Accident de Beaune
Modèle:Infobox Accident de transport L'accident de Beaune est un accident de la route survenu le Modèle:Date- sur l'autoroute A6 près de Beaune, en Côte-d'Or. Accident routier le plus meurtrier en France, il a fait Modèle:Nobr dont Modèle:Nobr et adolescents<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> âgés de Modèle:Nobr. La plupart des victimes se trouvaient à bord d'un autocar qui a pris feu à la suite de l'accident et étaient originaires de la commune de Crépy-en-Valois dans l'Oise<ref name=huma>Modèle:Lien web.</ref>.
Circonstances
À Modèle:Heure, le Modèle:Date-, deux autocars partent de Crépy-en-Valois, ville située à une soixantaine de kilomètres au nord de Paris<ref name="Le Monde">Modèle:Lien web.</ref>. Ils transportent des enfants et adolescents et leurs moniteurs, vers une colonie de vacances organisée par l'assistance sociale de la caisse d'allocations familiales de l'Oise, à Aussois en Savoie.
Au milieu de la nuit, les deux autocars qui se suivent sur l'autoroute A6<ref name=bienpublic>Modèle:Lien brisé.</ref> en direction de Lyon passent Beaune. Il pleut<ref name=bienpublic/> et la circulation est dense en ce temps de « chassé-croisé » des vacances d'été. Selon les témoignages, les autocars roulaient à plus de Modèle:Unité, la vitesse exacte ne peut pas être connue car les chronotachygraphes furent détruits lors de l'accident<ref group="alpha">Modèle:Lien web.</ref>.
Peu après, vers Modèle:Heure, lors d'un ralentissement dans l'« entonnoir » de Beaune, une zone dangereuse où l'autoroute passe de trois à deux voies, une Citroën GS se trouvant sur la troisième voie se rabat précipitamment devant une Citroën 2CV qui se trouvait déjà entre les deux cars. L'autocar de tête doit freiner car un autocar allemand situé devant lui freine<ref name="huma" />. Il percute l'autocar allemand, mais sans conséquences dramatiques. Le deuxième car, victime d'une avarie du système de freinage, se déporte sur la voie de gauche, percute deux véhicules, parvient à revenir sur la voie centrale et vient finir sa course sur la 2CV, projetant la première voiture sur le car de tête, provoquant un carambolage. Le réservoir de la 2CV s'éventre, se vide sur la chaussée et l'essence s'embrase. Six véhicules prennent feu.
Le premier autocar est évacué par les conducteurs et les moniteurs. Dans le second, l'issue latérale avant est bloquée par la 2CV encastrée. Deux moniteurs parviennent tout de même à faire sortir une quinzaine d'enfants par la porte arrière du véhicule mais 44 restent bloqués à l'intérieur avec les deux conducteurs et deux moniteurs. Cinq autres personnes, dont deux enfants, meurent dans les deux voitures (il n'y a pas de survivant dans les deux voitures impliquées).
Obsèques
Les familles sont informées de l'accident à Modèle:Nobr du matin. Le nom des enfants morts est communiqué par Michel Dupuy, maire de Crépy-en-Valois vers Modèle:Heure, suivant l'ordre alphabétique. Peu de corps sont identifiés.
Les obsèques ont lieu dans cette même commune le Modèle:Date- en présence du président de la République, François Mitterrand, du Premier ministre, Pierre Mauroy, et de plusieurs officiels<ref group="alpha">Modèle:Lien web.</ref>.
Procès
À la suite du procès, le transporteur est condamné à dix-huit mois de prison avec sursis<ref name=lexpress>Modèle:Lien web.</ref> et à Modèle:Unité d'amende : le véhicule présentait en effet un système de freinage gravement défectueux. Un des conducteurs est condamné à six mois de prison avec sursis<ref name=lexpress/>, un an de suspension de permis et Modèle:Unité d'amende<ref name=huma/>. La compagnie d'assurances doit verser Modèle:Nobr de francs aux familles des victimes<ref name=huma/>.
