Alphonse XIII
Modèle:Voir homonymes Modèle:À sourcer Modèle:Titre mis en forme Modèle:Infobox Personnalité politique
Modèle:Souverain-, né le Modèle:Date de naissance à Madrid et mort le Modèle:Date de décès à Rome, est roi d'Espagne de 1886 à 1931.
Fils posthume du roi Modèle:Souverain2, Modèle:Souverain- règne dès sa naissance. La régence est confiée à sa mère, le reine-mère Marie-Christine d'Autriche, jusqu'à sa majorité, en 1902. Son règne est marqué par la perte des dernières possessions espagnoles d'outre-mer et une très forte instabilité politique. Après la proclamation de la République, en 1931, la famille royale se réfugie d'abord à Paris puis à Rome.
Au décès de son cousin Alphonse Charles de Bourbon, le 29 septembre 1936, il devient l'aîné des capétiens donc chef de la Maison de France<ref>Patrick van Kerrebrouck, La maison de Bourbon (1256-1987), coll. Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France,éd. Patrick van Kerrebrouck, Villeneuve d'Ascq, 1987, p.312</ref> et en conséquence prétendant au trône de France.
Biographie
Fils posthume d’Modèle:Souverain2 et de Marie-Christine d’Autriche, il est baptisé Alfonso León Fernando María Jaime Isidro Pascual Antonio de Borbón y Austria.
Roi d'Espagne
Modèle:Article détaillé La régence est confiée à sa mère, femme respectée pour son comportement et sa dignité. Cependant, la guerre de 1898 contre les États-Unis fait perdre à l'Espagne ses dernières colonies dans le Pacifique et l'Atlantique : Cuba, Porto Rico et les Philippines.
Les débuts du règne personnel
Le Modèle:Date, Modèle:Souverain-, âgé de 16 ans, est déclaré majeur et assume les fonctions constitutionnelles de chef de l’État ; il visite l'ensemble des provinces espagnoles et voyage à l'étranger, notamment dans l'Empire allemand, au Royaume-Uni et en France.
Un premier complot contre sa personne est déjoué et plusieurs autres tentatives d’assassinat suivront. Le Modèle:Date, il essuie un coup de feu en voiture. Le Modèle:Date, on trouve une bombe dans ses appartements au palais de Madrid. Le Modèle:Date, un pétard explose à Barcelone sous le portique d'une maison où le roi allait passer, et l'on acquit la certitude que les anarchistes avaient conspiré pour tuer le souverain pendant sa visite dans cette ville<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors de sa visite en France à Paris, dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date, le président Émile Loubet et lui-même sont victimes d'un attentat à la bombe organisé par un anarchiste espagnol (portant le nom d'Alexandre Farras) à l'angle des rues de Rohan et de Rivoli. L'auteur de l'attaque, dont ils sortent indemnes, ne sera jamais arrêté<ref>Carte du théâtre de l'attentat Le Petit Parisien, Paris, 2 juin 1905, quotidien Modèle:ISSN Modèle:Lire en ligne</ref>.
Le mariage du jeune roi intrigue les cours d'Europe. Chaque gouvernement souhaite donner au jeune monarque une épouse qui l'attirerait dans son camp en cas de conflit. Le Kaiser propose une de ses parentes catholiques, la princesse Marie-Antoinette de Mecklembourg-Schwerin tandis que l'Angleterre protestante forme des vœux pour que Patricia, fille du duc de Connaught et nièce du roi Édouard VII devienne la prochaine reine.
Le choix du souverain se porte sur une princesse de plus humble origine : la princesse Victoria de Battenberg. Nièce du roi Modèle:Souverain2, la princesse qui, comme nombre de ses cousines, porte le prénom de sa grand-mère la feue reine Victoria du Royaume-Uni, n'en est pas moins issue d'une branche morganatique de la maison de Hesse ce qui, selon les critères du temps, ne lui permet pas de ceindre une couronne. Amoureux, le roi passe outre. La princesse se convertit au catholicisme. Par courtoisie, elle reçoit comme marraine l'ex-impératrice des Français d'origine espagnole en exil en Angleterre Eugénie de Montijo. La future reine accole le prénom de sa marraine au sien. On cacheModèle:Référence nécessaireModèle:Information douteuse au roi que la jeune femme a de fortes chances de transmettre l'hémophilieModèle:Note.
