Biot (Alpes-Maritimes)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Biot (prononcé Modèle:MSAPI, « Biotte ») est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, au sein de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Biotois. La technopole de Sophia Antipolis occupe environ 1/3 du territoire de la commune. Modèle:Sommaire
Géographie
Biot est située entre Cannes et Nice, elle est limitrophe de la ville d'Antibes. Biot compose, avec Antibes, Mougins, Valbonne, Vallauris et d’autres communes Sophia- Antipolis, la première technopole d’Europe avec plus de trente mille employés dans la haute technologie.
Géologie
La partie Est de la commune de Biot est établie sur les coulées de lave d'un ancien volcan, il s'agit notamment du dôme des Aspres (ou dôme de Biot). Ce site présente de la cinérite, roche volcanique qui a fait l'objet d'extraction pour la réalisation de fours de boulangerie, mais également des bombes volcaniques dans une gangue de cendres. Par sa géologie, et les mares temporaires présentes sur ce lien, il s'agit d'un site remarquable par sa flore, classé au titre de Natura 2000<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le volcan était situé au large de la côte, compte tenu du fait que la région des Alpes du Sud est, de fait, située sur une ancienne faille tectonique. Par ailleurs, on a retrouvé des roches volcaniques dans les terres avant la construction massive des habitats.
Le sud de la commune, présente une géologie bien différente avec plusieurs zones d’extraction de sable, notamment les grottes de l'avenue du jeu de la baume, l'ancienne carrière SIAD au nord du village et le site de Silices et Refractaire.
Urbanisme
Typologie
Biot est une commune urbaine<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cannes - Antibes, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (53,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (43,7 %), forêts (33,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Histoire
Biot
Comme la plupart des communes du littoral des Alpes-Maritimes, le territoire de Biot a livré des vestiges d'une occupation ancienne. Le plus grand nombre se rapporte à l'époque romaine.
Protohistoire
Au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, le territoire de Biot devait être contrôlé par les Décéates, appartenant aux populations ligures. De nombreux vestiges attestent le passage des Grecs. À la suite de l'intervention du consul romain Quintus Opimius en 154 Modèle:Av JC contre les Décéates et les Oxybiens, le territoire de Biot passe dans le domaine d'Antipolis (Antibes) et le reste jusque dans l'Antiquité tardive.
L'époque romaine
Les traces d'occupation d'époque moderne sont nombreuses sur le territoire de la commune de Biot et parfois monumentales.
L'aqueduc de Fontvieille
Pour alimenter la cité d'Antipolis (Antibes), deux aqueducs sont construits à l'époque romaine : l'aqueduc de la Bouillide qui prend sa source à Valbonne et l'aqueduc de Fontveille qui prend sa source à Biot. Ce dernier est redécouvert et remis en service à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, par le chevalier d'Aguillon. Son tracé longeant la route Nationale 7 et remontant vers la source de Fontvielle est bien connu<ref>Jean Foucras, Paul Garczynski, Aqueduc romain d'Antipolis dit de Fontvieille : proposition de restitution du tracé, échelle : 1/5000 ; communes d'Antibes et de Biot, S.l. : s.n., 2002.</ref>.
Le mausolée de la Chèvre d'Or
Modèle:… Il s'agit d'une construction de l’époque romaine, également appelé Tour de la chèvre d'or , situé chemin de la chèvre d'or et classé a l'inventaire des monuments historiques.
L'exploitation agricole des Chappes
Dans le quartier des Chappes, actuellement dans le domaine de Sophia-Antipolis, a été fouillée, dans les années 1990, une ferme datée du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle spécialisée dans la fabrication de l'huile d'olive ou du vin, comme le montre la présence de bassins et de pressoirs associés à de grandes jarres de stockage (dolium)<ref>Aurélie Dumont, Jean-Pierre Violino, Biot, La Chappe : sauvetage urgent, In. : Bilan scientifique régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, 1991, Modèle:P.</ref>. Le plan de ce bâtiment peut être rapproché des grandes unités de productions vinicoles ou oléicoles qui se développent à partir du (Absence de datation) et remplacent les unités plus modestes des siècles précédents, comme celle des Encourdoules à Vallauris, ou le Mont-Bastide à Èze<ref>Michiel Gazenbeek, Les Fermes antiques des Chappes et du Guillet in : Habitat rural antique dans les Alpes-Maritimes : actes de la table ronde, 22 mars 1999, Antibes, 2001, Modèle:P.</ref>.
