Breitenbach (Bas-Rhin)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Breitenbach est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le Modèle:Date-, dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Le village de Breitenbach se situe dans une vallée perpendiculaire au Giessen de Steige. Entouré à son confluent par les collines de l’Erdbeerberg (Modèle:Unité) et des Modèle:Langue (Modèle:Unité), elle s’élargit en un vaste amphithéâtre montagneux formé par le versant sud du massif du Champ-du-Feu. D’ouest en est, on aperçoit les sommets du Roffling (Modèle:Unité) et du Champ du Feu (Modèle:Unité, mais Modèle:Unité seulement sur le territoire de la commune), du Baylarge (Modèle:Unité), de l’Ibrand (Modèle:Unité), du Heidenkopf (Modèle:Unité) et de la Gietzig (Modèle:Unité), ce dernier constituant le début de la crête menant à l’Ungersberg. Le village est accessible par de rares passages : le col de la Charbonnière (Modèle:Unité) menant au ban de la Roche, le col du Kreuzweg (Modèle:Unité) donnant sur le Hohwald et Barr, le col de Bellevue (Modèle:Unité) vers le Hohwald avec un chemin forestier unique. Breitenbach possède une superficie de Modèle:Unité et est le finage le plus étendu du canton de Villé.
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Écarts et lieux-dits
- Lindgrube
- Niedermatt
- Hirsten
- Kreuzweg
- Kaelberhutte
Cours d’eau
- Le Breitenbach : ruisseau drainant une partie des eaux du Champ du Feu.
Urbanisme
Typologie
Breitenbach est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sélestat, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (80,1 %), prairies (15,9 %), zones urbanisées (4,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Breiderbach en 1137, Breitembach en 1303, Brechtemberg en 1601, Breitenbach en 1665, Berchbenbach au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Breitenbach depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Refnec.
Le nom du village provient vraisemblablement du nom de son cours d’eau, selon un procédé fréquemment observé en toponymie, à savoir le Breitenbach qui draine une partie des eaux du massif du Champ-du-Feu qui est assez puissant pour justifier de son nom, composé de l'appellatif toponymique germanique bach « ruisseau » et de l'adjectif breit « large », accepte le sens de « large ruisseau »Modèle:Refnec
Histoire
Une origine incertaine
Les origines du village sont incertaines, mais on pense qu’elles sont liées avec celles de l’abbaye de Honcourt, située à Modèle:Nombre à peine en aval et fondée vers l’an 1000. Il est fort probable que l’abbaye est dès son origine propriétaire du village de Breitenbach. Il existe à cette époque de nombreux coteaux viticoles qui assurèrent l’aisance du village. Il existait déjà aussi à cette époque une petite chapelle pour les habitants du village. D’autres communautés religieuses possédaient des biens dans le village comme l’abbaye de Moyenmoutier (près de Senones, dans les Vosges) et le prieuré d’Ittenwiller (entre Saint-Pierre-Bois et Eichhoffen). Ce dernier, lors de sa fondation vers 1115, reçoit cinq manses et des droits dans ce village. cela donne parfois des conflits, notamment entre Honcourt et Ittenwiller. Ceux-ci prennent fin en 1341, l’abbaye de Honcourt devenant alors le seul interlocuteur et l'unique collatrice<ref>La collatrice est l’abbesse d’Andlau qui possède Honcourt depuis 1599.</ref> ; elle perçoit donc seule la dîme, tandis qu’Ittenwiller cède à Honcourt le terrain sur lequel est construite l’église de Breitenbach.
