Lacommande
Modèle:Infobox Commune de France
Lacommande (en béarnais La Comanda ou La Coumande) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine. Le gentilé est Lacommandais.
Géographie
Localisation
La commune de Lacommande se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine<ref name=meta>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle se situe à Modèle:Unité par la route<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.</ref> de Pau<ref>Modèle:Lien web.</ref>, préfecture du département, et à Modèle:Unité de Mourenx<ref> Modèle:Lien web.</ref>, bureau centralisateur du canton du Cœur de Béarn dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales<ref name=meta/>. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau<ref name=meta/>.
Les communes les plus proches<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.</ref> sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Aubertin (Modèle:Unité), Saint-Faust (Modèle:Unité), Artiguelouve (Modèle:Unité), Cuqueron (Modèle:Unité), Parbayse (Modèle:Unité), Laroin (Modèle:Unité), Arbus (Modèle:Unité), Cardesse (Modèle:Unité), Lasseube (6,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Lacommande fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Hydrographie
La commune est drainée par la Baïse (ou Bayse) de Lasseube, le Seubemale, le ruisseau de Bernatouse, le ruisseau de Brouqua, le ruisseau du Coigt d'Arrens et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de Modèle:Unité de longueur totale<ref name="Fiche Siges">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Géoportail.</ref>.
La Baïse de Lasseube, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Lasseubetat s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Abidos, après avoir traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre.</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Monein », sur la commune de Monein, mise en service en 1971<ref>Modèle:Lien web.</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)Modèle:Note. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : le « gave de Pau »<ref name=Natura>Modèle:Lien web.</ref>, d'une superficie de Modèle:Unité, un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues<ref group=Note>La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.</ref> encore vivace<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref> est recensée sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref> : les « coteaux et vallées "bocagères" du Jurançonnais » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Lacommande est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,9 %), zones agricoles hétérogènes (33,3 %), prairies (15,6 %), forêts (14,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Lieux-dits et hameaux
Lieux-dits en relation avec la végétation: bernata (aunaie), broucà ou brouqua (bruyères), cassiau (bois de chêne), heugère (fougeraie), lagreula (houssaie), laubadère (plantation d’arbres à bois blanc), sescaà (végétation de fond de vallon humide).
Lieux-dits en relation avec la topographie et nature du terrain: arrecq (vallon étroit creusé par un ruisseau), barthe (terrain humide en bord de rivière), marlat (terrain marneux), seubemale (mauvaise forêt), terrerét (petit tertre sur lequel s’élève l’église).
Autres : esparets ( ?), pelegry (pèlerin).
Lotissement du Marlat sur la route de Monein
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Lacommande est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne)<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment la Baïse de Lasseube. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 2008, 2009 et 2014<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie<ref>Modèle:Lien web</ref>. 84,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>. Depuis le Modèle:Date-, en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort<ref group=Note>Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Toponymie
Lacommande dérive tout simplement de commanderie. Désigné en 1128 comme hôpital du Faget d’Aubertin<ref>Pierre de Marca, Histoire de Béarn, Pau, Princi Negue, 2000, Tome I, livre cinquième, pp. 111-113</ref>, ce lieu devient en effet commanderie d’Aubertin au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>La première mention d’un commandeur, et donc d’une commanderie, apparaît dans un document de 1208 : Jukka Kiviharju, Colecciόn diplomática del Hospital de Santa Cristina de Somport. I : Años 1078-1304, Academia Scientiarum Fennica, Helsinki, 2004, n° 230. Contrairement à ce qui a pu être écrit, il n'existe, à notre connaissance,aucun document attestant l'intervention des hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans la création de la commanderie d'Aubertin.</ref>, puis la Commande d’Aubertin sous l’Ancien Régime, avant que ne soit créée la commune de Lacommande à la Révolution.
