Aubertin
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Aubertin (en béarnais Aubertin ou Aubertî) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
La commune d'Aubertin se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine<ref name=meta>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle se situe à Modèle:Unité par la route<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.</ref> de Pau<ref>Modèle:Lien web.</ref>, préfecture du département, et à Modèle:Unité de Billère<ref> Modèle:Lien web.</ref>, bureau centralisateur du canton de Billère et Coteaux de Jurançon dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales<ref name=meta/>. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau<ref name=meta/>.
Les communes les plus proches<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.</ref> sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Lacommande (Modèle:Unité), Saint-Faust (Modèle:Unité), Laroin (Modèle:Unité), Artiguelouve (Modèle:Unité), Lasseube (Modèle:Unité), Arbus (Modèle:Unité), Cuqueron (Modèle:Unité), Lons (Modèle:Unité).
Sur le plan historique et culturel, Aubertin fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Hydrographie
La commune est drainée par la Baïse de Lasseube, la Juscle, le Jusclet, le ruisseau de Cambet, le ruisseau de Houchou, le ruisseau de Lahourcade, le ruisseau de Rouède, le ruisseau Haget, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de Modèle:Unité de longueur totale<ref name="Fiche Siges">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Géoportail.</ref>.
La Baïse de Lasseube, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Gan et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Abidos, après avoir traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre.</ref>.
La Juscle, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Saint-Faust et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Bésingrand, après avoir traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre.</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Monein », sur la commune de Monein, mise en service en 1971<ref>Modèle:Lien web.</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)Modèle:Note. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : le « gave de Pau »<ref name=Natura>Modèle:Lien web.</ref>, d'une superficie de Modèle:Unité, un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues<ref group=Note>La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.</ref> encore vivace<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref> est recensée sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref> : les « coteaux et vallées "bocagères" du Jurançonnais » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Aubertin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,7 %), forêts (43,6 %), terres arables (2,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Lieux-dits et hameaux
Quartiers d’Aubertin dans le cadastre napoléonien de 1833 :
Alicq, Arradet, Arrebot, Barbé, Baudorre, Bergerou, Béteille, Burret, Casalère, Castet, Catalaa, Causit, Cazenave, Château, Couy, Dourrou, Escoumes, Estrade, Gras, Haget, Hourcade, Hourquet, Jagou, Labarthe, Labegorre, Lacoste, Lacoude, Lahots, Lalaué, Lamasouère, Lasahites, Lèbe, Lespees, Lous, Mourthé, Pelat, Poeydevant, Rebolle, Reyau, Saliou, Sartou, Soldat, Talabot, Vignau.
Quartiers d’Aubertin dans le cadastre actuel :
Arizet, Arrebot, Baherle, Barbé, Barthe (la), Bayle, Benguères, Bergerou, Bois de Haut-Est, Bourgneuf, Catalaa, Caussit, Château (le), Couy, Dophiné, Gouadelabat, Gras, Haget, Hosses (las), Hourcade, Jagou, Juscle (la), Labarthe, Labassette, Labegorre, Labory, Lacoste, Lahitole, Lamasouère, Lanot, Lasahites, Lèbe, Lous, Loustau, Mayaire, Penen, Peyrenère, Plaa (lou), Poeydevant, Poumade, Prudette, Reyau, Rouède, Sedze, Soldat, Vignau.
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les routes départementales 146, 346 et 534.
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Aubertin est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment la Juscle et la Baïse de Lasseube. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 2008, 2009, 2018 et 2021<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie<ref>Modèle:Lien web</ref>. 97,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>. Depuis le Modèle:Date-, en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort<ref group=Note>Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2014 et 2019<ref name=Géorisques/>.
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Aubertin est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Toponymie
Le toponyme apparaît sous la forme Aubertii ({{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIV|-| – | XIV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
}}<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Anciens Fors).
Parmi les hypothèses émises sur l’origine du toponyme Aubertin, Michel Grosclaude privilégie celle d’un nom d’homme gascon (diminutif d’Aubert) ou latin (Albertinus) plutôt que germain (Adalbehrt)<ref>Michel Grosclaude, Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, Escòla Gaston Febus, 1991</ref>.
