Comté de Boulogne
Le comté de Boulogne est issu d'un pagus franc. Dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ce comté se trouve sous la suzeraineté du marquisat de Flandre. Philippe Auguste le confisquera en 1212 pour le donner en apanage à son fils. Le comté suivra ensuite les destinées de l'Artois et sera finalement annexé au domaine royal au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Lettres patentes de Louis XI, Plessis-du-Parc-lèz-Tours, janvier 1478 (1477 avant Pâques) (lire en ligne)</ref>,<ref>Lettres patentes de Louis XI, Arras, le 18 mars 1478 (lire en ligne)</ref>,<ref>Lettres patentes de Louis XI, Tours, le 11 novembre 1479 (lire en ligne)</ref>.
Histoire
Les comtes de Boulogne avaient pour armes "D'or à trois tourteaux de gueules".
À l'origine, le Boulonnais était un pagus de la civitas des Morins (pagus Bononiensis). Son territoire s'étendait depuis la Canche au sud jusqu'à la limite septentrionale du comté de Guînes et de la seigneurie d'Ardres (Seigneurs d'Ardres) ; la terre de Marck, dont le nom est significatif (*marka signifie « frontière » en germanique commun), appartenait au Ternois proprement dit, mais fut longtemps un fief boulonnais<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, c'est le comte Erkenger<ref>Gabriel Abot de Bazinghen Recherches historiques sur la ville de Boulogne-sur-mer, et sur l'ancienne province du Boulonnais,1822, p. 22 (lire en ligne).</ref> qui se trouve à la tête de ce pagus. En 886 l'évêque Gauzlin de Paris le prie de solliciter contre les Normands le secours du roi des Francs orientaux, l'empereur Charles III le Gros. En 896, Erkenger, qui était demeuré fidèle au prétendant carolingien Charles le Simple, se voit dépouillé de tout ce qu'il possède et contraint de faire hommage au roi des Francs occidentaux, le robertien Eudes. C'est peut-être à cette époque que [[Baudouin II de Flandre|Modèle:Baudouin II de Flandre]] a pu établir sa suzeraineté sur le comté. Le Boulonnais a cependant probablement conservé ses comtes particuliers un certain temps. À la mort de Modèle:Baudouin II, c'est son second fils Adalolphe qui obtient le Boulonnais de même que le Ternois. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les comtes de Boulogne sont les suzerains des comtes de Saint-Pol<ref>Léon Vanderkindere, Modèle:Opcit, p. 48-53.</ref>.
Le comté de Boulogne fut détaché du comté de Flandre par le traité d'Arras d'octobre 1191 et placé sous la suzeraineté directe du roi de France.
Philippe Auguste, après avoir confisqué le Boulonnais (1212), le remit en apanage à son fils Philippe, époux de l'héritière Mathilde, fille de Renaud de Dammartin<ref name="Vand_268">Léon Vanderkindere, Modèle:Opcit, p. 268.</ref>.
À la mort de Mathilde (1258), le Parlement de Paris reconnut le comté à Robert V, comte d'Auvergne, dont la mère, Alix de Brabant, était petite-fille de Mathieu de Boulogne. Toutefois deux dépendances, Marck et Calais, qui avaient été, dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, inféodées par les comtes de Flandre à leurs vassaux boulonnais, furent détachées à cette occasion et rejointes à l'Artois<ref name="Vand_268"/>.
Le comté de Boulogne, tout comme les comtés de Saint-Pol et de Guînes, entrèrent en 1237 dans la mouvance de l'Artois, et, à l'exception des territoires qui furent temporairement occupés par l'Angleterre, ils suivirent ses destinées<ref>Léon Vanderkindere, Modèle:Opcit, p. 267-268.</ref>.
Les représentants du Comté rejoignent aux Pays-Bas les États Généraux de 1464 à Bruges. À la mort de Charles le Téméraire, le Roi de France exige la fin de la dépendance de Boulogne envers le Comté d'Artois, provoquant de nouvelles luttes contre les Habsbourg. Le traité de Senlis résout le problème : la France a perdu l'Artois au profit de l'Empire, tandis que les Habsbourg ont renoncé à Boulogne<ref>%7B%7Bint%3Afiledesc%7D%7D Bolonien sous le roi Maximilien </ref>.
Après l'annexion par Louis XI (février 1477) du Boulonnais, le comté fut intégré au gouvernement militaire de Picardie et devint une sénéchaussée de la généralité d'AmiensModèle:Note.
Organisation du comté
Cour comtale
La cour du comte de Boulogne était composée des dignitaires suivants<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref> :
- un sénéchal pour guider la bannière seigneuriale dans les expéditions militaires ;
- six autres grands officiers : un vidame, un grand veneur, un louvetier, un rachasseur (« celui qui ramène du gibier »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>), un houspilleur et un oiseleur ;
- quatre pairies, dont les titulaires étaient : un connétableModèle:Note, un gonfalonier, un maréchal et un bouteiller ;
- les châtelains et barons du comté (voir ci-dessous).
Organisation féodale
Le comté de Boulogne comprenait<ref>Modèle:Ouvrage</ref> :
- quatre châtellenies : Belle, Longvilliers, Fiennes et Tingry ;
- deux vicomtés : Ambleteuse et Upen (alias Houpedhen<ref name=":1" />)Modèle:Note ;
- douze baronnies : Colembert, Baincthun, Bellebrune, Bernieulles, Doudeauville, Courset, Hesdigneul, Lianes (sur l'actuelle commune d'Alincthun), Ordre (à Boulogne-sur-Mer), Isacre (ou Disacre, à Leubringhen<ref>Modèle:Ouvrage</ref>), Engoudsent (sur l'actuelle commune de Beussent) et Thiembronne.
Administration
Le comté de Boulogne comptait des baillis, dont les résidences étaient Boulogne, Calais, Outreau, Le Wast, Wissant, Londefort (sur la commune actuelle de Wierre-Effroy), Étaples, Bellefontaine et Desvres (aussi nommé Désurenne)<ref name=":1" />.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Modèle:Palette Histoire du Nord-Pas-de-Calais Modèle:Portail