Bullion

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Bullion est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France.

Ses habitants sont appelés les Bullionnais.

Modèle:Sommaire

Géographie

Modèle:Fragéoloc78

Situation

La commune de Bullion se situe à environ Modèle:Unité à l'est de Rambouillet, Modèle:Unité au sud-sud-ouest de Versailles et 45 km au sud-ouest de Paris.

Communes limitrophes

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Hydrographie

Le village est arrosé par la petite rivière dite de la Celle prenant sa source au-dessus de la Celle-les-Bordes et descendant par Bandeville, Saint-Cyr-sous-Dourdan, pour aller se jeter dans la Rémarde, et pour le hameau de Moutiers par la petite rivière de Sainte-Anne, prenant ses sources dans les bois de Moutiers et dans la fontaine de Sainte-Anne à Moutiers<ref>Abbé Vitry, curé de Bullion, note à la Société Archéologique de Rambouillet (1869).</ref>.

Transports et voies de communications

Réseau routier

La commune est traversée par la route départementale 149 qui mène à Dampierre-en-Yvelines vers le nord et à Rochefort-en-Yvelines vers le sud ainsi que par la route départementale 132 qui mène à Bonnelles vers l'est et vers Saint-Arnoult-en-Yvelines au sud-ouest.

Desserte ferroviaire

Gare la plus proche à Modèle:Unité Saint-Rémy-lès-Chevreuse.

Gare de Orsay Ville à 18,5 km.

Bus

La commune est desservie par les lignes 39.07, 39.07A, 39.07B et 39.30C de la société de transport SAVAC et par les lignes 04 et 29 de l'établissement Transdev de Rambouillet.

Sentier de randonnée

Le sentier de grande randonnée GR 1 traverse le territoire de la commune.

Urbanisme

Typologie

Bullion est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire regroupe Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols simplifiée

Le territoire de la commune se compose en 2017 de 93,2 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 2,9 % d'espaces ouverts artificialisés et 3,9 % d'espaces construits artificialisés<ref name="iau-idf">Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols détaillée

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 6,6 % 141
Terres arables hors périmètres d'irrigation 22,1 % 469
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 10,0 % 213
Forêts de feuillus 61,3 % 1303
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Hameaux de la commune

  • Moutiers,
  • Longchêne (l'écrivaine russe Nina Berberova y séjourna de 1938 à 1948).
  • les Carneaux
  • Ronqueux,
  • la Claye,
  • la Boulaye,
  • la Grouaille,
  • le Moulin de Béchereau,
  • Gué d'Aulne : les aulnes, des arbres repères, ils étaient souvent plantés en limite de propriétés ou servaient de repère lorsqu'ils avaient quelque caractéristique remarquable, la route qui relie Bullion, les Carneaux ou Moutiers passe sur le pont au-dessus l'Aulne.
  • la Galetterie,
  • la Picardie,
  • Aumont.

Toponymie

La commune s'appelait auparavant Boullon. En 1621, son nouveau seigneur, Claude de Bullion, échangea l'ancien nom pour celui de sa famille. Il était surintendant des finances du roi Louis XIII, qui par décret autorisa ce changement en décembre 1621<ref name="Picard ch 7" />.

La forme la plus ancienne de Bullion est Villa Bualone en 615<ref name="BRE">BREQUIGNY (L. G. de) PORTE du THEIL (F.) Diplomata chartae, epistolae, leges aliaque instrumenta ad res Gallo...(1843), t.1, Testamentum Bertranni, episcopi cenomensis (ann. 615), Modèle:P..</ref>,<ref name="Marianne Mulon">Marianne Mulon - Noms de lieu d'Île-de-France – (1997), Modèle:P..</ref>,<ref name="Picard ch 7">PICARD (Daniel ) Historique de Bullion, ch. 7</ref>,<ref name="a">Dans le testament de Bertrand, évêque du Mans.</ref>, Bualone au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Cocheris">COCHERIS (Hippolyte) Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, (1874), ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.</ref>, Bualo<ref name="a" />, Budalo, Buedelone en 1085<ref name="Picard ch 7" />, Boolon, Boolum, Boolun<ref name="Cocheris" />, Boolum, Boolun<ref name="Picard ch 7" />, Boelon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Picard ch 7" />, Boolon, Boulon, Boeleium et Bollon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Picard ch 7" />, Boolin en 1347<ref name="Cocheris" />, Boolon et Boulon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Picard ch 7" />, Boulonnio, Boullon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Picard ch 7" />, Boulon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Picard ch 7" /> (certains noms ont une écriture assez proche, cette similitude pourrait être due à des recopies manuscrites approximatives au fil des siècles)<ref name="Picard ch 7" />.

