Lasseube

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France Lasseube (en béarnais La Seuva ou La Séube) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.

Le gentilé est Lasseubois<ref>Gentilé sur habitants.fr</ref>.

Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Modèle:Carte interactive

La commune de Lasseube se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine<ref name=meta>Modèle:Lien web.</ref>.

Elle se situe à Modèle:Unité par la route<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.</ref> de Pau<ref>Modèle:Lien web.</ref>, préfecture du département, et à Modèle:Unité d'Oloron-Sainte-Marie<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sous-préfecture.

Les communes les plus proches<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.</ref> sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Saint-Faust (Modèle:Unité), Lasseubetat (Modèle:Unité), Aubertin (Modèle:Unité), Estialescq (Modèle:Unité), Escou (Modèle:Unité), Lacommande (Modèle:Unité), Escout (Modèle:Unité), Gan (Modèle:Unité).

Sur le plan historique et culturel, Lasseube fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La commune est classée en zone de montagne par arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.

Modèle:Communes limitrophes

Hydrographie

Autour de Lasseube les altitudes, les plus hautes, forment une « petite cuvette » drainée par la Baïse. Le régime hydrologique, de celle-ci, dépend :

  • de l’imperméabilité faible du sous-sol car les éléments argileux y abondent ;
  • de l’existence de petits affluents très courts ;
  • de la présence d’orages ;
  • de la forme de son bassin versant<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La forme allongée, comme pour la Baysole, favorise les faibles débits de pointe de crue en raison du temps plus important de l’acheminement de l'eau. En revanche, le bassin en forme d'éventail de la Baïse, avant sa confluence, favorise les forts débits de pointe car le temps de concentration est plus court.

Lasseube a eu et a souvent à souffrir de ces fortes et brusques augmentations, des débits, lors d’orages. Ces orages peuvent être ponctuellement très violents puisque Lasseube est sous les vents dominants, du « couloir » à grêlons Aspois favorisé par la topographie plus étroite de la partie avale de la vallée d’Aspe. En effet plus la vallée est étroite et plus le flux d'air s’accélère, cela crée une dépression au pied des montagnes qui "aspire" l'air environnant générant, alors, de violents orages sur le piémont.

La commune est traversée par la Baïse (qui se jette dans le gave de Pau) et ses affluents :

  • le ruisseau la Baysole et ses affluents :
    • le ruisseau l'Artiguet,
    • le ruisseau la Bastarde,
    • le ruisseau le Brésiau ;
  • le ruisseau le Bert ;
  • le ruisseau de Cambet ;
  • le ruisseau de Labagnère et son affluent :
    • le ruisseau les Courrèges (le Léza<ref>Paul Raymond mentionne le Léza « qui arrose les communes de Lasseubetat et de Lasseube et se perd dans la Baïse ».</ref> ?) et son affluent :
      • le ruisseau de Cambusset ;
  • le ruisseau de Malendrès ;
  • le ruisseau de Montagnette ;
  • le ruisseau le Rieu Grand.

Le Laring ou ruisseau de Naudy et son affluent, le ruisseau d'Antony, sont également présents sur le territoire de la commune. Le Laring est un affluent de la Baylongue, qui se jette dans la Baysère, affluent de la Baïse.

Le ruisseau l'Auronce, affluent du gave d'Oloron, arrose également le territoire de la commune.

Situation du bourg et des hameaux

L’enfant du pays, Pierre Bourdieu, nous présente le territoire de Lasseube comme étant « la région des collines d’entre les deux Gaves » le bourg est situé « dans une petite cuvette, au confluent des vallées de la Baïse et de la Baïsole » « à l’entour, sur les coteaux dont l’altitude varie entre 200 et 400 mètres, les fermes des hameaux se dispersent ».

Hormis le bourg ce paysage se compose de Modèle:Citation. Modèle:Citation qui possédait son « école » et son (ou ses) « auberge(s) ».

