Dénomination des États-Unis et de leurs habitants
En français, le nom des habitants des États-Unis est, de manière officielle dans l'administration française et les institutions européennes comme dans l'usage courant, « Américain », même si ce terme désigne au sens premier l'ensemble des habitants du continent américain.
D'autres dénominations existent. Le gentilé « États-Unien » (ou ses variantes « Étatsunien », « Étasunien ») est aussi utilisé en français depuis 1910 pour désigner les seuls habitants des États-Unis en les distinguant de ceux des autres pays du continent américain. Contrairement à celui d'« Américain », le terme « États-Unien » désigne toujours les habitants des États-Unis, bien que le nom en forme longue du Mexique débute également par « États-Unis ». Son usage est beaucoup moins répandu que celui du terme « Américain », et parfois controversé.
Nom du pays
Le nom du pays est « États-Unis d'Amérique » (forme longue) pour les usages officiels et « États-Unis » (forme courte du nom) pour les usages courants. Couramment, on dit aussi « les USA » ou « les US », bien que ces abréviations proviennent de l'anglais. Familièrement, on entend parfois en France (et on entendait souvent, dans les années 1950-1980, au Québec), l'emprunt « les States »<ref>Exemple d'utilisation de « States » : « Si c’était à refaire, je le referais », Métro, Modèle:Date.</ref>. Au Québec et au Nouveau-Brunswick, on peut aussi entendre « les États ».
Grammaticalement, ce pays se distingue par le fait que sa forme courante est au pluriel. Toutefois, en anglais, « US », utilisé comme nom, est considéré comme singulier.
Les sigles de langue anglaise « USA » et « Modèle:Page h' » sont universellement compris<ref>Voir entre autres le téléfilm français US Go Home diffusé en 1994. Ce film fait allusion au slogan US go home (« Américains, rentrez chez vous ! ») utilisé en France jusqu’au départ (décidé en 1966) des troupes des États-Unis d’Amérique stationnées dans ce pays : voir l'article sur l'OTAN.</ref>. Ce dernier sigle est à l'origine de l'allégorie de l'Oncle Sam (Uncle Sam). Le suffixe .us est aussi le nom de domaine internet correspondant à ce pays (mais il est peu utilisé, les Américains préférant des noms génériques). Les sigles français « Modèle:Page h' », « ÉU », « EUA » ou « ÉUA » ainsi que les abréviations « É.-U. » ou « É.-U. A » sont plus souvent employés dans un cadre scolaire mais n'ont pas la popularité des sigles anglais. De plus, le sigle EU est ambigu car il peut aussi désigner l’Union européenne : EU est à la fois le sigle pour l’anglais « European Union », les premières lettres du nom « Europe » et le nom de domaine de l’Union (.eu).
Le terme « Amérique » désigne le continent où se trouvent les États-Unis. Mais, selon le contexte, il peut désigner les seuls États-Unis d'Amérique, ce qui peut créer quelques ambiguïtés. Ainsi, Voice of America a été la voix des États-Unis durant la Guerre froide. Dans Tintin en Amérique, le héros ne visite que les États-Unis. Enfin, la célèbre phrase « God Bless America » est une phrase patriotique des habitants des États-Unis, en aucun cas une phrase d'unité du continent.
Pour éviter toute confusion, certains emploient le terme « les Amériques » pour désigner « l’Amérique » au sens du continent ; on tourne aussi la difficulté en utilisant la locution « le continent américain ».
Le terme « États-Unis » lui-même est légèrement ambigu, car le nom officiel du Mexique est « États-Unis mexicains » — dans ces conditions, même « États-Unis d'Amérique » n'est pas tout à fait dénué d'ambiguïté, car le Mexique se trouve aussi en Amérique du Nord. Pour éliminer toute confusion, certains élus mexicains plaident pour le retrait de l'expression « États-Unis » du nom officiel<ref>Mexique : Supprimez les "États-Unis" ! - Courrier international, 20 février 2003</ref>.