L'étymologie de villa Bualone est composée du latin villa (domaine) et de l'anthroponyme Bualone, d'où « domaine de Bualo »; le nom de Bualone serait issu de l’anthroponyme gaulois Bullius et enfin pour Marianne Mulon c'est le « domaine de Budalo<ref name="Marianne Mulon"/> ».

Histoire

Période gallo-romaine

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Bullion se trouvait à proximité de l'ancienne voie gauloise reliant Lutèce à Carnotum et passant par Limours, Bonnelles, Rochefort, Saint-Arnoult puis par la voie romaine allant de Dreux à Corbeil par Vieille-Église, La Celle-les-Bordes, Bonnelles, Rochefort, Limours, Briis et Arpajon. Une sépulture renfermant vases de verre, poteries de terre rouge, haches et lances, fers, bague, datant de l'époque gallo-romaine est mise au jour dans une carrière par monsieur Ledeuil d'Enquin en 1903. Modèle:Référence nécessaire Monsieur Toussaint, dans son répertoire archéologique de Seine-et-Oise, estime que par son mobilier funéraire et en particulier par les armes, cette tombe date plutôt de l'époque franque que de l'époque gallo-romaine.Modèle:Référence nécessaire

Mérovingiens

En 615, Bertrand, évêque du Mans (586 à 623), renouvelle par son testament la donation qu'il avait faite du domaine de Bualone en faveur de son arrière-petit-neveu Leuthrannus, le jour de ses noces. Par cette phrase : Villam Bualone, sitam in Stampense, secus Æqualinam<ref name="BRE"/> il nous apprend que village de Bullion faisait partie du Pagus Stampensis ou Pays d'Étampes, près des Yvelines et de l'ancienne cité des Carnutes, situé à la limite du Hurepoix et du pays chartrain. Bullion dépendait du diocèse de Chartres et du doyenné de Rochefort.

Carolingiens

Son histoire sera alors liée à celle de la région environnante et du pays d'Étampes qui, au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, furent ravagés et totalement dévastés par Rollon et ses Normands. En 911, le traité de Saint-Clair-sur-Epte mit fin à leur pillage et les « asiles » (donjons et châteaux) désormais inutiles servirent aux seigneurs contre le roi et le peuple ; c'est le début de la féodalité rendue encore plus puissante par l'hérédité des fiefs. C'est ainsi que se constituèrent les seigneuries de Montfort puis de Rochefort-en-Yvelines.Modèle:Référence nécessaire

Capétiens

Dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l’Yveline était composée de trois domaines : - celui des seigneurs de Montfort, - celui du seigneur ou comte de Rochefort qui avait le sud-est de la forêt avec Rochefort, Bullion et Saint Arnoult et beaucoup d'autres territoires situés en dehors des Yvelines à l'est et au nord de Rochefort, - celui de la prévôté de Saint-Léger.

