Christian Bobin
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Christian Bobin, né le Modèle:Date de naissance au Creusot en Saône-et-Loire et mort le Modèle:Date de décès à Chalon-sur-Saône, est un écrivain et poète français.
Il se fait connaître du grand public en 1992 avec Le Très-Bas, livre consacré à saint François d’Assise, et n’a depuis cessé de gagner en popularité. Auteur très prolifique, il a publié une soixantaine d’ouvrages durant sa carrière.
Biographie
Jeunesse
Fils d'un père dessinateur et d'une mère calqueuse, tous deux employés à l’usine Schneider du Creusot, il est le dernier né d’une famille de trois enfants. Il passe son enfance en solitaire, préférant la compagnie des livres<ref>Prisonnier au berceau (Ed. Mercure de France, 2005).</ref>.
À propos de son enfance, il a déclaré : Modèle:Citation
Il déclare aussi au sujet de l'école : Modèle:Citation
Attiré par l’écriture vers l’âge de Modèle:Nobr, il se lance dans des études de philosophie et se passionne pour les œuvres de Platon, Spinoza et Kierkegaard.
À 25 ans, il commence à écrire Lettre pourpre, un premier ouvrage qui sera publié en 1977 grâce à sa rencontre avec Laurent Debut, jeune fondateur des éditions Brandes.
Ne cherchant pas vraiment le succès, Christian Bobin continue à écrire, tout en enchaînant les petits boulots. Il est ainsi tour à tour bibliothécaire (bibliothèque municipale d’Autun), guide à l’écomusée du Creusot<ref>Modèle:Lien web.</ref>, rédacteur à la revue Milieux, élève infirmier en psychiatrie et professeur de philosophie.
Parcours littéraire
Ses premiers textes, brefs et se situant entre l'essai et la poésie, sont publiés aux éditions Brandes, Paroles d’Aube, Le Temps qu'il fait, chez Théodore Balmoral, et surtout chez Fata Morgana (où il publie notamment Lettres d'or). À partir de la fin des années 1980, ses livres paraissent alternativement chez Fata Morgana et chez Gallimard, puis, en alternance avec Gallimard, aux éditions Lettres Vives et Le Temps qu'il fait.
En 1991, il connaît un premier succès littéraire avec Une petite robe de fête, ouvrage vendu à Modèle:Nombre. L’année suivante, l’auteur toujours aussi discret fait sensation dans les librairies avec Le Très-Bas, livre consacré à saint François d’Assise, qui s’écoule à plus de Modèle:Nombre et est salué par la critique<ref>Modèle:Lien web.</ref> (prix des Deux Magots et grand prix catholique de littérature en 1993).
En 1995, marqué par la mort prématurée de son amie de cœur (connue lors d'une soirée et déjà mère) Ghislaine Marion, Christian Bobin rend un hommage vibrant à la vie dans La plus que vive (1996), œuvre qui ne fait qu’accroître davantage son public. Malgré ces succès, il reste un auteur « amoureux du silence et des roses », fuyant les mondanités de la scène littéraire. « Ma vie, écrit-il dans Louise Amour, s’était passée dans les livres, loin du monde, et j’avais, sans le savoir, fait avec mes lectures ce que les oiseaux par instinct font avec les branches nues des arbres : ils les entaillent et les triturent jusqu’à en détacher une brindille bientôt nouée à d’autres pour composer leur nid. »
Il tient également une chronique intitulée Regard poétique dans le magazine mensuel Le Monde des religions<ref>Le Monde des religions> Chroniques > Regard poétique : les chroniques de Christian Bobin.</ref>.
En 2016, il reçoit le prix d'Académie de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre<ref name="académie">Académie Française.</ref>.
Analyse de l’œuvre
Christian Bobin trouve un écho et une grande inspiration chez des poètes et romanciers capables, comme lui, de s’émerveiller des choses simples de la vie, comme Jean Grosjean, André Dhôtel ou l’écrivain allemand Ernst Jünger.
Sa forme de prédilection est le fragment, une écriture concentrée faite de petits tableaux représentatifs d’un moment. Ses ouvrages tiennent à la fois ou séparément du roman, du journal et de la poésie en prose<ref name =express />.
Auteur contemplatif, il donne à ses textes un caractère presque religieux par l’emploi d’une prose poétique et aérienne qui invite au recueillement et à la méditation. La foi chrétienne tient ainsi une place importante dans son œuvre, dont Le Très-Bas (1992) et Ressusciter (2001) sont les exemples les plus frappants. Christian Bobin déclarait à ce sujet en 2010 dans Psychologies : Modèle:Citation La religion est pourtant loin d’être son seul sujet de prédilection.
Abordant des thèmes universels, comme l’enfance, la mélancolie et l’absence, ses ouvrages sont comme des fragments de vie appartenant tous au même puzzle. Voguant entre essai et poésie, Christian Bobin marque sa préférence pour la brièveté. Ses livres prennent ainsi parfois la forme d’un journal intime, comme dans Autoportrait au radiateur (1997), ou d’une suite de lettres, comme dans Un bruit de balançoire (2017).
Vie privée
Il a partagé la vie de la poétesse Lydie Dattas qu'il a épousée. Ayant toujours vécu à l'écart du monde, il s'installe en 2005 avec Lydie Dattas dans une maison isolée à la lisière du bois du Petit Prodhun à Saint-Firmin (Saône-et-Loire), à une dizaine de kilomètres de son Creusot natal<ref name="avis de décès"/>.
Mort
Christian Bobin meurt à l'âge de 71 ans le Modèle:Date de décès-<ref name="avis de décès">Modèle:Lien web</ref>, à Chalon-sur-Saône, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en l'occurrence d'un cancer Modèle:Citation. Il est inhumé au cimetière de Marciac, dans le Gers<ref>Cimetière de France et d'ailleurs</ref>.
Œuvres
Romans et essais
Poésie
Préfaces et postfaces
Revues
Collaborations
- Quand la brume se déchire (sous-titre : Dans la nuit d'Alzheimer) (extraits de La Présence pure (1999) de Christian Bobin, illustrés de photographies d'Eleonore Demey), Éditions du Palais, 2020.
Distinctions
Prix littéraires
- 1993 : Prix des Deux Magots, pour Le Très-Bas
- 1993 : Grand prix catholique de littérature, pour Le Très-Bas
- 2009 : Prix du livre de spiritualité Panorama-La Procure, pour Les Ruines du ciel
- 2016 : Prix d'Académie de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre
- 2020 : prix littéraire Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de son œuvre (montant : Modèle:Nb)<ref>lepoint.fr > article "Christian Bobin très haut sur le Rocher" ("L'auteur de « Très-Bas » reçoit le prix littéraire Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de son œuvre. Le palmarès 2020 reflète notre besoin de lire.") par Valérie Marin La Meslée (13/10/2020)</ref>
- 2023 : prix Goncourt de la poésie à titre posthume pour l'ensemble de son œuvre
Hommages
- Christian Bobin est cité au Belvédère du Grau-d'Agde.
Pour approfondir
Bibliographie
- Stéphanie Tralongo, Les réceptions de l'œuvre littéraire de Christian Bobin : des injonctions des textes aux appropriations des lecteurs, thèse de doctorat de l’Université Lyon 2, 2001
- Stéphanie Tralongo, Christian Bobin et les infortunes de la critique littéraire, Conséquences de l'hétérogénéité des indicateurs de position dans le champ littéraire sur la réception médiatique de l'œuvre de Christian Bobin, article, 2004
- Steffen Ulrich Keim, Zwischen Mystik und Dialogik. Die poetische Prosa Christian Bobins, Saarbrücker Arbeiten zur Romanistik', Verlag Peter Lang 2004
- Hajer Bouden-Antoine, Christian Bobin et la question du genre littéraire, thèse de doctorat, littérature française et comparée, Université de la Sorbonne-Nouvelle, Paris 3, 2006
- Marjolaine Deschênes, Identité narrative et temporalité chez Christian Bobin. L’écriture du care comme réplique "poétique" au désenchantement, thèse de doctorat, études françaises, Université de Montréal, 2011
- Masoumeh Ahmadi, La question du bonheur dans l’œuvre de Christian Bobin, thèse, 2012
- L'arrière-pays de Christian Bobin (Les êtres, les lieux, les livres qui l'inspirent), L'Iconoclaste, 2018 par Dominique Pagnier (289 p. ; préface de Lydie Dattas) (essai critique ; le bandeau publicitaire entourant le livre porte les mots "Avec les carnets inédits de l'auteur")
- Bobin, L'Herne, 2019 (collection "cahiers" ; 288 p.) (cahier critique dirigé par Claire Tiévant et Lydie Dattas<ref group="n">Ce volume critique réunit de nombreux textes inédits (et non inédits) de l'auteur (et un entretien inédit avec l'auteur) ainsi que les contributions d'écrivains (Sylvie Germain, Jacques Réda, Dominique Pagnier, Yves Leclair...), de poètes (Alain Borer, Jean-Philippe de Tonnac, Pierre Bettencourt...), de philosophes (André Comte-Sponville...), d'universitaires (Serge Linarès, Bertrand Degott), d'artistes (Olivier Py, Franck Olivar...), de compositeurs de musique (Benoît Menut, Olivier Bogé), de journalistes (Jérôme Garcin) ou de lecteurs anonymes) qui débattent ici des "idées reçues qui depuis quarante ans déforment l'œuvre de l'auteur."</ref>,<ref group="n">Lors de sa première publication, le bandeau promotionnel entourant le cahier portait les mots "Puissance de la lenteur".</ref>)
Filmographie
- Christian Bobin, La grande vie, documentaire de Claude Clorennec (France, 2017, sortie en DVD le 15 février 2022, 1 DVD, 52 min, Nour Films)<ref>nourfilms.com > Christian Bobin, La grande vie – DVD</ref>
Articles connexes
Liens externes
- Articles, vidéos et extraits audio à propos de Christian Bobin
- Chroniques radiophoniques sur la chaîne culturelle de la Radio Télévision Suisse
- Spectacle " Éloge du rien - La vie passante " qui a obtenu le prix du public au festival Avignon Off 2016 en catégorie poésie, lecture, conte
- Entrevue chez lui près du Creusot en 2014