Charles Ier (empereur d'Autriche)

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique Charles François Joseph de Habsbourg-Lorraine (en allemand Karl Franz Josef von Habsburg-Lothringen), né le Modèle:Date de naissance à Persenbeug et mort le Modèle:Date de décès à Funchal (Madère), a été, du Modèle:Date au Modèle:Date, empereur d'Autriche sous le nom de Modèle:Charles Ier, roi de Hongrie sous le nom de Modèle:Souverain- (Modèle:Lang) et roi de Bohême sous le nom de Modèle:Charles III. Il fut le dernier monarque de ces États.

Fils aîné de l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine et de Marie-Josèphe de Saxe, héritier du trône depuis le Modèle:Date, il a succédé à l'âge de Modèle:Nobr à son grand-oncle l'empereur Modèle:Souverain2, qui avait régné Modèle:Nombre.

L'Église catholique l'a déclaré bienheureux en 2004. Elle ne le fête pas le Modèle:1er avril, « jour de son entrée au Ciel », mais le 21 octobre, jour de son mariage.

Jeunesse et formation

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L'archiduc avec ses parents et son frère cadet (vers 1897).

Éducation

Comme tout membre de la Maison Impériale et Royale, l'archiduc — que ses camarades de classe surnomment affectueusement l'« archi-Charles » — reçoit une éducation soignée, maîtrisant plusieurs langues, notamment l'allemand, le français, le tchèque et le hongrois, puis, à partir de 1900, il reçoit une solide formation juridique et économique. Son père meurt en 1906. L'archiduc, âgé de 19 ans, devient le second dans la ligne de succession au trône, appelé à succéder à son oncle l'archiduc François-Ferdinand dont il est également intégré au cercle et qui se charge de lui transmettre sa vision de la double monarchie, unitaire, directement ou par l'intermédiaire de ses prochesModèle:Sfn. Le jeune archiduc veille avec une tendresse d'aîné sur son frère Maximilien, de huit ans son cadet.

Il devient selon la tradition familiale officier dans l'armée austro-hongroise. Cantonné avec son unité à Prague, il y suit les cours d'enseignants de l'université, tandis qu'il noue de solides amitiés avec des nobles tchèques proches de François-Ferdinand, son oncleModèle:Sfn.

Mariage

L'archiduc François-Ferdinand ayant contracté en 1900 une union morganatique, ce qui compliquait sérieusement la vie de la cour et de la famille impériale et royale et contrariait le vieil Empereur, les enfants de l'archiduc-héritier portaient le nom et le titre de leur mère, n'étaient pas membres de la Maison Impériale et Royale et par conséquent n'étaient pas dynastes. Aussi la question du mariage de l'archiduc Charles se posait-elle avec acuité. Le Modèle:Date, l'archiduc épouse la princesse Zita de Bourbon-Parme (1892 – 1989) dix-septième enfant de Modèle:Souverain2, dernier duc règnant de Parme et de l'infante Antonia de Bragance, fille de l'ex-roi Michel Ier de Portugal. Le couple a eu huit enfants.

Ce mariage n'est cependant pas un mariage arrangé, tout en répondant aux exigences matrimoniales de la famille impériale, ce qui lui assure la bienveillance de l'Empereur-roi<ref group="N">Cette bienveillance se manifeste par la présence du monarque à la cérémonie, ce dont il s'était abstenu pour le mariage de son héritier.</ref>,Modèle:Sfn.

Il bénéficie de l'affection sincère du vieil empereur François-Joseph, accablé par les deuils et les défaites. Il est également très proche de sa mère et de la troisième épouse de son grand-père, l'archiduchesse Marie-Thérèse de Bragance qui est également la tante maternelle de son épouse Zita. L'archiduchesse Zita est également une nièce de la grande-duchesse-régente de Luxembourg et une cousine utérine ou germaine de la reine des Belges Élisabeth en Bavière, de la princesse royale de Bavière Marie Gabrielle en Bavière, de la grande-duchesse de Luxembourg, Marie-Adélaïde de Luxembourg et du roi des Bulgares Boris III.

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L'archiduc Charles et l'archiduchesse Zita, le jour de leur mariage (21 octobre 1911).

Héritier du trône des Habsbourg

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L'archiduc François-Ferdinand.

Petit-neveu de l'empereur François-Joseph, il est à sa naissance cinquième dans l'ordre de succession au trône et a donc peu de chances de ceindre un jour la couronne.

Dévolution de la couronne

Les morts successives de l'archiduc héritier Rodolphe en janvier 1889 sans descendance mâle puis de son grand-père l'archiduc Charles-Louis, frère cadet de l'Empereur, en 1896 le rapprochent du trône. En 1900, le mariage morganatique de son oncle, l'archiduc héritier François-Ferdinand (dont les enfants sont de fait non dynastes), puis la mort prématurée de son père l'archiduc Otto en 1906 font de lui, à l'âge de Modèle:Nobr, le second dans la ligne de succession de la double monarchie, après son oncle François-FerdinandModèle:Sfn. L'assassinat de ce dernier en 1914 fait de Charles, jeune père de famille de Modèle:Nobr sans réelle expérience du pouvoir, l'héritier direct de son grand-oncle l'empereur François-Joseph qui a Modèle:Nobr. Après les soucis que lui ont causés son fils et ses neveux, le souverain, qui compte Modèle:Nobr de règne, Modèle:Référence nécessaire.