La paroisse de Boullon, alors Boeleium, existe depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>GAUTIER (abbé) « Poullié du diocèse de Versailles » (1876)</ref>. En 1061, une église devait s'élever au milieu du village au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sans doute à la place de l'édifice actuel<ref>Les registres de baptêmes de la paroisse de la fin de l'année 1734 nous dressent un « inventaire de tous les titres, papiers et contrats qui sont actuellement dans le coffre-fort de l'église de Bullion », dont la septième liasse concernant les biens de l'église et de la paroisse renferme plusieurs dossiers : le dossier numéro 1, qui nous intéresse plus particulièrement, fait mention (d'une dotation faite le Modèle:1er janvier 1061 par Claude Vallet).</ref>. La paroisse et l'église de Boullon est sous le vocable de Saint-Vincent. Elle appartient dès sa fondation au diocèse de Chartres, au grand archidiaconé et au doyenné de Rochefort. Le présentateur de la cure en était le grand archidiacre. Dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en effet, ce territoire était partagé entre trois seigneuries : celle des Montfort, celle du comte de Rochefort qui avait le sud-est de la forêt avec Rochefort et Saint-Arnoult et beaucoup d'autres endroits situés en dehors des Yvelines à l'est et au nord de Rochefort, et enfin le domaine royal d'Yveline ou prévôté de Saint-Léger.

Le pouillé de 1272 fait état de 150 paroissiens à Boullon.

Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le 5 mars 1482, Jean de la Motte, écuyer, se trouve en possession de la terre et seigneurie de Boullon. Il avait pour femme Mathurine Lecomte. Le 6 septembre 1489 il fit l'acquisition du fief, terre et seigneurie de Guédonne, paroisse de Boullon, de Jean Belin, tailleur en robes, demeurant à Paris, puis, le 22 décembre 1494, du fief terre et seigneurie de Longchêne, d'Antoine Davelluys, seigneur de Beauvilliers et de Longchêne, chambellan du Roy. Le 17 janvier 1495, il prend le titre de seigneur des Carnaux et de Boullon et meurt en 1509.Modèle:Référence nécessaire

Nous connaissons par les registres paroissiaux conservés depuis 1557, les noms des curés de Boullon.

A la suite d'un acte de baptême consigné le 7 octobre 1562, le curé de Bullion note ce qui suit : « Noter que depuis ces baptesmes précédents, les huguenots (protestants) commencèrent à courir le pays et agasser et détruire les églises, cherchant les prêtres pour les mettre à mort, (c'est) pourquoy les curés, vicaires et prêtres furent fugitifz, ce qui fut cause que les cérémonies de baptesmes nont esté pu enregistrées » <ref group="Note">Archives départementales des Yvelines, registre de baptême de Bullion, 1562.</ref>(la France va connaître 8 guerres de religion jusqu'en 1598).

Les arrière-arrière-petites-filles de Jean de la Motte — Marguerite et Sydonye de Vendômois — devaient, par contrat passé devant Bideault, notaire à Paris, vendre à Claude de Bullion, conseiller du roy, la seigneurie de Boullon.

Aux Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, de Boullon à Bullion

En juin 1611, Claude de Bullion (1559-1640) acquiert le château, les terres et seigneuries de Boullon et des Carneaux avec haute et basse justice et devient Seigneur de Bullion, car c'est ainsi, selon la décision du nouvel acquéreur, que se nommera son nouveau domaine. Selon le cartulaire de Saint-Rémy des Landes, paroisse de Clairefontaine : "Monseigneur de Bullion cognu de tout le monde à cause de sa surintendance dans les finances de sa majesté, ne fut pas à peine seigneur de la Paroisse de Boullon qu'il en changea le nom et lui fit porter le sien et présent s'y est-il que personne ne l'appelle plus autrement ".

Claude de Bullion, originaire de Mâcon, fut surintendant des finances du Roi Louis XIII. C'est lui qui créa le Louis d'or en le substituant à la Livre tournois. En avril 1636, il fonde, dans sa seigneurie de Bullion, une école pour treize « pauvres petits enfants » de cette paroisse ou des villages voisins<ref>GAZETTE DE FRANCE Table ou abrégé des cent trente-cinq volumes de la Gazette de (1766), t. 1, p. 279</ref>. Il meurt en décembre 1640 d'une crise d'apoplexie. Les dons généreux de sa veuve Angélique Faure de Bullion permirent la création par Jeanne Mance de l'Hôtel-Dieu de Montréal en 1645.