Son nom béarnais est La Comanda<ref>Modèle:Lien web.</ref> ou La Coumande<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Dans les années 1115-1118, Gaston IV de Béarn, dit le Croisé, entreprend la construction d’un relais hospitalier, l'Espitau deu Faget d'Aubertii, entre les villes épiscopales de Lescar et d’Oloron, sur un très ancien chemin qui se prolonge vers l’Espagne par la vallée d’Aspe et le col du Somport<ref>Louis Laborde Balen, Somport, Biarritz, J & D, 1996</ref>. Cependant, un petit seigneur local revendique la propriété du sol et de longues batailles juridiques s’ensuivent, jusqu’à ce qu’un accord intervienne en Modèle:Date-. La charte albertine<ref>Pierre de Marca, op. cit.</ref> est passée entre, d’une part, les représentants de Gaston IV et du prieuré de Sainte-Christine-du-Somport, et, d’autre part, les successeurs du seigneur de Bedosse. Ces derniers ayant été dédommagés par 90 brebis pleines, l’hôpital peut continuer à se développer sous la conduite de chanoines réguliers de Saint-Augustin affiliés au prieuré de Sainte-Christine-du-Somport<ref>Jean-Claude Lassègues, « Autour de la fondation de l’hôpital-commanderie d’Aubertin» dans Benoît Cursente (dir.), Gaston IV le Croisé. Le Béarn et son héros épique. Actes des conférences de Lacommande de 2014 et 2015, Société des sciences, lettres et arts de Pau et du Béarn, 2016, p. 211-255.</ref>. Des terres sont défrichées entre la Bayse et le haut du coteau vers l’ouest et une église contigüe à l’hôpital est construite vers 1130-1140.
Les bulles des papes Eugène III en 1151<ref>Jukka Kiviharju, op. cit., n° 73</ref> et Innocent III en 1216<ref>Demetrio Mansilla Reoyo, La documentaciόn pontificia hasta Inocencio III (965-1216), Rome, Instituto Español de Estudios Eclesiásticos, 1955</ref>, font état de l’église d’Aubertin avec l’hôpital et toutes ses dépendances… au service des pauvres et des étrangers. Les étrangers (peregrini) incluent aussi bien des chevaliers, commerçants, religieux ou colons qui vont et viennent en Espagne dans le cadre de la Reconquista, que des pèlerins qui se rendent à Compostelle<ref>Pierre Tucoo-Chala, Quand l’Islam était aux portes des Pyrénées, Biarritz, J & D, 1994, p 198</ref>. Les documents de l’époque sont muets sur le flux relatif de ces différents voyageurs, mais ils montrent que l’hôpital d’Aubertin devient rapidement, et pour longtemps, la plus importante antenne du prieuré de Sainte-Christine-du-Somport sur le versant nord des Pyrénées<ref>Antonio Duràn Gudiol, El hospital de Somport entre Aragón y Bearn (siglos XII y XIII), colecciόn básica aragonesa, Saragosse, Guara, 1986</ref>. Les relations sont de nature économique, administrative et financière, alimentées par les retombées de la Reconquête, dans le cadre d’une très étroite collaboration politico-religieuse entre Aragon et Béarn. Ainsi, le prieuré de Sainte-Christine obtient en 1160 du seigneur d’Artiguelouve la cession et la vente de terres et de bois sur la rive droite de la Bayse à l’usage des troupeaux transhumants de Sainte-Christine et de ceux de l’hôpital d’Aubertin<ref>Jukka Kiviharju, op. cit., n° 87</ref>. En 1208, le commandeur d’Aubertin, A. de Maurinis, reçoit l’église et le village de Castejón de Valdejasa, domaine reconquis dans la région aragonaise des Cinco Villas<ref>Jukka Kiviharju, op. cit., n° 230</ref>. En échange, la commanderie d’Aubertin devra accueillir les bergers et religieux de Sainte-Christine ainsi que des chapitres organisés par le prieur. Le témoignage de chapitres réunissant les frères d’Espagne et de Gascogne en 1233, 1261, 1307 et 1464 nous sont parvenus, celui de 1261 étant consacré à trouver des solutions pour résorber les nombreuses dettes de l’ordre<ref>Jukka Kiviharju, op. cit., n° 280</ref>.