Le Modèle:Date, Modèle:Souverain- épouse à Madrid la princesse Victoire-Eugénie de Battenberg (1887-1969), fille du prince Henri de Battenberg (1858-1896) et de Béatrice du Royaume-Uni.
Alors qu’Modèle:Souverain- et son épouse retournent au palais royal de Madrid après la célébration du mariage, un anarchiste, Mateo Morral, lance une bombe dissimulée dans un bouquet de fleurs face au numéro 88 de la Calle Mayor. Les jeunes époux sortent indemnes de l'attentat qui tue néanmoins 23 personnes dans le public et la suite royale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le dimanche Modèle:Date, alors que le roi rentre à cheval d'une revue militaire à Madrid, un anarchiste de 25 ans, nommé Rafael Sánchez Alegre, tire sur lui deux coups de revolver qui ne l'atteignent pas mais blessent son cheval, à l'angle de la promenade de Recoletos dans la rue d'Alcalá. Le tireur est assommé par un agent de police, mais tire encore un troisième coup de revolver qui blesse cet agent à la cuisse. Après son arrestation, il déclarera avoir agi seul<ref>Modèle:Article</ref>.
Première Guerre mondiale
Une monarchie en crise
Modèle:Article détaillé L’Espagne connut de nombreuses révoltes sociales dans la plupart des grandes villes au cours des deux premières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La plus violente eut lieu à Barcelone en 1909. Un des facteurs déclencheurs fut le mécontentement de la population face à la guerre du Maroc.
L'agitation dans le Nord du Maroc, dans les protectorats espagnol et français, conduit d'ailleurs à la sanglante guerre du Rif. En 1921, l'Espagne subit une défaite désastreuse à Anoual. Le desastre de Annual fit naître dans l'opinion publique un sentiment très critique envers la politique au Maroc, mais également envers le système politique en général. Une enquête fut menée sur les responsabilités mais aucun rapport ne fut publié. Certaines voix attribuèrent le désastre d'Anoual au monarque, ardent partisan de la politique coloniale. Il avait de plus lui-même nommé les artisans du désastre avec qui il entretenait des relations d'amitié, comme Dámaso Berenguer ou le général en chef Manuel Fernández Silvestre.
Au cours de cette période, le monarque, qui Modèle:CitationModèle:Sfn, fit diverses déclarations dans lesquelles il exprimait sa désaffection pour le parlementModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Dans ce contexte de crise politique et sociale, le capitaine général de Catalogne Miguel Primo de Rivera organisa un coup d'État le Modèle:Date. Ce coup d'État fut avalisé par Modèle:Souverain- qui chargea Primo de Rivera de la formation d'un gouvernement autoritaire, le Directoire militaire. Certains historiens considèrent significatif le fait que l’une des premières décisions prises par le Directoire militaire fut de s’emparer des archives de la Modèle:Lien du Congrès des députés qui était en train de préparer un rapport, dont la présentation était prévue le 2 octobre 1923, basé sur l’enquête menée par le général Modèle:Lien sur les responsabilités de la défaite d’Anoual qui, selon des déclarations faites par le député socialiste Indalecio Prieto le 17 avril 1923 qui suscitèrent un grand nombre de commentaires, allait impliquer le roiModèle:Sfn.
Les Directoires de Primo de Rivera
Miguel Primo de Rivera forme un gouvernement autoritaire, qu'il baptise « Directoire », exclusivement composé de militaires (directeurs militaires). Un directoire civil est ajouté plus tard en 1925.
Durant la dictature, on met un point final à la guerre du Rif par le débarquement d'Al Hoceima en 1925 qui permet la conquête définitive du Rif en 1927. En 1929, sont inaugurées l'exposition universelle de Barcelone et l'exposition ibéro-américaine de Séville.
Cependant, l'opposition croît contre le dictateur, spécialement parmi les étudiants, les intellectuels et les artilleurs (ces derniers, opposés à la réforme du système de nomination). Modèle:Souverain-, inquiet pour l'avenir de la monarchie, démet Primo de Rivera du gouvernement le Modèle:Date, nomme président du Conseil des ministres le général Dámaso Berenguer et affiche son intention de retourner vers un régime constitutionnel.
Cette période est appelée « Dictablanda », dictature douce par rapport à la dictature dure antérieure.