Un domaine appartenant aux Habsbourg
Depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Breitenbach fait partie du domaine des Habsbourg et en partage dès lors toutes ces contraintes. Ceux-ci concèdent leurs droits à divers créanciers et engagistes, tels les Hürningen-Ortenberg, les Hattstatt ou les Rathsamhausen zum Stein (« de la Roche ») du proche château de la Roche. Le terrier établi en 1303 mentionne deux scieries que l’on situe parmi les plus anciennes connues à ce jour en Alsace. Avec les dégâts causés dans les forêts, les deux scieries sont arrêtées. Les nobles d’Andlau possèdent des droits liés à Honcourt et Moyenmoutier, les Bollwiller y détiennent des possessions. La multiplicité de ces propriété compliquent la vie des habitants. Il devient dès lors nécessaire de réglementer les choses en précisant les droits et les devoirs de chacun. Le règlement forestier est édicté en 1543 et reprend en partie les usages plus anciens. On y apprend que la localité dépend d’un Modèle:Langue installé à Villé. Sur place résident deux Modèle:Langue qui veillent à la répartition et la collecte de l’impôt et dirigent les travaux communaux, quatre Modèle:Langue (chef de travaux), deux Modèle:Langue (gardes-forestiers), quatre Modèle:Langue (gardes-champêtres), tous nommés pour une période d’une année.
Les convoitises des espaces boisés
Les vastes espaces boisés, qui s’étendent du Champ du Feu jusqu’à l’Ungersberg, ont donné lieu au cours des siècles à des convoitises de plus en plus aiguisées. Avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le Howald et ses environs n’abritent qu’un nombre très limité de colons. Seuls, chasseurs, bûcherons et charbonniers fréquentent la montagne, tout comme les habitants du village qui mènent leur troupeau et bénéficient de droits d’usage pour l’exploitation de bois de chauffage et de construction. Le statut juridique de la forêt du Howald donne lieu à de multiples contestations et à une procédure particulièrement longue qui ne s’achève qu’en 1867 à Colmar après trois siècles de plaidoiries et de jugements successifs. En 1125, l’évêque de Strasbourg figure apparemment en tant que seul propriétaire de ces forêts. La seigneurie d’Ortenberg est investie en 1269 par l’évêque pour exploiter en « copropriété » ces vastes étendues boisées. Avec le temps, l’évêque et le seigneur concèdent des droits d’usage à diverses communautés, aussi bien civiles que religieuses (Honcourt et Andlau). Ces droits concernent la glandée, l’exploitation des bois secs, de construction, du bois pour les outilsModèle:Etc. En outre, Modèle:Nombre extérieures au val de Villé peuvent se prévaloir des mêmes droits. Ces usagers de la forêt (Modèle:Langue) plaident en leur qualité de copropriétaires et non seulement d’usagers. Ils sont finalement déboutés en 1867 mais en compensation il leur est attribué la forêt indivise dite « des Modèle:Nombre » qui existe toujours de nos jours. Certains, pour faire valoir leurs droits implantent des métairies, notamment sur les hauteurs du Champ du Feu-Howald. Les colons sont bien souvent des anabaptistes réputés pour leur compétence en agriculture.
Les épisodes guerriers
On ne sait pas grand chose sur les épisodes guerriers liés aux conflits des {{#switch: e
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}}. Breitenbach se trouvant à l’écart des routes largement empruntées par les belligérants, le village semble avoir été quelque peu épargné par les raids meurtriers. Le seul fait marquant dans la région semble avoir été le sac de l’abbaye de Honcourt par les paysans en 1525 contre les autorités religieuses. Le village est condamné par la régence d’Ensisheim (favorable aux catholiques) pour avoir pris part au sac de Honcourt. La guerre de Trente Ans a fait largement chuter la population. Sur les trois coteaux cultivés avant la guerre, un seul reste encore en l’état après 1648, les deux autres sont en friche.
La guerre de Trente Ans
Cette guerre laisse de mauvais souvenirs dans la vallée ruinée, dévastée et saignée démographiquement qui a du mal à se relever. En 1665, L’État des paroisses de la seigneurie de Villé nous renseigne après la fin du conflit. On y apprend qu’à Breitenbach Modèle:Citation. En 1693, Breitenbach est érigé en paroisse autonome.