Moyen Âge
Naissance de Biot
Une possession templière
Du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: XIV|-| – | XIV }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini siècle
}}, une très remarquable suite de chartes originales provenant des archives du Temple nous donne une idée d'ensemble de ce que sont alors le castrum et la villa de Biot. En 1209, le Comte Alphonse II de Provence fait donation à l'ordre du Temple de tout ce qu'il possède à Biot<ref name="Balard4">Modèle:Chapitre</ref>. Modèle:Référence nécessaire
Malheurs et restauration du village à la fin du Moyen Âge
Biot, comme l'ensemble de la Provence, est exposée, dans la deuxième moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, à la peste noire et à la guerre des bandes. Le village détruit par la soldatesque en 1387, Modèle:Référence nécessaire
Le Roi René établit à Biot, en 1470, une cinquantaine de familles originaires de la vallée d'Oneille (Italie).
Époque moderne
Biot, fortifiée dans la deuxième moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, joue un rôle important dans les événements militaires qui se déroulent aux environs, et connaît, à différentes reprises, toutes les horreurs de la guerre. Ainsi en 1636, trois cents Biotois sont armés pour participer à la reprise des îles de Lérins occupées par les Espagnols. En 1707, le village est occupé, pillé et détruit par les troupes austro-sardes et en 1746, lors de la guerre de Succession d'Autriche, Biot est occupée par les troupes austro-piémontaises, ses habitants devant l'évacuer et se réfugier quarante jours à Antibes ; lors de chacun de ces deux épisodes, les cultures sont dévastées.
Époque contemporaine
Le 12 juin 1898, le cœur du village connaît un nouvel événement tragique : lors d'un repas de communion qui réunit plus de quarante personnes, des bâtisses de la rue de la Poissonnerie (possiblement fragilisées par le séisme de 1887 en Ligurie) s’écroulent ; vingt-trois<ref>Modèle:Lien web</ref> (ou vingt-six<ref>Modèle:Lien web.</ref>, selon les sources) personnes y périssent. Resté non construit, l’emplacement de la tragédie est nommé par la suite : « place de la Catastrophe ». Une plaque commémorative portant le nom des victimes y est inaugurée le 17 décembre 1899.
Le 3 octobre 2015, Cannes, Antibes et leurs environs sont touchés par de violentes intempéries entraînant des inondations, qui sont à l'origine de vingt morts, dont trois à Biot : des femmes âgées, noyées au rez-de-chaussée de la maison de retraite privée du Clos Saint-Grégoire. Les dégâts matériels dans des parties basses de la commune sont importants, touchant particulièrement la verrerie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article détaillé
En 2016, Patrick Mouratoglou déménage son académie de tennis sur le territoire de Biot.
En 2023, la forte augmentation des prix de l'électricité met en péril l'équilibre économique et la pérennité des verreries de Biot<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
En 2010, la commune de Biot a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »<ref>Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. (consulté le 18 décembre 2009).</ref>.
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Jumelages
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 35,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 23,9 % la même année, alors qu'il est de 30,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 50,52 % de femmes, largement inférieur au taux départemental (52,72 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Économie
Historique
Sur une terre riche en argile, sable, manganèse et cinérite (pierre à fours), la poterie biotoise a trouvé depuis longtemps les conditions favorables à son expansion. Jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les jarres de Biot jouirent d'une grande renommée et étaient largement exportées par les ports d'Antibes et de Marseille. De nos jours, quelques ateliers en produisent encore ainsi que des poteries, des grès d'ornement et des pièces d'orfèvrerie. Depuis les années 1960, grâce à la construction en 1956 de la verrerie de Biot par Éloi Monod, la réputation de Biot s'est accrue. Ses verreries et leur célèbre verre à bulles, fait de ce « village » une référence mondiale dans le milieu de l'artisanat d'art en général, et du verre soufflé en particulier<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Contemporain
La partie Ouest de la Commune fait partie de la technopole de Sophia- Antipolis, il s'agit d'environ 1/3 de la surface de la technopole. Le développement exponentiel de la technopole Sophia Antipolis, technopole spécialisée dans les technologies de l'information et de la communication (TIC), créée en 1969, a permis à Biot un nouvel essor démographique et économique, portant la population de la commune de 3 000 à 10 000 habitants. Amadeus, entreprise la plus grande de Sophia-Antipolis basé a Biot avec plus de 4500 employés, leader mondiale en distribution des voyages, fait partie des 50 entreprises les plus grandes en capitalisation boursière d’Europe (devenu membre du Eurostoxx-50 en 2018).