Dans le bourg « Les façades des maisons se pressent formant une ligne de façades continue le long de la grand-rue, de part et d’autre de l’église et de la place centrale où sont groupés les organes principaux de la vie villageoise ». Des jardins situés derrière les maisons se présentent sous forme de « bande de terrain de la largeur de la maison et longue d’une centaine de mètres ». Cette particularité souligne les franchises accordées, au Moyen Âge,« en faveur de tous les habitants établis ou qui s’établiront »<ref>Modèle:Lien web.</ref>(2).

« Chaque serf nouvellement affranchi se voit attribuer. L'emplacement type ou plasse d'environ Modèle:Unité, parfois plus, est destiné à recevoir maison, cour et jardin-verger. Ce lot se présente toujours sous forme rectangulaire, beaucoup plus longue que large »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Ce n’est que depuis une génération que « l’automobile a raccourci les distances, surtout depuis que les principaux chemins vicinaux ont été goudronnés » et que « Les modèles et les idéaux urbains ont envahi le domaine réservé du paysan. » mais la trame de ce paysage reste inchangée.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,1 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 6 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitation : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,5 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,2 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Oloron-Ste-Mari », sur la commune d'Oloron-Sainte-Marie, mise en service en 1964<ref>Modèle:Lien web.</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Milieux naturels et biodiversité

Réseau Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)Modèle:Note. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats »<ref name=Natura>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref> :

  • le « gave de Pau », d'une superficie de Modèle:Unité, un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues<ref group=Note>La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.</ref> encore vivace<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
  • « le gave d'Oloron (cours d'eau) et marais de Labastide-Villefranche », d'une superficie de Modèle:Unité, une rivière à saumon et écrevisse à pattes blanches<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Une ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref> est recensée sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref> : les « coteaux et vallées "bocagères" du Jurançonnais » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Lasseube est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,5 %), prairies (34,2 %), zones agricoles hétérogènes (22,6 %), terres arables (1,3 %), zones urbanisées (0,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits et hameaux

  • la Bagnère, au sud-est du bourg ;
  • Clergat, coteau au nord du ruisseau de la Bagnère ;
  • Côte Blanche, crête entre les vallons de la Montagnette et de la Baïsole ;
  • Coustarret ;
  • Houratade ou Houracade<ref>Foracate en 1376 (montre militaire), Houratale sur la carte de Cassini ; Houradade signifie 'la trouée' en gascon (prononcé houratate en Vallée d'Aspe) ; houratade peut être compris comme 'endroit creusé de trous' (hourat) cf. Modèle:Dic-Palay-Gascon.</ref>, fond de la vallée du Laring, ouverte sur le bourd de Lasseube (passage de la D 24) ;
  • Peyruquet, crête entre les vallons du Bert et de la Montagnette ;
  • Vic de Baigt, au nord-ouest, drainé par le Bert ;
  • le Rey, quartier au sud entre Baïsole et Baïse.

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Lasseube est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne)<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment la Baïse de Lasseube et l'Auronce. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 2008, 2009, 2011, 2018 et 2021<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.

Fichier:64324-Lasseube-argile.jpg
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lasseube.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie<ref>Modèle:Lien web</ref>. 96,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>. Depuis le Modèle:Date-, en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort<ref group=Note>Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :

  • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
  • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
  • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2013, 2014 et 2018<ref name=Géorisques/>.

Toponymie

Son nom béarnais est La Seuva, du latin silva, signifie « la forêt »<ref>Modèle:Dictionnaire toponymique des communes du Béarn.</ref>. Le toponyme Lasseube apparaît<ref name="Raymond">Modèle:Dictionnaire topographique des Basses-Pyrénées.</ref> sous les formes Sylvæ (1305, titres de Béarn<ref>Titres de la vicomté de Béarn - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>), La Seube d'Escot (1385, censier de Béarn<ref>Manuscrit du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>), Laseube (1434, notaires d'Oloron<ref>Notaires d'Oloron - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>), La Seuba (1540, réformation de Béarn<ref name="Béarn">Collection manuscrite du {{#switch: au

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle

}} - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>).

Son nom béarnais est La Seuva<ref>Modèle:Lien web.</ref> ou La Séube<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Histoire

En 1385, Lasseube comptait 12 feux et dépendait du bailliage d'Oloron.

