Charles Ier d'Orléans
Modèle:Voir homonymes Modèle:Titre mis en forme Modèle:Sources à lier Modèle:Infobox Personnalité politique Modèle:Charles Ier d'Orléans, né à Paris le Modèle:Date et mort à Amboise le Modèle:Date, duc d'Orléans et de Valois, est un prince connu surtout pour ses œuvres poétiques écrites lors de sa longue captivité anglaise. Il est le fils de Modèle:Souverain2 (le frère du roi de France Modèle:Souverain2), et de Valentine Visconti (1368-1408), fille du duc de Milan. Il est le père du roi de France Modèle:Souverain2.
Biographie
Charles d'Orléans est né en 1394 à l'hôtel royal Saint-Pol. Il est le petit-fils de Modèle:Souverain2 et appartient à la branche royale des Valois. Le Modèle:Date, Charles d'Orléans épouse la veuve de Modèle:Souverain3, sa cousine germaine, Isabelle de Valois (17 ans), fille du roi Modèle:Souverain2, qui trois ans plus tard meurt en couches.
Chef du parti Armagnac
Le Modèle:Date-, son père, Louis d'Orléans, est assassiné sur ordre de Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Sa mère Valentine Visconti, fille du duc de Milan, meurt à son tour peu de temps après. Charles d'Orléans est donc placé à l'âge de treize ans à la tête d'un parti et devient chef de la féodalité française.
En 1410, Charles se remarie avec Bonne d'Armagnac, la fille du comte Modèle:Souverain3, grand féodal du Sud-Ouest. Cette union scelle une alliance politique entre les maisons d'Orléans et d'Armagnac, avec le soutien du duc de Bourbon, du duc de Berry et celui du comte d'Alençon, il devient un véritable chef de guerre.
Fait prisonnier à la bataille d'Azincourt (1415)
En 1415, à la bataille d'Azincourt, Charles mène les armées royales contre Modèle:Souverain3 faisant retraite dans le Nord de la France. L'affrontement est un désastre, la chevalerie française est battue, plus de Modèle:Unité et un millier de chevaliers faits prisonniers, dont Charles d'Orléans et Modèle:Souverain3. Il est emmené en Angleterre, où il restera captif vingt-cinq années pendant lesquelles il rédigera des ballades, des rondeaux, des rondels…
Après la négociation de sa libération par Philippe le Bon en 1439 et son retour en France en 1440, Charles épouse à Saint-Omer la nièce de son libérateur, Marie de Clèves, qui est aussi petite-fille de Jean sans Peur qui avait ordonné l'assassinat de son père. Ce mariage scelle la réconciliation des maisons d'Orléans et de Bourgogne. Après être passé par Paris où il fait lever une taille pour financer sa rançon (qui s'élève à 220 000 écus), il s'installe dans ses châteaux de Blois et de Tours d'où il s'emploie à ramener la paix entre les royaumes de France et d'Angleterre, comme il s'y était engagé auprès de Modèle:Souverain2 : cela aboutit, en mars 1444, à la Trêve de Tours qui met non seulement temporairement fin à la guerre de Cent ans, mais va permettre également, en 1445, la libération de son frère, Jean d'Angoulême qui était prisonnier depuis 1412.
Il réclame également à Filippo Maria Visconti le Comté d'Asti, qui lui revient par sa mère. Le duc de Milan lui promet de respecter ses droits, mais à sa mort différents prétendants se disputent sa succession et c'est le roi d'Aragon qui hérite de son duché. Un conflit s'engage alors entre les troupes de Charles d'Orléans et celles du duché de Milan qui sont menées par Francesco Sforza qui remporte la victoire de Bosco Marengo le 18 octobre 1448. Cette défaite signe la fin de l'activité politique de Charles d'Orléans.
Poète
Retiré à Blois, il se consacre à la littérature, ouvre un cercle académique qui devient le rendez-vous de tous les beaux esprits. Dans cette arène de poètes sont organisés des tournois littéraires, où le gagnant remporte le prix de la ballade et du rondeau. François Villon y séjourne brièvement en 1458, alors que Marie d'Orléans vient de naître (1457). Le poète salue la naissance de l'enfant comme celle d'un nouveau Christ. En 1462, naît le futur Modèle:Souverain2, à qui son père, alors âgé de 67 ans, léguera ses prétentions sur l'Astesan, origine première des guerres d'Italie. Naîtra encore, en 1464, Anne, qui deviendra abbesse de Fontevrault.
Il meurt à Amboise dans la nuit du 4 au 5 janvier 1465, âgé de 70 ans, sur le chemin qui le reconduit de Poitiers, alors qu'il vient d'y assister à une assemblée des princes du sang et des grands féodaux. Il est inhumé à Blois, en l'église du Saint-Sauveur. Le Modèle:Date-, ses restes sont transférés au couvent des Célestins de Paris (avec ceux de sa famille) par son fils, le roi Modèle:Souverain2<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Mariages et descendance
Charles d'Orléans avait contracté trois alliances.
De sa première femme, sa cousine germaine Isabelle de Valois (1389-1409), qui meurt en couches, il a une fille unique, Jeanne (Modèle:Date-, Blois † Modèle:Date-, Angers), qui épouse Modèle:Souverain2, duc d'Alençon, sans enfants.
De la deuxième, Bonne d'Armagnac (1395- c. 1430-1435), il n'a pas d'enfants puisqu'il aura passé l'essentiel de leur union en captivité (1415-1440), avec une libération obtenue alors que Bonne est décédée au moins 5 ans auparavant.
La troisième, Marie de Clèves (1426-1487), qu'il épouse en 1440, met au monde :
- Marie (1457-1493), mariée à Jean de Foix ;
- Louis (1462-1515), duc d'Orléans puis roi de France en 1498 sous le nom de Modèle:Louis XII, épouse en 1476 Jeanne de France (annulé en 1498), ensuite Anne de Bretagne et enfin Marie Tudor ;
- Anne (1464-1491), abbesse de Fontevraud.
Contexte
Contexte historique
Charles d'Orléans est un des acteurs de la guerre de Cent Ans qui oppose, de 1337 à 1453, la dynastie des Plantagenêt à celle de Valois à travers le royaume de France et celui d'Angleterre. C'est durant cette guerre qu'il sera fait prisonnier.
Pendant cette captivité, Charles d'Orléans rédige son livre de Ballades, un ensemble de 123 ballades. Après 22 ans de captivité cependant la lassitude commence à paraître dans son écriture, il se dit « tout rouillé par le Nonchaloir » dans la ballade 72.
Il semble qu'il se soit vengé du roi d'Angleterre et duc de Normandie dans l'un de ses poèmes : Yver vous n'estes qu'un villain. Où il compare sa longue captivité au fait de l'Yver. Mais Yver est également un nom patronymique très répandu en Normandie et désigne le roi d'Angleterre sous la plume de Charles.
Contexte littéraire
Valentine de Milan, mère de Charles d'Orléans, avait reçu une éducation des plus distinguées, qui lui permit de transmettre son goût pour la poésie à son fils. De plus les parents de Charles étaient passionnés d'art et de lettres. Ils recevaient et protégeaient des poètes comme Eustache Deschamps ou Christine de Pisan. Il est donc en quelque sorte l'héritier de la tradition courtoise des troubadours et trouvères. On peut notamment constater qu'il s'inspire du Roman de la Rose dans ses ballades, car il use de figures allégoriques telles que : Mélancolie, Tristesse, Espoir et d'autres.
Œuvres lyriques
Charles d'Orléans est l'auteur d'une œuvre considérable : 131 chansons, 102 ballades, sept complaintes et pas moins de 400 rondeaux. Il est aussi l'auteur de pièces poétiques en langue anglaise.
Ce sont en partie ses écrits qui permettent de recouper les informations et de reconstituer sa vie par ailleurs bien documentée en raison de son rang social.
Chansons
La chanson est un récit versifié en décasyllabes relatant des épopées légendaires héroïques mettant en scène guerriers et chevaliers. Celles-ci sont accompagnées de musique, ce qui n'est pas systématique pour les ballades ou les rondeaux. Cependant les chansons de Charles d'Orléans n'ont pas de musique.
Extrait d'une chanson écrite par Charles d'Orléans, dont le thème est le temps qui passe :
Rondels et rondeaux
En poésie, le rondel est un poème à forme fixe, construit sur deux rimes et comportant un refrain, à l'instar du rondeau, il est son ancienne appellation. Il est composé le plus souvent de treize vers octosyllabiques, ou décasyllabiques répartis en trois strophes. Le refrain du rondel est formé de ses deux premiers vers, que l'on retrouve à la fin de la deuxième strophe, puis de son premier vers que l'on retrouve à la fin de la troisième strophe. Le rondel connut son apogée entre les {{#switch: e
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Un rondeau est un poème à forme fixe de 13 vers de longueur variable et construit sur deux rimes, avec des répétitions obligées. Il est composé sur trois strophes dont les deux dernières reprennent le tout premier hémistiche ; c'est le refrain que l'on retrouve aussi dans la forme de la ballade.
Charles d'Orléans est l'auteur de près de 400 rondeaux.
L'un de ses rondels les plus connus dans l'histoire de la poésie française est Le temps a laissé son manteau :
Recueil : Rondeaux
Ballade
La ballade est une forme fixe du lyrisme courtois de la fin du Moyen Âge composée de trois couplets et d'une demi-strophe appelée envoi, chacune étant terminée par un vers refrain qui rappelle la forme chantée des origines. Les Ballades de Charles d'Orléans pour la plupart ne comportent pas d'envoi.
Recueil : Ballades
Modèle:Colonnes Gallimard, Poésie NRF, 2001 Modèle:ISBN
Généalogie simplifiée
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Ascendance
Bibliographie
Répertoire bibliographique
Principales éditions des œuvres de Charles d'Orléans
- Poésies complètes, revues sur les manuscrits avec préface, notes et glossaire par Charles d'Héricault, 2 tomes, Paris, Ernest Flammarion, 1915 ; texte disponible sur wikisource.
- Ballades et rondeaux, Paris, Le Livre de Poche, collection « Lettres gothiques », 1992.
- En la forêt de longue attente et autres poèmes, édition bilingue de Gérard Gros, Paris, Gallimard, collection « Poésie / Gallimard », 2001. Modèle:ISBN
- Poésies, tome 1, La Retenue d'amour. Ballades, chansons, complaintes et caroles éditées par Pierre Champion, Paris, Honoré Champion, collection « Classiques français du Moyen Âge », 2010.
- Le Livre d'Amis : Poésies à la cour de Blois (1440-1465), édition bilingue, publication, traduction, présentation et notes de Virginie Minet-Mahy et Jean-Claude Mühlethaler, Paris, Honoré Champion, collection « Champion Classiques Moyen Âge », 2010.
- Recueil : Chansons (1428)
Études historiques et littéraires
- Modèle:Ouvrage, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5450739m%7C{{ #if: bpt6k5450739m |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}} ;
- Gert Pinkernell, « François Villon et Charles d'Orléans (1457 à 1461). D'après les Poésies diverses de Villon ». Studia Romanica, vol. 79., Winter, Heidelberg 1992, Modèle:ISBN ;
- Jacques Drillon, Charles d'Orléans ou Le génie mélancolique, Paris, Jean-Claude Lattès, 1993 (rééd. lulu.com).
- Claudio Galderisi, Le Lexique de Charles d'Orléans dans les Rondeaux, Genève, Droz, 1993, 277 p. Extraits en ligne ;
- Claudio Galderisi, Charles d'Orléans : « Plus dire que penser », Bari, Adriatica Editrice, 1994, 128 p. ;
- Thierry Martin, Poésie homosexuelle en jobelin, de Charles d'Orléans à Rabelais, anthologie bilingue, QuestionDeGenre/GKC, 2007 ;
- Claudio Galderisi, Charles d'Orléans, Paris-Rome, Memini, « Bibliographie des écrivains français », 2012, 174 p. ;
- Xavier Hélary, « ORLÉANS Charles duc d' (1394-1465) », dans Modèle:Ouvrage, Modèle:P.893-894.
Littérature
Musique
De nombreux compositeurs ont été inspirés par la poésie de Charles d'Orléans, en voici quelques-uns :
- Gille Binchois, Mon cher chant, Va tost, mon amoureux désir
- Le Renouveau Modèle:Op. no 1, musique de Charles Koechlin (1890 - 1894)
- Deux Chansons et Trois Chansons mises en musique par Claude Debussy (respectivement 1904 et 1908)
- Les Fourriers d'été, Comment se peut-il faire ainsi, Un loyal cœur (Chansons et Madrigaux - 1907) ; Quand je fus pris au pavillon, Je me mets en votre mercy, Gardez le trait de la fenêtre (Rondels - 1899), musique de Reynaldo Hahn
- En regardant ces belles fleurs, pour chant et piano, de André Caplet (1914)
- Le Temps nouveau, musique de Camille Saint-Saëns (1921)
- Yver vous n'estes qu'un vilain, musique de Guy Ropartz (1926)
- Une prière pour la Paix, musique de Francis Poulenc (1938)
- Rondeau Modèle:Op. pour soprano, musique de Gérard Frasca (1947)
- Le temps a laissé son manteau, Michel Polnareff (1968)
- Rondel, musique de Petr Eben (1992)
- Printemps, musique de Jean-Louis Petit (2018)
- Ma seule amour, musique de Laurent Voulzy sur l'album Lys and Love (2011)
Postérité
- Ses poèmes ont été enluminés par Henri Matisse<ref>Frontispice par Henri Matisse.</ref>.
- Une citation de lui est en exergue du roman La Carte et le Territoire de Michel Houellebecq, prix Goncourt.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases
- Modèle:Dictionnaires
- Poésies complètes sur Gallica.
- Manuscrit des Poésies de Charles d'Orléans et Alain Chartier.
- http://www.unjourunpoeme.fr/auteurs/orleans-charles
- Poèmes d'Orléans Réécriture des rondeaux de Charles d'Orléans par un auteur contemporain
Modèle:Début dynastie Modèle:Insérer dynastie Modèle:Insérer dynastie Modèle:Insérer dynastie Modèle:Fin dynastie