La dictature de Dámaso Berenguer : une monarchie désavouée
Modèle:Article détaillé Après la chute du dictateur et sa mort quelques semaines plus tard à Paris, les manifestations antimonarchiques se multiplient. On accuse le roi d'avoir protégé la dictature de Primo de Rivera et d'être en partie responsable du désastre d'Anoual.
Les partis de gauche et de droite s'agitent : les partis républicains font front contre la monarchie en signant l'accord de Saint-Sébastien tandis que des coups d'État militaires sont déjoués, notamment à Jaca et à la base aérienne des Cuatro Vientos à Madrid. Le premier est dirigé par les capitaines Fermín Galán et Ángel García Hernández, qui sont fusillés après être passés en conseil de guerre.
Le départ et l'exil
Modèle:Article détaillé Modèle:Infobox Rôle monarchique
En Modèle:Date, l'amiral Juan Bautista Aznar-Cabañas est désigné président du Conseil par Modèle:Souverain-. Son gouvernement convoque les élections municipales qui se déroulent le Modèle:Date- suivant. Elles sont interprétées comme une défaite du régime monarchiste, même si, avec 40 %, la coalition antimonarchiste n'obtient pas la majorité sur l'ensemble du territoire mais seulement dans les grandes villes. Les zones rurales, où se concentre la grande majorité de la population, sous l'influence des caciques, votent davantage pour la monarchie.
Les socialistes et les républicains pensent que le moment était venu. Le Modèle:Date-, ils décrètent le renversement de la monarchie et le lendemain, la Seconde République espagnole est proclamée. Ils sont maintenant les responsables du gouvernement du pays et forment aussitôt un Gouvernement provisoire, présidé par Niceto Alcalá-Zamora.
Les élections municipales n'ont pas pour vocation de changer la forme politique de l'État. La Constitution de 1876, alors en vigueur, ne prévoyait évidemment pas qu'une telle consultation pût entraîner la chute de la monarchie. Modèle:Refnec
Le roi renonce à rester à la tête de l'État mais n'abdique pas formellement. La nuit du Modèle:Nobr, il quitte le pays afin, selon ses propres dires, d'éviter la guerre civile. Parti de Madrid au volant de sa voiture Duesenberg pour Carthagène, il embarque sur un bateau de la marine espagnole vers Marseille et se rend ensuite à Paris. Sa famille quitte l'Espagne en train le lendemain.
À Paris, le roi s’installe à l’hôtel Meurice, puis à Avon (Seine-et-Marne) à l’hôtel Savoy, le gouvernement de la République française lui ayant demandé de rester à au moins Modèle:Unité de la capitale. Il adopte le titre de courtoisie de « duc de Tolède ». En 1934, l’ex-roi et sa famille quittent la France et s’installent définitivement à Rome au Grand Hôtel. La reine vit séparément d'abord dans sa patrie d'origine, le Royaume-Uni puis en Suisse, ne retrouvant son mari que lors des fêtes familiales.
Par la loi du Modèle:Date, les Cortes républicaines déclarent Modèle:Souverain- Modèle:Citation, coupable de Modèle:Citation et déchu de tous ses droits :
Cette loi est annulée le Modèle:Date par Francisco Franco<ref>Modèle:Article.</ref>.
La guerre civile
Au début de la guerre civile, le roi appuya avec ferveur les nationalistes, affirmant être Modèle:Citation.
Les relations du roi Modèle:Souverain- avec le futur dictateur Francisco Franco sont bien documentées<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Paul Preston, El gran manipulador. La mentira cotidiana de Franco, Ediciones B, 2008 Modèle:ISBN</ref>. De par ses succès au Maroc, Franco était connu du roi et peu à peu devint une sorte de favori royal. En Modèle:Date-, le roi lui attribua la médaille militaire et la charge honorifique de « Gentilhombre de cámara ». Franco s'entretint personnellement avec le roi de la retraite du Maroc. En Modèle:Date-, en visite au Maroc, le général Primo de Rivera remit une lettre à Franco ainsi qu'une médaille religieuse en or. Par décret royal du Modèle:Date-, il le nomma directeur de l'Académie générale militaire récemment créée. Franco vota pour la candidature monarchique à Saragosse<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Francisco Franco Salgado-Araújo, Mi vida junto a Franco, Planeta, Barcelona 1977, p. 93.</ref>.
