Donald Tusk

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Donald Tusk (Modèle:MSAPI<ref group=alpha>Prononciation en polonais retranscrite phonémiquement selon la norme API.</ref>), né le Modèle:Date de naissance à Gdańsk, est un homme d'État polonais.

Élu parlementaire pour la première fois en 1991, il est vice-président du Sénat de 1997 à 2001 puis de la Diète entre 2001 et 2005. Candidat à l'élection présidentielle de 2005 avec le soutien de la Plate-forme civique (PO), parti libéral à la fondation duquel il a participé, il est battu par le conservateur Lech Kaczyński avec 46 % des voix au second tour.

À la suite de la victoire de la PO aux élections législatives de 2007, il est nommé président du Conseil des ministres et mène une politique économique libérale. Après avoir refusé de concourir à l'élection présidentielle de 2010, il voit sa coalition gouvernementale reconduite à l’issue du scrutin parlementaire de 2011.

En 2014, Donald Tusk quitte sa fonction de chef du gouvernement pour devenir président du Conseil européen. En 2019, à la fin de son second mandat, il est élu à la tête du Parti populaire européen (PPE).

Il fait son retour dans la vie politique polonaise en 2021 en reprenant la direction de la Plate-forme civique, en déclin depuis son échec aux élections parlementaires de 2015. Arrivé deuxième aux élections parlementaires de 2023 avec la Coalition civique, il est mesure de revenir au pouvoir en s'associant avec les alliances Troisième Voie et La Gauche.

Situation personnelle

Origines

Donald Tusk appartient à la minorité cachoube de Pologne<ref>Modèle:Article</ref>.

Modèle:Ref nec

Formation

Donald Tusk grandit à Gdańsk. Il estime que la ville lui a forgé des convictions européennes et déclare : Modèle:Citation

Dans sa jeunesse, il est un grand passionné de football, se décrivant lui-même par la suite comme un quasi-Modèle:Citation<ref name="Retour 2021">Modèle:Lien web.</ref>.

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Vie privée et familiale

Fichier:Małgorzata Tusk z mężem.jpg
Donald et Małgorzata Tusk Modèle:Nobr.

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Ascension politique

Premiers mandats

À la fin de la dictature communiste, Donald Tusk est proche de la fédération de syndicats Solidarność, dont Gdańsk est le fief avec ses chantiers navals. Il crée une entreprise à une époque où une telle initiative est encore mal perçue<ref name="Fig"/>.

En 1990, il participe à la fondation du Congrès libéral-démocrate (KLD), un parti politique libéral dont il prend la présidence le Modèle:Date-, à la suite de Janusz Lewandowski.

Aux [[Élections parlementaires polonaises de 1991|élections législatives du Modèle:Date- suivant]], il brigue un mandat à la Diète dans la circonscription de Gdańsk. Il obtient alors 38 778 votes préférentiels, soit le deuxième meilleur résultat, après Bogdan Borusewicz, et devient ainsi député. Il est l'un des initiateurs, en 1992, de la coalition à sept partis qui assure l'investiture d'Hanna Suchocka à la présidence du Conseil des ministres.

Il échoue à se faire réélire lors des élections législatives anticipées de 1993, le KLD n'ayant pas franchi le seuil de représentativité des 5 % des suffrages exprimés. Il organise alors la fusion de son parti avec l'Union démocratique (UD), donnant naissance à l'Union pour la liberté (UW) en Modèle:Date-. Il est dès lors l'un des vice-présidents de l'UW.

Dans la perspective des élections sénatoriales de 1997, il est investi dans la circonscription de Gdańsk. Il remporte l'un des deux mandats en jeu, totalisant Modèle:Unité et remportant le siège occupé au début de la décennie par Lech Kaczyński. À l'ouverture de la législature, le Modèle:Date, il est désigné vice-président du Sénat.

Au début de l'année 2001, il quitte l'UW, après avoir perdu l'élection à sa présidence contre Bronisław Geremek. Il participe alors à la fondation d'un nouveau parti libéral, nommé Plate-forme civique (PO), avec Andrzej Olechowski et Maciej Płażyński. Pour les élections législatives de 2001, il se présente dans la nouvelle circonscription de Gdynia. Il y assure son retour à la Diète avec Modèle:Unité de préférence, ce qui constitue le meilleur score de la circonscription et le deuxième meilleur résultat de la voïvodie après Maciej Płażyński. Quand la législature s’ouvre, le Modèle:Date, il est choisi comme vice-président de la Diète.

