Modèle:Article détaillé
Le Modèle:Date- un décret impérial de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] prévoit la création d'un canal de navigation entre Mons et Charleroi pour permettre de joindre l'Escaut à la Meuse par la Haine et par la SambreModèle:Sfn. Pas moins de onze projets seront déposés entre 1811 et 1871. Toutes les tentatives pour réunir le canal Mons-CondéModèle:Incise à la Sambre via le canal Charleroi-Bruxelles avec proposition d'exécution par concession des péages, échouent principalement en raison du grand nombre d'écluses, de la cascades de biefs très courts et des difficultés d'alimentation en eau qui en résultentModèle:Sfn.
En 1871, le gouvernement belge envisage de construire le canal à ses frais. Ce projet fait l'objet d'opposition car certains milieux craignent que le canal, quasi parallèle à la ligne de chemin de fer Mons-Manage, ne porte préjudice aux intérêts du railModèle:Sfn.
Mais à partir de 1877, le marché charbonnier belge subit une forte concurrence de l'industrie houillère française et allemande dont les produits, expédiés par wagons, arrivent même jusqu'à Charleroi. Disposer d'une grande ligne de navigation passant par la région du Centre devient nécessaire et urgentModèle:Sfn.
Les études successives se heurtent aux obstacles déjà constatés, le grand nombre d'écluses nécessaires et la consommation d'eau qui en résulte. La recherche d'une solution alternative s'imposeModèle:Sfn.
L'ingénieur en chef du Hainaut, Morelle, se rend sur place le Modèle:Date- pour étudier la machine et son rapport, qui conclut à l'adoption du même type d'ascenseur pour le canal du Centre, est remis le Modèle:Date- à Charles Sainctelette, le nouveau ministre des Travaux publicsModèle:Sfn.
Le Modèle:Date- un crédit de Modèle:Unité sera inscrit au budget pour le creusement du canal et la construction de quatre ascenseurs hydraulique à bateaux de type Clark. Les budgets seront revu à la hausse pour adapter le réseau fluvial au gabarit Freycinet de Modèle:Unité, les « Canaux houillers du Hainaut » recevant un crédit de Modèle:UnitéModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, après cinq années de fonctionnement, une des presses en fonte de l'ascenseur d'Anderton se rompt au cours d'une manœuvre ordinaire. Dans un rapport, Clark conclut que la cause est le tassement de la fondation en bois au fond de la presseModèle:Sfn. Deux commissions d'enquête d'ingénieurs belges sur place présentant des conclusions contradictoires, le ministre Charles Sainctelette consulte les ingénieurs français responsables du projet de l'ascenseur à bateaux des Fontinettes sur le canal de Neufossé à Arques (Pas-de-Calais) dont le modèle est également l'ascenseur de Clark. Leur choix en faveur de l'ascenseur anglais rassure le ministre qui conclut un contrat pour la commande de quatre élévateursModèle:Sfn.
L'étude des charpentes métalliques et de la machinerie des ascenseurs est menée conjointement par Edwin Clark et Jean KraftModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Deux ans seront nécessaires pour disposer d'un projet définitifModèle:Sfn. L'exécution est adjugée à la société John Cockerill de Seraing le Modèle:Date- pour la somme de Modèle:UnitéModèle:Sfn.
Après la phase d'étude du tracé, les achats à l'amiable ou l'expropriation de propriétés privées ou publiques et l'adjudication publique, les travaux de terrassement débutent le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Les puits destinés aux presses et les maçonneries de l'ascenseur numéro 1 de Houdeng-Gœgnies prennent fin en juillet 1887.
En avril 1888, les parties métalliques sont en place et des essais sont effectués pour s'assurer de l'étanchéité des conduites sous pression. Les premiers balancements débutent le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Dans les années qui suivent, diverses difficultés allaient entrainer des retards considérables. En 1892, la canal est creusé de Mons à Thieu (Modèle:Unité) et ouvert à la navigation sur Modèle:Unité. À l'est, il est exploité jusqu'au pont-tournant de Houdeng-Aimeries. Mais, en 1894, après l'achèvement des maçonneries, la construction des trois derniers ascenseurs est arrêtée à la suite de problèmes d'étanchement du bief compris entre les ascenseurs numéro 3 et 4. Le sol y était criblé d'anciennes exploitations houillères et l'eau s'engouffrait dans les galeries de mines. Il a été nécessaire d'établir une cuvette bétonnée, armée par endroit, d'une épaisseur entre 15 et Modèle:Unité sur une longueur de Modèle:Unité. Il faut attendre 1909 avant que les parties métalliques des ascenseurs puissent être mises en place. À ce moment, le canal était sous eau sur une longueur de Modèle:Unité sur un total d'environ Modèle:UnitéModèle:Sfn.
