Avit de Vienne

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Sextus Alcimus Ecditius Avitus, dit Avit, mort un Modèle:Date- (Modèle:V.), est un saint des Églises catholique et orthodoxe et évêque métropolitain de Vienne de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle-début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Biographie

Origines

Sextus Alcimus Ecditius Avitus (Alcime Ecdice Avit<ref name="Chevalier 1879">Modèle:Ouvrage</ref>) est dit Avitus ou Avit<ref name="Duchesne p.147">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Lucas">Modèle:Ouvrage.</ref>. Avit semble être né vers 450, dans la cité de Vienne, en Gaule romaine<ref name="DHS">Modèle:DHS</ref>. Il est le fils d'Hésychius/Isice (Esychius, Isicius), magistrat (sénateur), puis évêque métropolitain de Vienne, et d'Audentia<ref name="DHS"/>. Sa famille est issue de la noblesse sénatoriale<ref name="DHS"/>,<ref name="SSS p.186">Modèle:Harvsp (lire en ligne).</ref> (Nobilitas). Il est le frère d'Apollinaire, futur évêque de Valence<ref name="Charvet">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="DHS"/>.

Il pourrait être apparenté à Sidoine Apollinaire (Caius Sollius Apollinaris Sidonius), voire également à l'empereur romain Avitus<ref name="DHS"/>.

Marié, on lui connait au moins un fils<ref name="DHS"/>.

Le Viennois appartient au royaume burgonde. Son roi, Gondebaud (Modèle:V.-516), tout comme les Burgondes sont officiellement attachés à l'arianisme<ref name="PoInFr 1994 p.60">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Lettres p.314">Modèle:Harvsp.</ref>.

Vie sacerdotale

Fichier:Catalogue Sommaire des Musées de la Ville de Lyon, 1887, figure page 0220.png
Sceau attribué à saint Avit<ref>« Bague de Saint Avit », publié dans Adrien Allmer, Catalogue Sommaire des Musées de la Ville de Lyon, Mougin-Rusand, 1887, Modèle:P. (présentation sur Wikisource).</ref>

Selon la tradition, il est veuf vers Modèle:Nombre<ref name="SSS p.186"/>. Il semble avoir distribué tous ses biens aux pauvres et se retire dans un monastère près de chez lui<ref name="SSS p.186"/>.

Avit reçoit la consécration épiscopale le Modèle:Nobr<ref group=ReD name="ReD 144">Modèle:Harvsp, Acte Modèle:N° (présentation en ligne).</ref>. Il succède à son père sur le siège de Vienne<ref name="SSS p.186"/>. Avit Modèle:Incise est mentionné dans le catalogue des évêques métropolitain de Vienne, établit par l'évêque Adon de Vienne (799‑875)<ref name="Chevalier 1879"/>,<ref name="Duchesne p.147"/>,<ref name="Duchesne p.186">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Lucas"/>. Peu de temps après, peut être au cours de l'année 490, il prononce une homélie aux Rogations<ref group=ReD name="ReD 145">Modèle:Harvsp, Acte Modèle:N° (présentation en ligne).</ref>.

Le pouvoir métropolitain de Vienne est limité par celui de l'archidiocèse d'Arles. Toutefois, la conjoncture permet à Avit d'élargir le pouvoir politique de Vienne dans la région<ref name="Lettres p.314"/>. Lors qu'Épiphane de Pavie est envoyé par Théodoric le Grand auprès du roi Gondebaud, vers 494, Avit est considéré comme un évêque considérable en Gaule<ref name="Lettres p.314"/>. Il obtient l'accroissement de l'emprise territoriale de Vienne, vers 496-498, à l'occasion d'un échange avec le pape Anastase<ref name="Lettres p.314"/>. Chevalier (1912) le mentionne ainsi Modèle:Citation<ref group=ReD name="ReD 157">Modèle:Harvsp, Acte Modèle:N° (présentation en ligne).</ref>. La réponse directe d'Anastase n'est pas connue, mais la teneur est connue à travers les échanges du pape Symmaque<ref name="Lettres p.314"/>. Ce dernier reçoit les plaintes d'Arles, mais il semble obligé de reconnaître le pouvoir de Vienne, tout en critiquant cette extension<ref name="Lettres p.314"/>. Le pape reconnait toutefois l'action religieuse d'Avit<ref name="Lettres p.314"/>. L'historienne Luce Pietri (2009) souligne Modèle:Citation<ref name="Lettres p.316">Modèle:Harvsp.</ref>. Il joue un rôle notamment dans la désignation des évêques de Lyon, Étienne et Viventiole<ref name="Diocèse de Lyon p.24">Modèle:Ouvrage.</ref>. Avit a envoyé une lettre à ce dernier, alors moine de Saint-Claude (Saint-Oyend) (Jura), pour l'encourager à accepter l'épiscopat, vers 513 ou 514<ref name="Diocèse de Lyon p.24"/>,<ref group=ReD name="ReD 246">Chevalier le nomme Véran, Modèle:Harvsp, Acte Modèle:N° avant 515 (présentation en ligne).</ref>. Ils échangent plusieurs lettres<ref group=ReD name="ReD 248">Modèle:Harvsp, Actes Modèle:N° (présentation en ligne).</ref>.

Avit est un opposant à l'arianisme, majoritaire dans la région, le nestorianisme et le semi-pélagianisme<ref name="SSS p.186"/>. Chef de l'Église de Vienne, il tente de convertir les Burgondes<ref name="SSS p.186"/>,<ref name="Lettres p.314"/>.

Si son influence sur les rois Chilpéric et Gondebaud n'a pas été assez forte pour obtenir la conversion au catholicisme, elle est décisive auprès des fils de ce dernier, Sigismond et Godomar, et de la fille de Chilpéric II, Clotilde. Le baptême de Sigismond<ref name="SSS p.186"/> a lieu vers 496/499<ref group=ReD name="ReD 155">Modèle:Harvsp, Acte Modèle:N° (présentation en ligne).</ref>. Il prononce une homélie pour la conversion de Lanthilde, sœur de Clovis (496)<ref group=ReD name="ReD 152">Modèle:Harvsp, Acte Modèle:N° (présentation en ligne).</ref>. Sans être présent au baptême de Clovis, roi des Francs, dont la date n'est pas précisément connue (un Modèle:Date- de l'année soit 496, soit 505 ou encore en 507)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, il en est l'une des sources à travers une lettre qui permet de connaître quelques éléments de la cérémonie<ref name="PoInFr 1994 p.60"/>. Il évoque ainsi « La main multiple des évêques rassemblés », soulignant la présence de plusieurs d'entre-eux lors du sacrement<ref name="PoInFr 1994 p.60"/>. Les auteurs de Pouvoirs et institutions dans la France médiévale (1994) soulignent comment Avit Modèle:Citation<ref name="PoInFr 1994 p.60"/> Cette conversion, pour Avit, est la preuve que Modèle:Citation<ref name="PoInFr 1994 p.60"/>. La conversion de Clovis marquerait ainsi la fin des controverses avec l'arianisme et la victoire de l'Église, Modèle:Citation<ref name="PoInFr 1994 p.60"/>.

Face au schisme provoqué par l'élection de l'antipape Laurent (498-499, puis 501-505/506), il agit en faveur de l'unité de l'Église<ref name="SSS p.186"/>.

En novembre, probablement de l'année 513, il reçoit de Rome un rescrit papal concernant l'autorité de Vienne sur les Églises de Valence, Tarentaise, Genève et Grenoble<ref group=ReD name="ReD 236">Modèle:Harvsp, Acte Modèle:N° (présentation en ligne).</ref>.