Archiduc-héritier en titre

Il entretient de bonnes relations tant avec son grand-oncle (l'empereur-roi) qu'avec son oncle (l'archiduc héritier), entre lesquels les relations sont souvent tendues. Il devient brutalement l'héritier du trône le Modèle:Date après l'assassinat de son oncle l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo.

Durant cette période, il est affecté à l'AOK, état-major général austro-hongrois, avec le grade de colonel, afin de parfaire sa formation. Rapidement, il se heurte à Franz Conrad von Hötzendorf, chef d'état-major général, qui se méfie de ses possibles ingérences dans le domaine militaire, et dont il n'approuve pas la politique, visant à mettre l'administration civile sous la tutelle des militairesModèle:Sfn.

Au début de l'année 1916, après des mois de formation militaire, il est affecté au commandement du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXe{{#if:|  }} }} corps d'armée, devant prendre l'offensive sur le front italien, la victoire annoncée de cette offensive devant accroître le prestige de la dynastie ; devant l'urgence de la situation créée par la rupture du front austro-hongrois occasionnée par l'offensive d'été russe de 1916, il reçoit le commandement nominal de la Modèle:12e, chargée de contenir la poussée russe, la réalité du commandement étant assurée par des généraux allemandsModèle:Sfn. Il entre en fonctions le Modèle:Nobr à la tête d'un groupe d'armées comprenant les Modèle:12e et [[7e armée (Autriche-Hongrie)|Modèle:7e austro-hongroises]] à l'aile sud du front, près de la frontière de la Roumanie encore neutre, mais la direction effective est assurée par son chef d'état-major allemand, le général Hans von Seeckt<ref>Cyril Falls, The First World War, Pen & Sword, 1960-2016, Modèle:P. [1].</ref>.

Durant cette même année, il apparaît aux yeux des responsables militaires du Reich, Hindenburg et Ludendorff, comme une Modèle:Citation, qu'il serait possible de manipuler, afin de permettre la prise de contrôle définitive de l'Autriche-Hongrie par l'Allemagne, à la faveur de la situation dégradée de la double monarchie dans le conflit, sur les plans militaire, politique et économiqueModèle:Sfn.

Empereur et roi

Accession au trône austro-hongrois

L'empereur François-Joseph s'éteint le Modèle:Date à l'âge de 86 ans mettant fin à un règne de 68 ans ponctué de crises et défaites. Il laisse à son petit-neveu un empire en guerre dans un contexte politique, économique et militaire très inquiétant pour la monarchie danubienne. A l'âge de Modèle:Nobr, l'archiduc-héritier Charles succède à son grand-oncle. Peu connu, marié et père de quatre enfants, Charles prend les rênes du gouvernement. La poursuite de la guerre mine la cohésion intérieure de son empire et l'Allemagne renforce son emprise sur la politique et l'armée de la double monarchieModèle:Sfn.

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Couronnement dans l'église Matthias à Budapest.

Dès son avènement le Modèle:Date, le jeune Empereur reçoit la visite du président du conseil hongrois, István Tisza, qui se montre partisan d'un couronnement rapide du nouveau roi en Hongrie, celui-ci devant prêter serment à la constitution de 1867, liant ainsi la politique future de Charles, partisan d'une réorganisation de la monarchie, aux intérêts du royaume de HongrieModèle:Sfn.

Le couronnement comme roi de Hongrie a lieu à Budapest dès le Modèle:Date. Il n'a jamais été couronné empereur d'Autriche, ni roi de Bohême. Ce faisant, Charles jure de préserver l'intégrité du territoire hongrois ce qui, à terme, l'empêche de mener à bien les réformes nécessaires concernant les différentes nationalités peuplant ses États.

Une volonté de réforme de la double monarchie

Conscient de la sclérose de la double monarchie dans les dernières années du règne de François-Joseph, Charles, à peine intronisé, tente de rendre plus efficace le gouvernement de la double monarchie, mais, dans un premier temps, confirme le ministère tant en Autriche qu'en HongrieModèle:Sfn. Pour mener à bien son programme, il s'entoure de personnalités proches de son oncle, François-Ferdinand, partisans d'une réforme de la monarchie avec la création d'un pôle slave au sein de la monarchie danubienneModèle:Sfn. Cependant, il se montre incapable de soutenir les promoteurs de la politique qu'il souhaite voir menée dans la double monarchie, dans le conflit ou dans la recherche d'une solution pacifiqueModèle:Sfn.

D'un point de vue symbolique, il s'installe au château de Laxenburg, à Modèle:Unité de VienneModèle:Sfn, restreint le train de vie de la cour, se dote de moyens modernes de gouvernement : utilisateur du téléphone et du télégraphe, il parcourt son empire en train afin de tisser des liens avec l'armée (qui a prêté son serment d'allégeance le 23 novembreModèle:Sfn) et les populations de son empireModèle:Sfn. Il multiplie les déplacements, se plaçant dans la continuité de son action comme prince héritier : il effectue ainsi, durant ses Modèle:Nobr de règne, Modèle:Nobr, parcourant Modèle:Unité, à l'intérieur de la double monarchie et sur le front, auxquels s'ajoutent les déplacements à l'étranger, dans l'Empire allemand ou chez les alliés de ce dernierModèle:Sfn ; sillonnant inlassablement son empire, l'empereur-roi transforme son train, continuellement prêt à partir, en un centre de pouvoir itinérant, accordant des audiences dans sa voiture-salon, multipliant les réunions de travail avec ses conseillersModèle:Sfn.

