Bataille d'Iéna

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 12 octobre 2023 à 17:38 par >Cody escouade delta (Annulation de la modification de 2A01:E34:ECAE:A360:D12D:59AA:9E97:E866 (d))
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Conflit militaire

La bataille d'Iéna est une bataille qui oppose la France à la Prusse le Modèle:Date à Iéna (Allemagne, actuel Land de Thuringe). Elle a lieu en parallèle de la bataille d'Auerstaedt, dans le cadre de la campagne de Prusse et de Pologne. Les Français sont commandés par [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] et les Prussiens par le général de Hohenlohe.

S'assurant d'une position en surplomb dès le début de la bataille, Napoléon y remporte une victoire totale qui, couplée à celle d'Auerstaedt du maréchal Davout, précipite la fuite de l'armée prussienne, augurant déjà la fin de la campagne de Prusse.

Contexte

En août 1806, l'hégémonie française semble assurée en Europe : l'Autriche désarme ; le Royaume-Uni, ruiné par la guerre et démoralisé par la victoire française d'Austerlitz, fait tout pour trouver un accord avec la France, surtout depuis que William Pitt, décédé, a été remplacé par Charles James Fox ; le royaume de Naples est occupé, obligeant son roi à s'exiler en Sicile.

Pourtant, Frédéric-Guillaume III de Prusse est mécontent que Napoléon réorganise, sans le tenir informé, le Saint-Empire en confédération du Rhin. Selon lui, cette nouvelle organisation est trop favorable à la France : les principaux États la composant sont des protectorats français. De plus, Napoléon voudrait restituer le Hanovre à son ancien souverain, qui est le roi d'Angleterre. Or, depuis environ six mois, ce territoire est occupé par la Prusse, en échange de sa neutralité, alors que la Grande Armée est occupée en Bavière et en Moravie contre les unités russes et autrichiennes de la Troisième Coalition.

Pendant les mois d'août et septembre 1806, la reine de Prusse, Louise de Mecklembourg-Strelitz, attise la haine de l'armée et de la population contre la France, avec qui la Prusse est en paix depuis le traité de Bâle (1795) ; les officiers se plaisent à aiguiser leurs sabres sur les marches de l'ambassade de France à Berlin tandis que Frédéric-Guillaume III de Prusse lance à qui veut l'entendre :

Modèle:Citation bloc

Le tsar [[Alexandre Ier (empereur de Russie)|Alexandre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] et Frédéric-Guillaume III de Prusse se rencontrent à Potsdam, et jurent sur le tombeau de Frédéric II de Prusse de ne jamais se séparer avant la victoire sur la France.

La Prusse, la Russie, la Suède et la Saxe forment la Quatrième Coalition le 9 août 1806 et mobilisent leurs troupes. Le Royaume-Uni la rejoint après la mort de son Premier ministre Fox le 14 septembre 1806.

L'armée prussienne est divisée en trois groupes, commandés par le duc de Brunswick-Wolfenbüttel (Modèle:Unité), le prince de Hohenlohe (Modèle:Unité) et le général Ernst von Rüchel (Modèle:Unité).

Le 4 octobre 1806, Napoléon reçoit un ultimatum l'invitant à se retirer de la rive droite du Rhin avant le 8 octobre. Le 6, il fait lire à la Grande Armée un bulletin qui annonce :

Modèle:Citation bloc

Bataille

Campagne précédant la bataille

Modèle:Article détaillé La Grande Armée (Modèle:Unité) envahit la Prusse, ayant pour objectif Berlin. L’avant-garde, sous les ordres du maréchal Lannes, repousse un corps prussien à Saalfeld le 10 octobre. Le prince Louis Ferdinand de Prusse, le neveu du grand Frédéric, y trouve la mort en combat singulier. L’armée prussienne résiste. La cavalerie de Murat est envoyée en reconnaissance dans la plaine de Leipzig, mais sans résultat. En fait, les Prussiens ont décidé de se replier vers le nord, ne laissant sous les ordres de Hohenlohe qu'une forte arrière-garde à Iéna. Napoléon s'y dirige alors avec le gros de ses troupes. Il donne l'ordre à Davout de marcher sur Naumbourg, à une soixantaine de kilomètres au sud de Leipzig, pour prendre l'ennemi à revers et frapper ses arrières. Bernadotte est laissé en réserve, sur les hauteurs de Dornbourg, et doit prêter main-forte à Davout en cas de problèmes. Napoléon à Iéna et Davout à Naumbourg, les deux points importants de la Saale sont ainsi occupés<ref name="ReferenceA">Modèle:Harvsp.</ref>.