Son fils, Noël de Bullion (1615-1670) lui succède, suivi par son fils Charles Denis de Bullion (1651-1745) dont la fille Marguerite de Bullion (1669-1745) épouse en 1706 Jean Charles de Crussol-d'Uzès (1683-1766) et lui apporte la seigneurie de Bullion.

Pierre Enfert, curé de Bullion depuis 1711, se fit une bien mauvaise réputation après s'être fait remarquer vers 1740 dans l'histoire des faux sorciers de Dourdan : Modèle:Citation. Modèle:Référence nécessaire

Le pouillé de 1738 mentionne 300 communiants à Bullion.

La cure, supprimée à la Révolution, fut rétablie en l'an XII (1804).

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/section

Pyramide des âges

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 36,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 23,6 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 50,63 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,68 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Sports

VTT : Bullion compte un spot de dirt au sein même de la commune ainsi qu'une piste de descente réputée dans la foret avoisinante.

Activités festives

La fête du village (créée en 1966) ne dure ni un jour (ou deux) comme dans la majeure partie des communes de France, mais quatre : ce sont les localement célèbres 4 jours de Bullion, du jeudi de l'Ascension au dimanche qui suit. Les joyeux « fêtards » du cru ont laissé leur nom à la place des Patagons en raison de leur capacité à festoyer durant des jours et de la vie de « Patachons » qu'on leur supposait.

Économie

Fichier:Bullion Hôpital pédiatrique2.JPG
L'hôpital de pédiatrie et de rééducation.

L'hôpital de pédiatrie et de rééducation de Bullion se trouve à proximité du hameau de Longchêne et est, comme son nom l'indique, un établissement spécialisé qui accueille des enfants de la naissance à 17 ans pour des soins de suite, de rééducation diététique ou fonctionnelle et de réadaptation. Les bâtiments, assez distants les uns des autres, sont situés dans un parc immense, arboré et fleuri à profusion. L’établissement fut créé en 1933.

Culture locale et patrimoine

Fichier:Église Saint-Vincent-et-Saint-Sébastien de Bullion le 24 août 2014 - 16.jpg
L'église Saint-Vincent-et-Saint-Sébastien.

Lieux et monuments

L'église Saint-Vincent-et-Saint-Sébastien, Modèle:Inscrit MH<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.