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L'impératrice Zita.

De plus, sous l'influence de l'impératrice, il engage des réformes sociales, ce qui lui vaut la haine Modèle:Incise des nantis ; en juin 1917, à l'occasion d'un changement de ministère en Autriche, il crée un ministère des affaires sociales et fait adopter une législation limitant le temps de travail des femmes et des enfantsModèle:Sfn.

D'un point de vue politique, il cherche à reconstruire l'État, malmené par les contraintes du conflitModèle:Sfn. Ainsi l'une de ses premières mesures doit aboutir à l'élargissement du droit de suffrage en Hongrie, s'opposant ainsi frontalement au président du conseil du royaume de Hongrie, István Tisza, dont il obtient la démission le 23 mai 1917, au terme d'une intense lutte politiqueModèle:Sfn, mais qui mène dans les mois qui suivent une lutte sourde contre la politique des présidents du conseil qui se succèdent en HongrieModèle:Sfn, puisque, homme d'État énergique, il contrôle le principal parti politique représenté au parlement de Budapest, le Parti du TravailModèle:Sfn. À la fin du mois de décembre 1917, une réforme du droit de suffrage est proposée, faisant passer le corps électoral à Modèle:Nobr de votants, soit plus du doublement du nombre d'électeurs, mais qui renforce également la prépondérance germano-hongroise ; elle est cependant repoussée par les proches de Tisza, qui contrôlent la majorité des sièges de la Chambre des représentants de BudapestModèle:Sfn.

Fichier:Buste Empereur Charles Ier d'Autriche Kaisergruft Vienne.jpg
Buste de l'empereur Modèle:Charles Ier d'Autriche, exposé à Vienne.

Il cherche également à se rapprocher du club yougoslave, regroupant les parlementaires autrichiens issus des populations serbes, croates et slovènes de Cisleithanie, afin de disposer d'une majorité à Vienne pour faire adopter les mesures qu'il souhaite promouvoir, en échange d'une profonde réforme de la monarchie danubienneModèle:Sfn.

Souhaitant rompre avec l'immobilisme de la fin du règne de son prédécesseur en Autriche, il convoque le Reichsrat et la chambre des seigneurs en Autriche pour le 30 mai 1917, mais devant les querelles politiques et nationales en Autriche, il doit mettre en place un ministère composé de hauts fonctionnaires, nommé le 23 juin 1917Modèle:Sfn, comme il doit rapidement mettre fin aux mesures de libéralisation au cours du printemps 1918, en instituant à nouveau la censure préalableModèle:Sfn.

De plus, Charles, héritant du personnel politique du règne précédent, opère des modifications profondes parmi les responsables chargés de la gestion de la double monarchie. En effet, souhaitant donner à la politique austro-hongroise une autre direction, il écarte les représentants du règne précédent, Ernst von Koerber, Burián, Conrad ou l'archiduc FrédéricModèle:Sfn ; une fois les proches de son prédécesseur écartés, il choisit ses conseillers parmi les proches de son oncle François-Ferdinand, aussi bien pour la gestion de la Cistleithanie et de la Transleithanie que pour les affaires communesModèle:Sfn.

Une manière nouvelle de gérer le conflit

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Modèle:Charles Ier passant en revue des troupes allemandes sur le front roumain, le Modèle:Date.

Dès son installation sur le trône, l'empereur-roi assume le commandement de l'armée austro-hongroise, transférant son quartier général à Baden, et limogeant à cette occasion son chef d'état-major, Franz Conrad von Hötzendorf, le Modèle:DateModèle:Sfn.

Le transfert à Baden poursuit un double but : tout d'abord, le nouvel Empereur souhaite imposer aux officiers qui composent le grand état-major de la double monarchie un changement de style de vie, la vie à Teschen apparaissant éloignée des rigueurs de la guerre ; ensuite, Baden, situé à une vingtaine de kilomètres de Vienne, soustrait partiellement l'AOK de la tutelle de l'OHL, situé alors à Pless, en SilésieModèle:Sfn.

Charles procède à une réforme de la justice militaire, sans avoir consulté ses généraux et contre l'avis des responsables militaires allemandsModèle:Sfn.

Son principal objectif est de trouver les voies de la paix avec les Alliés, notamment la France et la RussieModèle:Sfn. Avant de s'engager plus avant, il tente de fléchir son allié allemand, en lui faisant parvenir un mémorandum sur l'état réel de la double monarchie par l'envoi de missives pressantes à Modèle:Souverain2Modèle:Sfn. Puis, il entame alors une négociation secrète, par l'intermédiaire de ses beaux-frères, les princes Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, avec le gouvernement français, sous les auspices de Jules Cambon, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, d'Aristide Briand, président du Conseil, et du président de la République Raymond Poincaré. Au cours de cette négociation, il tente d'obtenir, en échange de la sortie de la double monarchie de la Triplice, des compensations politiques et territoriales, sous la forme de la restauration de la Serbie et du Monténégro, indépendants mais sous tutelle austro-hongroise, le Monténégro étant par ailleurs privé d'accès à la merModèle:Sfn.