Le Modèle:Date-, Franco écrivit une lettre à Modèle:Souverain- : le roi, qui venait de donner un million de pesetas à la cause franquiste, lui avait écrit sa préoccupation sur la faible priorité accordée à la restauration de la monarchie ; Franco laissa clairement entendre que le roi ne pourrait pas jouer un rôle dans le futur au vu de ses erreurs passées. À la fin de la guerre, le roi déclara : Modèle:Citation
Questions dynastiques
Au décès de son cousin Alphonse-Charles de Bourbon, duc de San Jaime, à Vienne le Modèle:Date, Modèle:Souverain- devint l'aîné des Capétiens et des Bourbons. Les légitimistes français le reconnurent alors comme roi de France et de Navarre de jure, sous le nom d'Modèle:Souverain-, et certains carlistes espagnols le reconnurent de leur côté comme roi des Espagnes et des Indes de jure, sous le nom d'Modèle:Souverain-.
Armoiries à partir de 1936
Devenu le Modèle:Date le chef de la maison de Bourbon Modèle:Incise, Modèle:Souverain- se départit de ce fait de la brisure d'Anjou (la bordure de gueules autour des armes de France, sur le tout des armes d'Espagne), comme le lui suggéra<ref>Modèle:Citation : Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Citation : Comte Zeininger de Borja, C et C : Chercheurs et curieux, Modèle:Vol.4, Modèle:N°38, mai 1954, Modèle:P.242 Modèle:ISSN Modèle:Bnf.</ref> l'héraldiste et historien suisse<ref>Modèle:Article : Heinrich-Karl Zeininger von Borja, né à Hanovre le 23 janvier 1903 et décédé à Sorengo le 4 juillet 1965, qui était né allemand, fut naturalisé suisse en 1955 ; il avait épousé une Suissesse. Il était le fils unique d'Elisabeth Groß et de Modèle:Lien (1867-1939), qui fut le dernier directeur des jardins de la cour royale de Prusse (et dont une rue de Potsdam porte le nom).</ref> Heinrich-Karl Zeininger von Borja, qui s'était mis à son service<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Note.
Prétention au trône de France
À la mort en 1883 d'Henri d'Artois, comte de Chambord (petit-fils de Modèle:Souverain2), la branche carliste (issue de l'infant Charles, frère puîné du Roi Ferdinand VII d'Espagne) était devenue la nouvelle branche aînée des Bourbons. Celle-ci s'éteignant à son tour en 1936 avec la mort du duc de San Jaime, l'ancien roi Modèle:Souverain- lui succède comme aîné des Bourbons et des Capétiens, par primogéniture et collatéralité masculines (son arrière-grand-père était l'infant François de Paule, plus jeune frère de Modèle:Souverain-).
En 1931, il avait été fait chevalier de l'ordre du Saint-Esprit<ref>Modèle:Harvsp.</ref> par Jacques de Bourbon (1870-1931), duc d'Anjou et de Madrid, qui lui avait déclaré : Modèle:Citation<ref>Lettre de Jean de Mayol de Lupé à Jacques de Francqueville d'Abancourt, citée par : Modèle:Ouvrage.</ref>.
Discutant en 1940 avec un ambassadeur de France du régime de Vichy, et évoquant une hypothétique restauration de la monarchie en France, Modèle:Souverain- se désigne en disant : Modèle:CitationModèle:Note.
Prétention au trône d'Espagne
En 1933, Modèle:Souverain- fait renoncer ses deux fils aînés à leurs droits au trône constitutionnel d'Espagne. Le premier, Alphonse (1907-1938), est hémophile et donc d'une faible espérance de vie à l'époque. Indépendamment, il signe une lettre à l'attention de son père — rédigée à l'avance par le secrétariat de ce dernier — par laquelle il renonce à ses droits (le motif invoqué est le choix par le prince des Asturies d'une épouse Modèle:Citation : allusion à la Pragmatique sanction de 1776 sur les unions dites inégales) quelques jours avant d'épouser Edelmira Sampedro Robato, une roturière (il récusera cette renonciation quelques années plus tard<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>). Le puîné, Jacques (1908-1975), est sourd depuis l'enfance à la suite d'une opération des oreilles (consécutive à une otite mal soignée), ce qui lui donne une diction particulière. Le roi déchu désigne alors comme son successeur leur frère cadet Jean (1913-1993), futur comte de Barcelone, en faveur duquel il « abdique » le Modèle:Date-, laissant à ce fils le rôle de chef de la maison royale. L'infant Jacques, duc d'Anjou et de Ségovie, récuse en 1949 sa renonciation de 1933, faite sous la pression paternelle.
