée à quatre ans de prison, dont un avec sursis, et se voit emprisonnée<ref>« Lise Han, l’ancienne maîtresse de Jean Germain, arrêtée près de Nice et écrouée », sur magcentre.fr, 20 septembre 2018.</ref>.
Décorations
Jean Germain est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur le Modèle:Date- au titre de Modèle:Citation<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.