Comté de Guînes
Historique
Les comtes souverains de Guînes sont<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> historiquement connus sous le nom de Comtes "par la grâce de Dieu". D'après La Chesnaye-Desbois et Jacques Badier, dans leur Dictionnaire de la noblesse, le comté de Guînes fut l'un des premiers grands comtés qui devinrent héréditaires sous les Carolingiens. C'est l'antique blason des seigneurs de Guînes qui a été relevé par la commune au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Il est « vairé d'or et d'azur, au chef d'azur à trois fleurs de lys d'or ».
Diverses versions existent sur les origines du comté de Guînes, toutes aussi incertaines les unes que les autres mais qui voient revenir les mêmes noms de Ponthieu, Boulogne, Saint-Pol, comté de flandre, etc. : l'une d'elles évoque la terre de Guînes possédée à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par Agneric, principal conseiller de Modèle:Souverain2, roi du royaume de Bourgogne et d'Austrasie. Puis elle passe à Vvalbert, fils d'Agneric, comte de Ponthieu, comte de Saint-Pol, qui la donne à l'abbaye de Saint-Bertin lorsqu'il s'y fait religieux avec Bertin son fils unique. Elle reste à l'abbaye jusqu'à Adolphe, (Adalolphe de Boulogne), frère d'Modèle:Souverain3 ou Arnoul le Grand, comte de Flandre, puis Arnoul la récupère à la mort de son frère. Sifrid, Modèle:Souverain3, seigneur danois, l'occupe au détriment d'Arnoul et en est établi Modèle:1er<ref>André Duchesne, cité dans les sources, Modèle:P..</ref>.
Autre version qui recoupe en partie la précédente : dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le territoire fit partie du comté de Flandre qui englobait tout le pays compris entre la Somme et l'Escaut. Vers 663, Walbert, comte d'Arques, remit entre les mains de Saint-Bertin, apôtre de la région de Saint-Omer et fondateur de l'abbaye qui porte son nom, toutes les terres qu'il possédait à Guînes ; mais la première mention officielle, si l'on peut dire, du nom de « Gisna », Guînes, ne se trouve qu'en 807 dans un acte de donation daté du Modèle:Date de la même année, par lequel une dame nommée Lebtrude transmet aux moines de la célèbre abbaye audomaroise les propriétés qu'elle détient sur les bords de Ghisnervlet, rivière de Guînes, en un lieu-dit Wasconingawalla, mot dans lequel il est facile de reconnaître le nom actuel de La Walle.
En tout état de cause, l'abbaye de Saint-Bertin a sans doute possédé un temps la terre de Guînes (en 877, le roi Charles le Chauve confirme à l'abbaye toutes ses possessions, parmi lesquelles Guînes<ref>André Duchesne, cité dans la bibliographie, Modèle:P..</ref>) et le danois Sifrid ou Modèle:Souverain3 apparait bien comme le premier comte avéré.
Le comté de Guînes comprenait les châtellenies de Guînes et Tournehem, la seigneurie d'Ardres, (seigneurs d'Ardres), les terres de Bredenarde, Audruicq, Sangatte, Tournehem, Wissant<ref name=":0">André Duchesne, cité dans les sources, Modèle:P..</ref>. Il s'agrandit de la châtellenie de Bourbourg, en Flandre, y compris le pays de l'Angle (sur la rive gauche de l'Aa), par le mariage du comte Modèle:Souverain2 avec Béatrix de Bourbourg (vers 1194)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les comtes de Guînes possédaient également de grands domaines en Angleterre. Plusieurs des vassaux du comté de Guînes portaient le titre de barons ou de pairs (pairies) (Andres, Arques, Balinghem, Fiennes, Licques, Alembon, etc.), selon les auteurs et les époques, on dénombrait 12 à Modèle:Nobr, et une douzaine de pairies<ref>P. Feuchère, « Pairs de principauté et pairs de château. Essai sur l'institution des pairies en Flandre. Étude géographique et institutionnelle », dans Revue belge de Philologie et d'Histoire, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:P., lire en ligne.</ref>.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le territoire et la ville de Guînes eurent terriblement à souffrir des guerres qui opposèrent le roi de France Philippe Auguste et le comte de Flandre. Ils furent plusieurs fois envahis par les troupes royales ainsi que celles de Renaud de Dammartin, comte de Boulogne. En dépit de ces catastrophes, Modèle:Souverain3 eut pourtant en 1214 la consolation de participer à la bataille de Bouvines aux côtés de Philippe Auguste, dont il était devenu le vassal.
Modèle:Souverain2, douzième comte de Guînes, fait prisonnier à la bataille de Walcheren (Zélande) le Modèle:Date, dut, pour se racheter, vendre son comté au roi de France, en 1283. Huit ans plus tard cependant, en 1295, Philippe le Bel en rendit une partie à Jeanne de Guînes, petite-fille d'Modèle:Souverain-, épouse de Modèle:Souverain3, comte d'Eu qui prit alors le titre de comte d'Eu et de Guînes. La châtellenie de Tournehem fut cependant détachée du comté de Guînes et rattachée à l'Artois<ref name="Vand_269">Léon Vanderkindere, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Le Modèle:Date, Modèle:Souverain3, quinzième et dernier comte de Guînes, connétable de France, accusé de trahison après la prise de Caen par les Anglais, fut décapité à Paris, dans l'hôtel de Nesle, sur l'ordre de Modèle:Souverain2 qui donna le comté d'Eu à Jean d'Artois et rattacha le comté de Guînes au domaine royal. Trois ans après la prise de Calais, le Modèle:Date, le château de Guînes fut livré par trahison aux Anglais, et en 1360, le traité de Brétigny abandonna complètement au roi d'Angleterre la ville et son comté.
Le comté de Guînes fut recouvré par Modèle:Souverain2 en 1374 et réuni au domaine de la couronne. Marck et Calais, que les Anglais avaient occupé dès 1347, furent conservés par eux jusqu'en 1558<ref name="Vand_269"/>.
Le comté de Guînes, tout comme les comtés de Boulogne et de Saint-Pol, entra dans la mouvance de l'Artois, et, à l'exception des territoires qui furent temporairement occupés par l'Angleterre, ils suivirent ses destinées<ref>Léon Vanderkindere, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Subdivisions
Lors de son rattachement au domaine royal français, en 1284, le comté comprenait douze baronnies (Andres, Bavelinghen (Balinghem), Fiennes, Licques, Le Val en Surques, Cresecques, Courteborne, Hammes, Hermelinghen, Zueuland, la Motte d'Ardres, Alembon), douze paieries (Bouvelinghem, Arquigond, Surques, Esclemy, Foucquesolles, le Prieuré D'Ardres, Ecques, Loutbarnes, Avvainghes, Nielles les Ardres, Campaignies, Ouderbrouck)<ref name=":0" /> et quatre châtellenies.
Notes
Voir aussi
Articles connexes
Sources
- Lambert d'Ardres, La Chronique de Guînes et Ardres, 1203.
- André Duchesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy, Paris, 1631, lire en ligne.