Caius Julius Hyginus

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Écrivain

Hygin, de son nom complet Caius Julius Hyginus (67 av.-17 ap. J.-C.), est un auteur et grammairien latin de l'époque augustéenne. Sa vie est très mal connue. Ses œuvres nous sont parvenues par l'intermédiaire de manuscrits lacunaires et leur grande diversité a fait que leur paternité est contestée par une partie des chercheurs. Hygin est principalement connu pour ses Fabulæ, qui forment une compilation d'informations sur la mythologie grecque et romaine, et pour un traité d'astronomie, le De Astronomia. Ses œuvres sont précieuses pour les chercheurs car elles contiennent des versions de mythes grecs et romains qui ne se trouvent pas ailleurs dans ce qui a été conservé de la littérature antique.

Aperçu biographique

Nous savons peu de choses sur lui. Il serait né soit en Espagne, soit à Alexandrie<ref name="britannica">Encyclopædia Britannica, 1911, art. « Hyginus, Gaius Julius » ({{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} lire en ligne).</ref>. Suétone rapporte qu'il fut esclave de Jules César, qui le mène à Rome sans doute en 45, à l'âge de 19 ans<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>, où il fut l'élève d'Alexandre Polyhistor<ref name=":0" />. Il fut ensuite affranchi par Auguste qui lui confia, en tant que grammairien, la charge de la Bibliothèque palatine<ref name="suetone">Suétone, De grammaticis, 20.</ref> où il succède à Pompeius Macer<ref name=":0" />. Il appartenait au milieu littéraire de l'époque : il commenta Virgile<ref name="britannica" /> et fut un ami d'Ovide<ref name="biographie"> Modèle:Ouvrage</ref>. Dans ses dernières années, il sombra dans une grande pauvreté avant que son ami, l'historien Clodius Licinus, ne lui vienne en aide<ref name="suetone" />. On lui doit l'évocation de la première femme médecin grecque : Agnodice<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hygin (Caius Julius Hyginus) (274) CCLXXIV. « Inventors et their inventions » consulté le 9 mai 2013</ref>.

Œuvre

Ouvrages mineurs ou perdus

On attribue à Hygin dans le domaine littéraire, grâce à des mentions de Columelle, Aulu-Gelle, Servius et Macrobe<ref name=":0" />, un Commentaire sur Virgile aujourd'hui perdu<ref name="biographie" />, ainsi que des commentaires d'antiquités nationales comme De familiis Troianis (Des familles de Troie) ou De origine situque urbium Italicarum (De l'origine et de la localisation des villes italiques), des traités d'agronomie comme De agricultura (De l'agriculture) ou De apibus (Des abeilles), ou de religion comme De diis penatibus (Des dieux pénates) ou De proprietatibus deorum (Des propriétés des dieux)<ref name=":0" />.

Sa fonction, ses humbles origines, la variété de ses ouvrages a souvent désarçonné les chercheurs modernes et contemporains. Mais elles montrent son caractère de compilateur plutôt que d'auteur.

Œuvres majeures

Fables

Les Modèle:Lang (littéralement : « histoires ») consistent en 277 chapitres, rapportant mythes, généalogies ou encore listes (Les Devins, Les Enfants de Typhon et d'Echidna, Les Fils de Neptune, Ceux qui tuèrent leur épouse, Les quadriges qui causèrent la perte de leur conducteur<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>…) de manière concise et complète, voire crue, froide<ref>H. J. Rose, « Second Thoughts on Hyginus », Mnemosyne, Fourth Series, 11, 1 (1958 : Modèle:Pp.) Modèle:P..</ref>.

Le style de l'œuvre est tel que Jean Greisch a pu dire : Modèle:Citation bloc

L'intérêt de l'ouvrage n'est donc pas littéraire, mais bien informatif, car on y retrouve de nombreuses versions perdues des mythes, notamment dans les tragédies grecques perdues.

À noter que le philosophe Martin Heidegger pour asseoir pré-ontologiquement la primauté de son concept de Souci dans l'être du Modèle:Lang fait appel à cette très vieille fable (la Modèle:220e du corpus des fables d'Hygin, celle de CVRA, racontant la création de l'homme par Cura et Jupiter) remarque Jean Greisch<ref>Modèle:Harvsp</ref> dans son commentaire.

On pourrait ainsi déplorer : Modèle:Citation bloc

La compilation d'Hygin représente sous sa forme primitive ce que tout Romain éduqué était censé connaître des mythes grecs, au niveau le plus simple. Les Fabulae sont une mine d'informations aujourd'hui, quand tant de versions plus nuancées des mythes ont été perdues.