Modèle:Article détaillé

Construite initialement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle a subi des transformations successives jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Située au centre du village, sur une sorte de promontoire, et bien orientée, l'église, précédée d'un porche en bois surélevé de quelques marches, affecte la forme générale d'un rectangle de Modèle:Unité sur Modèle:Unité, terminé à l'est par un chevet demi-circulaire de trois mètres de rayon. Un pignon couronne la façade occidentale percée de trois portes et clocher carré, couvert d'une flèche d'ardoise, s'élève au-dessus du collatéral nord.
Les trois portes de la façade donnent accès aux trois nefs d'inégale largeur ; la nef centrale et les deux collatéraux, voûtés de façon différente et menant au chœur puis à l'abside et aux deux chapelles flanquant le chœur au nord et au sud. La nef centrale est voûtée d'un berceau brisé lambrissé à entraits apparents ; le bas-côté gauche d'un berceau plein cintre (ajout moderne) et le collatéral sud de croisées d'ogives. Relié à la nef par cinq arcades (dont une seule en tiers-point) le collatéral nord diffère totalement du bas-côté sud qui, lui, s'ouvre sur la nef centrale par quatre arcades brisée reposant sur des piliers octogonaux.
Le chœur rectangulaire couvert d'une voûte d'ogives à liernes et tiercerons s'ouvre à l'est sur l'abside, et au nord et au sud, par de larges arcs en anse de panier, sur deux chapelles à croisées d'ogives. Ces parties orientales de l'église paraissent d'un même style et d'une époque beaucoup plus tardive que le reste de l'édifice.
Quant aux matériaux employés, ils varient du moellon baignant dans un épais mortier et recouvert d'enduit dans les parties nord et ouest, à la pierre appareillée du collatéral sud, du chœur, de l'abside et des chapelles latérales. Le bois est présent dans les charpentes, la voûte de la nef et le porche d'entrée abritant la façade ; la tuile plate fut employée pour la couverture (l'ardoise du clocher est due à une restauration moderne).
Une nef accostée de deux collatéraux plus étroits, deux chapelles, le chœur qui précède l'abside demi-circulaire, le tout constitue un plan très simple rappelant le type basilical des premières églises chrétiennes que les architectes carolingiens reprirent pour leurs propres édifices et léguèrent à l'art roman. L'église de Bullion est un exemple de cette survivance du vieux plan latin dans les édifices chrétiens. Simplicité du plan, sobriété de l'architecture, mais grande variété dans les divers éléments constitutifs du monument due aux constructions et reconstructions d'époques successives. L'église montre en effet de nos jours une certaine hétérogénéité qui ne manque pas de frapper. Si reconstructions et restaurations de ces temps derniers ont fait disparaître l'harmonie d'ensemble du premier édifice, il est cependant possible d'imaginer quel plan et quel aspect il présentait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. De toutes les parties de l'église, celle du nord paraît la plus ancienne. L'élévation latérale de la nef avec ses lourds massifs barlongs et ses fenêtres hautes irrégulières, les petites baies du bas-côté, l'absence de voûte sur le collatéral, le décor inexistant, le matériau lui-même (moellons liés entre eux par un mortier de chaux et de sable auquel on a ajouté de la brique pilée qui lui donne cette couleur rose, et moyen appareil pour les archivoltes et les piedroits des arcades et pour certaines parties du mur), tout cela amènerait à dater l'édifice d'une époque assez ancienne. Rhuis Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Saint-Léger-aux-Bois (1050), Vignory (1049), ont aussi leurs piles barlongues dénuées de chapiteaux, et cette disposition, signe réel d'antiquité, est également observée dans l'église de Château-Landon entièrement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Comme à Juziers, ces piles rectangulaires prennent naissance au sol sans l'intermédiaire d'aucune base : nu et rectangulaire, lourd et trapu, c'est le simple pilier des basiliques carolingiennes rencontré à Montiérender au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce type de support en usage général dans les églises rurales pendant toute la période du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est encore employé par beaucoup d'architectes au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, selon un parti hérité du pilier carré de la Basse-Œuvre de Beauvais. Dans la plupart des nefs antérieures à la mi-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et non voûtées, ces piles sont reliées entre elles par des arcs en plein cintre. Au rouleau simple et nu dont malheureusement un enduit cache les claveaux, ceux de Bullion reposent sans l'intermédiaire de chapiteaux ni d'impostes sur ces piles barlongues qui ne sont en fait, comme à Saint-Vaast-de-Longmont, que des portions de muraille réservées dans le mur gouttereau. Leur grande section due à l'épaisseur des murs dans lesquels ils sont percés, leur profil rectangulaire à un seul rang de claveaux, leurs arêtes dépourvues de mouluration, sont une présomption d'archaïsme.
La chapelle Sainte-Anne de Moutiers
Fichier:Bullion Chapelle Sainte-Anne.JPG
La chapelle Sainte-Anne.
Anciennement appelée prieuré Sainte-Anne Sainte-Scariberge, où se trouve le lavoir de Moutiers mérite une attention particulière. À proximité immédiate de celle-ci se trouvent une fontaine, un lavoir et un abreuvoir. La Fontaine était dédiée primitivement à sainte Scariberge. Cette dernière était l'épouse du futur saint Arnoult et nièce de Clovis. Elle se retire dans la forêt d'Yvelines et y fonde le monastère de Saint-Rémy des Landes. Ce lieu est dès le Moyen Âge très honoré et de nombreux pèlerins qui viennent pour son eau miraculeuse. Cette fontaine avait la réputation de ne pas se tarir malgré les plus grandes chaleurs. On sait que l'année 1719 a connu une très grande sécheresse. Le registre paroissial de Bullion à la date du 6 juillet 1719 garde la trace de tels pèlerinages venant de toute la région pour demander la pluie<ref>Gaudriault Pierre. Comment faire tomber la pluie ? Bull. du Gr. IdF de Mythologie Française la Lettre d'idf Modèle:N°.</ref>. Ceci recouvre peut être les traces d'un culte plus ancien pour faire tomber la pluie et protéger les récoltes de la sécheresse. Il y a encore quelques années on y jetait des pièces de monnaie.
Les lavoirs
Fichier:Bullion Lavoir de Moutiers.JPG
Le lavoir du hameau de Moutiers.
La commune de Bullion possède quatre lavoirs sur son territoire, dont les trois premiers sont alimentés par une source d'eau :
  • Le lavoir des Valentins, proche du ruisseau du Cousin, bâti en 1877 avec les matériaux provenant de la destruction de l'ancienne école. Rénové en 1994.
  • Le lavoir de la rue Saint-Vincent dans le bourg.
  • Le lavoir du hameau de Moutiers alimenté par une source qui alimente, avec un débit constant, la fontaine, le lavoir puis l'abreuvoir avant de déverser dans la rivière Sainte Anne.
  • Le lavoir du hameau de Longchêne, situé en bordure d'une mare.
  • Mis à part celui de Longchêne quelque peu à l'abandon et, à tout le moins, moins bien entretenu, les autres ont bénéficié d'une restauration récente.
Les moulins