Modèle:Souverain- meurt le Modèle:Date- au Grand Hôtel de Rome d'une angine de poitrine. Il est enterré dans l'église Sainte-Marie de Montserrat des Espagnols.
Pour sa part, son fils Jean, comte de Barcelone, renoncera à ses prétentions au trône en 1977, deux ans après l'instauration de la monarchie en faveur de son fils Juan Carlos à la mort du général Franco, en vertu de la loi de succession de 1947 et de sa nomination comme prince d'Espagne en 1969. Par la renonciation du comte de Barcelone à ses prétentions, certains monarchistes considérèrent que Modèle:Souverain- Modèle:Citation, ce qui est inscrit dans l'article 57 de la Constitution espagnole de 1978 (Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>).
En 1980, le roi Juan Carlos, petit-fils d'Modèle:Souverain-, ordonne le transfert de ses restes vers la nécropole royale de l'Escurial.
La famille royale
Mariage et enfants
Modèle:Souverain- avait épousé en 1906 la princesse Victoire-Eugénie, dite « Ena » de Battenberg. Petite-fille de la reine Victoria du Royaume-Uni, elle transmit, à l'instar de sa cousine l'impératrice Alexandra de Russie, le gène de l'hémophilie à certains de ses fils.
S'estimant trahi, le roi s'éloigna peu à peu de la reine, connaissant de nombreuses liaisons adultérines, courtisant même en 1912 une femme de sang royal, la princesse Béatrice de Saxe-Cobourg et Gotha, une autre petite-fille de la reine Victoria, sœur cadette de la reine de Roumanie et cousine de sa femme, qui avait épousé l'infant Alphonse d'Orléans, duc de Galliera, un de ses cousins. Le scandale fut si grand que la reine mère Marie-Christine intervint et obligea son fils à ordonner au duc et la duchesse de Galliera de quitter l'Espagne, puis à nommer le duc à diverses fonctions diplomatiques afin de tenir le couple éloigné du territoire espagnol.
De son mariage avec la princesse Victoire-Eugénie de Battenberg, le roi eut sept enfants :
- Alphonse (1907-1938), prince des Asturies (1907-1931), comte de Covadonga (1933-1938), « dauphin de France » (1936-1938). Il est hémophile, comme d'autres descendants mâles de son arrière-grand-mère Victoria (grand-mère de sa mère Victoire-Eugénie). Il épouse en 1933 Edelmira Sampedro y Robato, Cubaine d’origine espagnole qui n’était pas de sang royal. Cette même année, en 1933, son père l'oblige à renoncer à ses droits au trône, officiellement parce que son épouse n'est pas d'une famille royale et que du coup il ne peut l'épouser qu'en renonçant à ses droits; en fait surtout parce qu'il est hémophile. Il prend le titre de courtoisie de comte de Covadonga. Il divorce en 1936, se remarie civilement puis divorce en 1938, et meurt en Floride sans descendance des suites d'un accident de la circulation. A cause de son hémophilie, une hémorragie interne lui est fatale. ;
- Jacques-Henri (1908-1975), infant d'Espagne, devint sourd à l'âge de quatre ans à la suite d'une opération des oreilles consécutive à une otite mal soignée. Il dut renoncer à ses droits au trône en 1933 sous la pression paternelle et reçoit en 1935 de titre de courtoisie de duc de Ségovie, auquel il ajoute en 1946 celui de duc d'Anjou. En France, il se fait appeler « prince Jacques-Henri de Bourbon » et se présente comme prétendant au trône de France sous le nom d'« Modèle:Souverain- » (1941-1975). Il épouse en premières noces Emmanuelle de Dampierre (fille de Roger de Dampierre, vicomte de Dampierre, duc pontifical de San Lorenzo Nuovo et noble de Viterbe, et de sa première épouse, la princesse italienne Vittoria Ruspoli des princes Poggio Suasa). Le couple a des enfants, mais fait annuler civilement son mariage en 1947. Jacques se remarie civilement avec la cantatrice Charlotte Tiedemann qui l'aide à améliorer sa diction, mais n'a pas de descendance de ce second mariage ;
- Béatrice (1909-2002), infante d'Espagne, princesse Torlonia et de Civitella Cesi (1935) par son mariage avec Alessandro Torlonia ;
- Ferdinand (1910-1910), infant d'Espagne ;
- Marie-Christine (1911-1996), infante d'Espagne, « fille de France » (1936) épouse en 1940 Enrico Eugenio, comte Marone-Cinzano ;
- Juan (1913-1993), infant d'Espagne puis « prince des Asturies ». Il est prétendant alphonsiste au trône d'Espagne (1941-1977) avec le titre de courtoisie de « comte de Barcelone » (1941), titre reconnu officiellement en 1977. Il renonce à ses prétentions au trône en 1977 en faveur de son fils Juan Carlos (qui est déjà roi depuis 1975). Il est considéré comme « fils de France » (1936-1993) par les légitimistes français. Il épouse en 1935 María de las Mercedes de Borbón y Orleans ;
- Gonzalve (1914-1934), infant d'Espagne. Né hémophile (sa mère a transmise cette maladie à lui et à son frère aîné), il meurt sans descendance.