Le Modèle:Date-, un évènement d’importance se produit à la commanderie d’Aubertin : le vicomte de Béarn et comte de Foix, Roger-Bernard III de Foix et son épouse Marguerite de Béarn signent un contrat de paréage avec le commandeur Fortaner de Pimbo<ref>E353, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>. Le contenu des 17 articles de ce contrat indique qu’au-delà d’un simple paréage, c’est très vraisemblablement de la fondation d’une bastide qu’il est question<ref>Jean-Claude Lassègues, Une bastide à Lacommande en 1297 ? , Revue de Pau et du Béarn, 2011, pp. 91-114</ref>. L’objectif n’est pas de créer une ville neuve à plan régulier, mais plutôt de conférer à une communauté qui existe depuis bientôt deux siècles un statut juridique privilégié. Le fait que Jean de Béarn, frère naturel de Marguerite, soit à la fois commandeur d’Aubertin et prieur de Sainte-Christine en 1311<ref>site Gallica, XIe Congrès de l’Union Historique et Archéologique du Sud-Ouest, Tarbes 1914</ref> montre bien que des liens très étroits subsistent entre les deux établissements.
Lors du dénombrement ordonné par Gaston III de Foix-Béarn en 1385, la commanderie est englobée dans la paroisse d’Aubertin et n’apparaît explicitement que pour trois feux de l’espitàu d’Aubertii<ref>Paul Raymond, Dénombrement général des maisons de la vicomté de Béarn en 1385 par ordre de Gaston Febus, Pau, Manucius, 2000</ref>. Cependant, une lecture attentive révèle quelques autres maisons situées sur le territoire de la commanderie<ref>Jean-Claude Lassègues, Lacommande, de l’hôpital à la commanderie et au village, Centre généalogique des Pyrénées-Atlantiques, éd. Marrimpouey, Pau, 2012</ref>. La population locale est donc constituée, au minimum, d’une vingtaine de personnes : le commandeur, quelques religieux, des donats et des habitants qui cultivent la terre. À la même époque, l’actuel territoire d’Aubertin appartient pour l’essentiel au seigneur d’Artiguelouve.
Dans un dénombrement effectué en 1538<ref>Archives communales de Monein, FF6, n°3. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>, le commandeur Jean de Borau présente, outre les possessions de la commanderie, une liste de 25 villages dans lesquels il peut « lever des sommes et fiefs » pour des terres, prés ou vignes. À la veille de la Réforme, la commanderie d’Aubertin est prospère. Selon Marca, cette maison hospitalière avoit plus de deux mille cinq cens livres de rente en dismes et en domaine avant la saisie des biens ecclésiastiques de Béarn.Jeanne d’Albret attend le décès du dernier commandeur en place, Balthazar de Borau, pour donner les revenus de la commanderie au capitaine Bertrand d’Espalungue, le Modèle:Date-<ref>Bulletin de la Société de l’histoire du Protestantisme, bulletin historique et littéraire, Tome XXXVI, Paris, 1880</ref>, tandis que les chanoines réguliers de Saint-Augustin quittent tous les établissements du réseau de Sainte-Christine-du-Somport. La saisie des biens ecclésiastiques de la commanderie d’Aubertin intervient en 1587<ref>E343, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref> et un nouveau fermier, Jean de Sabaloa, prend possession des lieux<ref>Archives communales de Monein, FF6, n°7. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>.
En 1603, c’est Henri IV qui place un de ses protégés, Pierre de Licerasse, lors de la reprise en main des établissements religieux par les catholiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1610, les Barnabites sont mis en possession de tous les biens qui dépendaient de Sainte-Christine-du-Somport, côté français. Ils s’installent effectivement à la commanderie d’Aubertin vers 1640, après avoir destitué le commandeur Elie de Licerasse qui résistait et ils prennent eux-mêmes le titre et les fonctions de commandeurs. Par ailleurs, le Modèle:Date-, Jean d’Artiguelouve vend le château et le domaine d’Aubertin à François de Navailles<ref>B678, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>. Ainsi, pratiquement au même moment, deux autorités nouvelles apparaissent de part et d’autre de la Bayse : le seigneur de Navailles-Mirepeix sur l’actuel territoire d’Aubertin et les Barnabites sur celui de Lacommande.