Gentilé
Américain
Les habitants des États-Unis sont appelés « Américain, Américains, Américaine et Américaines ». Cette forme est la plus couramment employée. C’est le seul gentilé indiqué dans le code de rédaction interinstitutionnel de l’Union européenne<ref>Code de rédaction interinstitutionnel - Liste des États au 19 novembre 2007 dont l'application est « obligatoire pour tout intervenant dans l’élaboration de tout type de document (papier ou électronique) au sein des institutions, organes et services de l’Union européenne », voir Bienvenue au Code !, portail de l'Union européenne.</ref> ainsi que dans la Liste annexée à l'arrêté français du 4 novembre 1993, qui contient les recommandations de la France pour ses fonctionnaires sur l’usage des gentilés.
Les habitants des États-Unis, ayant la nationalité du pays, sont les citoyens des États-Unis d'Amérique (ou citoyens des États-Unis). Dans le langage courant, afin d'englober les simples résidents, la forme largement établie et utilisée en français est l'adjectif « américain », et le substantif « Américain » (American en anglais). Les adjectifs correspondants sont « américain, américains, américaine et américaines ». Pour les adjectifs composés, « américano- » est employé (exemple, la Guerre américano-mexicaine). Le glottonyme utilisé pour décrire l’anglais parlé aux États-Unis est « anglais américain ». Pour sa part, le Bureau du recensement des États-Unis définit des sous-catégories à usage interne selon les origines des citoyens.
Cet usage, à la fois courant et officiel, n'empêche pas d'utiliser également le terme « Américain » pour désigner l'ensemble des habitants du continent américain (ou « des Amériques »), comme l'illustre en décembre 2014 le discours du président des États-Unis Barack Obama, déclarant aux Cubains Modèle:Citation (Modèle:Citation)<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
États-Unien
La possible ambiguïté avec le nom des habitants du continent américain, soulignée ci-dessus, a mené à la création du terme « États-Unien »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, également orthographié « Étatsunien » ou « Étasunien »<ref>Les substantifs suivants sont courants pour le gentilé :
- États-Unien, États-Uniens, États-Unienne, États-Uniennes ;
- Étatsunien, Étatsuniens, Étatsunienne, Étatsuniennes ;
- Étasunien, Étasuniens, Étasunienne, Étasuniennes.
Les adjectifs correspondants sont :
- états-unien, états-uniens, états-unienne, états-uniennes ;
- étatsunien, étatsuniens, étatsunienne, étatsuniennes ;
- étasunien, étasuniens, étasunienne, étasuniennes.
Et en tête de phrases, vers et autres, les adjectifs correspondants deviennent :
- États-unien, États-uniens, États-unienne, États-uniennes ;
- Étatsunien, Étatsuniens, Étatsunienne, Étatsuniennes ;
- Étasunien, Étasuniens, Étasunienne, Étasuniennes.</ref>, jugé plus précis par quelques auteurs<ref>Sylvain Jouty, Hubert Odier, Dictionnaire de la Montagne (livre numérique Google, non paginé), Place des Éditeurs, 2009, 883 pages : Modèle:Citation.</ref>,<ref>Bernard Phan, Chronologie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Points Histoire, 2007, Modèle:P. : Modèle:Citation.</ref>.
Usage dans les médias
L'emploi du terme en France est attesté dans La Revue du mois en 1910 (Modèle:Citation)<ref>La Revue du mois, Modèle:Vol., Modèle:P., 1910 Modèle:Lire en ligne.</ref>, dans Le Monde en 1948 (Modèle:Citation)<ref>Modèle:Lien web.</ref> et dans La Croix en 1965 dans l'expression Modèle:Citation<ref>La Croix, 1965 ; cité dans Le nouveau Petit Robert, ss la dir. de Josette Rey-Debove et Alain Rey, 1994, Modèle:P., à l'article « ÉTASUNIEN,IENNE ».</ref>. Très peu utilisé dans le langage courant<ref name="GDT">Modèle:Citation, voir « États-Unien » dans le Grand dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française.</ref>, le terme a été diffusé depuis les années 1990 via son usage dans des médias. Il est notamment présent chez certains traducteurs de Courrier international<ref>Par exemple, dans l'article Modèle:Article.</ref>. De la même façon, le Centre d'analyse stratégique, organisme de prospective et de réflexion du gouvernement français (rattaché au Premier ministre) y recourt à l'occasion dans ses notes de veille, où il alterne avec Modèle:Citation<ref>Par exemple, l'expression Modèle:Citation, alterne avec Modèle:Citation et Modèle:Citation Modèle:Article. Ou encore le titre de brève Modèle:Citation, immédiatement suivi par la mention de Modèle:Citation, Modèle:Article.</ref>. On le trouve également dans certains textes publiés par Le Monde diplomatique<ref>Modèle:Article.</ref>. Selon Jacques Desrosiers, au Canada, Modèle:Citation<ref name="desrosiers" />.
