Bruno Carette

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Bruno Carette, né le Modèle:Date de naissance à Alger et mort le Modèle:Date de décès à Modèle:Arrondissement, est un comédien et humoriste français.

Il a fait partie du groupe comique Les Nuls sur la chaîne de télévision Canal+.

Biographie

Enfance et débuts

Bruno Carette naît à Saint-Eugène, près d’Alger. Fils d'un père ingénieur, il vit ses premiers mois en Algérie avant de passer son enfance au Maroc<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. Il est le frère du metteur en scène et homme politique Didier Carette<ref>https://www.20minutes.fr/elections/1712599-20151019-languedoc-roussillonmidi-pyrenees-metteur-scene-didier-carette-roule-front-national.</ref>.

Dans les années 1960, il quitte le Maroc avec sa famille, dont son frère et sa sœur, pour gagner la France, en même temps que toute une génération de pieds-noirs. Il exerce divers petits métiers pour vivre, parmi lesquels animateur au Club Med et démarcheur en assurances. Il intègre même le Big Bazar de Michel Fugain, grâce à son oncle, le chanteur Georges Blanès. Sa tante se nomme Lucette Raillat, chanteuse également<ref name=":0"/>.

Carrière audiovisuelle

Dans les années 1980, Bruno Carette fait la connaissance de Chantal Lauby, speakerine à Radio France Côte d’Azur. Ensemble, ils animent, sur la chaîne de télévision FR3 Marseille, les émissions Azur Rock, Un petit clip vaut mieux qu’une grande claque, ainsi qu’une émission comique à sketchs, Bzzz ! réalisées par Philippe Carrese. L’originalité de leur ton leur permet d’être vite remarqués par Alain de Greef et Albert Mathieu, les directeurs des programmes de la chaîne Canal+.

Ils vont ensuite faire deux rencontres capitales : Alain Chabat et Dominique Farrugia (Bruno improvisait ses surnoms comme « Prince de la nuit » ou « La petite reine du Caucase » dans le JTN)<ref>Gilles Verlant, Histoire De Les Nuls (documentaire), Canal+, 1995.</ref>. Au début, le courant ne passe pas très bien, mais quand Pierre Lescure leur dit que leur projet a été annulé, ils se revoient et décident d'aller jusqu'au bout<ref name=":1">Objectif Nul, commentaire Audio, DVD, 2006.</ref>.

À Paris, Bruno vit d'abord en colocation avec Chantal Lauby<ref name=":1"/> avant d'habiter dans un grand studio situé sur l'Île Saint-Louis.

En 1986, Carette, Chabat et Lauby (Farrugia, scénariste, n’apparaît pas encore à l'écran) débutent à Canal + avec la série parodique Objectif Nul, narrant la vie à bord d’un vaisseau spatial, le Libérator. La série est écrite dans l'appartement de Chantal et Bruno<ref name=":1"/>. Bruno Carette y interprète Zeitoun, le cuisinier pied-noir. Déjà, le quatuor y impose son humour absurde, où les références télévisuelles et cinématographiques pullulent. Inspirée de Star Trek, la série rencontre un grand succès et remporte en 1987 le 7 d'Or pour la meilleure émission humoristique.

Durant la saison 1987-1988, l'équipe anime, lors de l'émission Nulle part ailleurs, le JTN (le Journal Télévisé Nul). Dominique Farrugia apparaît enfin à l'écran et le quatuor devient alors un groupe d’humoristes : Les Nuls (nom donné par Philippe Gildas, alors présentateur de Nulle Part Ailleurs)<ref name=":1"/>. Il s’agit d’une parodie des journaux télévisés français, où Les Nuls tournent en dérision l’actualité avec des pastiches, des détournements ou des fausses publicités. C'est aussi là que Bruno interprétera une galerie de personnages délirants, notamment le pétomane Misou-Mizou avec des tubes du Top 50. Les Nuls y confirment leur sens de la parodie, assez proche de l’esprit des Monty Python, et deviennent les piliers de l’humour à Canal+. Leurs qualités d’écriture, mais aussi d’interprétation, en font le groupe comique français le plus populaire de la fin des années 1980, avec Les Inconnus.

Ses amis des Nuls décrivent Bruno Carette comme quelqu'un de très généreux, un comédien dans le sens noble du terme<ref name=":3"/>.

En 1988, il tourne dans son premier film, Sans peur et sans reproche, comédie médiévale proche du café-théâtre par son humour et sa distribution, avec Gérard Jugnot, Martin Lamotte et Michel Blanc, entre autres. Les Nuls décident d’arrêter le JTN au bout d'un an.