L'émigration des lasseubois à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Lasseube fut touchée par la vague nationale d’émigration, « Le Modèle:Date-, le Journal Officiel précise que ce n'est ni la pauvreté, ni la densité de population qui est en cause dans l'émigration, mais essentiellement les agents recruteurs et... la contagion de l'exemple. »<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>(annexe LVIII). Dans le Sud Ouest « les agents ou sous-agents d'émigration quadrillent littéralement le paysage, un sous-agent par canton, ou presque ! »<ref name=":3" />(annexe LV). Les cantons d’Oloron et de Lasseube se touchent le village fait donc partie du périmètre où nombreux seront les émigrés.

Sur un bateau un émigrant déclare, en 1863, racontant son voyage pour Montevideo : « ont nous a baptisés parce que ce jour-là nous entrions dans un nouveau monde, le Modèle:1er lO bre nous avons eu la mer très - grosse pendant 24 heures, je vous assure que nous avons bien dansé, il y avait 54 passagers tous du côte d'Oloron »<ref name=":3" /> (annexe II). Pierre Bourdieu peut constater pour Lasseube, qu’il dénomme « Lesquire » (la cloche en béarnais) que, « Dans le quartier de HO., aux alentours de 1900, il n’y avait qu’une maison qui ne comptât pas un émigré au moins en Amérique. Il y avait à Oloron des recruteurs qui encourageaient les jeunes à partir. ».

Le rôle des « stratégies matrimoniales », si importantes alors à Lasseube, peuvent être une cause de départ :

« La mère lui dit « si tu te maries avec celle-là, il y a deux portes ; elle entrera par celle–ci, je sortirai par celle-là ou bien toi. La fille vint à le savoir ; elle ne voulut pas attendre qu’il la laissât et partit pour l’Amérique. ». « le sort traditionnel des cadets et cadettes qui n'épousaient pas une héritière ou un héritier a valorisé l'émigration plus que dans d'autres régions, »<ref name=":3" />(annexe XVIII).

Toutefois la majorité des émigrations avaient des fondements économiques, elles se faisaient quand « il ne restait d’autre issue que d’aller chercher ailleurs ».

« Je te dirai que je ne regrette point le pauvre pays de Lasseube que l’on bêche toute l'année sans rien gagner au bout. […] Ainsi, tu me dis que tu as l'intention de venir me rejoindre. De ma part je te dirai que c'est le meilleur que tu dois faire. Fais le possible de décider nos bons parents de vouloir bien t’accorder cette idée, car ça sera un bonheur pour toi. »1890'(annexe LVIII)

« J'oubliais de vous dire cher père de faire savoir a tous les jeunes gens de Lasseube qu'ils s'enviennent a Montevideo car à peine qu'ils sachent garder les brebis, ils gagneront toujours cent francs par mois et ceux qui ont une profession encore de plus Modèle:Date- ».

Enfin à Lasseube également « Le service militaire obligatoire fut une des raisons que beaucoup de jeunes gens se donnèrent pour rester dans le pays d'accueil. »<ref name=":3" />(annexe XII). Ainsi parmi les lasseubois émigrés « Ni Maurice P, ni Jean ni Joseph B ne reviendront accomplir leur service militaire. »<ref name=":3" />(annexe LVII).

Héraldique

Modèle:Blason commune

Histoire du blason du marquis de Lasseube, Armand Casaus

Ce blason commenté dans le « troisième volume cotté B Béarn dans l’Armorial général » réalisé par Hozier en 1696 est celui des « Casaus ». À quoi doivent-ils cette reconnaissance ?