Le Modèle:Date, les deux princes sont à Paris où ils ne rencontrent que Jules Cambon, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. À l'issue de cette entrevue, les deux frères résument dans une note ce qu'ils estimaient avoir ressenti comme étant le seuil en deçà duquel le gouvernement français n'entamerait aucune négociation.

Durant la guerre, Modèle:Refnec. Il interdit également de bombarder des villes non stratégiquesModèle:Sfn.

Fichier:Sixte de Bourbon-Parme 1914.jpg
Le prince Sixte.

Modèle:Refnec

On ne peut dire que ces propositions répondent aux attentes du gouvernement français car elles ne correspondent en fait qu'à une « vue » du prince Sixte de Bourbon-Parme. Ces propositions sont en particulier nettement en retrait par rapport à la note formulée quelques jours auparavant par le gouvernement français (Modèle:Date) à l'intention du président des États-Unis Wilson.

Les négociations, commencées sous les auspices d'Aristide Briand, se poursuivent avec Alexandre Ribot, nouveau président du Conseil, à la suite du renversement du cabinet Briand. Ribot ne croit cependant pas à la sincérité des propositions de l'Empereur et pense que des engagements qui ne prennent que la forme d'apostilles manuscrites ne peuvent être pris au sérieux. En outre, désireux de respecter les propositions françaises de paix telles qu'elles avaient été formulées le Modèle:Date — en particulier les engagements des Alliés envers l'Italie, que le point trois de la contre-proposition ne pouvait pas satisfaire — il fait en définitive répondre qu'il est hostile à la poursuite des entretiens hors d'une concertation préalable avec l'Italie.

Les dirigeants britanniques, sollicités également par les princes de Bourbon-Parme, répondent qu'ils comprennent l'attitude française ainsi que l'intransigeance italienne.

Fichier:Ottokar Graf Czernin - Project Gutenberg eText 17998.jpg
Le comte Czernin contribue à faire échouer la négociation.

Cette négociation se termine par un scandale énorme au printemps 1918, à la suite des rodomontades du comte Ottokar Czernin, ministre des Affaires étrangères de l'Autriche-Hongrie, devant le conseil municipal de Vienne : le comte Czernin affirme devant cette assemblée que le président du Conseil français Georges Clemenceau s'est résigné à faire à l'Autriche-Hongrie des offres de négociations à la suite des succès des offensives allemandes.

Face à cette déclaration, le sang du « Tigre » ne fait qu'un tour : Modèle:Citation, tonne-t-il, et, à l'appui de cette colère, il fait publier une copie de la lettre autographe secrète du Modèle:Date où l'Empereur annonçait que Modèle:CitationModèle:Sfn.

Cette déclaration met l'empereur Charles dans une position intenable face à son allié allemand qui l'accuse de trahison, alors que Charles avait pris la précaution d'informer l'empereur Modèle:Souverain2 qu'il avait engagé des pourparlers de paix, sans toutefois en révéler le contenu exact. L'état-major allemand met en place un plan d'invasion de l'Autriche et d'internement de son souverain. Il ne peut toutefois le mettre à exécution.

Ayant à faire face au problème des nationalités et en réponse aux propositions du président américain Wilson, notamment au quatorzième point sur le « Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes », Charles propose, en [[Octobre 1918 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], la fédéralisation de l'Empire.

La résistance du gouvernement hongrois, présidé par le comte István Tisza, à toute modification constitutionnelle du compromis imposée par la fédéralisation ne permet pas de réaliser ce programme en temps utile. Dans la proclamation « À mes peuples » en Modèle:Date-, Charles l'impose ; la Hongrie proclame ipso facto la fin de l'Autriche-Hongrie, en faisant sécession.

Une nouvelle politique étrangère

Modèle:Article détaillé

Fichier:Kolo Moser - Kaiser Karl I - 1917.jpeg
Effigie sur un timbre de l'empereur Modèle:Charles Ier par Koloman Moser (1917).

Au fil de l'année 1917, Charles, souhaitant sauver son empireModèle:Sfn, tente de prendre ses distances à l'égard de l'Empire allemand, non seulement en menant des négociations de paix informelles avec les Alliés, mais aussi en mettant en place une politique autonome dans le conflit, s'opposant notamment à un certain nombre de mesures décidées par son allié.

Dès la déclaration de guerre, il affirme son souhait de ne pas faire dépendre la double monarchie de la seule alliance avec l'Empire allemand, conscient que celui-ci pourrait faire de la double monarchie une Modèle:Citation<ref group=N>La Bavière jouit du statut particulier d'État libre au sein du Reich, disposant de sa propre armée au commandement autonome, de sa propre représentation diplomatique et d'une autonomie interne plus importante que les autres États fédérés au sein du Reich bismarckien.</ref>,Modèle:Sfn.