Dans le même temps, Canal+ leur confie trois projets à rendre d'ici juin 1989. De là sont rendus seulement deux projets : TVN 595, chaîne de télévision fictive, et La nuit la plus nuls, en 1989. Enfin, ils animent, dès août 1989, A.B.C.D. Nuls, émission intégrée à Nulle Part Ailleurs. Cette même année, Carette décroche son premier et unique grand rôle au cinéma, dans Milou en mai de Louis Malle, où il incarne un routier obsédé et anticommuniste. Il révèle alors une nouvelle facette de son talent. Sa prestation est accueillie très favorablement par la critique.

Mort

Lors de l'été 1989, pendant des vacances en Égypte, Bruno Carette tombe malade<ref name=":0"/>. Il part se reposer à Cagnes-sur-Mer, chez sa mère, pensant au début à une mauvaise grippe<ref name=":2">Modèle:Article.</ref>. Il est finalement hospitalisé le Modèle:Date- à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris Modèle:13e)<ref name=":0"/>.

Alain Chabat affirme tout d'abord dans l'épisode daté du 30 octobre 1989 d’A.B.C.D. Nuls : Modèle:Citation Puis, il déclare dans la presse que son collègue a Modèle:Citation. C'est dans cet hôpital que Bruno décide de remplir les quatre pages de vote des 7 d'or<ref name=":2"/>. Il a même écrit des sketches sur les hôpitaux<ref name=":2"/>. Paralysé, il ne voit plus (il se fait lire les journaux)<ref name=":2"/> puis tombe dans le coma<ref name=":0"/>.

André Rousselet, à l'époque PDG de Canal+, essaye de voir si de grands médecins, en France ou ailleurs, peuvent le sauver<ref name=":0"/>. Malgré tout, les médecins décident, trois jours avant sa mort, de tenter un nouveau traitement, en vain<ref name=":0"/>. Tout le monde autour de lui pense à son retour, en janvier 1990. La dernière fois que Chantal Lauby va voir Bruno, ce dernier lui dit : Modèle:Citation, à propos de ses prestations au théâtre<ref name=":2"/>.

Après deux mois de maladie, Bruno Carette meurt le vendredi Modèle:Date-<ref>« Pierre Lescure annonce la mort de Bruno Carette »</ref>, des suites d’une leucoencéphalopathie multifocale progressive, une infection opportuniste rendue possible par le sida<ref name=":4">« Antoines de Caunes : contre le sida, le virus du rire », Lucas Bretonnier, Le Parisien.fr, 5 décembre 2013.</ref>. Il est inhumé au cimetière des Semboules, à Antibes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La cause de sa mort est restée longtemps secrète, en raison du tabou que représentait alors le sida<ref name=":4" />.

L'équipe des Nuls gagne par la suite un 7 d'or pour l'émission TVN 595. Ce trophée remporté pour Bruno a été offert à sa mère. Depuis, Les Nuls n'hésitent pas à rendre hommage à leur meilleur ami, comme dans le film La Cité de la peur en 1994 : on le voit à la télévision dans le rôle du fameux Misou-Mizou montant les marches du festival de Cannes (séquence enregistrée lors d'un Nulle part ailleurs en direct du festival quelques années auparavant)<ref>« Bruno Carette (Misou-Mizou) dans la Cité de la peur »</ref>. On peut aussi voir d'autres hommages quand Alain Chabat cite le nom de « Grimaldi » (en référence au rôle que joue Carette dans Milou en mai).

Le Modèle:Date-, l'émission Nulle part ailleurs est consacrée uniquement à Bruno Carette. On y voit le présentateur Philippe Gildas retracer avec émotion, seul, la carrière de Bruno Carette : les sketchs des Nuls ou encore sa prestation dans Milou en mai.

Gilles Verlant, ami des Nuls, concocte un livre consacré aux dix ans des Nuls<ref name=":3">Gilles Verlant, L'histoire de Les Nuls, Canal +, 1995.</ref> qui comprend un chapitre hommage à Bruno Carette, et une cassette VHS, Bruno Carette avec Les Nuls, sortie en 1997 dans le Canal + magazine.

Filmographie

Télévision

Publicité

  • 1986 : Spots promo Canal+ (avec Les Nuls)
  • 1988 : voix de six spots radio de trente secondes pour les autoradios Philips<ref name=":3" />.

Notes et références

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Voir aussi

Liens externes

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