Elles furent reprises et résumées dans le manuel scolaire Hermeneumata du Pseudo-Dosithée, écrit en 207<ref name=":1" />.

Le texte des Fabulæ a été transmis par deux manuscrits lacunaires. Le premier, anciennement conservé à l'abbaye de Freising<ref>« Codex Freisingensis », noté par Fitch dans un compte-rendu de l'édition de 1934, p. 421.</ref>, en écriture bénéventaine et datant de 900 environ, fut la base de la première édition imprimée à Bâle en 1535, transcrite par Jacob Micyllus de manière négligente<ref>A. H. F. Griffin, « Hyginus, Fabula 89 (Laomedon) », The Classical Quarterly New Series, 1986, n° 36, 2, p. 541 note 1.</ref>. Ce manuscrit a été retrouvé plus tard à Ratisbonne en 1864, puis à Munich en 1942 où il est toujours conservé<ref>M. D. Reeve, « Hyginus, Fabulæ » in Texts and Transmission, éd. L. D. Reynolds, Oxford, 1983, Modèle:Pp..</ref>,<ref name=":1" />. Un autre fragment, sur un palimpseste en onciale du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est conservé à la bibliothèque du Vatican<ref name=":1" />.

Parmi les sources d'Hygin, on trouve les scholies aux Argonautiques d'Apollonius de Rhodes, datées de l'époque de Tibère<ref>Rose, éd. 1958, p. 42, note 3.</ref>,<ref>Modèle:Méta-modèle source, éd. par R. Merkel, préface.</ref>.

De l'astronomie

Le De Astronomia est un manuel d’initiation à l’astronomie, mêlant connaissances physiques et légendes stellaires. Compilation de sources grecques (Eudoxe, Ératosthène, Aratos de Soles), et d'auteurs latins pythagoriciens, on y trouve tout à la fois l’histoire de Callisto métamorphosée en Grande Ourse ou de Ganymède devenu le Verseau, et la théorie de la musique des sphères.

Ce traité est dédié à un certain "M. Fabius", qui a pu anciennement être identifié à Fabius Marcellinus biographe de Trajan ou encore Fabius Quintilien, et qui est aujourd'hui identifié comme Paullus Fabius Maximus, qui épouse en 11 Modèle:Av JC la cousine germaine d'Auguste<ref name=":0" />.

Il se découpe en quatre livres. Le premier est un abrégé de cosmographie. Le second est consacré aux catastérismes et aux légendes stellaires. L'auteur y répertorie de nombreuses versions de mythes d'origines d'objets célestes, en particulier 43 constellations, les cinq planètes et la Voie lactée. Le troisième est consacré à l'astrothésie, c'est-à-dire à la description des étoiles composant une constellation et à leur disposition. Le quatrième reprend l'étude des cercles célestes du livre I et développe le mouvement des astres. Il se terminait par une étude du cycle de Méton (ou métonique), jamais écrite ou aujourd'hui perdue mais annoncée dans la préface. Peut-être est-ce dû à une volonté de terminer l'ouvrage rapidement avant le départ en 3 Modèle:Av JC du probable dédicataire en Espagne en tant que légat<ref name=":0" />.

Certains jugent que l'ouvrage est trop prosaïque et terre-à-terre pour être l'œuvre d'Hygin, éminent grammairien, et émettent l'hypothèse que nous est parvenue une compilation tardive au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle du travail initial<ref name="britannica" />. La liste des étoiles dans cet ouvrage suit le même ordre que dans l’Almageste de Ptolémée, ce qui soutient l'hypothèse<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cependant, André Le Bœuffle, par comparaison de textes, montre que l'ouvrage d'Hygin se situe, dans la lignée des ouvrages astronomiques latins, entre les Aratea de Cicéron (89 ou 86 Modèle:Av JC) et ceux de Germanicus (16 ou 17 {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}), confirmant donc l'époque augustéenne, peut-être même entre 11 Modèle:Av JC (entrée de Paullus Fabius Maximus dans la famille impériale) et 3 Modèle:Av JC (et son départ pour l'Espagne et son éloignement de l'entourage du Prince)<ref name=":0" />

Postérité

Hygin a donné son nom au Modèle:Lien nommé ainsi en hommage à l'écrivain sur la décision de l'Union astronomique internationale en octobre 2010<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Bibliographie

Sources antiques

Œuvres

Ouvrages contemporains

Références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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