Carol Ier

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien

Fichier:Coat of Arms of Charles I and Ferdinand I of Romania (Order of the Golden Fleece).svg
Armoiries de Charles Ier comme chevalier de l'ordre de la Toison d'or.

Carol {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} ou Charles {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} (né à Sigmaringen le Modèle:Date de naissance et mort à Sinaia le Modèle:Date de décès) est un membre de la maison de Hohenzollern. Le Modèle:Date-, il est élu prince-souverain (domnitor) des principautés unies de Roumanie après la destitution du prince [[Alexandre Jean Cuza|Alexandre Iean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Cuza]]. Il est proclamé roi de Roumanie le Modèle:Date-. Il est le premier souverain de la maison de Hohenzollern-Sigmaringen à régner sur le pays, dynastie qui demeure à la tête du royaume de Roumanie, jusqu'à la proclamation de la république en 1947 par le gouvernement communiste.

Pendant son règne, il conduit personnellement les troupes roumaines durant la guerre russo-turque de 1877-1878 et assume le commandement de l'armée russo-roumaine au siège de Plevna (Pleven en bulgare). Le pays acquiert son indépendance de l'Empire ottoman en 1877, confirmée par le traité de Berlin (1878). La Roumanie gagne la Dobroudja du Sud sur la Bulgarie en 1913. La vie politique et économique, dominée par les propriétaires terriens organisés autour des partis libéral et conservateur, est ponctuée par deux importantes insurrections paysannes, en Valachie en Modèle:Date-, puis en Moldavie et Valachie en Modèle:Date-.

Époux d'Élisabeth de Wied depuis 1869, il n'a qu'une fille qui meurt avant ses quatre ans en 1874. L'absence de descendance de Carol laisse à son frère aîné, Leopold de Hohenzollern-Sigmaringen, la succession au trône. En Modèle:Date-, le prince Leopold renonce au trône en faveur de son fils Guillaume qui, à son tour, abandonne ses droits au trône six ans plus tard au profit de son jeune frère, Ferdinand. Ce dernier devient le roi [[Ferdinand Ier (roi de Roumanie)|Ferdinand {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] à la mort de Carol.

Biographie

Carol est né prince Karl von Hohenzollern-Sigmaringen le Modèle:Date- à SigmaringenModèle:Sfn. Il est le second fils du prince Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen et de la princesse Joséphine de Bade. Par son père, il est le petit-fils d'Antoinette Murat, elle-même nièce de Joachim Murat. Par sa mère, il est l'arrière-petit-fils adoptif de Napoléon. À l'issue de ses études élémentaires, il entre à l'école des cadets de Munster. En 1857, il assiste aux cours de l'école d'artillerie de Berlin. Jusqu'en 1866 (date à laquelle il accepte la couronne de Roumanie), il est officier allemand attaché à un régiment de dragons. Il prend part à la guerre des Duchés, en particulier à l'assaut des citadelles de Fredericia et de Dybbol, une expérience militaire très utile plus tard durant la guerre russo-turque.

Bien qu'il ne soit pas très grand et un peu frêle, le prince Carol est un chef militaire accompli, en bonne santé et discipliné. C'est aussi un politicien avisé, prônant des idées libérales. Il connaît plusieurs langues européennes. Sa famille est très liée à la Maison Bonaparte ; il entretient de très bonnes relations avec Modèle:Souverain2. La Roumanie est à ce moment sous l'influence de la culture française. La recommandation de Napoléon III vis-à-vis du prince Carol pèse donc d'un grand poids auprès des politiciens roumains de cette époque, outre ses liens de sang avec la famille des souverains prussiens. C'est Ion Brătianu (Premier ministre dans les années qui suivent) qui négocie avec Carol et sa famille la possibilité de s'installer sur le trône de Roumanie.

Sur le trône de Roumanie

Modèle:Article détaillé

En route pour la Roumanie

L'ancien souverain de Roumanie, Alexandru Ioan Cuza, vient d'être banni du pays et la principauté est en proie au chaos. Comme sa double élection est la seule raison pour laquelle les deux principautés historiques roumaines, la Valachie et la Moldavie, ont pu s'unir sous le contrôle des puissances européennes, le pays est en grand danger de se dissoudre. Initialement, le Parlement de Bucarest élit à l'unanimité des voix - le Modèle:Date- - Philippe de Belgique, comte de Flandre, frère de Léopold II roi des Belges, à l'hospodorat de RoumanieModèle:Sfn. C'est à la suite du désistement de ce prince belge que Charles (Carol) de Hohenzollern est proposé comme candidat<ref group=N>L'année suivante, après le mariage de sa sœur Marie, Carol devient le beau-frère du comte de Flandre.</ref>.

Le jeune prince voyage incognito en chemin de fer, sur la ligne Düsseldorf-Bonn-Fribourg-Zurich-Vienne-Budapest, en raison de la situation conflictuelle entre le pays et l'Autriche-Hongrie. Il voyage sous le nom de Karl Hettingen. Arrivé sur le sol roumain, Brătianu s'incline devant lui et lui demande de se joindre à son attelage (à ce moment, la Roumanie ne dispose pas encore de chemins de fer).