La famille Casaus<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> possédait à Gan « une maison et quelques pièces de terre. Elle ne commence à être remarquable que depuis qu’un de leurs ancêtres, chirurgien de la reine Jeanne, qu’elle aima et combla de bienfaits »<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>. C’est Armand Casaus « fidel conseillat et médecin »<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref> qui permit la naissance d’Henry IV après de précédents échecs : « les deux époux eurent dans les trois ou quatre premières années de leur mariage deux fils qui moururent tous deux au berceau par des accidens aſſez extraordinaires. Elle était groſſe pour la troisième fois l’an 1553 étant en Picardie avec son mari qui étoit gouverneur de cette province,& qui commandoit une armée contre Charles Quint. Dés qu’Henri d’Albret ſon père apris qu’elle était grosse, il la rapella auprès de lui.Elle accoucha d’un fils le 13 du même mois »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Après cette naissance heureuse la famille a progressivement agrandi ses terres et a renforcé sa situation sociale par :

  • « En 1560, à la demande d'Henry d'Albret du roi de Navarre les habitants de Gelos permirent au sieur de Casaus, son chirurgien ordinaire, d'en défricher 63 arpents. »<ref name=":0" /> ;
  • « En 1561, le même Casaus ayant acheté des habitants de Gelos Modèle:Nobr de terre, pour les joindre aux précédents. En outre, le roi permit à ce dit de Casaus de bâtir un pigeonnier sur la dite acquisition, sous la redevance annuelle d'une paire de pigeonneaux. C'est de ces 8o arpents que fut formée la belle métairie de Tout-y-Croît »<ref name=":0" /> ;
  • « En 1562, il fut fait don au sieur de Casaus, docteur en médecine, de certaines maisons ci-devant enchéries, et demeurées à S. M., sur les fermiers de Pau, à la charge de payer au sieur Fabri, aussi médecin, 5o écus à lui affectés sur les maisons.<ref name=":0" /> ;
  • « En 1563, la métairie de Tout-y-Croît appartenant au sieur de Casaus, chirurgien et médecin de la reine Jeanne, est affranchie et anoblie. »<ref name=":0" /> ;
  • Le fils de la sœur d’ Armand Casaus « obtint, par lettres patentes de Modèle:Date-, l’anoblissement de la maison Casaus qu’il possédait à Gan » (5) ;
  • « une longue suite de premières charges du parquet, de conseillers et de présidents »<ref name=":0" />.

Le titre de marquis fut l’aboutissement de cette évolution.

À la fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Lasseube, qui appartient à la comtesse de Guiche, dite Corisande d’Andouins, qui leur en 1582 a « obtenu de SM d’être francs de tout péage gabelle et leude »<ref name=":1" />. C’est une riche héritière (Corisande d'Andoins) qui pour aider son amant, le futur Henry IV, donne procuration en 1594 « pour donner à bail les revenus de la baronnie de Lescun, Lasseube et autres seigneuries appartenant à Corisande d’Andoins »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Ainsi en 1705, Messire Armand de Casaus, procureur général au parlement de Navarre, « acquiert la seigneurie de Monein augmentant le patrimoine de ces ancêtres » « lui, seigneur de Juranson, Gelos, Gan, Lasseube, Cuqueron, Louvie et Tout y-y-croit »<ref name=":1" />.

« C’est l’aboutissement de Modèle:Nobr d’évolution ; les terres forment un territoire continu, les Cassaus ont désormais droit a une particule, au titre de marquis dont le blason "porte échiqueté d’argent et de gueulle au chef d’azur, chargé de trois estoilles d’or" »<ref name=":1" />.

Un épisode de la vie des Casaus est à noter pour comprendre « le chef », la partie supérieure, « d’azur » : en 1637 Le fils ainé de jean Casaus avait perdu la vue d’un œil ; il retrouva la vue après que sa mère ai voué « leur enfant à la protection de la vierge de Bétharram »<ref name=":1" />. En 1638 « il demeure 11 heures sans parler. Déjà on faisait quelques préparatifs pour les funérailles. « Me Mme Casaus » « essayèrent encore de fléchir le ciel par leurs larmes et leurs gémissements. La bonne vierge vint à leur secours.La santé du malade se rétablit »<ref name=":1" />.

L’héraldique de ce blason illustre l’histoire de Casaus<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :

  • la famille est supérieure car protégée et compétente ; les trois étoiles évoquent les qualités du médecin accoucheur d’Modèle:Nobr ;
  • l’échiqueté d’argent rappelle la bonne «réflexion » qui a assuré la réussite de la famille ;
  • il fallut du courage et de la générosité aux procureurs qui se succédèrent dans la famille.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

La commune fait partie de six structures intercommunales<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

  • la communauté de communes du Piémont Oloronais ;
  • le SIVOM du canton de Lasseube ;
  • le SIVU pour l'aménagement et la gestion des cours d'eau du bassin des baises ;
  • le syndicat AEP d’Ogeu-les-Bains ;
  • le syndicat AEP de la région de Jurançon ;
  • le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques.