Commémorations
Chaque année depuis plus de quarante ans, à la date anniversaire, la ville de Crépy-en-Valois commémore l'accident au cimetière à Crépy-en-Valois où reposent les victimes. Les familles des victimes, le maire et les élus de la commune se rendent également sur les lieux de l'accident pour une cérémonie de recueillement.
Marie-Andrée Martin, mère de trois victimes (un de ses enfants a survécu à l'accident<ref name="Le Monde"/>) a créé l'Association des victimes de Beaune, qui rejoint la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Cimetière de Crépy-en-Valois
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Les corps des victimes n'ayant pu être identifiées sont enterrés ensemble sous une grande stèle dans le cimetière d'Hazemont de Crépy-en-Valois<ref group="alpha">« Accident de Beaune : l'émotion, Modèle:Nobr après », [[Journal de 13 heures (TF1)|Journal de Modèle:Nobr]], TF1, 31 juillet 2012.</ref>. Sur les plaques on peut lire les noms des enfants.
Plaque commémorative au Modèle:Nobr
- Modèle:Coord<ref group="grec">Modèle:Lien web.</ref>
En contrebas du lieu de l'accident, au Modèle:Nobr sur le territoire de la commune de Merceuil, une plaque commémorative a été posée dans un petit parc arboré qui borde l'autoroute. L'épitaphe est ainsi formulée<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:§« Quelques épitaphes », Modèle:P.141 Modèle:Lire en ligne.</ref> :
Mémorial pour l'Avenir
- Modèle:Coord<ref group="grec">Modèle:Lien web.</ref>
Un mémorial est érigé en 1985 sur l'aire de repos du Curney, à une dizaine de kilomètres au sud du lieu de l'accident, sur le territoire de la commune de Fontaines. Il est baptisé Mémorial pour l'Avenir ou Jardin onirique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le monument est financé par une souscription publique de l'Association du mémorial national des victimes de la route, association présidée par la comédienne Nicole Courcel<ref>Modèle:Lien web.</ref> dont l'objet est d'Modèle:Citation<ref>Annonce Modèle:N°462 du Modèle:Date-, JOAFE, Modèle:N°35, Modèle:Date-, Modèle:P.1724.</ref>.
En Modèle:Date-, le projet de l'architecte Modèle:Lien par élément et de la sculptrice Modèle:Lien par élément remporte le concours d'architecture ouvert pour l'occasion<ref name="francearchives">Modèle:Lien web.</ref>. Le mémorial est inauguré le Modèle:Date- suivant<ref name="francearchives" />,Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Vue d'ensemble du mémorial.
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Plaque à proximité du mémorial.
Conséquences sur la réglementation
Le ministre des Transports d'alors, Charles Fiterman, décide de prendre des mesures strictes.
La vitesse maximale autorisée pour les autocars est réduite, la vitesse par temps de pluie pour tous les véhicules est réduite à Modèle:Unité sur autoroute et à Modèle:Unité sur route<ref name=bienpublic/>,<ref name=huma/>. Les transports collectifs d'enfants sont interdits pendant les périodes de chassé-croisé fin juillet et début août. Tous les véhicules lourds (camions et autocars...) doivent désormais être équipés d'un dispositif de limitation de vitesse, sur lequel toute modification par son utilisateur est rigoureusement interdite<ref group="alpha">Modèle:Lien web.</ref>.
De plus, les constructeurs de véhicules destinés aux transports en commun doivent utiliser des matériaux incombustibles<ref name=huma/> et non toxiques et poser des pare-brise en verre feuilleté.
Liste des victimes
Les victimes de l'accident sont les suivantes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
Les enfants morts dans l'autocar sont originaires de Crépy-en-Valois ou des communes environnantes. Plusieurs d'entre eux sont issus de familles nombreuses.
Les passagers de la Citroën GS sont un couple venant de Witry-lès-Reims, dans la Marne. Les passagers de la Citroën 2CV sont une mère et ses deux enfants venus des Yvelines, qui rejoignaient leur mari et père à Avignon.
Notes et références
Dans les archives de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), sur ina.fr : Modèle:Références
Sur OpenStreetMap : Modèle:Références