Châteauneuf-Miravail

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France Châteauneuf-Miravail (Chastèunòu de Miravalh en vivaro-alpin et (Castèunòu de Miravalh) en provençal de norme classique) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le nom de ses habitants est Castelnoviens<ref name="tresor"/>.

Modèle:Sommaire

Géographie

Le village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre"/>. La commune est traversée par le Jabron, dont la vallée est barrée par une cluse<ref name="adri98"/>, le Beillon et la Druigne.

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Châteauneuf-Miravail et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Les communes limitrophes de Châteauneuf-Miravail sont Saint-Vincent-sur-Jabron, Lardiers, L'Hospitalet, La Rochegiron, Montfroc, Curel.

La commune occupe une combe de Modèle:Unité environ, l’habitat étant implanté à distance du cours du Jabron. L’ancien village est construit sur une colline au nord de cette combe, il n’en reste presque que l’église (Saint-Mary). Plus récemment, l’habitat s’est dispersé en de nombreux hameaux. Le village des Graves est en ruines<ref name="adri113"/>.

Fichier:Cavalets (Tréboux-Miravail).JPG
La barre rocheuse dite des Cavalets sous le sommet de Tréboux, et à l’entrée du vallon de Jansiac.

Au-dessus du bassin principal de la commune, se trouve l’ancien village de Jansiac, dans une vallée intermédiaire<ref name="adri113"/>. Jansiac est un des rares villages de la région établis depuis le Moyen Âge sur une route (et non sur un site perché peu accessible)<ref name="adri33"/>. Une communauté s’y est installée en 1974, la Nef des fous<ref name="adri113"/>.

Géologie

Relief

La commune est limitée au Sud par la montagne de Lure, qui y culmine à Modèle:Unité (sommet sans nom répertorié par l’IGN). Sur la même crête, le Goi est à Modèle:Unité et le Tréboux à Modèle:Unité<ref name="IGN"/>.

Un chainon secondaire s’intercale entre Lure et le Jabron : ses principaux sommets sont l’extrémité de la Crête de Blaches de Taillar (Modèle:Unité), le Thor (Modèle:Unité) et le Pic du Seigneur (Modèle:Unité)<ref name="IGN"/>.

Au nord de la commune, entre la combe et le cours du Jabron, se trouvent des collines isolées, Philibert et la colline du vieux village, qui culminent respectivement à Modèle:Unité à Modèle:Unité<ref name="IGN"/>.

Aucun col routier ne franchit Lure dans la commune de Châteauneuf-Miravail. Les principaux cols pédestres sont la Baisse de Malcor (Modèle:Unité) et le col de Saint-Vincent (Modèle:Unité) : ils étaient tous deux très fréquentés à l’époque moderne, reliant Malcor (village abandonné) et Lardiers à Jansiac et Saint-Vincent-sur-Jabron pour le premier et Saumane et L'Hospitalet à Châteauneuf-Miravail et Saint-Vincent pour l’autre<ref name="IGN"/>,<ref name="lure209"/>.

Hydrographie

Le cours du Jabron délimite la commune au nord<ref name="IGN"/>.

La commune compte une source importante, celle du Cheval-Blanc, en amont du hameau de Lange, est du genre des sorgues, les sources intermittentes<ref name="lure53"/>. Son cours se jette dans la Druigne<ref name="IGN"/>.

Environnement

La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 38 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.

Transports

La commune est desservie par la route départementale Modèle:Nobr, ancienne route nationale 546<ref name="IGN"/>.

Risques naturels et technologiques

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Noyers-sur-Jabron auquel appartient Châteauneuf-Miravail est en zone 1a (risque très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Châteauneuf-Miravail est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :

  • feu de forêt,
  • inondation (dans la vallée du Jabron),
  • mouvement de terrain.

La commune de Châteauneuf-Miravail n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture<ref name="ppr"/>. Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.

La commune a été l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle, pour des inondations et des coulées de boue en 2003<ref name="prim"/>.

Toponymie

Selon Ernest Nègre la localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1062 (Castello novo). Le nom Châteauneuf est une francisation de l’occitan castèl noù<ref name="TGF"/>, au sens transparent. Le village a aussi été appelé Châteauneuf-sur-Saint-Vincent, en référence au village voisin de Saint-Vincent-sur-Jabron<ref name="AHP"/>,<ref name="adri113"/>, peut-être un souvenir de leur passé commun. La forme Castrum Novum de Miravals apparaît au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP"/> ; cette appellation rappelle la fonction du nouveau château : surveiller la vallée du Jabron selon Claude Martel<ref name="lure222"/> ; selon les Fénié, il s’agit d’une appellation rappelant les vertus guerrières du châtelain : « regarde la vaillance »<ref name="Fénié-66"/>.

Quant au hameau de Jansiac, ses formes anciennes (Gentiech en 1274, Gensiaco) en font probablement « le domaine de Gentius », du nom d’un notable gallo-romain<ref name="archeo-provence"/>,<ref name="Fénié-47"/>, l’orthographe ayant été francisée (le en devenant an)<ref name="Fénié-47"/>.

Les toponymes relatifs au relief sont nombreux dans la commune, et possèdent quelques particularités propres à l’aire de la montagne de Lure. Dans le nom Pic du Seigneur, près de Jansiac, le terme « Pic » est probablement dérivé de podium, terme générique pour désigner une hauteur, et sans rapport avec sa forme<ref name="lure219"/>. Le Rocher de Brenc Roux désigne une montagne, et dérive du celte br-enn (colline)<ref name="lure220"/>. La toponymie est encore directement en lien avec le relief avec les noms l’Ubac pour le versant nord d’une colline dominant la vallée du Jabron, avec sur le versant opposé, le village l’Adret proche des Chabauds ; on retrouve aussi un Ubac sur le versant nord de Lure<ref name="lure221"/>.

L’érosion intense provoquée par la déforestation médiévale et moderne a créé des zones d’engravement, recouverte des graviers arrachés aux flancs des montagnes : on a ainsi le château des Graves, et les Graviers sous la montagne Philibert<ref name="lure229"/>.

La végétation a aussi été utilisée pour nommer les lieux : on a la Crête des Blaches de Paillar (les Blaches sont les chênes blancs), qui culmine à Modèle:Unité, à la limite de Curel, les Roumégiéres, une aire envahie par les ronces, sur le versant nord de Lure, en dessous du col de Saint-Vincent, Jaraye, approximation de jarjayes, lieu où l'on trouve des vesces<ref name="lure229"/>.

Enfin, le Clos désigne un champ totalement épierré et dont les pierres ont servi à l’enclore avec un mur en pierre sèche<ref name="lure229"/>.

Urbanisme

Typologie

Châteauneuf-Miravail est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sisteron, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), terres arables (7,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Économie

Aperçu général

En 2009, la population active s’élevait à 24 personnes, dont deux chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/>. Ces travailleurs sont majoritairement salariés (14 sur 23)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (13 actifs sur 23)<ref name="insee-dossier-local7"/>. L’essentiel des emplois de la commune se trouvent dans l’agriculture. Le secteur secondaire n’est pas représenté dans la commune<ref name="insee-dossier-local15"/>.

Agriculture

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 12 établissements agricoles actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et deux emplois salariés<ref name="insee-dossier-local15"/>.

Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de six en 2010. Il était de sept en 2000<ref name="otex"/>, de onze en 1988<ref name="exploitations-insee"/>. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement tournés vers l’élevage ovin et les cultures permanentes (type arbres fruitiers et lavande). Les fermes pratiquant la polyculture ont disparu<ref name="otex"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a augmenté, de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre<ref name="exploitations-insee"/>, augmentation qui s’est poursuivie lors de la dernière décennie, pour parvenir à Modèle:Nombre<ref name="otex"/>.

Activités de service

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait deux établissements (sans emploi salarié), auxquels s’ajoute un établissement du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), sans emploi salarié non plus<ref name="insee-dossier-local15"/>.

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est assez importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, malgré l’absence de structures d’hébergement à finalité touristique dans la commune. Les résidences secondaires constituent donc la seule capacité d’accueil<ref name="atlas-hébergement44"/> : au nombre de 28, elles représentent la moitié des logements<ref name="insee-dossier-local16"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.

Histoire

Antiquité

De l’époque gallo-romaine sont datés un autel à Mars<ref name="La Torre"/>, des traces d’habitat médiéval au lieu-dit la Vachette, une tombe à incinération du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Combe-Chaude<ref>François Salviat, « Circonscriptions de Provence-Côte d'Azur-Corse (région nord) », Gallia, Tome 28, Modèle:N°2, 1970. Modèle:P.447.</ref>. On relève aussi un atelier de potiers<ref name="adri28"/> et, à Jansiac, un autel à Jupiter et un habitat gallo-romain<ref name="archeo-provence"/>. À cette époque, les Sogiontiques (Sogiontii) peuplent la vallée du Jabron, en étant fédérés aux Voconces. Après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ce peuple est détaché des Voconces et forme une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard"/>.

Le site de Jansiac (Modèle:Unité d'altitude) est occupé dès la période romaine<ref>Guy Barruol, « Le Pays de Forcalquier à l'époque romaine », in Alpes de lumière, Musée de Salagon, Archéologie au pays de Forcalquier : radioscopie d'un terroir rural, Mane (Salagon, 04300) : les Alpes de lumière, 1990, catalogue d'exposition, Mane, été 1990 ; collection « Les Alpes de lumière » Modèle:ISSN Modèle:N°103, Modèle:ISBN, Modèle:P.41.</ref>.

Moyen Âge

Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP"/>. Elle était une place forte face à Saint-Vincent-sur-Jabron. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les deux communautés sont réunies<ref name="archeo-provence"/>. Comme toutes les communautés de la vallée du Jabron, la communauté de Châteauneuf-sur-Saint-Vincent avait le privilège de ne pas payer la queste aux comtes de Provence (puis à leurs successeurs, les rois de France) jusqu'à la Révolution<ref name="baratier-demo21"/>

La communauté (au sens médiéval du terme) de Jansiac est signalée pour la première fois en 1274 (Gentiech). En 1360, elle devient un fief de l’abbaye de Cruis<ref name="archeo-provence"/>.

Temps modernes

En 1665, la communauté de Châteauneuf-Miravail se sépare de celle de Saint-Vincent<ref name="archeo-provence"/>.

Lors de l’épidémie de peste de 1720-1722, Châteauneuf-Miravail est située au sud de la ligne du Jabron, élément du cordon sanitaire allant de Bollène à Embrun et isolant la Provence du Dauphiné (et dont fait partie le mur de la peste)<ref name="joly9"/>. L’interdiction de franchir le Jabron, sous peine de mort, est décidée par le gouverneur d’Argenson début août, et le cordon est mis en place le Modèle:Date-<ref name="joly11"/> pour n’être levé par ordonnance royale que le Modèle:Date-<ref name="joly11"/>. Châteauneuf-Miravail se trouve dans un cas particulier : le cordon est au départ situé sur le Jabron, et place donc Châteauneuf-Miravail dans la zone d’épidémie. Comme les villages sont proches du torrent, et surtout parce qu’ils souhaitent être placés dans la zone indemne, les habitants proposent de fournir le double d’hommes aux compagnies de milice chargées de surveiller les bacs sur la Durance et la ligne du Jabron, en échange d’un détour de la ligne. Leur demande est acceptée, le crochet fait par la ligne au sud du Jabron permettant de mieux surveiller les cols de Saint-Vincent et de Malcor. La contribution en hommes est même baissée à 11 au printemps 1721<ref name="joly26-38"/>.

Fichier:Orat st seb ch.miravail 1.jpg
L’oratoire Saint-Sébastien, faisant face à la montagne de Lure d’où pouvait venir le danger.

Le gouverneur d’Argenson fait lever une compagnie de milice par viguerie : celle de Sisteron (dont font partie les hommes de Châteauneuf) surveille les bacs entre Le Poët et Peyruis<ref name="joly13"/>. Ensuite, quatre autres compagnies sont levées pour d’autres tâches de surveillance<ref name="joly37"/>). À Châteauneuf-Miravail, la ligne sur le Jabron est surveillée par une compagnie (une cinquantaine d’hommes<ref name="joly27-29"/>) du régiment de Poitou revenant d’Espagne<ref name="joly14"/> à partir de la fin d’Modèle:Date-<ref name="joly15"/>. Les soldats sont renforcés par quelques hommes levés dans la population de Châteauneuf-Miravail (en plus de ceux envoyés à la compagnie de milice placée sur la Durance)<ref name="joly37"/>. La communauté de Châteauneuf est aussi requise pour construire des corps de garde pour loger les soldats le long de la ligne<ref name="joly19"/> et les approvisionner en bois de chauffe et huile pour l’éclairage, avec en moyenne Modèle:Unité par corps de garde et par an<ref name="joly33"/>. Neuf corps de garde sont construits, et 16 guérites placées dans les intervalles, à une moyenne de Modèle:Unité<ref name="joly27-29"/>. La ferme du Coulet est choisie pour héberger les officiers et servir de poste de commandement<ref name="joly75"/>. La communauté de Châteauneuf est coupée en deux par la ligne : certains habitants au Sud de la ligne se retrouvent en zone interdite et ne paient donc plus leur participation aux charges de la communauté. En outre, la communauté est privée de ses ressources en bois, essentiellement situées dans la montagne de Lure, et certaines terres cultivables sont perdues pendant deux ans. Les sacrements religieux ne sont plus dispensés : les baptêmes de 1720-1722 sont enregistrés dans les registres de catholicité en une seule fois, fin 1722<ref name="joly26"/>. La communauté subit aussi les désagréments de la présence des militaires : les livraisons de bois n’étant pas toujours suffisantes, ceux-ci se servent à proximité en coupant les arbres fruitiers complantés dans les champs proches des corps de garde<ref name="joly46"/>. Fin Modèle:Date-, le régiment du Poitou, présent depuis un an, est relevé mais la ligne est maintenue jusqu’en décembre<ref name="joly63"/>. Bien que l’épidémie ne soit pas officiellement déclarée finie, un oratoire à saint Sébastien est élevé au printemps 1722<ref name="joly61"/>. Les baraques et guérites sont immédiatement démontées, et le bois et les tuiles vendues aux enchères<ref name="joly66"/>.

Révolution française

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref name="club"/>. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Auche-la-Garde<ref name="Lacroix114"/>.

L’Acte des Sapins est un privilège laissé aux habitants de Châteauneuf-Miravail et Saint-Vincent de prendre leur bois de construction dans la forêt domaniale du Jabron ; le privilège a été conservé par les habitants de Châteauneuf<ref name="adri114"/>.

Époque contemporaine

Comme de nombreuses communes du département, Châteauneuf-Miravail se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà deux écoles dispensant une instruction primaire aux garçons<ref name="labadie9"/>, mais pas aux filles<ref name="labadie16"/>. La deuxième loi Duruy (1877) lui permet, grâce aux subventions de l’État, de reconstruire ses deux écoles des villages de Lange et des Curniers et d’améliorer la troisième au village de Jansiac<ref name="labadie11"/>.

L’électrification du village à la fin des années 1930 par raccordement au réseau national, les écarts et hameaux étant reliés plus tard<ref>Guy Barruol, « L’électrification des communes », in Barruol, Réparaz et Royer, Modèle:Opcit, Modèle:P.198.</ref>.

Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Châteauneuf-Miravail. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>. De la même façon, l’olivier, cultivé sur de petites surfaces au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, jusqu’à l’altitude de Modèle:Unité, exceptionnellement jusqu’à Modèle:Unité, a aujourd’hui disparu<ref name="reparaz-medit109-58"/>.

Héraldique

Modèle:Article détaillé

Modèle:Blason commune

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

Châteauneuf-Miravail a fait partie de 2002 à 2017, de la communauté de communes de la Vallée du Jabron ; depuis le Modèle:Date-, elle est membre de la communauté de communes Jabron Lure Vançon Durance.

Population et société

Démographie

Modèle:Article connexe

En Modèle:Population de France/dernière année, Châteauneuf-Miravail comptait Modèle:Unité. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les recensements réels des communes de moins de Modèle:Unité ont lieu tous les cinq ans (2005, 2010, 2015, etc. pour Châteauneuf-Miravail). Les autres « recensements » sont des estimations.

Modèle:Population de France/tableau {{#invoke:Démographie|demographie}}

L’histoire démographique de Châteauneuf-Miravail est marquée par une période d’« étale » où la population reste stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1846. L’exode rural provoque ensuite un mouvement rapide de perte de population, mouvement de très longue durée. En à peine un demi-siècle, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population<ref>Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes de Haute- Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.288.</ref>. Le mouvement de perte se poursuit jusqu’à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : depuis les années 1950, la population oscille entre cinquante et quatre-vingt habitants.

Modèle:Population de France/graphique

Santé et enseignement

La commune ne dispose ni d'établissement d'enseignement, ni d'établissement public ou libéral de santé. L'association La Vallée sans Portes assure le transport des personnes ayant besoin d'une consultation vers l'hôpital de Sisteron<ref>Transport dans la vallée du Jabron, La vallée sans portes, consulté le 13 juillet 2013</ref>.

Culture

Lieux et monuments

Les ruines du château des Graves, datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, dominent la vallée du Jabron<ref name="Collier272"/>. Sur la crête de l’Aouche la Garde, une tour avec courtine actuellement en ruines, surveillait les vallées du Jabron et de Châteauneuf<ref name="Collier314"/>.

Au hameau principal, Lange, une maison porte la date de 1620 sur son linteau<ref name="Collier369"/>. On y trouve une chapelle rurale à proximité<ref name="archeo-provence"/>. Un musée associatif de l’école d’autrefois est installé dans l’ancienne école<ref name="labadie54">Labadie, Modèle:Opcit, Modèle:P.54.</ref>.

L’église Saint-Mari ou Saint-Mary au vieux Châteauneuf est signalée comme exceptionnelle par Raymond Collier : la nef est en berceau brisé, l’abside rectangulaire est voûtée en berceau, avec un chevet plat. Elle possède, chose rare dans le département, deux collatéraux postérieurs à la construction originale (probablement du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). Sa façade est remaniée à ce moment-là : le mur pignon et le clocher sont sur le même axe, mais sur un axe différent de celui de la nef. Le chœur seul est construit en appareil régulier, et date, avec la nef, de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ou du début du siècle suivant<ref name="Collier120"/>.

Elle possède une statue de saint Mary<ref name="Collier468"/>. La Crucifixion représente le Christ sur la croix, avec à gauche la Vierge et deux personnages non identifiés ; sa particularité est que la croix est encadrée de deux pénitents<ref name="Collier478"/>. Un tableau représente saint Roch en pèlerin et son chien, ce qui est assez rare (ses représentations relèvent habituellement de la statuaire), avec le saint tutélaire de l’église<ref name="Collier479"/>.

Un autre tableau, de 1687 mais de style archaïque, voire post-primitif, représente saint Joseph tenant un sceptre feuillu et un livre, entre saint Patrice et saint Éloi<ref name="Collier477"/> (saint Joseph, saint Patris, saint Aloys et saint Crespin selon la DRAC) ; ce tableau est inscrit comme monument historique au titre objet<ref name="Palissy"/>. La Donation du Rosaire voisine avec la Donation du scapulaire (milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="Collier481"/>. L'oratoire Saint-Sébastien se trouve à quelques centaines de mètres de cet ancien village, à l'écart et surtout en avant : il jouait un rôle prophylactique contre la peste.

La chapelle Saint-Michel<ref name="La Torre"/>, près de Jansiac, est en ruines<ref name="archeo-provence"/>. Elle était placée sous la titulature du Chef-de-l’Armée-Céleste, dont le culte apparaît en Occident au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence-datation"/>. Il n’y a pas de références après le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence-datation"/>.

Cinéma

La scène du Hussard sur le toit qui se déroule dans le village des Omergues (dont tous les habitants sont morts du choléra) a été tournée à Châteauneuf-Miravail<ref name="lure274"/>.

Personnalités liées à la commune

Modèle:…

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Modèle:Palette Modèle:Portail