Les Barnabites vont devoir restaurer l’établissement religieux, reprendre en main les habitants en leur imposant des contrats de nouvel affièvement en 1667, résister à l’annexion par la communauté de Monein, bref remettre à flot une commanderie bien menacée au prix de nombreux procès avec Monein et même avec les Lacommandais qui contestent leur autorité<ref>E2259, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>. L’hôpital lui-même est menacé par des ordonnances royales successives pourchassant les établissements qui ne pratiquent plus l’hospitalité et qui détournent les revenus. Néanmoins, lors du dénombrement de 1768<ref>B5761, 2Mi16/38 et 303, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>, on constate que les Barnabites contrôlent, outre l’hôpital toujours en activité, le territoire de La Commande et même une petite partie du territoire d’Aubertin.
Les archives paroissiales montrent que l’hôpital fonctionne jusqu’à la Révolution française, mais celle-ci met fin de façon abrupte à plus de six siècles de présence religieuse. Les Barnabites quittent les lieux. L’hôpital et le presbytère sont achetés par des particuliers et les terres sont redistribuées entre les habitants<ref>Archives communales de Lacommande,1G1 Livre terrier, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>. La Commande d’Aubertin devient la commune de Lacommande, administrativement séparée de celle d’Aubertin. Les deux communes continuent cependant à ne constituer qu’une seule paroisse, réunie par la présence de la seule église Saint-Blaise et du cimetière adjacent. Ce n’est qu’en 1867, après la construction d’une église et l’installation d’un cimetière à Aubertin, qu’intervient la séparation définitive en deux paroisses distinctes.
Les aléas de neuf siècles d’histoire ont miraculeusement préservé à Lacommande ce qui peut être considéré comme le seul témoin encore en élévation d’un élément du réseau de Sainte-Christine-du-Somport sur le versant nord des Pyrénées avec, tout en un tenant, une église et un hôpital du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un ancien cimetière contenant une cinquantaine de stèles funéraires discoïdales des {{#switch: XVIII
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}}, un gîte pour les pèlerins et une maison qui fut vraisemblablement le domicile du commandeur avant de devenir presbytère, puis propriété d’un particulier à la Révolution et enfin mairie.
Politique et administration
Situation administrative
Lacommande a fait partie de l'arrondissement d'Oloron-Sainte-Marie jusqu'au Modèle:Date-. À cette date, elle appartient désormais à celui de Pau<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:Élu Modèle:ÉluFin<ref>Modèle:Lien web</ref>
Intercommunalité
La commune fait partie de quatre structures intercommunales<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- la communauté de communes de Lacq-Orthez ;
- le SIVOM du canton de Lasseube ;
- le SIVU pour l'aménagement et la gestion des cours d'eau du bassin des Baïses ;
- le syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement Gave et Baïse.
Politique environnementale
Dans son palmarès 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune<ref>Les communes labellisées, Site des villes et villages fleuris consulté le Modèle:Date-.</ref>.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Lacommande fait partie de l'aire urbaine de Pau.
Économie
La commune fait partie des zones AOC du vignoble du Jurançon et du Béarn et de celle de l'ossau-iraty.. Son économie est essentiellement agricole, tournée, outre la vigne, vers la polyculture et l'élevage de bovins.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
L’ancien hôpital, classé Monument Historique le Modèle:Date- sous la dénomination de commanderie<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, fut acheté par le département des Pyrénées-Atlantiques le Modèle:Date-. Après une très importante rénovation, ce bâtiment est devenu un lieu de vie où se tiennent des expositions, des réunions, aux termes d’un heureux partenariat entre le conseil général, la commune de Lacommande et la Route des vins de Jurançon.
