Géographie du Territoire de Belfort
La géographie du Territoire de Belfort est caractérisée par des dénivelés importants liés aux Vosges et au Jura, respectivement au nord et au sud, qui encadrent une plaine centrale nommée « Trouée de Belfort ». L'extension de ce département est particulièrement faible si on la compare avec les dimensions moyennes des autres départements français. Il est néanmoins un carrefour important entre plusieurs régions et départements français, et la Suisse, ainsi qu'entre la France rhodanienne et le couloir rhénan.
Situation
Le Territoire de Belfort est situé dans le nord-est de la région de Bourgogne-Franche-Comté.
Il est entouré par les départements du Doubs (au sud), de la Haute-Saône (à l'ouest), des Vosges (au nord), du Haut-Rhin (à l'est) et il possède une frontière avec la Suisse au sud-est.
Il comprend notamment une dépression large d'une trentaine de kilomètres (la trouée de Belfort) située entre le massif des Vosges (ballon d'Alsace) et celui du Jura (chaîne du Lomont), qui fut de tous temps un lieu de passage entre la vallée du Rhin (Alsace, pays germaniques) et le bassin du Rhône (Franche-Comté, Bourgogne), ce qui lui a valu le nom de Porte de Bourgogne. Le département est situé à environ 47°40' de latitude nord et à 7°00' de longitude est.
Le Territoire de Belfort constitue l'extrémité septentrionale du bassin du Doubs, sous-affluent du Rhône, toutes ses eaux s'écoulant vers la mer Méditerranée. Il comprend également l'extrémité sud des Vosges (relief important le plus proche de Paris), et à ce titre a connu dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une activité touristique liée aux sports d'hiver (station du ballon d'Alsace).
-
Panorama sur la trouée de Belfort.
Dimensions
Alors que la superficie moyenne d'un département français est de Modèle:Unité, le Territoire de Belfort ne couvre que Modèle:Unité, ce qui le place parmi les plus petits départements. Il mesure Modèle:Unité du nord au sud et Modèle:Unité d'est en ouest.
Relief
La carte ci-contre montre une plaine d'altitude moyenne Modèle:Unité bordée au nord par le massif des Vosges dont les sommets culminent à environ Modèle:Unité :
- Ballon d'Alsace : Modèle:Unité (rep. C sur la carte)
- Planche des Belles Filles : Modèle:Unité (repère D)
- Baerenkopf : Modèle:Unité (rep. E)
- Sudel : Modèle:Unité
- Le Fayé : Modèle:Unité
La ville de Belfort (rep. B) est à Modèle:Unité d'altitude. Elle est dominée par le mont Salbert (Modèle:Unité) qui termine côté ouest une chaîne de collines ne dépassant guère Modèle:Unité d'altitude : Mont Rudolphe, Fort de Roppe, Bois-La-Dame (rep. G), Bois du Châtelet. L'extrême pointe sud est un plateau (rep. F) qui atteint Modèle:Unité à la frontière suisse sur le territoire de la commune de Villars-le-Sec. La Bourbeuse (rep. 3), dont le lit est suivi par le canal du Rhône au Rhin (rep. 2), pénètre dans le département du Doubs à une altitude inférieure à Modèle:Unité.
Le ballon d'Alsace est l'un des sommets les plus au sud du massif des Vosges mais il est loin d'en être le plus haut puisqu'il n'est que le Modèle:26e par ordre de hauteur décroissante. Il est néanmoins le point culminant du Territoire de Belfort (sur la limite avec le Haut-Rhin).
Hydrographie
Deux facteurs principaux déterminent le cheminement de l'eau dans le Territoire :
- la présence des Vosges, barrière naturelle aux nuages qui viennent de l'ouest.
- le sol imperméable de la plus grande partie du département
La limite départementale entre le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin suit approximativement la ligne de partage des eaux entre le bassin du Rhin et celui du Rhône.
Les cours d'eau
Le massif des Vosges recueille des précipitations importantes (environ Modèle:Unité d'eau par an au Ballon d'Alsace) qui donnent naissance aux principaux cours d'eau du département s'écoulant du nord vers le sud :
- La Savoureuse (rep. 1) prend sa source à Modèle:Unité au sommet du ballon d'Alsace.
- Elle est rejointe à Valdoie par la Rosemontoise (rep. 6).
- La Madeleine (rep. 4) descend du Baerenkopf et s'associe avec
- l'Autruche (rep. 8) puis
- la Saint-Nicolas (rep. 5) pour former
- la Bourbeuse (rep. 3).
Toutes ces rivières ont un débit qui peut varier dans d'énormes proportions au gré de la fonte des neiges et des fortes pluies et des périodes de sécheresse. Les crues de la Savoureuse et de la Rosemontoise ont incité le département à construire des barrages de régulation, pour l'instant hors service.
À ces torrents vosgiens il faut ajouter l'Allaine (rep. 10) et ses affluents la Coevatte et la Vendline, tous trois descendant de Suisse et la Suarcine (rep. 9). Après avoir recueilli la Bourbeuse l'Allaine change de nom pour s'appeler l'Allan. Plus loin dans sa course, elle reçoit la Savoureuse et se jette dans le Doubs vers Voujeaucourt.
La Douce, (rep. 7 sur la carte) présente un caractère rare dans le nord de la Franche-Comté puisqu'elle disparaît en partie dans le sol calcaire de Bavilliers (dans le Trou-la-dame) pour réapparaître quelques centaines de mètres plus loin.
Les étangs
Le caractère imperméable du sol dans plusieurs parties du département favorise la formation des zones humides. Ces dernières sont constituées des 1200 hectares d'étangs auxquels s'ajoutent les marais et tourbières. Elles abritent une faune et une flore particulières liées à la situation du Territoire de Belfort, large dépression entre deux massifs montagneux. Plus de deux cents espèces d'oiseaux ont été observées dans le seul Sundgau belfortain, au sud-est du département dont de nombreux migrateurs faisant étape.
Les plus grands étangs sont ceux du Malsaucy (55 ha) et de la Véronne ainsi que l'étang des Forges (40 ha), tout près de Belfort. Ils ont été aménagés pour servir de réservoirs d'énergie pour l'industrie. Le Territoire est, en plusieurs secteurs, constellé de petits étangs, regroupés dans deux zones :
- Au sud, autour de Boron, Vellescot, Suarce...(rep. H)
- Au nord, dans le pays sous-vosgien (rep. G) où le sol est constitué de grès permien rouge.
Ils sont souvent utilisés pour la pisciculture, la pêche de loisir et comme terrain de week-end. Aménager un étang est une façon de valoriser un terrain peu productif sur le plan de l'agriculture ou de la sylviculture.
Géologie
Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende/Fin
Le département est traversé par le bassin houiller stéphanien sous-vosgien qui s'étend entre Ronchamp, Lomont à l'ouest et Rougemont, Romagny à l'est. Plusieurs travaux de recherches sont lancés tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par les houillères de Ronchamp<ref name="parietti 4_39-40">Modèle:Harvsp.</ref>, par la Compagnie départementale du Haut-Rhin pour la recherche de houille<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ainsi que par quelques investisseurs privées et indépendants. Malgré cela, seul des petits chantiers éphémères sont lancés, les gisements étant moins importants que dans le bassin minier de Ronchamp et Champagney.
Ce vaste étage Stéphanien, qui est daté entre Modèle:Unité et Modèle:Unité millions d'années, s'appuie sur le versant méridional du massif des Vosges et se prolonge vers le vaste fossé rhénan. Il est recouvert par une grande quantité de grès rouge et par divers types d'argiles appartenant à un bassin permien<ref name="parietti 4_39-40"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le sous-sol du département est également riche en minerai de fer dans sa partie centrale et à la limite du Doubs mais aussi en métaux précieux dans sa partie nord, sur les flancs du massif des Vosges.