Une coopérative d’artisans d'art a été créée en 2015, « la Créative des Métiers d'art », avec une boutique coopérative sur la place de l'Église<ref>Modèle:Lien web</ref>. Biot est d'ailleurs membre du Creative Tourism Network, organisation internationale du tourisme créatif.
Industrie
- Integra Neurosciences Implants (depuis 1985)<ref>https://www.francebleu.fr/infos/societe/les-salaries-d-integra-neurosciences-implants-a-biot-craignent-102-licenciement-1607958036</ref>
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Biot a constitué, dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le plus important centre de fabrication de jarres à huile de la Méditerranée grâce à l'importance et à la qualité de ses gisements d'argile et de pierre à four.
Biot est aussi connu pour sa verrerie artisanale à verre bullé — créée en 1956 — ainsi que pour son musée national Fernand-Léger créé par Nadia Léger et Georges Bauquier.
Biot est aujourd'hui un village d'art où les potiers, les céramistes et les bijoutiers joailliers ouvrent leurs ateliers au public aux côtés de leurs amis verriers et peintres.
Monument romain « Tour de la Chèvre d'Or » classé M.H. en 1943<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Édifices religieux
- Église Sainte-Marie-Madeleine, construite vers 1155, partiellement détruite en 1367, était décorée de peintures murales que l'évêque de Grasse fit effacer en 1699 pour indécence. Un chef-d'œuvre attribué à Louis Bréa y figure : le retable du Rosaire.
- Chapelle des Pénitents Blancs, rue Saint-Sébastien, construite en 1612, anciennement Notre-Dame-de-la-Miséricorde classé M.H.en 1984<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Chapelle Saint-Roch, route de Valbonne, 1581 classé M.H. en 1949<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Chapelle Saint-Éloi, route de Valbonne.
- Chapelle Notre-Dame, route de Valbonne.
- Chapelle Saint-Pierre, chemin des Cabots Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Chapelle rurale Notre-Dame des sept douleurs, chemin de Roquefort.
- Chapelle rurale Saint-Julien, chemin de Saint-Julien Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Chapelle rurale Saint-Jean, chemin de la Passerelle.
- Chapelle rurale Saint-Grégoire, chemin Saint-Grégoire Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Personnalités liées à la commune
- Pierre-Joseph Olive (Biot 1817 - Biot 1899), architecte, a reconstruit l'école des garçons du village (1884) et a agrandi la « maison Olive ».
- Jean-Marc Bel (1855-1931), explorateur français, y est né.
- Fernand Léger (1881-1955), peintre français, y a résidé.
- Claude Autant-Lara, (1901-2000), réalisateur français, y a vécu.
- Léopold III (1901-1983) et la princesse Lilian (1916-2002) achètent le manoir des Clausonnes à Biot en 1969, où ils se sont rendus en vacances jusqu'aux années 1980. La demeure est ensuite vendue.
- Raymond Peynet (1908-1999), dessinateur humoristique, illustrateur et graveur français, y a vécu.
- Paul Cognasse (1914-1993), peintre, sculpteur et verrier français, y a résidé.
- Hans Hedberg (1917-2007), sculpteur et céramiste suédois, y a résidé.
- Éloi Monod (1918-2007), verrier, homme d'affaires et politique, fut maire de la commune ; et son épouse Lucette Augé-Laribé (1921-2011).
- Pierre Faniest (1926-2010), peintre français, y a résidé.
- Denis Essayie (1934-2005), orfèvre et créateur de bijoux français, y a grandi.
- Arlette Chacok (?-1997), styliste et créatrice française, y a vécu.
- Luc Le Mercier (1949-), peintre et sculpteur français, eut son atelier à Biot pendant des années et offrit à la commune une sculpture nommée la mariée, en 2007<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Juliette Armanet (1984-), autrice-compositrice-interprète et musicienne française, y passe ses vacances<ref>https://www.nicematin.com/concerts/jai-grandi-en-partie-sur-la-cote-dazur-raconte-juliette-armanet-en-concert-dans-les-alpes-maritimes-et-le-var-784415</ref>.
- Feder (1987-), originaire de Biot.
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Nino Lamboglia, « Le repeuplement de Biot en 1470 », dans Provence historique, 1973, tome 23, fascicule 93-94, Modèle:P. (lire en ligne)
- Modèle:Ouvrage
Articles connexes
- Liste des communes des Alpes-Maritimes
- Liste des anciennes communes des Alpes-Maritimes
- Musée national Fernand-Léger
- Sophia Antipolis