Un léger accrochage entre les avant-gardes française et prussienne à Modèle:Lien se termina en victoire française, avec la prise du village par le général Claparède et ses carabiniers du Modèle:17e léger. Les prisonniers faits à ce moment informèrent la Grande Armée que l'armée prussienne était placée entre Iéna et Weimar<ref name="ReferenceA"/>.

Fichier:Battle of Jena-Auerstedt - Map01.jpg
Carte de la bataille d'Iéna.
Fichier:Cospeda Schlachtfeld.jpg
Carte du champ de bataille et des monuments sur un panneau à Modèle:Lien près d'Iéna.

Forces en présence

Modèle:Article détaillé

L'armée prussienne est divisée en deux colonnes : une sous le commandement du duc de Brunswick-Œls, et l'autre sous les ordres de Hohenlohe avec Modèle:Unité et 120 canons, dont l'ensemble du contingent saxon. Brunswick a pour but de protéger la retraite du premier. C'est le corps de Hohenlohe qui soutiendra l'affrontement avec Napoléon.

Les forces françaises comprennent le Modèle:4e de Soult, le Modèle:5e de Lannes, le Modèle:6e de Ney et le Modèle:7e d'Augereau (ces deux derniers sont incomplets au début de la bataille), et la Garde impériale, soit Modèle:Unité. La réserve de cavalerie s'y ajoute, soit Modèle:Unité. L'artillerie comprend 173 canons. Le tout est commandé directement par Napoléon.

Arrivée des troupes françaises

Le 13 octobre, à la tombée de la nuit, Lannes arrive devant Iéna, que les Prussiens viennent d'abandonner. La majeure partie du corps contourne la ville par les routes de Weimar et de Naumbourg. La ville est ravagée par les incendies nés des pillages ; ce site convient mal pour une bataille rangée. Il s'agit d'une vallée très encaissée, entourée d'une dense forêt. Au nord-ouest, le plateau de Landgrafenberg atteint Modèle:Unité, mais les Prussiens ont négligé de le garder, estimant ses pentes infranchissables<ref name="Thoumas 153">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le futur général Marbot, à l'époque aide de camp d'Augereau, raconte que c'est un prêtre saxon, n'admettant pas l'alliance forcée de son pays avec la Prusse, qui guida l'état-major de Lannes, par un sentier étroit et caillouteux, qui servait habituellement à conduire les chèvres jusqu'au sommet<ref name="Marbot">Modèle:Harvsp.</ref>. Le journal du Modèle:5e précise uniquement que les éclaireurs de Suchet trouvèrent un moyen d'arriver sur les hauteurs<ref name="Thoumas 153"/>. Quoi qu'il en soit, l'armée française avait trouvé un moyen de monter sur le plateau. Sitôt prévenu, Napoléon fait armer ses bataillons de pics et de pelles pour élargir le passage afin de faire passer l'artillerie française, bloquée en bas du chemin. L'Empereur dirigeait lui-même l'opération, n'hésitant pas à encourager et aider ses soldats. Tout le centre était « massé » sur ce plateau, la poitrine de chaque homme touchant le dos du soldat placé devant lui<ref name="Marbot"/>. Les Prussiens entendent enfin les préparatifs français, mais le brouillard est très dense, ce qui permet au corps d'attaquer seul pour gagner un maximum de terrain afin de se déployer correctement. La seule route d'accès vers la vallée est bien gardée par les troupes saxonnes.

Napoléon improvise aussitôt une manœuvre inverse de celle d'Austerlitz : il conquiert à l'insu de son ennemi un plateau qui lui assure une situation dominante. Il surplombe ainsi l'armée prussienne concentrée juste devant lui. Mais il surestime tout de même le rassemblement prussien, ne se doutant pas que la seconde partie de l'armée prussienne marche alors sur Naumbourg en direction des unités de Davout. Son corps affronte à Auerstaedt des forces deux fois supérieures en nombre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Déroulement de la bataille

Fichier:Chartier-Murat at Jena.jpg
La charge du maréchal Murat.

L'armée française progresse : le Modèle:5e de Lannes se trouve déjà sur le plateau, massé sur plusieurs lignes. À sa gauche, le Modèle:7e d'Augereau avance depuis le matin ; la division Desjardins vient se placer à côté des troupes de Lannes, tandis que le reste de ses troupes passe sur la route d'Iéna à Weimar, toute en lacets. Le Modèle:6e de Ney avance à droite de Lannes, avec en avant-garde Modèle:Unité. Le Modèle:4e de Soult, enfin, monte de la vallée de la Saale, à droite du dispositif<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La Garde impériale est en retrait, entre Augereau et Lannes, ainsi que la cavalerie de Murat, placée à l'extrême droite. En revanche, l'armée prussienne entre en ordre de bataille, en deux colonnes parfaitement alignées, comme pendant la guerre de Sept Ans. Le corps du prince von Rüchel (Modèle:Unité) est placé sur le flanc droit prussien, en renfort. Mais celui-ci trop éloigné, ne peut participer immédiatement à la bataille.

À six heures du matin, Napoléon donne l'ordre de l'attaque. Les Prussiens, mal réveillés et ébahis, s'attendent à voir déboucher les Français sur leur droite. Les troupes de Lannes lancent les premiers combats : la brigade Claparède s'empare du village de Modèle:Lien, la division Gazan prend possession à sa droite de vingt-et-un canons ennemis ; le terrain entre Closewitz et Modèle:Lien est conquis, l'armée ennemie rejetée sur Modèle:Lien. Napoléon est alors maître du sommet du plateau, et ralentit la progression de l'armée afin que les Modèle:4e et Modèle:6e entrent en scène. L'avant-garde de Ney s'intercale entre Lannes et Augereau, et la seconde phase de la bataille débute<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Battle of Jena.jpg
« Le Trophée » (capture d'un drapeau prussien par un soldat du 4e régiment de Dragons à Iéna) par Édouard Detaille.

Les Prussiens soutiennent avec succès l'assaut d'Augereau, mais il s'agit d'une opération de diversion. Lannes se dirige d'abord sur le centre du dispositif prussien, à Modèle:Lien ; le village est pris par deux régiments des divisions Suchet et Gazan, et soutiennent le feu prussien. Le Modèle:5e bouscule la réserve du général Tauentzien ; Hohenlohe fait reculer Tauentzien et avancer la division Grawert pour maintenir la ligne. Lannes prend alors la tête du Modèle:100e pour s'emparer des hauteurs de droite, mais doit être secouru par le Modèle:103e du général Gazan. Peu après, la division Grawert menace Vierzehnheiligen, et Lannes doit rallier ses troupes pour charger. Soult progresse par la droite en écartant la menace du Modèle:Lien. Augereau avance par la gauche et se heurte à la division saxonne von Zerschwitz.

Napoléon stabilise le front en alignant ses ailes par rapport à son centre, mais Ney, enthousiaste, continue son avancée et fait charger ses troupes. Il se retrouve vite au milieu des lignes adverses. Hohenlohe contre-attaque avec toute sa cavalerie, soit vingt escadrons. Aidé de l'artillerie, Ney redresse la situation.

Le général Massenbach rejoint son ami Hohenlohe au moment où la situation devient critique. Vers midi, les lignes prussiennes sont enfoncées. Les Saxons au sud tentent de porter assistance au centre prussien mais se heurtent au corps d'Augereau qui les repousse. L'arrivée de la cavalerie de Murat sonne la fin de la seconde phase. L’armée prussienne entame son repli quand apparaît la colonne du général von Rüchel aux alentours du village de Kapellendorf, marchant au canon. Celle-ci arrive trop tard pour sauver ce qui reste des Prussiens, et ces renforts ne tiennent pas face à l'élan des troupes impériales toujours plus nombreuses sur le plateau. En peu de temps, ces forces se joignent aux soldats en fuite qui quittent le champ de bataille<ref name="Thoumas 160">Modèle:Harvsp.</ref>.