Dès les premiers jours de son règne, il marque ses distances à l'égard de la politique de son prédécesseur, alignée sur son allié allemand. Ainsi, il se désintéresse rapidement, dans un premier temps, à la dévolution de la Pologne à la double monarchie ou à la recréation d'un royaume de Pologne au profit d'un prince de la maison de Habsbourg-Lorraine. Dans un second temps, il modifie son point de vue, mais ce changement ne suscite aucune réaction du Reich, ayant alors, au printemps 1918, écarté cette optionModèle:Sfn.

Dès [[Janvier 1917 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], conscient des implications du déclenchement de la guerre sous-marine à outrance, il s'oppose, contre l'avis de ses conseillers militaires, mais avec le soutien de son ministre des Affaires étrangères, Ottokar CzerninModèle:Sfn, au déclenchement de la guerre sous-marine, décidée sans l'Autriche-Hongrie, à BerlinModèle:Sfn.

Au cours des négociations lancées à la suite de la Révolution d'Octobre, avec la Russie, l'Ukraine et la Roumanie, les diplomates envoyés par l'empereur Charles tentent d'appliquer les consignes de ce dernier, parfois contre les intérêts allemands. Ainsi, la paix avec l'Ukraine est rapidement signée sous la pression insistante de l'Empereur intéressé par le ravitaillement de sa populationModèle:Sfn ; quelques semaines plus tard, l'avancée des troupes austro-allemandes en Ukraine se fait dans un contexte de rivalités entre les deux partenaires autour des stocks de nourriture, aboutissant au partage de l'Ukraine en deux zones d'occupation de taille et de poids économique inégaux : l'Autriche-Hongrie occupe la Podolie, l'Empire allemand tout le resteModèle:Sfn. La paix avec la Roumanie est négociée dans un premier temps à la suite d'une demande expresse de Charles de réduire l'occupation de ce pays à une durée minimaleModèle:Sfn, de permettre au petit royaume vaincu de s'unir à la république démocratique moldave<ref>Charles Upson Clark, Organization of the diet.</ref>, d'y intervenir militairement contre les bolcheviksModèle:Sfn et de conserver une certaine latitude économique même si le pays est placé sous occupation austro-allemande et sous tutelle économique allemandeModèle:Sfn.

Cependant, l'évolution des rapports de force au sein de la Triplice diminue considérablement les velléités d'autonomie de la double monarchie et de son Empereur à l'égard de son allié allemand. En effet, incapable de remporter le conflit sans le soutien du Reich, l'Autriche-Hongrie doit régulièrement en appeler au soutien de vastes unités allemandes, utilisées soit comme force principale, soit comme force d'appoint, pour mener des offensives contre la Roumanie en 1916, puis contre l'Italie en 1917, ou encore résister à la dernière offensive russe en 1917Modèle:Sfn. Cette situation place les militaires austro-hongrois dans une situation de dépendance à laquelle l'Empereur tente de remédier par une négociation de plus en plus ardue avec un partenaire allemand toujours plus exigeant, portant sur des compensations de plus en plus illusoires (comme l’élection d'un Habsbourg-Lorraine sur le trône d'un royaume de Pologne totalement inféodé au ReichModèle:Sfn). Cependant cela oblige le Reich à ménager son allié qui, à partir du printemps 1917, songe déjà à sortir du conflitModèle:Sfn comme en témoigne le mémorandum de Czernin remis à Modèle:Guillaume II par Charles, empereur-roi d'un État épuisé en cours de vassalisation, incapable de peser sur son allié allemandModèle:Sfn.

Même si les dirigeants de la double monarchie tentent de mener une politique indépendante, Charles, ses conseillers et ses ministres doivent composer avec une vassalisation croissante de l'Autriche-Hongrie par le Reich, achevée à la rencontre de Spa du mois de mai 1918, sanctionnée par l'accord du 12 maiModèle:Sfn. Lors de cette rencontre, initialement souhaitée par le souverain Habsbourg pour clarifier le détail du partage politique et économique de la RoumanieModèle:Sfn, celui-ci, désavoué par les archiducs autrichiens, menacé d'être déposé, doit accepter non seulement une alliance militaire, offensive et défensive, avec le ReichModèle:Sfn, mais aussi, dans le cadre d'un Modèle:CitationModèle:Sfn, la mise en place progressive d'une union douanière germano-austro-hongroiseModèle:Sfn, malgré les réserves de l'empereur-roi et de ses conseillersModèle:Sfn.

Lors des rencontres avec les Allemands, Charles se voit systématiquement malmené par ses partenaires qui, malgré le respect formel de l'égalité entre alliés, lui imposent les points de vue politiques et économiques du ReichModèle:Sfn, qui mène ses politiques sans même en informer les Austro-Hongrois. À Spa, en [[Août 1918 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], lors de la dernière rencontre entre les principaux dirigeants allemands et austro-hongrois, dans un contexte de défaites militaires, Charles expose une dernière fois les buts de guerre austro-hongrois, notamment en PologneModèle:Sfn, alors que ses interlocuteurs allemands souhaitent seulement gagner du temps afin de négocier sans lui la sortie du conflit dans des conditions qu'ils espèrent moins défavorables pour eux-mêmesModèle:Sfn.

Dernière offensive

Fichier:Horthy the regent.jpg
Le régent Horthy.