La commune accueille le siège du SIVOM du canton de Lasseube.

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

Lasseube fait partie de l'aire urbaine de Pau.

Économie

La commune fait partie des zones AOC du vignoble du Jurançon et du Béarn. Elle a d'ailleurs donné son nom à une variété de vigne, le camaralet de Lasseube.

Son économie est essentiellement agricole (élevage et culture du maïs). Lasseube fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.

La pureté des eaux des gaves a permis le développement de la pisciculture.

Culture locale et patrimoine

Fichier:CarreraLasseuva.jpg
L'église de Sainte-Catherine et vue sur le cœur du village.

La langue vernaculaire et littéraire (et administrative jusqu'à la fin du XVIIIe siècle) est le béarnais qui est lui même une forme d' l'occitan-gascon. Si la langue est à l'heure actuelle, majoritairement parlée par les plus anciens, un cursus bilingue français-béarnais est proposé de la maternelle au CM2 dans l'école publique de la commune.

Fichier:GleisaLasseuva.jpg
Porche de l'église de Sainte-Catherine.

Patrimoine civil

Patrimoine religieux

Lasseube possède une église (église Sainte-Catherine) datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Équipements

La commune dispose d'un collège (collège Pierre Jeliote<ref>Site du collège Pierre Jéliote</ref>) et d'une école primaire<ref>Site de l'école primaire</ref>.

Personnalités liées à la commune

  • Amélie Lacaze est le nom de la place du village. Son nom de jeune fille est Amélie Leclerc. Elle née en 1832, habite Saint Martin d’Osmonville, au Nord de Rouen, où elle épouse en 1857 Louis -Jacques Lacaze (Généalogie de la famille plaisant<ref>Modèle:Article.</ref>) dont le père est médecin et passionné de peintures.(Notice des tableaux légué au Louvre par Louis Lacaze (Charles de Mourgues frères). Depuis au moins 1811, la famille Lacaze (dictionnaire des parlementaires de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} République<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>) est installée à Crécy couvé, où la famille possède sa résidence d’été, à 95 km de Paris. Cette résidence est proche de la ligne de chemin de fer, emprunté par les impressionnistes, qui atteint le Havre en 1846. Lors d’une de réception des notables alentours Amélie, fille de riches négociants en vin à Rouen, et Louis firent connaissance. De ce mariage est issu, en 1858, un fils, Jacques né à Pau. Ainsi l’Histoire des Lacaze illustre l’affirmation de Pierre Bourdieu pour qui : « L'amour de l'art et l'amour pur sont des constructions sociales nées ensemble au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:|  }} }} » (Pierre Bourdieu. Un structuralisme héroïque).
  • Pierre de Jélyotte, chanteur et compositeur sous Louis XV, est né à Lasseube le Modèle:Date-.
  • Jean-Pierre Bergeret, né en 1751 à Lasseube et mort en 1813, médecin et botaniste, auteur d'un ouvrage en 3 volumes instaurant un procédé inédit de reconnaissance mnémotechnique des plantes.
  • Bernard Becaas, ancien coureur cycliste, né le Modèle:Date- à Oloron-Sainte-Marie, est décédé à Lasseube le Modèle:Date- d'un accident de moto.
  • Sébastien Tillous-Borde, né le Modèle:Date-, a commencé sa carrière de joueur de rugby à XV au club de Lasseube-Monein.
  • Pierre Bourdieu, sociologue de renommée internationale, a tout au long de sa vie entretenu avec Lasseube un lien familial (son père était receveur à la poste du village) et affectif (il y a effectué toute sa scolarité primaire). Il lui a même consacré un de ses derniers ouvrages Le Bal des célibataires.

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes

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  • Cartes

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Références

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Voir aussi

Articles connexes

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