Le terme est présent comme substantif ou comme adjectif dans certains dictionnaires où il se rapporte sans équivoque aux États-Unis d'Amérique (Le Petit Larousse, Le Petit Robert, le Grand dictionnaire terminologique). Il s'agit d'un équivalent français du terme espagnol « estadounidense »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vicente Salvá, Diccionario moderno español-francés y francés-español, nueva edición enteramente refundida y aumentada, Paris, Casa Editorial Garnier Hermanos, 1951, Modèle:P..</ref> et du terme italien « statunitènse »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert & Signorelli, Dizionario francese-italiano italiano-francese, Signorelli, Milano, Ristampa 2002, Modèle:P..</ref>.
Le terme est fréquemment utilisé avec une visée idéologique dans le cadre de discours critiques envers l'action des États-Unis, comme dans des organismes et médias antiaméricains ou altermondialistes comme Indymédia ou Rezo.net<ref name="Serfaty">Modèle:Article : Modèle:Citation</ref>.
En 2013, l'adjectif « états-unien » se trouve employé dans un manuel de préparation à l'épreuve d'histoire-géographie du bac Terminales L et ES publié par l'éditeur scolaire français Hatier<ref>Elisabeth Brisson, Christophe Clavel, Florence Holstein, Claire Vidallet, Histoire-Géographie Tle L, ES - Prépabac Cours et entraînement, Hatier, 2013, 384 pages, Modèle:Pp..</ref>.
Polémiques quant à son utilisation
Néologisme
Dès son apparition, le terme a rencontré une franche hostilité. En 1959, le géographe français Pierre George, manifeste, dans un compte rendu pour les Annales de géographie, son rejet de l'adjectif « étatsunien », Modèle:Citation, et dans lequel il voit le Modèle:Citation<ref>Pierre Georges, compte rendu de L. V. Vasseur, Pétrole et gaz naturel dans le monde, Paris, 1958, 218 pages, in Annales de Géographie, année 1959, Modèle:Vol., no 368, Modèle:Pp..</ref>.
Comme le souligne Jacques Desrosiers, l'introduction d'un néologisme concernant un des plus grands pays du monde pose une multitude de problèmes<ref name="desrosiers">Modèle:Article.</ref> : Modèle:Citation bloc
Manque de précision
D'autres pays du continent américain réfèrent officiellement à l'union de plusieurs États, comme les États-Unis mexicains (Modèle:Langue), ou la république des États-Unis du Brésil (Modèle:Langue, nom porté par le pays jusqu'en 1968). L'usage des termes « Américains » et « américain » au sujet des « États-Unis d'Amérique » est une généralisation analogue à l'emploi de « Mexicains » et « mexicain » au sujet des « États-Unis mexicains »<ref>Modèle:Article : Modèle:Citation.</ref>.
Différences d'appréciation
Pour autant, l'appréciation de cette utilité est différente selon la culture.
Ainsi, au Canada, certains lecteurs du journal La Presse ont exprimé leur irritation lorsque le terme « américain » est utilisé pour désigner les habitants des États-Unis. Les deux termes étant corrects, le journal n'a pas de ligne éditoriale concernant l'emploi de l'un ou de l'autre et laisse le choix à l'auteur de l'article<ref>Paul Roux, conseiller linguistique au quotidien La Presse, « Américain ou Étatsunien ? », Modèle:Date.</ref>.
Le terme est parfois employé au Québec<ref>Eva Berankova, Quelle littérature pour le Québec ?, conférence prononcée au Colloque de Prešov « Tolérance et différence » organisé par le Département de langue et de littérature françaises de la Faculté des Lettres de l'université de Prešov, Modèle:Date.</ref> où certains jugent le terme « états-unien » utile pour différencier les États-Unis des autres pays du continent américain. En 2001, le sociologue québécois Guy Rocher explique pourquoi il utilise délibérément ce terme : Modèle:Citation<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Pour sa part, le politologue québécois Gilbert Gagné, écrivant en 2004 dans la revue Politique et Sociétés, indique que dans son article, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Le terme permet, selon certains<ref name="NYTimes">Modèle:Lien web.</ref>, d'éviter de froisser des susceptibilités, notamment en présence de ressortissants de pays américains autres que les États-Unis d'Amérique, l'usage restrictif du terme « américain » pouvant être perçu comme impliquant une certaine vision hégémonique du panaméricanisme<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans le même ordre d'idées, dans le pays lusophone d'Amérique, le Brésil, on utilise plus fréquemment le terme équivalent, Modèle:Langue, qu'au Portugal (voir ci-après Distinctions dans d'autres langues).
Caractère péjoratif
L'utilisation de ce terme dans certains articles de journaux francophones a pu irriter certains lecteurs. Des commentateurs d'un article de la version en ligne du quotidien français Le Monde contenant « états-unien » ont perçu ce terme comme péjoratif ou négatif à l'égard des États-Unis<ref>États-Uniens - Blog des correcteurs du Monde, 4 juin 2007</ref>,<ref name="LeMonde">Martine Rousseau et Olivier Houdart, « États-Uniens ou Américains, that is the question », Langue sauce piquante, 6 juillet 2007.</ref>. Cette réaction des lecteurs a été commentée dans le New York Times<ref name="NYTimes"/> et l'International Herald Tribune un mois plus tard par des journalistes français du site Internet du Monde<ref name="LeMonde"/>. France Info a précisé, à la suite d'une question d'auditeur, que l'usage du terme n'aurait pas cours dans ses reportages et bulletins<ref>Rubrique Le Médiateur, France Info, Modèle:Date-.</ref>.
De son côté, Radio-Canada évoque la possibilité de Modèle:Citation<ref name="RadioCanada">La qualité du français à Radio-Canada : principes directeurs, Radio-Canada Modèle:Pdf.</ref>. Jacques Desrosiers, dans un article publié par le Bureau de traduction du Canada, note que le mot est principalement présent dans Modèle:Citation critiques à l'égard des États-Unis : Modèle:Citation bloc
Autres appellations francophones
Dans son Grand dictionnaire terminologique, l’Office québécois de la langue française (OQLF) précise : Modèle:Citation.
L'abréviation « US » est parfois utilisée comme un adjectif, bien qu'elle représente littéralement un groupe nominal : on parle ainsi indifféremment d'une pelle américaine ou d'une pelle US, ou encore de l'armée américaine ou de l'armée US.
Autres désignations anglophones
Aux États-Unis, le seul substitut officiel couramment employé pour désigner les habitants des États-Unis est la périphrase « citizens of the United States » (« citoyens des États-Unis »)<ref name="Columbia">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kenneth G. Wilson, "American, America", tiré de The Columbia Guide to Standard American English, 1993.</ref>.
Dans le passé, on a proposé plusieurs substituts, qui ne soient pas une périphrase, à la place du terme « American », entre autres « Usonian », mis en avant par l'architecte Frank Lloyd Wright<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Concise Oxford Dictionary (1999:1580) définit le terme Usonian comme étant Modèle:Citation étrangère.</ref>, qui avait appelé un type de maisons populaires les « Usonian Homes » en 1936<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} source.</ref>, et la désignation créée pour l’occasion « United-Statesian »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} "United States", tiré de l' Oxford English Dictionary.</ref>. Ni l'un ni l'autre ne sont cependant entrés dans l'usage courant anglophone.
L’écrivain H. L. Mencken s’est amusé à collationner les divers néologismes apparus de 1789 à 1939, notamment « Columbian », « Columbard », « Fredonian », « Frede », « Unisian », « United Statesian », « Colonican », « Appalacian », « USian », « Washingtonian », « Usonian », « Uessian », « U-S-ian », « Uesican », and « United Stater »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Merriam-Webster's Dictionary of English Usage (1994:88). Publication initiale dans le numéro de décembre 1947 de American Speech.</ref>. Néanmoins, aucun de ces néologismes n’est passé dans la langue courante<ref name="Columbia"/>.
Une autre désignation du citoyen des États-Unis est « US-American »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Introduction – The US-American education system.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} University of the Pacific (United States): 1.5.4 - Sources of US-American Culture.</ref> et ses variantes orthographiques « U.S.-American »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} osb international systemic consulting: Potentials and pitfalls of German / U.S.-American cooperation in workgroups.</ref>, « US American »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cornell University International Students and Scholars Office (ISSO): What Is a US American? Part One.</ref> et « U.S. American »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} University of Kentucky (UK), Education Abroad: U.S. American Identity Abroad.</ref>.
Distinctions dans d’autres langues
La distinction entre les habitants des États-Unis et ceux du continent américain se retrouve couramment dans les langues où le terme « américain » désigne non pas les habitants des États-Unis mais ceux de l'Amérique latine. En portugais, le terme « estadunidense » est utilisé au Brésil, mais est cependant en concurrence avec « norteamericano », et le terme « americano » est le plus usuel au Portugal. Le fonctionnement est proche en pandunia, où « amerike » désigne l’Amérique (continent) et « usamerike » les États-Unis d’Amérique. La nuance existe également en espagnol où « norteamericano » coexiste avec « estadounidense », ce dernier terme étant recommandé par l'Académie royale espagnole qui mentionne que « estadunidense » est préféré par les Mexicains<ref>Entrée Estados Unidos du dictionnaire panhispanique de l'Académie royale espagnole</ref>,<ref>Le Diccionario de la lengua española, de la Real Academia Española, référence reconnue de l'espagnol, donne comme définition de cet adjectif: Modèle:Citation.</ref>,<ref>L'actuelle version du Diccionario de la lengua española, de la Real Academia Española, donne comme première définition Modèle:Citation et seulement en quatrième définition l'établit comme synonyme de estadounidense.</ref>. « Americano » est également utilisé<ref>Josep Ramoneda, El peor presidente americano, El País, Modèle:Date.</ref>. L'équivalent italien « statunitense » est utilisé mais le terme le plus usuel est, dans le langage courant, « americano »<ref>Americano, définition sur le site de l'Encyclopédie Treccani</ref>.
L'exemple du russe montre que l'éventuelle connotation des termes formés sur ce schéma est très variable suivant les époques et les lieux. Depuis le dernier quart du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les dictionnaires de russe parlé enregistrent de nombreux dérivés de la désignation officielle Soïédinionnie Chtaty Ameriki (Соединённые Штаты Америки), construits sur le substantif Chtaty « États » : chtatnik (штатник — les gentilés sont des substantifs s'écrivant sans majuscule en russe)<ref>Юганов И., Юганова А., Русский жаргон 60-90-х годов, Москва, « Помовский и партнёры », 1994, s. v.</ref>. Chtatnik est un argotisme lié à l'adjectif chtatny (штатный) « véritable, typique » et à l'adverbe chtatno (штатно) « normal, convenable »<ref>Мокиенко, В. М., Никитина Т. Г., Большой словарь русского жаргона, СПб, « Норинг », 2001, s. v. (attestations des années 1980).</ref>. Existent également les adjectifs familiers chtatovski (штатовский, avec la mention « connotation positive » dans le Grand Dictionnaire du russe familier expressif<ref>Химик В. В., Большой словарь русской разговорной экспрессивной речи, СПб, « Норинг », 2004, s. v.</ref>), chtatski (штатский)<ref>Мокиенко, В. М., Никитина Т. Г., op. cit.</ref> « des États-Unis ». En revanche, le dérivé nominal « chtatovtsy » (штатовцы) apparaît le plus souvent en contextes dépréciatifs.