Son nom béarnais est Aubertin<ref>Modèle:Lien web.</ref> ou Aubertî<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Lorsque le toponyme Aubertin apparaît, dans des textes du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Jukka Kiviharju, Colecciόn diplomática del Hospital de Santa Cristina de Somport. I : Años 1078-1304, Academia Scientiarum Fennica, Helsinki, 2004</ref>, il est bien difficile de lui associer un territoire précis. Ce que l’on sait, c’est qu’il existait une hêtraie d’Aubertin (Faget d’Aubertii), au milieu de laquelle Gaston IV de Béarn, dit le Croisé, entreprend la construction d’un hôpital dans les années 1115-1118<ref>Pierre Tucoo-Chala, Quand l’Islam était aux portes des Pyrénées, Biarritz, J & D, 1994</ref>. Cette fondation est contestée par le seigneur de Bedosse et ses descendants qui revendiquent la propriété du sol. La charte Albertine signée en 1128 résout le litige et permet le développement de l’hôpital, auquel viennent s’ajouter peu après une église, un cloître et un cimetière. Les terres cultivables s’étendent de la rive gauche de la Bayse jusqu’au sommet du coteau vers l’ouest, sur le territoire de l’actuel village de Lacommande<ref>Pierre de Marca, Histoire de Béarn, Pau, Princi Negue, 2000, Tome I, livre cinquième, pp. 111-113</ref>. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce lieu devient commanderie d’Aubertin, antenne principale du prieuré de Sainte-Christine-du-Somport sur le versant nord des Pyrénées<ref>Antonio Duràn Gudiol, El hospital de Somport entre Aragón y Bearn (siglos XII y XIII), colecciόn básica aragonesa, Saragosse, Guara, 1986</ref>. Par contre, l’origine de la famille de Bedosse et l’extension de son domaine restent inconnus. Pendant des siècles, c’est Monein qui ne cessera de revendiquer la propriété de cette enclave de la commanderie d’Aubertin<ref>Jean-Claude Lassègues, Lacommande, de l’hôpital à la commanderie et au village, Centre de Généalogie des Pyrénées-Atlantiques, éd. Marrimpouey, 2012</ref>.
Des textes du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle font aussi état d’une seigneurie d’Artiguelouve qui s’étend, entre gave de Pau et Bayse, sur les actuelles communes d’Artiguelouve et d’Aubertin. Ainsi, en l’an 1160, Guillaume d’Artiguelouve et un dénommé Loup Bergunh donnent et vendent au prieuré de Sainte-Christine-du-Somport et à l’hôpital d’Aubertin des terres et des bois situés sur la rive droite de la Bayse pour le pacage de leurs troupeaux<ref>Jukka Kiviharju, op. cit., n° 87</ref>.
Si le territoire de l’actuel village d’Aubertin est resté longtemps dans l’orbite de la seigneurie d’Artiguelouve<ref>Le château d’Aubertin a cependant parfois changé de mains. Ainsi, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il fait l’objet d’un échange entre la famille gersoise de Faudoas et le commandeur d’Aubertin, avant de revenir dans le giron de la seigneurie d’Artiguelouve</ref>, la plupart des habitants semblent avoir fréquenté depuis les origines l’église de la commanderie. Le dénombrement de Gaston Febus, en 1385, fait état d’une paroisse d’Aubertii distincte de celle d’Artiguelobe<ref>Paul Raymond, Dénombrement général des maisons de la vicomté de Béarn en 1385 par ordre de Gaston Febus, Pau, Manucius, 2000</ref>. Elle comporte un total de 46 feux, parmi lesquels trois sont explicitement de l’hôpital d’Aubertin.
En 1402, le seigneur d’Artiguelouve fait cause commune avec la commanderie d’Aubertin dans un procès les opposant à la communauté de Monein<ref>E353, Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>, mais, en 1538, le commandeur d’Aubertin Jean de Borau signale qu’Arnaud Guilhem d’Artiguelouve a usurpé des droits sur la commanderie<ref>Archives communales de Monein, FF6, n°3. Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>. Les relations entre les deux communautés sont donc étroites mais fluctuantes.
Lorsque Arnaud Guilhem d’Artiguelouve se marie avec Anne d’Albret, le 9 février 1534<ref>Bulletin de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau, 1911 (SER2, T39), p. 256</ref>, il est dit seigneur d’Artiguelouve, d’Aubertin et de Montardon et paraît être au faîte de sa gloire. Cependant, la situation va progressivement se dégrader au fil des générations suivantes<ref>62J, Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>. Vers 1555, son fils Arnaud vend la moitié de la dîme d'Artiguelouve et la dîme d'Aubertin à Peyrot de Pédelaborde de Lagor<ref>E1336 et E1481, Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>. Bientôt, il n’est plus désigné que comme seigneur d’Artiguelouve et d’Aubertin, ce qui implique la vente définitive de la seigneurie de Montardon<ref>http://www.so-genealogie.fr/document/902.html</ref>. D’autre part, les habitants d’Aubertin disposent d’une certaine autonomie dans la gestion de leurs affaires puisqu’ils sont représentés, dès 1570, par un syndic et cinq jurats lors d’un épisode de la Réforme protestante<ref>Archives Historiques de la Gironde, 1896, T31, p. 145</ref>.Vers 1583, Arnaud d’Artiguelouve leur affiève des bois d’Aubertin et les prend comme caution solidaire pour un emprunt<ref>E1497, Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>. Bernard, qui succède à Arnaud, reste seigneur d’Artiguelouve et d’Aubertin, mais les dettes s’accumulent. C’est son fils Jean qui est contraint de vendre le château et les terres d’Aubertin à François de Navailles le 30 juin 1640<ref>B678, Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>. Pour finir, Jean vend la seigneurie d’Artiguelouve elle-même à Pierre de Fouron, le 11 avril 1642<ref>A. Dufau de Maluquer, Armorial de Béarn, Tome III, p. 306, Edition des Régionalismes, 2011</ref>.