Il convoque et préside, avec l'évêque de Lyon Viventiole, en 517, le Concile d'Épaone<ref name="Diocèse de Lyon p.24"/>, où furent adoptés d'importants canons concernant l'administration de l'Église et la discipline des clercs, mais qui fut aussi le premier concile vraiment hostile aux juifs<ref name="Diocèse de Lyon p.24"/>. Le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:|  }} }} canon dont l'évêque de Vienne est l’âme, interdit aux laïcs de prendre leurs repas avec les juifs et, pour montrer jusqu’où devait aller leur horreur et leur rejet, il défend aux clercs de manger avec un laïc qui se serait souillé en mangeant à la table d'un juif<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Mort et succession

Avit meurt un Modèle:Date-<ref group=ReD name="ReD 310">Modèle:Harvsp, Acte Modèle:N° (présentation en ligne).</ref>. L'historien Louis Duchesne annote que Modèle:Citation<ref name="Duchesne p.147"/>, tandis que l'année fait l'objet de débat et d'interprétations variées. Françoise Descombes, dans son volume consacré à la « Viennoise du Nord » de la collection Recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la Renaissance carolingienne (1985)<ref name="Descombes p.349">Modèle:Ouvrage.</ref>, ou encore l'historien Prieur (1999)<ref name="SSS p.186"/> relèvent, qu'en l'absence d'une documentation suffisante, la mort d'Avit est placée entre une date haute et une date basse, comprises entre 518 et 525/526. Le médiéviste Bernard Bligny donne pour le volume dédié à « Grenoble » (1979) dans la collection « Histoire des diocèses de France » : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Dans son étude, Descombes (1985) opte pour « la date haute », 518<ref name="Lucas"/>,<ref name="Descombes p.349"/>. Cette année est celle retenue par les historiens spécialisés de la région, Chevalier (1912, épitaphe produit dans le Regeste dauphinois)<ref group=ReD name="ReD 310"/>, ainsi que Duchesne (1894)<ref name="Duchesne p.147"/>,<ref name="Lucas"/>. De même des historiens contemporains Pietri (2009)<ref name="Lettres p.312">Modèle:Harvsp.</ref> ou encore Lucas (2018)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> optent pour cette année là.

L'hypothèse de l'année 518 repose sur la notice du livre épiscopal de l'archevêque Léger (v. Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ou Modèle:Citation qui indiquent qu'Avit meurt Modèle:Citation, l'empereur Anastase meurt en Modèle:Date<ref name="Duchesne p.147"/>,<ref name="Lucas"/>. Par ailleurs, les auteurs relèvent qu'aucun écrit n'est postérieur à l'année 517<ref name="Duchesne p.147"/>,<ref name="Lucas"/>.

De son côté, l'historiographie allemande place sa mort Modèle:Citation<ref name="Lucas"/>. L'archiviste Catherine Santschi, auteur de la notice du Dictionnaire historique de la Suisse, retient quant à elle l'année 525<ref name="DHS"/>. Le choix de ces dates basses reposent notamment sur un texte dans lequel il est indiqué qu'Avit aurait été affecté par l'exécution du roi Sigismond<ref name="Lucas"/>, le Modèle:Date. Lucas (2018) souligne que Modèle:Citation<ref name="Lucas"/>

Le corps d'Avit est inhumé dans l'église Saint-Pierre de Vienne, à gauche, à proximité du grand autel<ref group=ReD name="ReD 310"/>, aujourd'hui musée archéologique Saint-Pierre.

Son successeur, Julien est attesté au deuxième concile d'Orléans, en 533<ref name="Chevalier 1879"/>,<ref name="Duchesne p.147"/>.

Culte

Avit est fêté le Modèle:Date<ref>Nominis : Saint Avit de Vienne</ref>,<ref>Nominis : prénom Avit</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Le calendrier liturgique du diocèse de Grenoble-Vienne place cette fête le Modèle:Date<ref name="diocese p.H">Modèle:Lien web.</ref>. Il est célébré le Modèle:Date en Savoie (archidiocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise et diocèse d'Annecy)<ref name="SSS p.186"/>.

Œuvres

Diplomate, bon orateur, écrivain fécond, Avit a laissé plusieurs traités de théologie, des homélies et des poèmes.

Avit est l'auteur d'une centaine de lettres postérieurs à l'année 500. Elles ont fait l'objet de plusieurs travaux. Leur contenu Modèle:Citation<ref name="Lettres p.313">Modèle:Harvsp.</ref>.

  • Lettres, édition critique bilingue, "Collection des Universités de France", Les Belles Lettres, 2016
  • Ulysse Chevalier, Œuvres complètes de Saint Avit, évêque de Vienne, Lyon 1890

Éditions

Références

Regeste dauphinois

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Autres références

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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