Le repeuplement
Après la tragédie de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Breitenbach connaît une ère de paix. Les édits de repeuplement promulgués par [[Louis XIV de France|Modèle:Nobr]] pour mettre en valeur la province nouvellement acquise, portent leurs fruits. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la population augmente, de nombreuses maisons se construisent dont on peut encore apercevoir des dizaines de linteaux de portes d’entrée ou de caves décorés d’une serpette, des outils de tonnelier ou d’un autre artisan qui proviennent de cette époque.
Période révolutionnaire
La révolution de 1789 n’aura eu qu’un impact minime à Breitenbach. Son maire, François-Joseph Freppel, fin diplomate, accepte avec souplesse les mauvais coups pour éviter à ses concitoyens des persécutions inutiles. Le curé Jean-Georges Stemm est caché par la population. Selon la tradition orale, il baptisait en cachette les nouveau-nés dans la montagne.
Guerres mondiales
Les deux conflits mondiaux sont particulièrement éprouvants pour la population : il y eut respectivement 28 et Modèle:Nombre de Breitenbach morts victimes des deux guerres.
Héraldique
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Jumelages
Breitenbach est jumelée avec les villes de :
Démographie
Modèle:Population de France/section
Lieux et monuments
Église Saint-Gall
L’église actuelle date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. À cette époque elle fut agrandie et transformée et se trouvait sur un ancien emplacement où se trouvait déjà l’édifice primitif. L’ancienne église dont le chœur datait du {{#switch: e
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}}, avait selon la chronique paroissiale du curé Lorentz Modèle:Citation. La pierre angulaire maçonnée à l’entrée de la tour porte le millésime 1891, mentionnant ainsi la date de sa construction. L’église conserve quelques éléments romans laissant supposer une origine encore plus ancienne. La construction de l’église faisait suite à une longue polémique opposant le curé et le conseil municipal à une époque où le village amorçait déjà un lent déclin. Finalement, un bâtiment de taille assez énorme est construit.
Les plans du bâtiment sont dus à l’architecte communal de Barr, Heinrich, qui à la demande des autorités locales s’est inspiré des églises de Hindisheim et de Griesheim-près-Molsheim. Il a été béni Modèle:Quoi et consacré à Modèle:Précision nécessaire, un moine irlandais né en 550 et mort en 645. L’édifice est majestueux, Modèle:Citation. Modèle:Quoi
Le sanctuaire étonne par ses dimensions, Modèle:Nombre de long sur Modèle:Nombre de large au total. Il se divise en trois volumes.
Statue de saint Urbain
Chapelle de la Vierge douloureuse
La chapelle de la Vierge douloureuse est surmontée d’un petit clocheton construit en 1872. Dans le chœur de part et d’autre de l’autel se trouvent deux tableaux du peintre Modèle:Nobr, originaire de Breitenbach. À proximité se situe une monumentale grotte de Lourdes érigée en 1913.
Pierres-bornes
Les limites territoriales avec les communes voisines sont jalonnées par de nombreuses bornes datées de 1607 à 1843. Au nord, vers le Hohwald, les bornes millésimées de 1775 à 1843 portent toutes les lettres Modèle:Nobr et sur une partie d’entre elles, est gravé le W de Waldgenossen (les anciens usagers de la forêt seigneuriale). À l’ouest, en limite avec Steige et Maisonsgoutte, on découvre d’autres bornes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et surtout deux très anciennes bornes de 1607 et 1661 marquées du Modèle:Nobr emblème de Maisonsgoutte et trois bornes de 1767 avec les armoiries de Modèle:Nobr dont la crosse a été martelée. Au sud avec Saint-Martin, on relève une borne circulaire unique dans la vallée.
Illustrations
Personnalités liées à la commune
- Charles-Émile Freppel, dont le père était originaire de la commune.
- Charles-Auguste FrantzModèle:Qui.
- Pierre Rieffel, leader du groupe autonomiste des Loups Noirs.
Bibliographie
- Le Val de Villé, un pays des hommes, une histoire, Société d'Histoire du Val de Villé et la communauté de communes du canton de Villé", 1995
Voir aussi
Articles connexes
- Communes du Bas-Rhin
- Breitenbach-Haut-Rhin, commune du canton de Munster dans le Haut-Rhin