Renouant avec une longue tradition d’accueil des pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle, interrompue à la Révolution, la commune de Lacommande a rénové en 1997 l’ancienne maison Lassalle contigüe à l’hôpital pour la transformer en gîte d’étape entre Lescar et Oloron sur la via Tolosane (ou chemin d’Arles ou chemin de Provence ou GR 653).
Tout près de l’hôpital et d’un lieu où est signalé un pressoir en 1297, la Maison du Jurançon permet au visiteur d’aborder un autre aspect du patrimoine local<ref>[1]</ref>.
Patrimoine religieux
L’église a aussi été classée Monument historique le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> sous la dénomination d’église Saint-Blaise<ref>Elle fut consacrée à saint Blaise au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>. Les chapiteaux de l’abside et de l’arc triomphal, miraculeusement bien conservés depuis le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, constituent sans doute l’aspect le plus remarquable de l’ensemble<ref>Lucienne Couet-Lannes, Françoise-Claire Legrand et Pierre Tucoo-Chala, Lacommande. Un relais en Béarn sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, Pau, Amis des Églises Anciennes du Béarn, 1998</ref>,<ref>Jean Claude Lassègues et Jacques Lacoste, LACOMMANDE. Une halte en Béarn sur les chemins de l’Aragon et de la Galice, Pau, Amis des Églises Anciennes du Béarn, 2016.</ref>.
Ici comme à Sainte-Marie d’Oloron, à Sainte-Engrâce ou à Uncastillo est intervenu le Maître d’Oloron pour représenter des scènes bibliques, des scènes profanes, des motifs floraux et un bestiaire roman<ref>Jacques Lacoste, Les grandes œuvres de la sculpture romane en Béarn Ed. Sud-Ouest, 2007</ref>.
- Chapiteaux romans dans l'abside de l'église Saint-Blaise
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La petite chapelle nord, du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, témoigne d’un gothique primitif de type cistercien par sa voûte en croisée d’ogives et, surtout, d’influences hispano-mauresques pour deux petites ouvertures fortement ébrasées percées dans les murs est et ouest. De l’extérieur, il est facile d’identifier cette construction médiévale jusqu’à environ mi-hauteur, avec ses deux pilastres et des éléments de corniche, surmontée par le clocher érigé selon un appareil bien distinct et où figure 1695, date d’une rénovation par les Barnabites.
L’ancien cimetière, utilisé jusque vers 1865, est situé sur l’emplacement d’un cloître qui était adossé au mur sud de l’église et au mur est de l’hôpital. Ce cloître disparut sans doute lors de la Réforme. Entre la Réforme et la Révolution, c’est-à-dire du temps des Barnabites, un grand nombre de stèles funéraires discoïdales furent érigées en ce lieu<ref>Il en subsiste une cinquantaine et, parmi celles qui sont datées, la plus ancienne est de 1640 et la plus récente de 1770</ref>. Elles portent parfois un nom qui est celui d’une famille d’Aubertin ou de Lacommande.
Leur disposition d'origine nous est révélée par une photographie prise en 1979 par l'association Lauburu: elles étaient toutes parallèles au mur oriental de l'hôpital, c'est-à-dire orientées face au soleil levant, en accord avec la croyance chrétienne de la résurrection des morts. Cette orientation hautement symbolique a été perdue lors de l'agencement de l'actuel cimetière-jardin. Un recensement de ces stèles et de leurs inscriptions a été effectué car leur dégradation par les intempéries est rapide<ref>Jean-Claude Lassègues et Isabelle Monart, « Les stèles funéraires discoïdales de Lacommande » dans Revue de Pau et du Béarn, vol.41, pp. 13-27, 2014.</ref>.
- Quelques stèles funéraires discoïdales de l'actuel cimetière-jardin
Équipements
La commune possède différents équipements tel que 4 logements communaux, un jardin d'enfant, un terrain de pétanque et une salle communale servant à accueillir les différents évènements<ref>Modèle:Lien web</ref>
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes