Archange
Dans les trois religions monothéistes juive, chrétienne et musulmane, les archanges sont une catégorie d'anges. Ils en constituent le neuvième chœur. Dans la hiérarchie des anges, les archanges forment le second niveau, juste au-dessus des anges eux-mêmes (comme l'indique le préfixe arch- qui signifie « supérieur »).
Le mot « archange » vient du grec Modèle:Grec ancien / Modèle:Langue composé de Modèle:Grec ancien / du grec arkhè qui veut dire à la fois « commandement » et « commencement » (c'est, en quelque sorte, la « tête »)<ref>Le mot « arkhè » nomme à la fois le commencement (l'originaire) et le commandement (l'autorité), site Idixa.</ref> et de Modèle:Grec ancien / Modèle:Langue « messager »<ref>Les anges : messagers de Dieu par Charles White</ref>.
Dans la Bible
Dans l'Ancien Testament, il n'y a pas d'angéologie organisée ni de hiérarchie céleste. Dans les textes anciens, la vision des anges est avant tout un ensemble d'expressions et d'images parlant des relations que Dieu noue avec les hommes au moyen des anges. Il n'existe donc pas d'archange à proprement parler<ref>Modèle:Ouvrage, p. 11 & 19.</ref>. Mais, dans le Livre de Tobie (12,15), on trouve « Moi, je suis Raphaël, l’un des sept anges qui se tiennent ou se présentent devant la gloire du Seigneur », qui permet de justifier le nombre de 7 pour les archanges et le fait que Raphaël en est un.
Le Nouveau Testament mentionne un « chef des anges », Michel (Modèle:Réf Bible). Le terme n'est par ailleurs employé, toujours au singulier, qu'une seule autre fois (Modèle:Réf Bible).
Dans la tradition chrétienne
Les archanges connus :
- Michel, prince de la milice céleste, est mentionné dans le Livre de Daniel de la Bible hébraïque pour le judaïsme et le christianisme, dans l'Apocalypse du Nouveau Testament pour le christianisme et dans le Coran pour l'islam<ref>(sourate 2, verset 98 : [Dis] : « Quiconque est ennemi de Dieu, de Ses anges, de Ses messagers, de Gabriel et de Michaël... [Dieu sera son ennemi] car Dieu est l’ennemi des mécréants. »).</ref>
- Ezraël, porteur de lumière et de justice, protecteur des artistes et des énergéticiens ;
- Raphaël, protecteur des voyageurs mentionné dans le Livre de Tobie de la Bible ;
- Gabriel, messager céleste, apparaît dans le judaïsme, le christianisme et l'islam (Djibril ou Jebril).
- Uriel apparaît également dans plusieurs traditions pseudépigraphiques ou apocryphes, notamment dans le Livre d'Hénoch. Il est reconnu par l'Église anglicane comme le quatrième archange et par l'Église orthodoxe comme l'un des sept archanges.
- Samaël, devenu Satan une fois déchu<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>;
Ils aideront à combattre :
- Belzébuth, déchu<ref name=":0" />.
- L’antéchrist, créature qui déclenchera l’apocalypse.
Il existe deux expressions pour désigner un archange :
- « L'archange saint Michel », comme dans la phrase (indicative) : « L'archange saint Michel a terrassé le dragon. »
- « Saint Michel archange », comme dans la phrase (vocative) : « Saint Michel archange, priez pour nous. »
Cette dernière expression étant une forme honorifique où l'on insiste sur le rang d'archange.
Le grand théoricien de la hiérarchie céleste reste le Pseudo-Denys l'Aréopagite, dans sa Hiérarchie céleste (vers 490).