L’espéranto a créé une appellation originale pour ce pays : « Usono » où la finale « o » est la marque des substantifs et « Uson » est tiré de United States of North America<ref>Cette explication est peut-être fausse ou indirecte puisque Frank Lloyd Wright utilisait la forme Usonia pour désigner les États-Unis : l’espéranto a pu s’en inspirer. Voir l’article « Usono ».</ref>. En espéranto, le suffixe « an » étant la marque d'appartenance et « oj » la marque des substantifs au pluriel, le gentilé se forme simplement et naturellement par l'ajout de ce suffixe à la racine du nom du pays, donnant ainsi Usonanoj (Usonano au singulier). Sur le même modèle, Amerikanoj (Amerikano au singulier) désigne les habitants de l'Amérique (continent).
Appellations familières et argotiques
« Yankee »<ref>Voir Modèle:CNRTL.</ref> est employé aux États-Unis pour désigner familièrement les « Nordistes » (voir l'article Guerre de Sécession) et particulièrement les habitants du Nord-Est. Le terme n’y est pas péjoratif, il existe par exemple un Yankee Stadium dans l'État de New York et une équipe de baseball, les Yankees de New York. Le terme est largement connu hors des pays anglophones, mais désigne alors plus largement l'ensemble des habitants des États-Unis.
« Gringo »<ref>Voir Modèle:CNRTL.</ref> (étranger) désigne parfois les Américains dans certains États d’Amérique latine ; le terme est largement connu (dans son sens d’étranger) hors des pays hispanophones.
Familièrement, en France, en Belgique et en Suisse, les « Américains » sont parfois appelés les « Ricains »<ref>Voir Modèle:CNRTL.</ref> (par aphérèse, première attestation en 1918)<ref name="NYTimes"/>, les « Amerlos » (1936)<ref name="NYTimes"/> ou encore les « Amerloques » (invariant au féminin, 1945)<ref name="NYTimes"/>. Certaines de ces tournures sont aujourd'hui quelque peu désuètes. Le mot allemand « Amis », toujours en usage, a été formé de la même manière. On trouve aussi « un Cainri » pour « un Ricain » en verlan. Les Ricains est une chanson française, composée par Guy Magenta et écrite et interprétée par Michel Sardou en 1967. Le Ricain (1977) est un film français réalisé par Jean-Marie Pallardy. Le coureur cycliste américain Greg LeMond (vainqueur du Tour de France en 1986, 1989 et 1990) était surnommé « le Ricain »<ref>Voir l’article « Surnoms de coureurs cyclistes ».</ref>. L’Amerloque (2006) est un roman de Susie Morgenstern en langue française.
Amérindiens
À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Christophe Colomb a popularisé le nom d’« Indien » comme désignation des autochtones d'Amérique. Pour éviter la confusion avec l'Indien de l’Inde, dans plusieurs pays francophones, on les appelle « Indiens d’Amérique » ou « Amérindiens ». En revanche, au Québec, on les désigne sous le vocable « Autochtones », de la même façon que l'administration publique canadienne — dans les documents qu'elle rédige en langue française — et l'administration publique québécoise utilisent le terme « Autochtones » pour les peuples autochtones du Canada<ref>[1], Secrétariat aux affaires autochtones, Québec, page consultée le 25 février 2017.</ref>. Aux États-Unis, les Amérindiens sont les Modèle:Citation étrangère (« Indiens américains ») ou Modèle:Citation étrangère (« Américains autochtones »).
Notes et références
Annexes
Articles connexes
- Américains (peuple)
- Modèle:Page h
- Arrêté français du 4 novembre 1993 relatif à la terminologie des noms d'États et de capitales#Liste annexée ABCDE : voir à États-Unis
- Gentilés des États-Unis
- Race (recensement des États-Unis)