Ces moulins étaient situés sur les cours des rivières de l'Aulne (dénommée « la Celle » à cette époque) et de la Rabette.

Ces moulins produisaient principalement de la farine pour l'alimentation des animaux de ferme. Les moulins de Béchereau et de la Galetterie furent les deux seuls encore en service après 1900.

  • Le nombre de moulins à eau ayant existé sur le territoire de Bullion serait de cinq et non de six comme communément admis : le moulin de Chambernoult était situé sur le territoire de la commune de La Celle-les-Bordes <ref>Carte des chasses du Roi - 1764, cadastre napoléonien - 1825, le plan cadastral de Bullion réalisé en 1825, sur la base Mérimée (Référence IA00070002), le moulin de Chambernoux est bien affecté à la commune de La Celle-les-Bordes.</ref>.
    • le moulin de la Poterie, il appartenait au duc d'Uzès lorsque son activité fut interrompue à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
    • le moulin de Béchereau, il était situé sur l'Aulne, portait le même nom que le premier moulin situé sur le cours de la Rémarde à Sonchamp.
    • le moulin de Bullion aux Carneaux, Le moulin des Carneaux appartenait en 1840 à Pierre Eugène Gobert. En 1869, il appartenait à la famille Leroy Mery.
    • le moulin de la Galetterie, il restera en activité jusqu'à 1910, son propriétaire était alors Paul Beaurienne.
    • le moulin du Guédone, Guédosne, Guédonne, Gué d'Aulne (aujourd'hui).
L’ancienne ligne de chemin de fer

L’ancienne ligne de chemin de fer Paris-Chartres par Gallardon serpentait le territoire de la commune. Il en reste encore quelques ouvrages d'art, notamment des ponts remarquables par la hauteur de leurs voûtes et l’utilisation de matériaux tels que la pierre meulière et le grès. En fait, seule la section entre Massy (Essonne) (ex-Seine-et-Oise à l'époque) et Chartres (Eure-et-Loir) fut opérationnelle de mai 1930 à septembre 1939. L'exploitation fut abandonnée en raison du faible trafic et de la guerre.

Le château de Ronqueux

Personnalités liées à la commune

  • Claude de Bullion (1549-1640), seigneur du lieu en 1611, ministre de Louis XIII.
  • Alexandre Elisabeth Michel Digeon (1771-1826), général des armées de la République et de l'Empire (nom gravé sous l'arc de triomphe).
  • Robert Paragot, alpiniste chevronné (1927-2019), est né à Bullion. La municipalité a donné son nom à la salle polyvalente communale ainsi que le nom de Makalu, un sommet himalayen qu'il a vaincu en 1971, à une des rues du village.
  • Jean Hamon (1935-2020), promoteur immobilier, fut propriétaire du château.

Héraldique

Modèle:Blason commune

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

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