Mur des Fédérés

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Modèle:Infobox Monument

Le mur des Fédérés est une partie de l'enceinte du cimetière du Père-Lachaise, dans le [[20e arrondissement de Paris|Modèle:20e]] de Paris, devant laquelle Modèle:Unité, combattants de la Commune, ont été fusillés par l'armée versaillaise à la fin de la Semaine sanglante, en Modèle:Date, et jetés dans une fosse commune ouverte au pied du mur. Depuis lors, il symbolise la lutte pour la liberté, la nation et les idéaux des communards.

Le mur est à l'angle sud-est du cimetière, dans la Modèle:Nobr.

Histoire

Dernières heures de la Commune

Fichier:Darjou - Père-Lachaise - Mur des Fédérés 02.jpg
Le cimetière du Père-Lachaise, dimanche 28 mai 1871, dessin d'Henri-Alfred Darjou.
Fichier:Mur des Fédérés en 1900.jpg
Le mur en 1900, photo d'Eugène Atget.

Le nom du mur renvoie aux derniers moments de la Commune de Paris. L'expérience insurrectionnelle ouverte le Modèle:Date voit la garde nationale parisienne Modèle:Incise confrontée à partir du Modèle:Date à l’avancée de l'armée de Versailles, entamée à l’ouest de la capitale par l'occupation du mont Valérien. L'affrontement, meurtrier, s’achève entre le Modèle:Date et le Modèle:Date, au cours de la Semaine sanglanteModèle:Sfn.

Le samedi Modèle:Date, seul le quartier de Belleville résiste encore ; les canons communards tirent leurs dernières munitions depuis les hauteurs des Buttes-Chaumont et du Père-Lachaise, où les combats se poursuivent au corps-à-corps jusqu'entre les tombesModèle:Sfn. Vers la fin de l'après-midi, les versaillais sont maitres du cimetièreModèle:Sfn. Ils fusillent les Modèle:Unité survivants le dos au mur d’enceinte et jettent leurs corps dans une fosse commune creusée à son piedModèle:Sfn. Au cours des heures et des jours qui suivent, des centaines d'autres cadavresModèle:Sfn, fédérés pris plus loin et fusillés làModèle:Sfn ou exécutés ailleurs et amenés à pleines charretées, sont enfouis aux côtés des premiers, entassés sur trois rangs de hauteurModèle:Sfn. Dans les rues avoisinantes, le dernier coup de feu est tiré le dimanche Modèle:Date- à 14 heures, marquant la défaite de la Commune et le début de la répression officielleModèle:Sfn.

Selon Karl Marx, la Commune est la seule période de l'histoire française durant laquelle fut Modèle:Incise réalisée une dictature du prolétariat. En effet, cet épisode révolutionnaire s'est construit sur un soutien fort de la classe ouvrière et, plus largement, d'une importante partie de la population parisienne, qui y a versé son sang. Cette lutte d'importance et la terrible répression qui s'ensuivit (pour la Semaine sanglante, de l'ordre de Modèle:Unité dont Modèle:Unité selon les estimations les plus récentes de Robert Tombs<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, Modèle:Unité restant pour Jacques Rougerie une évaluation plus plausible<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>) laissèrent un souvenir vivace.

Les estimations de Robert Tombs ont été entièrement remises en cause par Michèle Audin<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Sa démonstration, reprenant toutes les sources, aboutit à un minimum de Modèle:Unité, soit autour d'un minimum de Modèle:Unité, auxquels il faudrait ajouter le nombre inconnu de ceux qui n'ont pas été décomptés dans les sources officielles (brûlés dans les casemates, jetés dans les puits, enterrés dans des fosses en banlieueModèle:Etc.). Sans atteindre le chiffre d'au moins Modèle:Unité qu'avait avancé Camille Pelletan (La Semaine de mai, 1880), il n'est désormais plus irréaliste pour cet auteur de situer à entre Modèle:Unité le chiffre de communards fusillés. De son côté, Jacques Rougerie conclut qu'un bilan de 10 000 victimes semble le plus plausible et « reste énorme pour l'époque ».

Le souvenir de cette répression se cristallisa autour du mur des Fédérés, emblème d'une époque d'autant plus insaisissable qu'elle fut brève et laissa peu de monuments.

Symbole de l'émancipation ouvrière

Fichier:19360525 - L'Humanité - page 1 - 600 000 au mur !.jpg
Une de L'Humanité au lendemain de la montée au mur des Fédérés en 1936.

De nombreux événements montrent que le mur des Fédérés fut un lieu de commémoration important, un symbole fort d'émancipation et de liberté dans la mémoire militante :

Tous les ans, le Modèle:Date, jour de la Journée internationale des travailleurs, le Grand Orient de France accompagné de nombreuses obédiences maçonniques, des représentants de la libre-pensée, ainsi que le Parti communiste français et des organisations syndicales, rendent hommage aux victimes de la Commune et à celles du nazisme en se rendant au mur des Fédérés.

En Modèle:Date, Pierre Mauroy, qui vient d'être nommé Premier ministre, dépose une gerbe devant le mur des Fédérés ; c'est le premier chef de gouvernement en exercice à venir y rendre un hommage<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn.

Jules Jouy chante le mur et les fusillés en 1887 sous les titres Le Tombeau des fusillés et Le Mur.

Monuments

Fichier:Monument aux victimes des Révolutions.JPG
Monument Aux victimes des révolutions, construit dans le jardin Samuel-de-Champlain le long du Père-Lachaise, avec les pierres du mur originel.

Avec d'autres éléments du Père-Lachaise, le mur des Fédérés a été classé monument historique par arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Mérimée.</ref>. Il porte une plaque de marbre gravée de l'inscription : Modèle:Citation bloc

La plaque de marbre d'origine a été déposée dans le local des Amies et Amis de la Commune de Paris, rue des Cinq-Diamants dans le [[13e arrondissement de Paris|Modèle:13e de Paris]].

En face, se trouvent les tombes de plusieurs personnalités communardes, telles que Jean-Baptiste Clément ou Paul Lafargue et Laura MarxModèle:Sfn.

Matériellement, l'édifice n'est pas celui contre lequel les fédérés ont été fusillés : abimé, le mur a été reconstruitModèle:Sfn en même temps que l'ensemble de l'enceinteModèle:Sfn. Des pierres du bâti d'origine ont été réemployées à la construction d'un monumentModèle:Sfn intitulé Aux victimes des révolutionsModèle:Sfn : cette œuvre, sculptée en 1909 par Paul Moreau-VauthierModèle:Sfn, se trouve de l'autre côté du cimetière, adossée à la paroi extérieure de l'enceinte nord, dans le jardin Samuel-de-ChamplainModèle:Sfn.

Fichier:CimetiereCharonne.jpg
Plaque commémorative des soldats Fédérés de 1871.

Lors de la démolition de l'annexe du cimetière de Charonne, située de l'autre côté du chemin du Parc-de-Charonne, pour le creusement du Réservoir de Charonne que la Ville de Paris fit construire en 1897, les terrassiers mirent au jour près de huit cents squelettes encore enveloppés de vêtements militaires. Il a résulté de l'examen des boutons d'uniformes que ces restes étaient ceux de Fédérés fusillés sommairement et enterrés à la hâte en Modèle:Date- à cet endroit dans des fosses communes. Ces squelettes de corps de soldats fédérés furent ré-inhumés en 1897 sans épitaphe le long du mur côté sud du cimetière actuel. Une plaque commémorative y est apposée.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

  • [[Liste des monuments historiques du 20e arrondissement de Paris|Liste des monuments historiques du Modèle:20e de Paris]]

Liens externes

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