Curel (Alpes-de-Haute-Provence)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Curel est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le nom de ses habitants est Curelais<ref name="tresor"/>.

Modèle:Sommaire

Géographie

Le village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="IGN"/>.

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Curel et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Les communes limitrophes de Curel sont Lachau, Éourres, Saint-Vincent-sur-Jabron, Châteauneuf-Miravail et Montfroc.

Géologie

Modèle:...

Relief

Fichier:Crête des Blaches de Paillar.JPG
Ubac de la crête des Blaches de Paillar, limitrophe entre Curel et Montfroc.

La commune est traversée par le Jabron d’est en ouest, à une altitude comprise entre Modèle:Unité environ à l’est et Modèle:Unité à sa sortie de la commune. De part et d’autre du torrent, le relief s’organise simplement<ref name="IGN"/> :

  • au sud et rive droite, un piémont s’avance jusqu’au pied de deux barres orientées est-ouest, parallèlement au cours du Jabron : la Crête des Serres et la Crête des Blaches de Paillar, culminant à Modèle:Unité et Modèle:Unité et séparées par le col de Curel (Modèle:Unité) ;
  • au nord, la commune occupe l’adret d’une montagne culminant au Rocher de Monfareux (Modèle:Unité) et coupé de quelques barres rocheuses.

Enfin, une partie de l’ubac de cette montagne appartient à Curel<ref name="IGN"/>.

Hydrographie

Le réseau hydrographique de Curel s’organise autour du Jabron : les sources et torrents qui naissent sur les deux versants entre lesquels le Jabron coule se dirigent directement vers le torrent qui draine ainsi directement la plus grande partie de la commune. Un seul torrent a une petite importance, c’est le ravin du Baume Leyne, affluent rive gauche. Au nord du Rocher de Monfareux, coule le ravin de la Praine, limitrophe d’Éourres<ref name="IGN"/>.

Environnement

La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit un quart de sa superficie<ref name="tresor"/>.

Transports

La commune est desservie par la route départementale Modèle:Nobr, ancienne route nationale 546<ref name="IGN"/>.

Risques naturels et technologiques

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Noyers-sur-Jabron auquel appartient Curel est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Curel est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :

  • feu de forêt,
  • inondation (dans la vallée du Jabron),
  • mouvement de terrain.

La commune de Curel n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture<ref name="ppr"/>. Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.

La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations, glissements de terrain et coulées de boue en 1994 (trois arrêtés) et de nouveau en 2003<ref name="prim"/>.

Toponymie

La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1274 (Civrello ou Curello). Selon Charles Rostaing, le nom s’est formé sur la racine oronymique (désignant une montagne) *KuR-, le village étant bâti sur une colline. Selon Ernest Nègre, le nom du village vient d'un nom propre romain, Cyrillus, sans certitude<ref name="Rostaing"/>,<ref name="TGF"/>.

Urbanisme

Typologie

Curel est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sisteron, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (49,2 %), forêts (35,6 %), zones agricoles hétérogènes (15,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

Des vestiges gallo-romains (dont des tombes découvertes par un paysan dans les années 1930<ref>François Salviat, « Provence-Côte d’Azur-Corse (région nord) », Gallia, Tome 25, Modèle:N°2, 1967, Modèle:P.387.</ref>) ont été découverts sur la commune. Pendant l’Antiquité, les Sogiontiques (Sogiontii) peuplent la vallée du Jabron, en étant fédérés aux Voconces. Après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ce peuple est détaché des Voconces et forme une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard"/>.

Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.

La communauté de Curel relevait de la baillie de Sisteron<ref name="archeoprovence"/>. Le village, installé en hauteur, a abandonné ce site difficilement accessible pour un site plus proche de la vallée et des terres cultivables au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeoprovence"/>. Le village est durement touché par l’épidémie de peste de 1628-1629, mais épargné par celle de 1720-1722 grâce au Modèle:Page h' établi sur le Jabron<ref name="joly9"/>.

Comme de nombreuses communes du département, Les Omergues se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle donne déjà une instruction primaire aux garçons<ref name="labadie9"/> uniquement<ref name="labadie16"/>. Elle profite de la deuxième loi Duruy sur l’éducation pour améliorer le bâtiment de l’école grâce aux subventions de l’État<ref name="labadie11"/>.

Jusque vers 1850, aucune route n’existait à Curel. Seul un chemin muletier allait de Saint-Vincent-sur-Jabron à Séderon, le chemin carrossable s’arrêtant à Saint-Vincent. Une route est construite dans les années 1850, reliant Sisteron à Séderon. Le village ancien se retrouve à l’écart de la route : le chemin muletier était à flanc de colline, le nouvel itinéraire évolue en fond de vallée. La route est goudronnée dans les années 1930<ref name="lure210">Guy Barruol, « Itinéraires traditionnels », in Barruol, Réparaz, Royer, Modèle:Opcit, Modèle:P.209-210.</ref>.

L’électrification du village à la fin des années 1930 par raccordement au réseau national, les écarts et hameaux étant reliés plus tard<ref>Guy Barruol, « L’électrification des communes », in Barruol, Réparaz et Royer, Modèle:Opcit, Modèle:P.198.</ref>.

Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Curel. Le vin produit, de faible qualité, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture, qui avait résisté à la crise phylloxérique et qui produisait encore quelques hectolitres dans l'entre-deux-guerres mondiales <ref>Paul Minvielle, « La viticulture dans les Alpes du Sud entre nature et culture », Méditerranée, 107 | 2006, mis en ligne le Modèle:1er décembre 2008, consulté le 12 juillet 2013.</ref>, est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>. De la même façon, l’olivier, cultivé sur de petites surfaces au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, a aujourd’hui disparu<ref name="reparaz-medit109-58"/>.

Héraldique

Modèle:Blason commune

Économie

Aperçu général

En 2009, la population active s’élevait à 25 personnes, dont 3 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (9 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (14 sur 22)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (13 actifs sur 22)<ref name="insee-dossier-local7"/>.

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) était totalement absent de la commune<ref name="insee-dossier-local15"/>.

Agriculture

Fichier:Curel (04), village et cluse des Baumes.jpg
Le village, la vallée du Jabron et la cluse des Baumes vers la haute vallée du Jabron.

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait sept établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié<ref name="insee-dossier-local15"/>.

Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de cinq en 2010. Il était de neuf en 2000<ref name="otex"/>, de six en 1988<ref name="exploitations-insee"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a augmenté, pour arriver à Modèle:Nombre exploités<ref name="exploitations-insee"/>. La SAU a continué sa progression lors de la dernière décennie, à Modèle:Nombre<ref name="otex"/>.

Activités de service

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait trois établissements, auxquels s’ajoutent l’établissement du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement). Aucun de ces établissements n’emploie de salarié<ref name="insee-dossier-local15"/>.

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est faible dans la commune, avec moins de un touriste accueilli par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>. La commune ne compte ni hôtel<ref name="atlas-hébergement11"/>, ni camping<ref name="atlas-hébergement21"/>, ni chambres d’hôtes<ref name="atlas-hébergement38"/>. La seule capacité d’hébergement est représentée par quelques meublés<ref name="atlas-hébergement32"/>.

Les résidences secondaires n’apportent pas de complément à cette faiblesse de la capacité d’accueil<ref name="atlas-hébergement44"/>,<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.

Politique et administration

Fichier:Curel (04), rue haute.jpg
Rue du village.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

Curel fait partie:

Population et société

Démographie

Modèle:Article connexe

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

L'histoire démographique de Curel se caractérise par une période d'« étale » où la population reste stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1811 à 1872. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de diminution très rapide, et de longue durée. Dès 1891, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport à son maximum historique<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.287.</ref>. Le mouvement de perte se poursuivit jusqu'aux années 1980, où le plancher représente une perte de 94 % du maximum de 1806. Depuis, on assiste à un mouvement inverse qui a permis un doublement de population par rapport au minimum historique de 1982.

Modèle:Population de France/graphique

Santé et enseignement

La commune ne dispose ni d'établissement d'enseignement, ni d'établissement public ou libéral de santé. L'association La Vallée sans Portes assure le transport des personnes ayant besoin d'une consultation vers l'hôpital de Sisteron<ref>Transport dans la vallée du Jabron, La vallée sans portes, consulté le 13 juillet 2013</ref>.

Traditions

La peste de 1628-1629 s’est arrêté le 6 mai. Ce 6 mai fut le premier jour après des mois d’épidémie où il ne fut pas nécessaire d’ouvrir la terre pour enterrer quelqu’un. Depuis, il est de tradition de ne pas ouvrir la terre ce jour-là, que ce soit pour un enterrement ou pour les cultures. Cette tradition est encore vivante au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="joly9"/>.

Lieux et monuments

En 1938, une tombe gallo-romaine de légionnaire a été découverte ; elle contenait un glaive et une faucille<ref name="Collier"/>.

Selon Daniel Thiery, l'ancienne église Saint-Martin est encore debout, au milieu des ruines de l'ancien village, le Vieux Curel, installé sur un site en hauteur. La nouvelle église, plus proche du Jabron, est aussi sous le patronage de saint Martin<ref name="archeoprovence"/>.

Au village, une fontaine à trois bassins séparés (pour conserver une eau propre, un bassin est destiné aux hommes, un autre aux animaux domestiques de grande taille, le dernier aux moutons).


Personnalités liées à la commune

Modèle:...

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Modèle:Palette Modèle:Portail