Conte d'hiver
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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Modèle:Infobox V3/Fin Conte d'hiver est un film français réalisé par Éric Rohmer, sorti en 1992. Cette comédie dramatique sentimentale fait partie du cycle des Contes des quatre saisons, qui explore la complexité de l'amour à travers des personnages indécis.
Synopsis
Félicie vit un amour de vacances merveilleux avec Charles, mais, à cause d'un lapsus idiot lorsqu'elle lui communique son adresse à la fin de l'été, il sera impossible à Charles de la retrouver. Ils perdent toute trace l'un de l'autre. De cet amour naît une fille, Élise. Félicie continue à vivre hantée par le souvenir de Charles. Elle est coiffeuse et vit dans la région parisienne avec un intellectuel, Loïc, qui l'aime profondément. Mais elle décide d'aller vivre avec son amant et patron, le coiffeur Maxence, qui ouvre un salon à Nevers ; elle emmène sa fille, en espérant que la distance facilitera l'oubli. Malgré tout, elle ne parvient pas à oublier Charles et, le jour de son installation, se rend compte qu'elle ne peut pas supporter la vie à Nevers. Elle retourne avec sa fille à Paris.
Fiche technique
- Titre original : Conte d'hiver
- Réalisation et scénario : Éric Rohmer
- Costume : Pierre-Jean Larroque
- Photographie : Luc Pagès
- Son : Pascal Ribier
- Montage : Mary Stephen
- Musique : Sébastien Erms
- Production : Margaret Ménégoz
- Sociétés de production : Les Films du Losange, Compagnie Éric Rohmer, Canal+
- Société de distribution : Les Films du Losange
- Pays d'origine : Modèle:Pays
- Langue originale : français
- Format : couleur — 35 mm — 1,66:1 — son Mono
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 114 minutes
- Date de sortie : Modèle:Pays : Modèle:Date
Distribution
Modèle:Source Imdb Modèle:Colonne
- Représentation du Conte d'hiver de Shakespeare :
Production
Les scènes de vacances du début du film ont été tournées à l'Île-aux-Moines, dans le Morbihan, en Bretagne<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Le reste du film se déroule à Levallois, à Maisons-Laffitte, à Villejuif<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dans le quartier de Marcadet-Poissonniers, où se trouve la bibliothèque dans laquelle travaille Loic (Paris Modèle:18e), dans le quartier de Belleville ([[20e arrondissement de Paris|Paris Modèle:20e]]), où Maxence a son salon de coiffure<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et à Nevers, dans la Nièvre, en Bourgogne, notamment dans la cathédrale.
Analyse
Le titre est une référence à la pièce de théâtre de Shakespeare, Le Conte d'hiver, dans laquelle un homme raconte un conte d’hiver, donc un conte triste. Dans le film de Rohmer, on retrouve, comme chez Shakespeare, l’idée de retrouvailles après une longue séparation<ref>Voir sur shakscreen.org.</ref>
La musique
Le film s’ouvre sur un moment édénique. Les corps des amants sont nus sur une île, un paradis écarté de la société. Les personnages, Félicie et Charles, ne se parlent pas. Ceci met en avant leur fusion : ils n’ont pas besoin de paroles pour s’entendre, ils communiquent par la voie du désir. L’absence de paroles est comblée par une musique dans le prologue. Cette même musique, nous la retrouvons plus tard aux moments qui constituent un tournant dans le film : quand Félicie est dans la cathédrale et quand elle assiste à la pièce de théâtre.
Cette musique revient trois fois, une répétition ternaire qui évoque les trois coups de théâtre avant le lever du rideau, c’est-à-dire avant le dévoilement de la vérité. Les accords retentissants de cette musique reflètent Félicie qui s’accorde enfin avec elle-même. Rohmer a toujours réservé une place mineure à la musique dans ses films<ref>Modèle:Chapitre.</ref>, mais une place centrale dans sa vie et dans Conte d'hiver. D'ailleurs, il a écrit un ouvrage sur cet art profond. La musique lui est sacrée. Rohmer considère que nous nous découvrons libres face aux possibilités offertes par la vie par le biais de la musique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les personnages
Les personnages du film appartiennent à la classe sociale moyenne, ce que l'on devine par le métier de Félicie (coiffeuse) et le registre de langue courant qui prime dans le film.
L'étude onomastique révèle que le nom de Félicie renvoie à la félicité que l'on peut découvrir en Dieu selon Pascal et le nom de Maxence évoque un « maximum de sens ». Ce dernier ne se situe donc qu'au niveau des sens, c'est l'être sensuel.
Ce film s’apparente à un roman d’apprentissage. Félicie est toujours dans ce stade de formation à la vie et elle reçoit cet apprentissage grâce aux différentes personnes dans son entourage. Loïc lui apprend à s’instruire, l’initie à la culture des livres et au théâtre. D’ailleurs, la pièce de théâtre à laquelle assiste Félicie est une mise en abyme qui reflète ce que le film raconte : une histoire de perte et de retrouvailles.
Le pari pascalien
La référence à Pascal est souvent présente dans les films de Rohmer. Lorsque Félicie choisit de rejoindre Maxence à Nevers, ce choix constitue un pari contre ses retrouvailles avec Charles : il n’y a aucune chance de le voir à Nevers. Élise, sa fille, qui ne va pas s’y plaire, devient adjuvante, une figure auxiliaire dans le projet des retrouvailles. Après l’épisode de Félicie dans la cathédrale, c’est un autre pari qui se pose, c’est à elle de jouer, de choisir : c’est un pari en faveur de ses retrouvailles avec Charles.
Les conditions de la réalisation de ce pari sont, comme chez Pascal, la suppression des obstacles (Maxence et Loïc) et l’intervention de la foi. De plus, le pari de Félicie pour Maxence contre Charles n’est pas intéressé. Toutefois, son pari en faveur de ses retrouvailles avec Charles est intéressé. C’est qu’il faut un intérêt infini dans un pari<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
Distinctions
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Article
- Éric Rohmer, Contes des 4 Saisons, Paris, Petite bibliothèque des Cahiers du cinéma, 1998, p. 187
- Alain Bergala, « Les jeux du choix et du hasard », Cahiers du cinéma, Modèle:N°, Modèle:Date-, Modèle:P.
- Pascal Bonitzer, chapitre « L’amour admirable, À propos de Conte d’hiver », in Pascal Bonitzer (éd.), Éric Rohmer, Paris, Cahiers du cinéma, 1999, p. 135-45
- Bernard Bénoliel, « Conte d’hiver, Dieu est vivant », in La Revue du Cinéma, n° 479, Modèle:Date-, p. 23-24
- Cahiers du cinéma, n° 653, « Rohmer for ever », Modèle:Date- (numéro complet sur Rohmer)
- Laurence Giavarini, « Les vies de Félicie », in Cahiers du cinéma, n° 452, Modèle:Date-, p. 20-22
Radio
- « Philosopher avec Éric Rohmer 4/4 : Conte d'hiver », Les Nouveaux Chemins de la connaissance, 22 mars 2012
Liens externes
- Analyse qui met en relation le film de Rohmer et la pièce de Shakespeare
- Synopsis et analyse sur le site du ciné-club de Caen