Suites de la bataille

Contrairement à Austerlitz, où seule la cavalerie de Murat s'était élancée sur les traces des Russes et des Autrichiens battant en retraite, sans intention de détruire ce qui restait de l'armée ennemie, Napoléon donne cette fois l'ordre à un nombre important de soldats de s'élancer sur les traces des vaincus. Murat progresse si vite qu'il saisit à l'entrée de Weimar l'artillerie et les bagages des Prussiens<ref name="Thoumas 160"/>. La reine Louise de Prusse, « âme damnée » de la guerre, s'enfuit par une porte de la ville tandis que les Français entrent par l'autre. Modèle:Ref nec.

Pertes

Les troupes coalisées subissent de lourdes pertes : Modèle:Unité (dont Modèle:Unité), Modèle:Unité et Modèle:Unité, tués ou blessés, Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité capturés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les Français perdent Modèle:Unité<ref>Tradition magazine no 24.</ref>, tués ou blessés, dont six officiers supérieurs (dont le colonel Marigny du [[20e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:20e de chasseurs à cheval]]) et Modèle:Unité.

Conséquences

Conséquences immédiates

Modèle:Article connexe La bataille d'Iéna est combinée à celle d'Auerstaedt, qui se déroule le même jour, et voit le triomphe de Davout, qui avec seulement Modèle:Unité, vainc les Modèle:Unité de Brunswick, occasionnant la perte de Modèle:Unité, de Modèle:Unité et de 115 canons perdus pour l'armée prussienne ; les Français y perdent Modèle:Unité. L'armée prussienne perd donc dans la même journée environ Modèle:Unité et toute son artillerie. Ces défaites jettent les Prussiens dans le désarroi. Ainsi, on vit 500 hussards français commandés par le général Lasalle capturer à eux seuls et sans résistance une forteresse ennemie. Il n'y a plus d'armée prussienne. Le 17 octobre 1806, Bernadotte écrase le duc de Wurtemberg au combat de Halle.

Dès le lendemain de la bataille, Napoléon fait mander les officiers saxons prisonniers et leur fait jurer de ne plus prendre les armes contre lui. Les chevaux des cavaliers saxons permettront la remonte des dragons à pied français. Diplomatiquement, des pourparlers sont engagés avec le prince électeur de Saxe, qui rejoindra l'alliance française et la confédération du Rhin quelques semaines plus tard, y gagnant ainsi un titre de roi.

Fichier:Charles Meynier - Napoleon in Berlin.png
Napoléon entre à Berlin à la tête de ses troupes. Charles Meynier, 1810.

Le Modèle:Date, soit moins d'un mois après être entré en campagne, Napoléon entre à Berlin. Le 28, la cavalerie de Murat soutenue par l'infanterie de Lannes capture le prince de Hohenlohe et toute son armée (Modèle:Unité, six régiments de cavalerie, 60 canons et autant de drapeaux)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le 7 novembre, Blücher capitule à Lübeck. Enfin, Ney met fin à la chasse à courre, selon l'expression d'un général prussien, s'empare de Magdebourg, et capture Modèle:Unité et un parc d'artillerie de plusieurs centaines de canons, fraîchement livrés par les Britanniques.

L'armistice est signé le 30 novembre. Le sort de la Prusse est décidé après la défaite de son allié russe à Friedland, le Modèle:Date par le second traité de Tilsit. Elle est amputée de la moitié de son territoire et de la majorité de ses places fortes (Magdebourg, Erfurt, Stettin, Graudenz, Dantzig), la plupart à l'ouest de l'Elbe. Elle perd 5 millions d'habitants et doit payer une indemnité de guerre d'un montant considérable de 120 millions de francs de l'époque.