10 mai 1866

[[Fichier:Crown of King Ferdinand I de Hohenzollern-Sigmaringen,Carol I and King Mihai.JPG|vignette|gauche|[[Couronne d'acier|Couronne de Carol {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] de Roumanie.]] Le Modèle:Date- (selon le calendrier julien), Carol entre à Bucarest. La nouvelle de son arrivée a été transmise par le télégraphe et il est accueilli par une foule impatiente de voir son nouveau souverain. À Băneasa, on lui remet les clés de la ville. Signe prémonitoire, il pleut le jour même, à la suite d'une longue période de sécheresse.

Il prononce ses vœux en français : « Je jure de protéger les lois de la Roumanie, de maintenir ses droits et l'intégrité de son territoire. »

Roi de Roumanie

Constitution

Juste après son arrivée dans le pays, le Parlement roumain adopte, le Modèle:Date-, la première constitution de la Roumanie, l'une des constitutions les plus avancées de l'époque. Cette dernière permet le développement et la modernisation de l'État roumain. De façon étonnante, la constitution décide d'ignorer l'état de dépendance du pays envers l'Empire ottoman, ouvrant de la sorte la route vers l'indépendance.

L'article 82 de la Constitution stipule que « Les pouvoirs du souverain sont héréditaires, à partir de Sa Majesté le prince Carol {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Hohenzollern-Sigmaringen, par la voie des aînés mâles, à l'exclusion des femmes et de leur descendance. Les descendants de Sa Majesté seront élevés dans la foi orthodoxe orientale. »

Après la proclamation de l'indépendance (1877), la Roumanie devient un royaume. Le Modèle:Date- (selon le calendrier julien), la constitution est modifiée pour prendre acte, entre autres, qu'à partir de cet instant, le souverain est appelé « roi », et que ses héritiers sont appelés « princes ».

L'idée fondamentale des constitutions royalistes de Roumanie est que le roi règne, mais ne gouverne pas.

Un roi conscient des intérêts de son royaume

Fichier:Prince Carol I by Theodor Aman.jpg
  }} }} par Theodor Aman (1868).

On a dit que le roi Carol avait une personnalité froide. Il est perpétuellement préoccupé par le prestige de la dynastie qu'il a fondée. Sa femme Élisabeth dit qu'il « porte sa couronne au lit ». Il est très méticuleux et essaie d'imposer son style à tout son entourage. Bien qu'il soit dévoué à son travail de prince et roi roumain, il n'oublie jamais ses racines allemandes.

En Modèle:Nb de règne<ref group=N>Son règne est le plus long que les principautés roumaines aient jamais connu.</ref>, il œuvre afin que la Roumanie gagne son indépendance : il rehausse son prestige, incite l'État roumain à participer au développement de l'économie de son pays<ref name="Ren114" /> ; de même, il installe sa dynastie dans son royaume. Il construit dans les Carpates, près de la frontière austro-hongroise (la Transylvanie appartient encore à l'Autriche-Hongrie), le château de Peleș, bâti dans un style architectural allemand, rappel des origines germaniques du roi.

Par un traité secret, il fait adhérer la Roumanie à la Triplice en 1883, contrevenant ainsi aux aspirations de la population roumaine<ref name="sch135">Modèle:Harvsp.</ref>.

Son œuvre modernisatrice l'incite à développer l'éducation ; il fonde ainsi les premières universités de Roumanie, à Iași et à Bucarest.

Après la guerre russo-turque, la Roumanie s’accroît de la Dobroudja et Carol ordonne la construction du premier pont sur le Danube, entre Fetești et Cernavodă pour relier la nouvelle province au reste du pays.

Fin de règne

Fichier:Carol I of Romania king.jpg
  }} }}

Le long règne de Carol permet le rapide développement de l'État roumain, ayant renoncé à conquérir la Transylvanie<ref name="Ren114">Modèle:Harvsp.</ref>.

Au début de la Première Guerre mondiale, le roi d'origine allemande désire entrer en guerre du côté des puissances centrales, alors que l'opinion du peuple roumain est plutôt favorable à la Triple-Entente ; cette situation remet en cause la situation des puissances centrales en Roumanie<ref name="ble27">Modèle:Harvsp.</ref>. Carol avait cependant signé un traité secret en 1883 par lequel il avait lié la Roumanie à la Triple Alliance et, bien que ce traité ne pouvait être activé qu'en cas d'agression de l'Empire russe envers l'un des membres signataires, Carol est partisan de l'entrée en guerre aux côtés de l'Empire allemand. En effet, en 1913, le roi est un acteur important des négociations de paix qui mettent fin à la Seconde Guerre balkanique<ref name="Fisc55">Modèle:Harvsp.</ref>.