Le 30 juin 1640 est donc une date cruciale dans l’histoire d’Aubertin. Elle affirme l’identité du village et marque l’apparition d’un nouveau centre de pouvoir entre une seigneurie d’Artiguelouve qui se délite et une commanderie qui vient de passer, après la Réforme, sous le contrôle des Barnabites de Lescar. Cinq générations de Navailles-Mirepeix vont se succéder à Aubertin. Le dernier en date, Louis-François, dénombre son domaine d’Aubertin à l’intention du Parlement de Navarre, le 8 juillet 1776<ref>B5761, Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>. Ce document donne une image assez précise de la seigneurie d’Aubertin avant la Révolution française<ref>Jean-Claude Lassègues, La seigneurie d’Aubertin avant la Révolution, Généalogie des Pyrénées-Atlantiques, 2011, n° 103, p. 11</ref>.
Quelques années auparavant, en 1773, il avait initié un projet de construction d’une église près de son château, avec l’appui de l’évêque d’Oloron. Cependant, ce projet n’aboutit pas car Louis-François de Navailles émigre en Espagne à la Révolution. Les Aubertinois continuent de devoir fréquenter, et financer en grande partie, l’église Saint-Blaise de Lacommande, le cimetière adjacent et le presbytère, alors que deux communes distinctes ont été créées en 1790. Elles vont néanmoins continuer à ne former qu’une seule paroisse jusqu'en 1867, date de l’inauguration d’une église à Aubertin et nouveau tournant historique : un centre de village va enfin pouvoir se développer autour de son clocher, auquel vont venir s’ajouter un cimetière, un presbytère, une mairie et une école<ref>Jean-Claude Lassègues, L’histoire commune d’Aubertin et de Lacommande, Généalogie des Pyrénées-Atlantiques, 2010, n° 102, p. 3</ref>.
Politique et administration
Situation administrative
Aubertin a fait partie de l'arrondissement d'Oloron-Sainte-Marie jusqu'au Modèle:Date-. À cette date, elle appartient désormais à celui de Pau<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
La commune fait partie de cinq structures intercommunales<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- la communauté d'agglomération de Pau Béarn Pyrénées ;
- le SIVOM du canton de Lasseube ;
- le SIVU pour l'aménagement et la gestion des cours d'eau du bassin des Baïses ;
- le syndicat d'aménagement du bassin versant de la Juscle et de ses affluents ;
- le syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement Gave et Baïse.
Population et société
Démographie
Le nom des habitants est Aubertinois<ref>Gentilé sur habitants.fr</ref>.
Modèle:Population de France/section
Aubertin fait partie de l'aire urbaine de Pau.
Économie
- La commune fait partie des zones AOC du vignoble du Jurançon et du Béarn. Son activité est essentiellement agricole. Aubertin fait également partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
- En 1966, la Société nationale des pétroles d'Aquitaine (SNPA) découvre du gaz à Aubertin. Deux puits de gaz sont encore en activité.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
-
L'école.
-
L'église Saint-Jean-Baptiste.
Patrimoine civil
- Très ancien pont sur la Bayse au lieu-dit Goua-de-Labat
- Château de Navailles
Patrimoine religieux
L'église Saint-Augustin a été inaugurée en août 1867<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Un porche a été ajouté devant le clocher au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Une chapelle avait été construite juste avant la Révolution sur un autre emplacement, tout près du château de Navailles, mais elle fut détruite avant d'être utilisée.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Chéri Reyau, né à Pau en 1797 et mort à Aubertin en 1884, maire d’Aubertin de 1831 à 1842, fut garde du corps de Louis XVIII. Il était le frère du général Jean-Henry Reyau et le beau-frère du député Nicolas Lavielle<ref>M. de Dufau de Maluquer, « Notice généalogique sur la maison d'Abbadie, de Maslacq », in Société royale du Canada, Mémoires et comptes rendus, seconde série, t. I (Mémoires de la section I : Littérature française, histoire, archéologie...), 1895, Modèle:P.-91 (consultable en ligne sur Internet Archive).</ref>.
- Albert Peyroutet, né à Aubertin en 1931 et mort en 2009, est un écrivain béarnais de langue d'oc, également agrégé d'anglais et professeur d'occitan.
- René Camy, instituteur, maire et conseiller général du canton de Lasseube (1965-1976), chevalier de la Légion d’honneur et titulaire des palmes académiques.
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases
- Modèle:Dictionnaires
- Site de la mairie
- Page de la commune sur le site de la communauté de communes du Miey de Béarn
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes