Épître de Barnabé

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Confusion

Fichier:Codex Sinaiticus Matthew 6,4-32.JPG
Le Codex Sinaiticus contient l'Épître de Barnabé sous le titre ΒΑΡΝΑΒΑ ΕΠΙΣΤΟΛΗ à partir du cahier 91, folio 2r, col. 2<ref>Reproduction du Codex Sinaiticus (en employant GO TO, chercher Barnabas)</ref>

L'Épître de Barnabé (Modèle:Lang-grc) est une œuvre chrétienne composée entre la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et le début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Composée de 21 chapitres, elle est écrite en langue grecque. Dans le Codex Sinaiticus (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), elle figure immédiatement après le Nouveau Testament et avant le Pasteur d'Hermas.

Auteur

Fichier:St. Barnabas-Ikone.jpg
Icône de saint Barnabé avec le texte de l'évangile de saint Luc 10,16−19

Cette épître est attribuée par Clément d'Alexandrie (Stromates, II,31,2; II,35,5; etc.) au compagnon de Paul, Barnabé, qui est mentionné dans les Actes des Apôtres ; et Origène l'appelle l'épître catholique de Barnabé (Contre Celse I,63)<ref>Claudio Moreschini, Enrico Norelli, Histoire de la littérature chrétienne antique grecque et latine (Labor et Fides, 2000), vol. 1, p. 155</ref>. Le Codex Alexandrinus aussi l'attribue à Barnabé, sans spécifier s'il s'agit de l'apôtre ou d'un autre Barnabé. Mais depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle prédomine chez les savants l'opinion que, pour des raisons du contenu et de la chronologie, l'auteur n'est pas le Barnabé des Actes des Apôtres<ref>Dictionnaire de théologie catholique (Paris 1905), coll. 419–420</ref>.

Dans son Histoire ecclésiastique, Eusèbe de Césarée (vers 265 – 339) met ce qu'il appelle l'épître « attribuée à Barnabé » (pas « de Barnabé ») parmi les « apocryphes » (νόθοι), en l'excluant des « livres reçus de tous » et de « ceux qui sont contestés, quoiqu'un grand nombre les admettent »<ref>Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, livre III, chapitre 25</ref>.

Dans le Codex Claromontanus (du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), on trouve un catalogue, qui serait la reproduction d'une liste datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, des livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. Ce catalogue mentionne, mais avec une indication de canonicité douteuse ou contestée, l'Épître de Barnabé, le Pasteur d'Hermas, les Actes de Paul et l'Apocalypse de Pierre<ref>Catalogue inséré dans le Codex Claromontanus</ref>.

Un autre catalogue, qui se trouve dans la Chronographie de [[Nicéphore Ier de Constantinople|Nicéphore {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Constantinople]] (758-829), met l'Épître de Barnabé entre les livres disputés (antilegomena) du Nouveau Testament, avec aussi l'Apocalypse, l'Apocalypse de Pierre et l'Évangile des Hébreux<ref>Erwin Preuschen, Analecta (1893), pp. 157−158</ref>,<ref>The Development of the Canon of the New Testament: The Stichometery of Nicephorus (9th century?)</ref>.

Datation

Le verset 16,4 de l'épître, qui déclare : « par suite de la guerre, le Temple fut détruit par leurs ennemis, et maintenant les serviteurs de ces ennemis le rebâtiront », donne lieu à la conviction que l'œuvre fut écrite après la destruction du Temple de Jérusalem en 70, et avant la révolte de Bar Kochba en 132, dont l'épître ne fait pas état<ref>Jonathan Bourgel, D'une identité à l'autre ? La communauté judéo-chrétienne de Jérusalem (66-135) (Éditions du Cerf 2015)</ref>,<ref>Hubertus R. Drobner, Les Pères de l'Église: Sept siècles de littérature chrétienne (Desclée 1999), p. 39</ref>.

Contenu

Cette épître constitue l'un des premiers traités de polémique antijuive<ref name=":0">Modèle:Article</ref>.On distingue deux parties dans l'épître.

Selon la première partie (chapitres 1–17), les prophéties, que les Juifs n'ont jamais comprises, ont annoncé Jésus le Messie, son œuvre salvatrice et sa crucifixion. Les prescriptions relatives au jour de jeûne, au bouc émissaire et au sacrifice de la vache rousse<ref>Modèle:Lien web</ref> pour la purification des péchés étaient des prophéties de la Passion du Sauveur. La circoncision demandée par le Seigneur est celle du cœur, pas celle de la chair. Les normes alimentaires n'ont qu'une signification morale. Il faut interpréter toute l'Écriture vétéro-testimentaire selon le sens spirituel, pas selon le sens littéral. Par l'adoration du veau d'or, les Juifs ont tout de suite rompu l'Alliance qui est passée aux chrétiens. L'Ancien Testament préfigurant ainsi le Christ, « les sacrifices, la circoncision, le sabbat, le Temple n'ont point de valeur religieuse autonome »<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.

La seconde partie (chapitres 18–21) donne l'enseignement sur les « deux voies » évoqué notamment en Deutéronome 30:15 ou Proverbes 4:18 ; 12:28 et en Matthieu 7:13 (Modèle:S mini), dont on trouve une exposition similaire dans la Didachè (Modèle:S mini)<ref name=":0" />. Les opinions divergent quant à la question de savoir si l'un ou l'autre des documents de Barnabé ou de la Didaché a été utilisé par l'autre comme source ou s'ils dépendent tous deux d'un autre document juif, notamment contenu dans la Règle de la communauté des Esséniens de Qumrân<ref name=":1" />,<ref>Moreschini, Norelli (2000), pp. 156–157</ref>,<ref name=":0" />.

Transmission

Notes et références

Modèle:Références

Traductions

Modèle:Autres projets

Études

  • Pierre Prigent, Les Testimonia dans le christianisme primitif. L'Épître de Barnabé I-XVI et ses sources, Gabalda, 1961.
  • Philippe Bobichon, "L'Épître de Barnabé" in Histoire de la littérature grecque chrétienne, t. II/5 : De Paul apôtre à Irénée de Lyon, Paris, Cerf, 2013, pp. 440-454.
  • Modèle:Ouvrage.

Modèle:Palette

Modèle:Portail