Écran divisé

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Fichier:Splitscreen 16-9.png
Quelques configurations d'un split screen rectangulaire sur un écran 16:9.

L'écran divisé, ou Modèle:Langue, anglicisme traduit en français par multi-image<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et parfois par francisation écran splitté, est, dans une production audiovisuelle (au cinéma, à la télévision, dans un jeu vidéo), un effet consistant à diviser l'écran en plusieurs parties, chacune de ces parties présentant des images différentes : plusieurs scènes différentes, ou bien plusieurs perspectives différentes d'une même scène.

Historique

Le split screen apparaît au tout début des années 1900. En 1901, le Français Ferdinand Zecca adapte au cinéma la technique du retour en arrière de la littérature et choisit de positionner l’évocation par flash-back dans une portion de l’écran, au-dessus du lit où repose le condamné à mort. C’est Histoire d’un crime, et l’on assiste à trois souvenirs de la vie de celui qui est devenu un assassin :

Modèle:Citation

La force du flash-back, nouveauté à l’époque, est décuplée par le split screen, autre nouveauté, d’autant que tout de suite après, les bourreaux viennent chercher l’assassin pour procéder à son exécution. En 1903, le réalisateur américain Edwin S. Porter utilise le split screen dès le premier plan de son film La Vie d'un pompier américain pour introduire cette fois un flash-forward. Un pompier de garde a la prescience d’un incendie où sont menacées par les flammes une mère et sa fille qui lui apparaissent dans un split screen de forme circulaire.

Cinéma contemporain

Cependant, en règle générale, le split screen met en place des divisions rectangulaires et les actions représentées dans les différents cadres sont le plus souvent simultanées, mais se situent dans des lieux différents. C’est le cas très usité des scènes de conversations téléphoniques qui montrent dans un même plan splitté les deux (ou trois) interlocuteurs en même temps, comme dans Confidences sur l’oreiller, réalisé en 1958 par Michael Gordon. Ce peuvent être aussi des actions simultanées en un lieu unique, vues sous des angles différents. Ainsi, Modèle:Citation

Cette technique est utilisée systématiquement, à des fins stylistiques, dans L'Affaire Thomas Crown réalisé par Norman Jewison. Dans Timecode, réalisé par Mike Figgis, dont l'action conduit quatre histoires parallèles, filmées en temps réel et présentées dans quatre cadres, le procédé est permanent, employé en tant qu'élément même de narration.

Le split screen est aussi un effet prisé par le réalisateur Brian De Palma, en particulier dans la première partie de sa carrière<ref name="BDP"/>. Il a ainsi tourné le documentaire Dionysus in '69, captation d'une pièce de théâtre, entièrement avec ce procédé<ref name="BDP"/> car, en voyant la pièce montrée dans le film, il est fasciné par la juxtaposition entre l'œuvre et la manière dont les acteurs interagissent avec le public ; pour rendre ces deux niveaux, le multi-image lui semble la meilleure méthode<ref name="Lagier 27">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il estime que cela demande une grande préparation pour créer Modèle:Citation et impose de tourner deux fois plus de plans<ref name="Lagier 27"/>. En 2001 il note que ce procédé n'est pas adapté aux scènes d'action car il s'agit Modèle:Citation Il regrette de l'avoir utilisé dans Carrie au bal du diable, dans la séquence de destruction de la salle de bal car cela crée selon lui trop de distance entre le spectateur et ce qui se passe sur l'écran<ref name="BDP"/>. Il l'utilise ensuite dans Sœurs de sang et Modèle:Lang<ref name="Lagier 27"/>. Il ne s'en sert qu'avec parcimonie dans la suite de sa carrière : Modèle:Citation, affirme-t-il en 2001. Néanmoins, il réutilise le multi-image dans Femme fatale en 2002<ref name="Lagier 27"/>.

Le split screen a beaucoup été utilisé dans les Carnets filmés que Gérard Courant tourne depuis le début des années 1970. En général, il pratique cette division de l'image sur des épisodes entiers. Il a divisé son écran en quatre parties dans 18 épisodes et en trois parties dans 3 épisodes.

Le split screen a été parodié dans Le Grand Détournement (film créé par une équipe de Canal+ uniquement à partir d'extrait de films classiques, avec un nouveau doublage et des dialogues comiques). Dans une scène, deux personnages commencent leur conversation en split screen. Un des personnages s'en agace et la disparition de l'effet révèle qu'ils sont en réalité dans le même plan, l’un à côté de l’autre. Le même gag est produit dans Chattomique, épisode du dessin animé South Park.

Dans les émissions en direct de la télévision, il est fait couramment appel au multi-image pour mettre en page les duplex, chaque correspondant bénéficiant d'une portion de l'écran.

Liste non exhaustive de films et séries télévisées utilisant cet effet

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Liste de films d'animation utilisant cet effet

Application dans les jeux vidéo

La technique est également utilisée dans le jeu vidéo, dans les modes de jeu à plusieurs. L'écran est généralement divisé en deux ou quatre zones rectangulaires, chaque partie du moniteur sert alors de propre « écran » à chaque joueur. Elle trouve aussi un équivalent avec les fenêtres dans le domaine des interfaces graphiques, en informatique<ref>Où sont passés les jeux vidéo multijoueur à écran séparé ? sur Lemonde.fr Pixel</ref>.

L'écran splitté est une fonctionnalité fréquemment utilisée pour des jeux vidéo multijoueurs, mais non-connectés à Internet. Cette technique a historiquement beaucoup été utilisée avant les années 2000 sur les consoles de jeux vidéo qui ne possédaient pas de connexion Internet. Cependant, le jeu en ligne en écran splitté est cependant possible sur quelques jeux, même si peu depuis la fin des années 2000 proposent cette fonctionnalité, à cause de la généralisation des accès à Internet disponibles sur les plates-formes et chez les utilisateurs<ref>« Le multijoueur en split screen est-il mort ? 1/2 » sur RedBull.com.
« Le multijoueur en split screen est-il mort ? 2/2 » sur RedBull.com.</ref>.

Fichier:Speed Dreams splitscreen feature.png
Le jeu Speed Dreams propose un jeu en écran splitté.
Fichier:Supertuxkart-0.6rc1.png
Écran splitté à quatre joueurs dans SuperTuxKart.

Dans sa forme la plus facilement compréhensible, un écran divisé pour un jeu vidéo avec un mode deux joueurs (ou plus), est l'affichage en même temps et sur un même écran, des parties de plusieurs joueurs. À l'écran, l'affichage du Modèle:Langue est divisé le plus souvent en surfaces égales entre tous les participants (de moitié pour deux joueurs), à la verticale ou à l'horizontale. Chaque joueur joue en temps réel, dans le même environnement ou dans un même niveau. L'écran splitté permet à plusieurs personnes de jouer en même temps, surtout avec une seule plate-forme de jeu ; Cette proximité permet aussi aux joueurs de communiquer simplement, ce qui n'est pas toujours le cas dans des jeux multijoueurs en ligne. Cela permet aussi à chaque joueur de voir comment joue ou plus précisément ce que fait l'autre joueur. D'un autre côté, la possibilité de regarder ce que fait son adversaire est aussi une forme de triche. L'écran splitté offre également le désavantage de réduire le visuel et de compliquer le jeu à cause du manque de lisibilité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Modèle:Langue » sur Kotaku.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

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