En [[Juin 1918 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], la défaite lors de la dernière offensive face à l'Italie sonne le glas de la double monarchie épuisée. En effet, l'armée ne peut plus être ravitaillée, la défaite entraîne une crise morale, et le discrédit des militaires vise également l'Empereur, trop proche de son chef d'état-major responsable de l'échecModèle:Sfn. Dans le domaine politique, cette défaite plonge la Cisleithanie dans une crise politique dont elle ne sort plus, le parlement exigeant des explications à propos de l'échec de l'offensive, tandis que le gouvernement de Budapest doit affronter une opposition parlementaire sans cesse renforcéeModèle:Sfn.

Informé de la défaite allemande du mois de Modèle:Date-, alors que l'armée commune vient d'essuyer un grave échec en ItalieModèle:Sfn, il tente de s'opposer à la défaite par des réformes de la monarchie, mais il est rapidement débordé par les Alliés, qui reconnaissent le comité tchécoslovaqueModèle:Sfn.

Défaite militaire et armistice

Après le 8 août 1918, « journée de deuil de l'armée allemande », Modèle:Charles Ier tente de sortir du conflit, alors que la double monarchie s'enfonce dans l'anarchieModèle:Sfn : le Modèle:Nobr, l'empereur-roi fait connaître aux Allemands sa volonté de sortir du conflit le plus rapidement possibleModèle:Sfn, puis le Modèle:Nobr, il avertit Modèle:Souverain2 de son souhait de demander un armisticeModèle:Sfn. Le Modèle:Nobr, l'empereur-roi mandate une délégation en vue de la conclusion rapide d'un armistice ; elle est constituée et positionnée à TrenteModèle:Sfn.

Dans le même temps, le jeune empereur-roi tente de négocier les conditions de la pérennité de son Empire avec les représentants des différents peuples qui le constituent, contre l'avis des représentants allemands et hongrois, notamment Burián et WekerleModèle:Sfn, qui obtiennent que les peuples du royaume de Hongrie soient exclus de la proclamation d'autonomie signée par l'empereur-roi du Modèle:NobrModèle:Sfn. Ainsi, le Modèle:Nobr, après avoir dévoilé son souhait de transformer son Empire en une fédération, Charles tente de mettre en œuvre ses réformes, mais se heurte à l'opposition hongroise, menée par Tisza, soutenu par Wekerle, président du Conseil du royaume de BudapestModèle:Sfn. Le Modèle:Nobr, cependant, tentant de se concilier les États-UnisModèle:Sfn, il publie un manifeste transformant l'empire d'Autriche en une fédération, alors que les dernières propositions de paix de l'empereur-roi sont définitivement écartées le Modèle:Date-Modèle:Sfn. L'empereur-roi commet, avec la publication de ce texte, une erreur, puisque cette publication accélère le processus de dissolution de la monarchie danubienne, par les équivoques qu'elle contient : Charles souhaite réformer la monarchie une fois la paix revenue, les représentants des nationalités multiplient les actes préludant à l'éclatement de la double monarchie face auxquels l'empereur-roi est totalement désarméModèle:Sfn.

Rapidement, il comprend que les réformes qu'il propose sont dépassées par les revendications séparatistes des représentants des différentes nationalitésModèle:Sfn, mais, au cours de la dernière semaine du mois d'octobre, Charles continue de s'activer pour le maintien de son Empire, négociant avec les Hongrois et les Allemands, tandis qu'il continue d'exercer ses fonctions de chef d'État, inaugurant l'université de Debrecen le 23 octobre, ou demandant un armistice unilatéral le Modèle:NobrModèle:Sfn.

Les négociations avec les Hongrois, au milieu des hésitations du roi, aboutissent à la mise à l'écart de ce dernier et à sa renonciation au trône de Saint-Étienne, malgré les préparatifs des commandants de troupes en vue du rétablissement du pouvoir du roiModèle:Sfn. Cependant ses initiatives, que ce soit en Hongrie ou en Croatie, sont accueillies avec indifférence par les représentants des royaumes de Croatie-Slavonie, dont les représentants se sont érigés en conseil national durant les derniers jours d'octobre<ref name="Mil127">Modèle:Harvsp</ref>, tandis que les représentants slovènes, jusqu'alors indéfectibles soutiens de la monarchie danubienne, ne peuvent que lui signifier la vanité de ses tentatives pour sauver la double monarchieModèle:Sfn.

Face à la défaite bulgare et la déroute face à l'Italie, il ne peut cependant qu'accélérer la fin de la participation de la double monarchie au conflit et présider à la dissolution de son Empire, en relevant l'armée de son serment de fidélitéModèle:Sfn le 31 octobre 1918Modèle:Sfn, reconnaissant aux peuples de l'Empire engagé dans un processus de dissolution le droit à la libre disposition de leur destinéeModèle:Sfn, ou tentant, sans succès, de négocier les clauses de l'armistice avec les AlliésModèle:Sfn.

Dans le même temps, il tente d'associer les conseils nationaux à la négociation de l'armistice de Villa Giusti, mais le conseil national allemand rappelle au monarque les conditions dans lesquelles la double monarchie est entrée dans le conflit, sans consultation des chambres, ni en Autriche, ni en Hongrie, signifiant ainsi son refus d'être associé à la négociationModèle:Sfn. Dans la nuit du 2 au 3 novembre, l'empereur-roi autorise son négociateur à signer le texte de l'armistice imposé par les AlliésModèle:Sfn.