Les travaux sont confiés à la société John Cockerill pour la machinerie. Les charpentes métalliques sont réalisées par les ateliers de construction Lecocq de HalModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
En Modèle:Date-, la Belgique est envahie par l'Allemagne et les travaux sont arrêtés. Deux ans plus tard, sous peine de représailles, les sociétés belges sont mises en demeure par les autorités allemandes de poursuivre les travaux. Le canal du Centre apparait à leurs yeux comme une voie stratégique pour acheminer vers la France des troupes et du matériel militaireModèle:Sfn.
Malgré la lenteur d'exécution, le canal du Centre s'ouvre à la navigation sur toute sa longueur et les premiers bateaux empruntent celui-ci en Modèle:Date-. Après le conflit, les ascenseurs sont complétés et revus et l'inauguration officielle à lieu en 1919Modèle:Sfn.
Les ascenseurs à bateaux du canal du Centre, qui n'ont subi aucune modification depuis leur mise en service, ont été classés au patrimoine mondial par l'UNESCO en 1998<ref>Modèle:Lien web</ref>. Des huit ascenseurs à bateaux de ce type construits à la fin du Modèle:S mini et au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les quatre du canal du Centre sont les seuls fonctionnant encore avec leur machinerie et leur mécanisme d'origine.
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Un ascenseur hydraulique constitue en quelque sorte une balance géante dont les plateaux sont remplacés par des bacs Modèle:Incise fixés chacun au sommet d'un piston. Chaque piston coulisse dans un cylindre appelé « presse ». Les deux presses sont reliées entre elles par une tuyauterie de communication munie d'une vanne qui règle le mouvement des sasModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Lorsqu'un bateau pénètre dans le bassin d'un sas, il en chasse une quantité d'eau égale à son poids selon le principe d'ArchimèdeModèle:Sfn. Le poids du bassin ne change donc pas. Pour une hauteur d'eau de Modèle:Unité, le poids du contenu de chaque sas est de Modèle:UnitéModèle:Sfn, qu'un bateau s'y trouve ou nonModèle:Sfn. Quand, après fermeture des portes, les deux presses sont mis en communication, les deux plateaux de la balance se déplacent verticalement pour attendre le point d'équilibre à mi course selon le principe des vases communicantsModèle:Sfn.
Une surcharge est donc nécessaire pour rendre la manœuvre complète et d'inverser la position des sas. La surcharge est de Modèle:Unité, l'équivalent d'une augmentation de la hauteur de l'eau contenu de Modèle:UnitéModèle:Sfn. Pour prendre cette surcharge, la manœuvre est arrêtée en fermant la vanne quand le sas descendant est Modèle:Unité plus bas que le niveau du canal amont. L'eau nécessaire à la surcharge est alors introduite en levant légèrement les portesModèle:Sfn.
Phases et durée d'une bassinée
La durée totale d'une bassinée, c'est-à-dire le temps nécessaire pour faire passer un bateau d'un bief à l'autre, est d'environ Modèle:Unité. Étant donné qu'il y a deux sas, si un bateau utilise le second en même temps, la durée est réduite virtuellement de moitié. Le balancement des sas est d'une durée de Modèle:Unité et Modèle:Unité pour franchir la dénivellation de Modèle:Unité. Le temps restant est celui nécessaire à l'accrochage ou décrochage des portes, de la levée ou descente des celles-ci et de l'entrée et sortie des bateauxModèle:Sfn.
Jonction, accrochage des portes, remplissage de l'espace entre les portes : Modèle:Unité et Modèle:Unité ;
Coupe transversale par l'axe des presses ; piston et presse des sas<ref>« Le canal du Centre en Belgique et l'ascenseur pour bateaux », dans Le Génie civil, 5 janvier 1889, tome XIV, Modèle:N°, Modèle:P., planche X</ref>.
Bâtiment des machines de Bracquegnies. Une seule installation fournit de l'eau sous pression aux ascenseurs 2 et 3 espacés de Modèle:Unité. L'architecture avec les bandes lombardes est influencée par l'éclectismeModèle:Sfn.
Fichier:Thieu - pont-levis du canal du Centre - 2023-06-07 - 03.jpgPont-levis de Thieu avec à l'arrière plan l'ascenseur numéro 4.Initialement, pour manœuvrer le pont-levis, le poids du pontier et celui des contrepoids suffisaient à la levée du tablier de Modèle:Unité. Pour faciliter le travail de l'agent, un treuil mécanique fut fixé sur le côté du portiqueModèle:Sfn.