Enfants naturels
Modèle:Souverain- a laissé plusieurs enfants naturels :
- Roger Levêque de Vilmorin (1905-1980), né de sa liaison avec Mélanie de Gaufridy de Dortan<ref>Modèle:XII. Roger de Vilmorin, sur Dynastie capétienne, consulté le 09/09/2013</ref>,<ref>Jean-Fred Tourtchine (préf. Juan Balansó), Les manuscrits du C.E.D.R.E. - dictionnaire historique et généalogique, no 6 : Le royaume d'Espagne, vol. 3, Cercle d'Études des Dynasties Royales Européennes, Paris, 1996, 213 p. Modèle:ISSN</ref>, épouse de Philippe Levêque de Vilmorin qui acceptera de donner son nom à l'enfant. Roger est donc le frère utérin de Louise de Vilmorin, écrivain et compagne d'André Malraux ;
- Juana Milán y Quiñones de León (Modèle:Date--2005), née de sa relation avec Beatrice Noon, nourrice irlandaise envoyée par la belle-mère d'Modèle:Souverain- en Espagne. Le nom de Milán provient du titre de duc de Milan, appartenant historiquement au roi d'Espagne, et le nom de Quiñones de León de l'ambassadeur d'Espagne en France, dépositaire des secrets d'Modèle:Souverain- ;
- María Teresa Ruiz Moragas (Modèle:Date--1965), née de sa relation avec l'actrice María del Carmen Ruiz Moragas (1898-1936) ;
- Leandro de Borbón Ruiz, né Leandro Alfonso Ruiz Moragas (Modèle:Date--Modèle:Date-), également né de María del Carmen Ruiz Moragas. Il fut autorisé le Modèle:Date- par la justice espagnole à utiliser le nom de Borbón.
Arbre généalogique
Modèle:Souverain- est un rare exemple d'endogamie. À la onzième génération, il n'a que 111 ancêtres différents, alors que dans une situation standard on s'attend à en identifier 1024. On se trouve là avec une situation d'implexe de 89 %<ref>Jean-Louis Beaucarnot, Quoi de neuf dans la Famille, Buchet-Chastel, 2021, page 97.</ref>
Galerie
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Modèle:Souverain- enfant sur un timbre-poste de 1896.
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Modèle:Souverain- d'Espagne en costume de hussard, par Joaquín Sorolla (1902).
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Modèle:Souverain- sur un timbre de 1930 surchargé « República Española » en 1931.
Le promoteur de l'aviation
Alors que le roi envisage de fonder une école de pilotage à Madrid, il va lors d'un voyage en France rencontrer les pionniers de l'air américains Orville et Wilbur Wright qui vont lui faire une démonstration de vol à Pau<ref>LE 20 FÉVRIER 1909 DANS LE CIEL : ORVILLE ET WILBUR WRIGHT RENCONTRENT LE ROI D’ESPAGNE</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Articles connexes
- Restauration bourbonienne en Espagne
- Liste des rois d'Espagne
- Liste des prétendants au trône de France depuis 1792
- Avenue Alphonse-XIII (Paris)
Bibliographie
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- Modèle:Ouvrage.
- Branthôme, Modèle:Souverain-, cœur de l'Espagne, Grasset, 1932 Modèle:Bnf.
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Liens externes
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- Film du mariage d'Modèle:Souverain- - YouTube Modèle:Vid.
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