En Cisleithanie, l'Empereur se voit, durant les derniers jours d'octobre 1918, privé de la moindre parcelle d'autorité par le développement des événements, le gouvernement de la Cisleithanie apparaissant alors comme un Modèle:Citation, destiné à liquider l'empire d'AutricheModèle:Sfn.

Renonciation au trône

Face à la dissolution de son Empire, Charles ne peut que constater la nullité de son autorité dans les premiers jours de novembre 1918.

En Hongrie, sa politique hésitante, soufflant le chaud et le froid, appelant Károlyi, puis ne le nommant pas, accélère la rupture entre la dynastie et les Hongrois, le gouvernement Károlyi nommé le Modèle:Date- comportant un ministère des Affaires étrangères ; après sa prestation de serment, le nouveau président du conseil reconnaît le roi dans le cadre d'une union personnelle avec l'empire d'AutricheModèle:Sfn.

Tandis que les monarchies allemandes s'effondrent et que la République est proclamée à Berlin le Modèle:Date, l'empereur allemand Modèle:Souverain2, depuis les Pays-Bas où il s'est réfugié, signe son abdication. De même, les autres souverains allemands abdiquent et s'enfuient.

L'empereur-roi Charles, lâché par le commandement militaire et les autorités civiles, signe sa renonciation au trône (plus précisément « sa renonciation à participer au gouvernement autrichien ») dans une déclaration rédigée où il reconnaît au peuple autrichien le droit à disposer de lui-même au sein d'un État autrichien libre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Son acte de « renonciation » (le terme « abdication » n'ayant jamais été formulé) est signé dans le salon chinois bleu du château de Schönbrunn, à midi le Modèle:DateModèle:Sfn, le même jour que l'armistice et la fin de la Première Guerre mondialeModèle:Sfn.

Le Modèle:Date, la république d'Autriche allemande est proclamée après que Charles eut accepté de soumettre au vote du Parlement autrichien la forme de l'État, sous la pression (et l’assurance) des chrétiens-sociaux qu'ils voteraient en faveur de la monarchieModèle:Sfn. L'empereur Charles refuse d'abdiquer, renonçant au pouvoir mais pas à son titre. Il se contente de signer un retrait momentané des affaires publiques le Modèle:Date et se retire au château d'Eckartsau, en Basse-Autriche.

Le Modèle:Date-, alors qu'il souhaitait conserver la couronne de Hongrie, il renonce à Modèle:CitationModèle:Sfn.

Après son abdication

Le départ pour l'exil

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Caricature autrichienne de 1919 (Théodore Zasche).
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L'église Nossa Senhora do Monte où repose Modèle:Charles Ier.

Conscient que les mécontents pourraient s'allier contre la personne impériale (dans un contexte marqué par la crise économique)Modèle:Sfn, l'empereur Charles, en raison des pressions effectuées par le nouveau chancelier Karl Renner, est contraint de quitter son pays et de demander asile à la Suisse où demeure la mère de l'impératrice, la duchesse douairière de Parme Antonia de Bragance. Il quitte ainsi l'Autriche en train avec sa famille le 23 mars 1919 sous la protection d'officiers britanniquesModèle:Sfn. Il s'installe avec sa famille et quelques familiers en premier lieu au château de Wartegg, au bord du lac de Constance, puis le 20 mai suivant, à la villa de Prangins, au bord du lac LémanModèle:Sfn.

L'exil de la famille impériale commence tandis que les États successeurs de la double monarchie confisquent ses biens.

Le Modèle:Date-, les députés autrichiens votent la loi de Habsbourg, qui exile et bannit définitivement les membres de la maison de Habsbourg-Lorraine et confisque leurs biensModèle:Sfn.

Tentatives de restauration

Modèle:Article détaillé

Soutenu par le pape Modèle:Souverain2Modèle:Sfn, l'ex-empereur et roi tente à deux reprises de remonter sur le trône de Hongrie.

Le Modèle:Date, Charles revient une première fois sur le territoire hongrois, parvient à Budapest et y rencontre le régent Miklós Horthy, ancien amiral de la marine austro-hongroise et proche du défunt empereur François-Joseph. Se targuant de l'appui de la France, Modèle:Souverain- tente de duper le régent, qui se rapproche alors des commissaires Alliés en Hongrie pour connaître leur position. Les Alliés, notamment la France, hostile aux Habsbourg-Lorraine, lui répondent qu'ils sont opposés à toute restauration d'un membre de cette dynastie en Hongrie comme en AutricheModèle:Sfn et qu'ils envisagent des mesures militaires contre le territoire hongrois en cas de succès de Modèle:Souverain-Modèle:Sfn. Les voisins tchécoslovaque, yougoslave et roumain sont du même avis : dès 1920, le gouvernement tchécoslovaque, par la voix d'Edvard Beneš, avait déjà fait savoir qu'il considérerait toute tentative de restauration monarchique en Autriche ou en Hongrie, comme une menace pour son paysModèle:Sfn. Ainsi informé, Miklós Horthy refuse de remettre à Charles la couronne de Hongrie, en lui expliquant que son retour, sur quelque trône que ce soit, ne serait jamais accepté par les Alliés et par la Petite Entente, qui étaient déjà intervenus en 1919 pour écraser la république bolchevique hongroise, et qui menaçaient d'en faire de même contre un roi issu de la dynastie déchue. Déçu, Charles doit retourner en Suisse le Modèle:Date, mais n'entend pas pour autant renoncerModèle:Sfn.