Au cours des dernières semaines avant l'assassinat de François-Ferdinand, il se rapproche cependant de la France et de la Russie, seules à même de répondre favorablement aux demandes de financement de l'économie et de l'État roumain<ref name="Fisc62">Modèle:Harvsp.</ref>, même si, partisan des puissances centrales, Carol est froissé par la réception par la double monarchie du traité de Bucarest<ref name="Cla281">Modèle:Harvsp.</ref>, sanctionnant la fin de la deuxième guerre balkanique. Ainsi, il reçoit le Modèle:Date- la visite du tsar Nicolas II, actant, selon Czernin, alors ambassadeur austro-hongrois en poste à Bucarest, le renversement des alliances pratiqué par le royaume<ref name="Cla281" /> ; il annonce même que le royaume ne se joindra pas aux puissances centrales lors du prochain conflit<ref name="ble39">Modèle:Harvsp.</ref>. Mais, face à des ministres et à une opinion publique francophile et russophile, il parvient à maintenir son pays dans la neutralité<ref name="Ren234">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="ble124">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il se tient alors une réunion d'urgence avec les membres du gouvernement et Carol mentionne le traité secret en sollicitant leur avis à ce sujet. S'appuyant sur ses liens dynastiques qui le lient au monarque roumain, Guillaume II affirme croire en la neutralité roumaine durant l'été et l'Modèle:Date-<ref name="Fisc68">Modèle:Harvsp.</ref>. Dès le Modèle:Date-, au cours d'une entrevue avec l'ambassadeur austro-hongrois à Bucarest, Ottokar Czernin, il pose les bases de la neutralité roumaine, justifiée auprès des puissances centrales par l'hostilité de la population à l'égard de la double monarchie<ref name="sch135" />, alors que l'archiduc héritier semblait jouir de sympathie dans la population roumaine en raison de ses positions favorables à la minorité roumaine de la double monarchie<ref name="Cla405">Modèle:Harvsp.</ref>. Le 4 août, le roi annonce officiellement que le royaume de Roumanie ne remplira pas ses obligations découlant du traité liant la Roumanie à la double monarchie<ref name="ble141">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il s'oppose également à l'entrée en guerre de son royaume contre le Reich et la double monarchie également en raison d'un loyalisme dynastique envers son cousin Guillaume II<ref name="sch136">Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, la politique qu'il mène au cours de la crise de Modèle:Date- apparaît peu claire pour les responsables hongrois de la monarchie danubienne. Ces derniers s'opposent jusqu'au Modèle:Date- à la politique d'escalade décidée à Vienne<ref name="ble77">Modèle:Harvsp.</ref>.

On a dit que c'est le fort désaccord auquel il doit faire face qui aurait provoqué sa mort le Modèle:Date- (Modèle:Date- selon le calendrier grégorien) ; ce décès remet en cause non seulement la neutralité roumaine, mais aussi les réseaux sur lesquelles s'appuient alors les puissances centrales pour garantir la neutralité roumaine<ref name="ble143">Modèle:Harvsp.</ref>. Le futur roi Ferdinand, sous l'influence de sa femme, Marie d'Édimbourg, une princesse britannique, est plus enclin à écouter l'opinion publique.

Famille

Fichier:Carol I, Elisabeta and Maria.jpg
Le roi Carol, la reine Élisabeth et leur fille Marie (1873).
Fichier:King Carol I of Romania with his nephew and great nephew.jpg
Le roi Carol (au centre) entouré de son neveu, le prince héritier Ferdinand (à gauche) et de son petit-neveu, le prince Carol (à droite).

Question dynastique

Lorsqu'il est élu souverain de Roumanie, Carol est célibataire, et, selon la constitution qu'il a lui-même approuvée, il ne peut pas se marier avec une femme d'origine roumaine. En 1869, il commence un voyage à travers l'Europe, et surtout en Allemagne, pour trouver une fiancée. Pendant ce voyage, il rencontre puis Il épouse à Neuwied le Modèle:Date-Modèle:SfnElisabeth de Wied. Carol se révèle froid et calculateur alors qu'Élisabeth est notoirement une rêveuse. Leur fille unique Marie née à Cotroceni le Modèle:Date- meurt à l'âge de trois ans et demi à Bucarest le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Modèle:Refsou

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Généalogie

Carol {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} appartient à la maison de Hohenzollern-Sigmaringen issue de la quatrième branche, elle-même issue de la première branche de la maison de Hohenzollern. Cette lignée appartient à la branche souabe de la dynastie de Hohenzollern. Carol {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} a pour ancêtre [[Burchard Ier de Zollern|Burchard {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Zollern]].

Titres et honneurs

Titulature

Honneurs en Roumanie

Honneurs à l'étranger

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Notes et références

Notes

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Références

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Bibliographie

Ouvrages utilisés pour la rédaction de cet article

Autres ouvrages

  • Gabriel Badea-Päun, Carmen Sylva, reine Elisabeth de Roumanie, Via Romana, 2011 Modèle:ISBN
  • Emmanuel Starcky, Napoléon III et les principautés roumaines, RMN, 2009 Modèle:ISBN

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

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