Aréopage
Modèle:Autre Modèle:Coord Modèle:Infobox Relief terrestre
L’Aréopage (en grec Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang) est la « colline d'Arès » à Athènes. Au temps de la Grèce antique, il désignait d'abord le Conseil des Anciens assistant le roi, puis quand la monarchie fut abolie, il désigna le conseil oligarchique des Eupatrides, et enfin un organe judiciaire sous la démocratie athénienne.
« Aréopage » est aussi le nom porté depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la Cour de cassation, organe judiciaire suprême de Grèce.
Origine du nom
Dans la mythologie grecque, Halirrhotios, fils de Poséidon, viole Alcippe, la fille d'Arès, qui tue alors Halirrhotios. Les dieux, réunis sur la colline du viol, jugent le meurtre ; Arès est acquitté et le rocher prend ce nom.
La colline de l'Aréopage
Du point de vue géologique, la colline de l'Aréopage est un énorme monolithe de marbre gris bleu veiné de rouge, qui domine l'Agora d'Athènes. Un peu partout, sur ses flancs et en son sommet, des creusements dans la roche, formant plates-formes, sont les seuls vestiges de générations de bâtiments antiques qui, dit Vitruve, jusqu'à son époque sont conservés avec un toit d'argile, comme un modèle de l'Antiquité<ref>Vitruve, De l'architecture, livre II, tome premier / trad. nouvelle par M. Ch.-L. Maufras, C. L. F. Panckoucke, 1847.</ref>.
Le conseil de l'Aréopage
À l'origine, l'Aréopage désignait le Conseil des Anciens secondant le roi au temps de la monarchie. Sous l'oligarchie, il formait le conseil des Eupatrides, c'est-à-dire les oligarques dirigeant la cité.
L'Aréopage avait un pouvoir judiciaire à Athènes lors de la démocratie (500 à 300 av J.-C.) : il était formé d'anciens archontes, et leur nombre était en moyenne de 150.
L'Aréopage fut pendant longtemps un conseil puissant, composé des citoyens ayant rempli le mieux les magistratures les plus importantes. Une réforme de 461 av J-C. limita très fortement son pouvoir en le circonscrivant au domaine judiciaire, et l'Aréopage fut dit « tribunal de l'Aréopage ». Il put retrouver son rôle de conseil, mais simplement sur un plan moral. Il n'est pas étonnant que, dans les débats politiques sur le meilleur gouvernement qui fleurissent dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, de nombreux auteurs opposés à la démocratie (Platon, Thucydide, Aristote) aient voulu valoriser le rôle de cette institution plutôt oligarchique<ref>Jacqueline de Romilly, Problèmes de la démocratie grecque, 1975, Modèle:P.Modèle:Refinc.</ref>. L'Aréopage siégeait la nuit<ref name="Samosate p1010">Modèle:Harvsp.</ref> : on n'y permettait aucun artifice oratoire pour émouvoir ou attendrir les juges. Dans son Traité des lois, Théophraste dit qu'il y a à Athènes deux sortes d'autels de justice : les autels de la Modèle:Citation et ceux de l’Modèle:Citation, qui sont en fait des pierres sans taille faisant office de tribunes devant l'Aréopage. L'autel du plaignant s'appelait la Modèle:Citation<ref>En grec ancien Modèle:Grec ancien.</ref>, c'est-à-dire celle de la vengeance inflexible, qui refuse de recevoir le prix du sang<ref>En grec ancien Modèle:Grec ancien.</ref>. Celle de l'accusé s'appelait la Modèle:Citation<ref>Hybris, en grec ancien Modèle:Grec ancien.</ref> c'est-à-dire de l'orgueil qui pousse au crime<ref>Modèle:Refinc Schœmann, Griechisch Staais alterthümer, t. I, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Refinc Dugit, Étude sur l’Aréopage athénien, Modèle:P..</ref>. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'usage de tenir des séances la nuit avait disparu<ref name="Samosate p1010" />.
Époque romaine
L'Aréopage est le lieu où Paul a prononcé un discours relaté dans le chapitre 17 des Actes des Apôtres, dont voici un extrait : Modèle:Citation bloc
Époque contemporaine
Modèle:Article détaillé L'Aréopage est également le nom porté par la plus haute instance de l'ordre judiciaire grec, fondée en 1834
Expression idiomatique
Dans le langage courant, un « aréopage » est une assemblée, une réunion de gens compétents et choisis<ref>Modèle:CNRTL.</ref>.