Conséquences dans l'histoire allemande

Modèle:Article détaillé

La défaite d’Iéna va déclencher un violent nationalisme allemand qui conduira à l'unification de la nation allemande au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

La défaite prussienne provoque un traumatisme au sein de l’élite prussienne et allemande<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Des réformateurs tels que Clausewitz (qui a participé à la bataille<ref name="Figaro">Modèle:Article.</ref>) et Fichte prennent alors conscience de la nécessité de transformer la vieille Allemagne en un État moderne et unifié afin de rivaliser avec la France<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les Allemands, humiliés et fascinés par l’occupation française, se voient contraints d'importer certains éléments du modèle révolutionnaire français pour prendre leur revanche. La France sert donc à la fois de modèle et de repoussoir pour l’unité allemande<ref>Modèle:Harvsp.</ref> : le nationalisme allemand, teinté de francophobie, se nourrit du libéralisme politique issu de la Révolution française. Suivant les régions, la vision est également différente : la Rhénanie considère plus positivement l'empereur des Français que la Prusse<ref name="Figaro"/>.

La vision d'Otto von Bismarck, premier ministre de Prusse de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et tenant d'une guerre franco-allemande pour fonder l'unité germanique, a d'ailleurs été résumée par la formule lapidaire : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

D'après Vincent Desportes, la défaite d'Iéna entraîne la création en Prusse de la première école de guerre<ref>Modèle:Article.</ref> qui devint le modèle de l'école en Prusse puis en France après 1870<ref>La défaite contre Napoléon en 1806 entama le sévère disciplinage des jeunes. Beaucoup de soldats avaient désobéi aux ordres du fait de leur indépendance de pensée. Fichte, intellectuel berlinois proche du trône, écrivit une série de suggestions planifiant un programme scolaire qui assurerait la dépendance des jeunes par des habitudes inculquées par la scolarisation obligatoire., John Taylor Gatto, p. 220 in Etre et devenir, Clara Bellar.</ref>.

L'unité Allemande se réalisera en 1871 après la défaite de Sedan.

Analyse

D'après l'historien Martin Van Creveld, Modèle:Citation.

Commémoration

Une stèle est présente sur le plateau du Landgrafensberg, décorée d'un « N » couronné, et marque l'endroit où Napoléon aurait fait monter son artillerie la veille de la bataille. Une citation de l'historien Golo Mann, fils de Thomas Mann, se trouve sur le revers du monument : Modèle:Citation<ref name="Figaro"/>.

Le tableau d'Horace Vernet a été commandé, à la suite du Salon de 1835 pour la collection Louis-Philippe. Il est mentionné dans la galerie des Batailles du Château de Versailles dans l’inventaire de 1850<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Littérature

Dans Une ténébreuse affaire, Honoré de Balzac présente Napoléon à la veille de la bataille d'Iéna. Au moment où Laurence de Cinq-Cygne vient lui demander la grâce de condamnés en disant : « Ils sont tous innocents », Napoléon lui montre le campement de ses armées : « Ceux-là sont certainement innocents, et demain, trente mille hommes auront péri » répond-il<ref>Bibliothèque de la Pléiade, 1978, t. VIII, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>.

Hegel, qui était alors professeur à l'université d'Iéna, avait complété son « chef-d'œuvre », la Phénoménologie de l'Esprit, pendant que la bataille faisait rage. Hegel considérait que cette bataille était Modèle:Citation, en termes d'évolution des sociétés humaines vers ce qu'il appelait Modèle:Citation. Hegel déclare d'ailleurs, après avoir vu passer Napoléon sur son cheval près de l'université d'Iéna le jour-même : Modèle:Citation<ref name="Figaro"/>.

Le thème de « fin de l'Histoire » sera repris par Kojève qui verra ensuite la réalisation de Modèle:Citation de Hegel dans Staline puis dans la « construction européenne » dont il est un des activistes jusqu'à sa mort en 1968. Avec la chute du communisme, le thème revient dans le livre de Francis Fukuyama, La Fin de l'histoire et le Dernier Homme, qui voit l'unification du monde sous l'emblème de la « démocratie libérale ».

Jeux d'histoire

  • Frédéric Bey, Iéna 1806, série Jours de Gloire, revue Vae Victis no 71, 2006.
  • Denis Sauvage, Napoléon 1806, la campagne de Prusse, éditions Shakos<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • 1806 IENA, 1996, Tilsit Edition. Version originale par Clash of Arms Games (1993).

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail