Saumane (Alpes-de-Haute-Provence)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Saumane est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Saumanins<ref name="tresor"/>.
Géographie
Les communes limitrophes de Saumane sont L'Hospitalet, Lardiers, Banon et La Rochegiron.
Relief
Géologie
Hydrographie
Saumane est arrosée par le ravin de la Combe Crue<ref name="sandre"/>.
Climat
Saumane est située en haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. En moyenne annuelle, la température s'établit à Modèle:Unité avec une moyenne maximale de Modèle:Unité et une minimale de Modèle:Unité. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de Modèle:Unité en juillet et Modèle:Unité en décembre et janvier. L'ensoleillement s'établit à 2 755 heures par an avec une pointe à 343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent 426 millimètres sur l'année, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent rarement.
Les stations météos proches de Saumane sont, par ordre de proximité, celles de Lardiers (station manuelle), de Forcalquier (Modèle:Unité plus bas en altitude), de Saint-Christol (dans le département voisin du Vaucluse mais à la même altitude) et de l’observatoire astronomique de Saint-Michel-l'Observatoire<ref name="climatheque">Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est Modèle:Lien archive », Climathèque, consultée le 11 mars 2013</ref>.
Transports
La commune de Saumane est desservie par la route départementale Modèle:Nobr.
Risques majeurs
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Banon auquel appartient Saumane est en zone 1a (sismicité très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt,
- inondation,
- mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.
Toponymie
On écrit Saumana en provençal selon la norme classique et Saumano selon la norme mistralienne. Le nom du village est attesté pour la première fois en 1204 sous la forme Saumana. Il a fait l’objet de différentes interprétations :
- soit il est issu de l’occitan sauma, ânesse (du latin sagma, bête de somme), dérivé avec le suffixe -ana ; son nom pourrait alors correspondre aux Modèle:Page h' en domaine d'oïl<ref name="rostaing"/>,<ref name="Fénié-104"/> ;
- soit il s’agit de l'anthroponyme germanique Salemannus<ref name="TGF"/> pris absolument ;
La toponymie de la commune recèle quelques traces du vocabulaire provençal lié au milieu montagnard, malgré sa faible étendue : on note ainsi Piponcet, formé sur le radical podium, qui désigne une éminence<ref name="lure219"/>, et les Plaines, le petit plateau dans les montagnes<ref name="lure229"/>.
D’autres toponymes font référence à la mise en valeur agricole du terroir : Chaumettes, Pré-Long.
Urbanisme
Typologie
Saumane est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,4 %), prairies (30,7 %), forêts (12,3 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Des vestiges gallo-romains ont été trouvés sur le territoire de la commune<ref name="La Torre"/>. Dans l’Antiquité, les Sogiontiques (Sogiontii) peuplent la montagne de Lure, en étant fédérés aux Voconces. Après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ce peuple est détaché des Voconces et forme une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard"/>.
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1204<ref name="AHP"/>. C’est l’un des rares villages de la région à s’être établi dès le Moyen Âge sur un site de passage (un fond de vallée), et non sur un site perché, favorable à la défense. Il profite ainsi de sa position sur le chemin du col Saint-Vincent, un des itinéraires de franchissement de la montagne de Lure<ref name="adri100"/> ; un hospice pour voyageurs, lié à cette route, existait au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>. Alors que le fief relève des différentes branches de la famille des Simiane du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à la Révolution<ref name="AHP"/>, la paroisse est un prieuré de l’abbaye de Montmajour, qui nommait le prêtre à sa tête et percevait les revenus attachés à l’église<ref name="archeo-provence"/>. Bien que Saumane soit un fief indépendant, le village dépendait de la communauté de L'Hospitalet, qui relevait de la viguerie de Forcalquier<ref name="archeo-provence"/>.
Après la grande crise des {{#switch: XV
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}} (Grande Peste et guerre de Cent Ans), le village est quasiment abandonné : il n’y a qu’un seul foyer recensé en 1471<ref name="archeo-provence"/>.
Un moulin à vent (ils arrivent dans la campagne provençale au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) est encore visible à Saumane<ref name="adri57"/>.
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref name="alphand"/>.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 5 habitants de Saumane sont traduits devant la commission mixte<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>.
Comme de nombreuses communes du département, Saumane se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Saumane<ref name="labadie18"/>. Si la commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve<ref name="labadie11"/>, ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Saumane sont régulièrement scolarisées.
Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Saumane. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>. De la même façon, l’olivier, cultivé sur de petites surfaces au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en limite altitudinale, a aujourd’hui disparu<ref name="reparaz-medit109-58"/>.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Tendances politiques
Modèle:Section vide ou incomplète
Intercommunalité
Saumane fait partie :
- de 2002 à 2017, de la Communauté de communes du Pays de Banon ;
- depuis le Modèle:Date, de la communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon.
Budget et fiscalité
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation | 8,43 % | 0,55 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties | 11,15 % | 1,32 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties | 55,93 % | 4,18 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle | 21,00 % | 1,32 % | 10,80 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (les deux formant la contribution économique territoriale qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010<ref name="loifin2010"/>).
Jumelages
Modèle:Section vide ou incomplète
Démographie
En Modèle:Population de France/dernière année, la commune de Saumane comptait Modèle:Population de France/dernière pop habitants. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les recensements réels des communes de moins de Modèle:Unité ont lieu tous les cinq ans (2008, 2013, 2018 pour Saumane). Les autres chiffres sont des estimations.
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L’histoire démographique de Saumane, après la grande saignée du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et la lente croissance allant de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle aux années 1830, est marquée par une période d’« étale » où la population reste stable à un niveau élevé. Cette période, courte dure des années 1820 à 1841. Elle est suivie d’un mouvement de diminution lent mais de très longue durée : en 1931, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population du maximum de 1831<ref name="vidal">Christiane Vidal, « [Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.] », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.287.</ref>. La diminution dure jusqu’aux années 1980. Depuis, le mouvement s’est inversé.
Modèle:Population de France/graphique
Économie
Agriculture
L'élevage ovin est une activité agricole importante de la communeModèle:Refnec.
Le principal producteur du fromage de chèvre du Mont-Ventoux est installé dans la commune au hameau de Fenière<ref>Fromage de chèvre du Mont-Ventoux</ref>.
Secteur tertiaire
Le Bistrot de la Mini-Auberge, qui porte le label Bistrot de pays, adhère à une charte dont le but est de « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village »<ref name="bistrot"/>.
L'entreprise "Dépannage Service Electronique" vente et réparation de matériels informatiques et multimédias liée aux nouvelles technologies.
Lieux et monuments
La construction appelée le château, située dans le village, est une grosse maison des {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:| }} }} et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier271"/>.
Certaines places du village datent du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="La Torre"/>.
L’église Saint-Pierre-ès-Liens, dont la voûte est en arc brisé. Son clocher-tour, placé contre la façade occidentale, est construit avec des chaînages d’angles à refends. L’ensemble date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier217"/>. Sa crèche date de la première moitié ou du milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier532"/>.
La chapelle Saint-Michel est construite en ex-voto après la peste de 1720. Elle a été restaurée en 1995<ref>Jean-Christophe Labadie, Des Anges, Musée départemental d’art religieux, catalogue de l’exposition à la cathédrale Saint-Jérôme (5 juillet-30 septembre 2013), 2013, Modèle:ISBN, Modèle:P.29.</ref>.
La commune compte une bergerie en pierre sèche portant sur son fronton le millésime 1889 gravé sur une pierre.
En 1960, Giono tourne avec Fernandel Crésus aux Fraches et dans la vallée du Jabron, mais quelques scènes sont filmées dans les villages de l’Hospitalet et de Saumane<ref name="lure273"/>.
Habitat traditionnel
Modèle:Article détaillé Les différentes formes d’habitat traditionnel provençal sont représentées dans la commune : maisons en hauteur au village, où hommes et bêtes vivaient sous le même toit, mais aussi des maisons isolées dans les collines. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle se sont ajoutées hors du village des maisons à terre. Toutes ces constructions sont pensées pour les besoins agricoles : terrasse pour sécher les fruits, grenier pour serrer le foin et le grain.
- Constructions traditionnelles à Saumane.
-
Maison en hauteur.
-
Maison à terre.
-
Maison à tour.
-
Cabanon de berger.
Les pigeonniers de particuliers sont souvent construits au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, et se signalent par des plaques vernissées en façade, protégeant les oiseaux des rongeurs. L'approvisionnement en eau des différentes constructions était très souvent complété par une citerne qui recueillait les eaux de pluie de la toiture.
Les cabanons fournissent un habitat aménagé près de champs ou de vignes éloignées.
Équipements et services
Enseignement
Sports
Santé
Vie locale
Cultes
La commune fait partie du secteur paroissial Montagne de Lure<ref name="secteur paroissial"/>.
Environnement
Personnalités liées à la commune
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Collier-Haute-Provence
- Modèle:Atlas historique de la Provence
- Fernand Benoit, La Provence et le Comtat Venaissin. Arts et traditions populaires, Éd. Aubanel, 1992, Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Saumane sur le site de l'Institut géographique national