Le Modèle:Date, Charles fait une nouvelle tentative pour recouvrer son trône, appuyé à cette occasion par une véritable petite armée, recrutée parmi les monarchistes autrichiens et hongrois ; cette armée parvient trois jours plus tard aux portes de Budapest où elle est stoppée par l'armée hongroise fidèle au régent Horthy, tandis que les membres de la Petite Entente menacent de mobiliser leur armée comme les commissaires Alliés l'avaient annoncéModèle:Sfn. Une fois ses troupes dispersées, Charles est fait prisonnier par le gouvernement royal hongrois, ce qui met un terme à cette seconde tentativeModèle:Sfn.

Afin de donner, comme en Autriche, un caractère définitif à l'exclusion des Habsbourg-Lorraine du trône de Hongrie, le parlement de Budapest adopte, sous la pression des commissaires Alliés, une loi rétablissant le caractère électif de la monarchie en Hongrie mais excluant les Habsbourg-Lorraine de tout droit sur la couronne hongroiseModèle:Sfn.

Remis aux Britanniques par Miklós Horthy, Charles et sa famille, sur décision de la conférence des ambassadeurs, sont assignés à domicile dans le manoir de vacances Quinta do Monte du banquier portugais Rocha Machado, à Funchal sur l'île de Madère où le banquier et le gouvernement portugais acceptent de les accueillirModèle:Sfn. Ils arrivent dans l'île le Modèle:Date à bord d'un croiseur anglais.

Maladie et mort

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Tombeau de Modèle:Charles Ier dans l'église Nossa Senhora do Monte à Funchal.

Charles ne vit que quelques mois d'hiver à Madère. Affaibli par le climat océanique venteux de l'île, il contracte une bronchite aiguë le Modèle:Nobr suivant et, veillé par l'ex-impératrice Zita enceinte de son huitième enfant, meurt à l'âge de Modèle:Nobr et Modèle:Nobr le Modèle:Date d'une pneumonieModèle:Sfn, dans une relative pauvreté par rapport à son train de vie antérieurModèle:Sfn. Il est enterré dans l'église Nossa Senhora do Monte sur les hauteurs de Funchal. Son cercueil est déposé dans une alcôve en dessous d'un grand crucifix. Son fils aîné, l'archiduc Otto, âgé de neuf ans, devient alors le chef officiel de la Maison de Habsbourg-Lorraine pour les quatre-vingt-dix années suivantes.

Famille

Ascendance

Modèle:Boîte déroulante début

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Descendance

L'empereur et sa femme ont eu huit enfants :

L'Église et Modèle:Charles Ier de Habsbourg

De confession catholique, Charles, membre de la famille impériale, puis Kronprinz, et enfin empereur, est sensibilisé aux idéaux du catholicisme socialModèle:Sfn.

Durant la Première Guerre mondiale, Charles participe au financement du Vatican et au soutien de la politique pontificale vue comme favorable aux puissances centrales. Ainsi, sous couvert du denier de Saint-Pierre, il fait parvenir à l'État pontifical la somme de 500 000 francs à la fin du mois de juin 1918Modèle:Sfn.

C'est avec le soutien du pape Modèle:Souverain2 qu'il tente par deux fois de reprendre le pouvoir en Hongrie en 1921.

Modèle:Charles Ier a été béatifié à Rome le Modèle:Date par le pape Modèle:Souverain2, tant pour ses tentatives de paix en 1917 que pour son soutien apporté à la médiation du pape Modèle:Souverain2.

Il est fêté non le jour anniversaire de sa mort, comme il est usuel pour les saints, mais le jour anniversaire de son mariage.

Une relique du « bienheureux Charles » est exposée en la basilique Saint-Epvre de Nancy, où en 2012 fut célébré le mariage de son arrière-petit-fils, l'archiduc Christophe une autre à la basilique Notre-Dame de Tongre, non loin du château de Belœil, en Belgique. Une autre encore est exposée au Sanctuaire du Mont Sainte-Odile, en Alsace.

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Bibliographie

Souvenirs

  • Comte Arthur Polzer-Hoditz, L'Empereur Charles et la mission historique de l'Autriche, Éd. Bernard Grasset
  • Baron Charles Werkman, Le calvaire d'un empereur, Éd. Payot
  • Prince Sixte de Bourbon-Parme, L'offre de paix séparée de l'Autriche, Librairie Pion
  • Archiduc Otto de Habsbourg, Mémoires d'Europe, Éd. Criterion
  • David Lloyd George, War Memoirs, Londres 1934
  • Raymond Poincaré, Mémoires
  • Modèle:Charles Ier d'Autriche, Memorandum in Werkmann

Ouvrages d'historiens

Dans la fiction

Annexe

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Articles connexes

Liens externes

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