L'Un | |
Les Séraphins Les Chérubins Les Trônes |
HIÉRARCHIE CÉLESTE |
Les Dominations Les Vertus Les Puissances | |
Les Principautés Les Archanges Les Anges | |
L'Évêque Le Prêtre Le Diacre |
HIÉRARCHIE ECCLÉSIASTIQUE |
Les Moines Les Chrétiens baptisés Les Catéchumènes |
Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape et Docteur de l'Église, précise dans ses Homélies sur l'Évangile (34, 8-9) le rôle des archanges par rapport aux anges : Modèle:Citation bloc
Cependant, dans le Nouveau Testament, aucun « archange » n'est mentionné en dehors de Michel, et ce, toujours au singulier (1 Thessaloniciens 4,16 et Jude 9). De plus, en vertu de l'autorité attribuée à cet archange (terme signifiant « ange en chef »), il sera comme le bras de Jésus-Christ lors de son retour dans la gloire (voir Apocalypse 12,7; 19,14-16; 1 pierre 3,22...). L'Ancien Testament, de son côté, évoque l'existence d'autres archanges que Michel (qui y est désigné comme l'un des « premiers » ou « principaux » princes - Daniel 10,13), mais n'identifie par ailleurs aucun des autres « premiers princes » qu'implique indubitablement la tournure de la phrase<ref>Seul le nom de Michel est cité dans l'Ancien Testament, article de Madeleine Le Saux, site Service biblique catholique.</ref>.
Les autres archanges
Selon la religion et la tradition, il est parfois fait mention d'autres archanges. L'Apocalypse (8,2) parle de « sept anges qui se tiennent devant Dieu » sans préciser toutefois leur rang. La tradition orthodoxe fait aussi mention de sept archanges. Les noms qui reviennent le plus couramment sont : Uriel, Barachiel, Sealtiel et Chamuel. La tradition juive compte encore plus d'archanges et ajoute : Tsadqiel, Jophiel, Haniel. En Éthiopie, les archanges sont au nombre de sept. Ce sont : Mikâ’él (Michel), Gabre’él (Gabriel), Rufâ’él (Raphaël), ‘Urâ’él (Uriel), Râgu’él (Raguël), Suryâl (ou Saryal) et Fânu’él<ref>Cf. Rempart de la Croix, (Ms. Abbadie 162, fol. 23 r°a et fol. 29 r°a), in : Déborah Lifchitz, Textes éthiopiens magico-religieux, Travaux et mémoires de l’Institut d’ethnologie XXXVIII, Paris 1940, Institut d’ethnologie, p. 102-103 et 126-127. I Hénoch, traduction d’André Caquot, in : La Bible, Écrits intertestamentaires, sous la direction d’André Dupont-Sommer et Marc Philonenko, « Bibliothèque de la Pléiade », Paris 1987, Éditions Gallimard. Ce texte est conservé principalement en éthiopien ancien. Raphaël est parfois remplacé par Sadâkâ’él (nom rendu ailleurs par Sadâkyâl, Sâqu’él, Saraqi’él ou Araqi’él) et parfois dédoublé en Salâtyâl, comme dans la prière Rempart de la Croix. Fânu’él est aussi le nom d’un des vingt-quatre prêtres célestes de l’Apocalypse selon A. Z. Aeškoly, « Les Noms magiques dans les apocryphes chrétiens des Éthiopiens », Journal asiatique, t. 220, janvier-mars 1932, p. 109. Salathiel est le nom du narrateur de IV Esdras (III, 1 et note p. 1399) ; il est donné comme le père ou l’oncle de Zorobabel. Suryâl alterne dans les mss. de I Hénoch avec Uriel.</ref>.
Seuls les noms de Michel, Gabriel et Raphaël, sont mentionnés dans la Bible, qui sont les trois Archistratèges de l'Église orthodoxe<ref>Le 8 novembre, Synaxe des Archistratèges de la milice céleste, Michel, Gabriel et Raphaël, et des autres Puissances célestes et incorporelles.</ref>.
Le Livre apocryphe d'Hénoch cite les archanges à plusieurs reprises Modèle:Citation bloc
Modèle:Citation bloc On trouve aussi pour eux : Barachiel, Jéhudiel et Sealtiel.
La distinction entre ange et archange n'est pas toujours clairement précisée.
Le suffixe el relatif à Dieu peut être utilisé pour désigner un ange ou un archange<ref>Le suffixe " El " (la divinité) lié à une racine désignant la fonction ou la qualité angélique, paragraphe Le Livre d'Hénoch, site Chemin d'amour vers le Père.</ref>.
On cite aussi souvent (à tort) Ézéchiel, qui n'est pas un ange mais un prophète.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Ange et Ange dans l'art
- hiérarchie céleste
- Gabriel (archange)
- Raphaël (archange)
- Michel (archange)
- Noms traditionnels d'anonymes bibliques