Il succède à Płażyński à la tête du groupe PO le Modèle:Date-, puis à la présidence du parti le Modèle:Date- suivant.

Échec à la présidentielle de 2005

Le Modèle:Date-, Donald Tusk annonce sa candidature à l'[[Élection présidentielle polonaise de 2005|élection présidentielle des Modèle:Date- et Modèle:Date- suivants]]. Les sondages de début de campagne le donnent dans le trio de tête, avec le candidat de la formation conservatrice Droit et justice (PiS), Lech Kaczyński, et celui de l'Alliance de la gauche démocratique (SLD), Włodzimierz Cimoszewicz, qui se retire de la course le Modèle:Date-.

Fichier:Präsidentschaftswahl Polen 2005 Runde 2.svg
Candidat arrivé en tête du Modèle:2nd par powiat (Donald Tusk en orange).

Lors des [[Élections parlementaires polonaises de 2005|élections parlementaires du Modèle:Date-]], en vue desquelles la Plate-forme civique a annoncé soutenir Jan Rokita pour prendre la tête du gouvernement, Donald Tusk, à nouveau dans la circonscription de Gdańsk, est réélu à la Diète avec Modèle:Nombre préférentielles, soit le meilleur résultat de la circonscription et de la voïvodie. Au niveau national, PiS devance légèrement la PO et finira par former un gouvernement minoritaire.

Au premier tour de l’élection présidentielle, réalisant ses meilleurs résultats dans l'ouest du pays, Donald Tusk arrive en tête avec 36,3 % des suffrages exprimés, trois points devant Lech Kaczyński. Dans l’entre-deux-tours, il reçoit notamment le soutien du Parti démocrate (PD) et de la Social-démocratie de Pologne (SDPL), tandis que le candidat conservateur obtient l'appui d'Andrzej Lepper, arrivé troisième. Finalement, Lech Kaczyński l’emporte avec 54,04 % et Modèle:Nobr de voix d’avance sur Tusk<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après cet échec, Donald Tusk reste président de la PO et de son groupe parlementaire, abandonnant toutefois cette dernière fonction le Modèle:Date- au profit de Bogdan Zdrojewski.

Président du Conseil des ministres

Modèle:Article connexe

Élections de 2007 et investiture

Fichier:Tusk L Kaczynski 2007.jpg
Le président Lech Kaczyński et Donald Tusk au palais présidentiel de Varsovie, le Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, après deux années d'instabilité, la Diète vote sa dissolution et des élections parlementaires anticipées sont convoquées pour le Modèle:Date-. Donald Tusk décide à cette occasion d’abandonner sa circonscription de Gdańsk au profit de la [[Dix-neuvième circonscription de la Diète de Pologne|circonscription de Varsovie-Modèle:Rom-maj]], afin de concurrencer Jarosław Kaczyński, président du Conseil sortant et frère jumeau du président de la République en fonction.

La PO arrive en tête du scrutin : avec 41,5 % des suffrages exprimés à la Diète, elle obtient Modèle:Unité sur Modèle:Unité à pourvoir ; au Sénat, elle recueille 39,1 % et Modèle:Unité sur 100. Donald Tusk l’emporte dans sa circonscription avec Modèle:Unité préférentiels, ce qui constitue le meilleur résultat dans le pays, et devance Jarosław Kaczyński de Modèle:Unité favorables. Cette victoire reste cependant relative, puisqu'il manque Modèle:Unité au parti libéral pour avoir la majorité absolue à la chambre basse. Donald Tusk se tourne alors vers le Parti paysan polonais (PSL) de Waldemar Pawlak, qui dispose de Modèle:Unité.

Le Modèle:Date-, le président Lech Kaczyński confie à Donald Tusk la mission de former le nouveau gouvernement polonais<ref>« Donald Tusk nommé Premier ministre », Le Soir, Modèle:Date-.</ref>. Une semaine plus tard, le Modèle:Date-, Donald Tusk et son gouvernement prêtent serment au palais présidentiel de Varsovie. Le Modèle:Date-, après une déclaration de politique générale dans laquelle il appelle à nouveau au « retour de la Pologne au cœur de l'UE », le nouveau chef du gouvernement remporte le vote de confiance par Modèle:Unité sur 442 députés présents<ref>« Politique - Donald Tusk donne sa feuille de route », Le Petit Journal, Modèle:Date-.</ref>. Son cabinet compte dix-huit membres, soit quatre de moins que le précédent au pouvoir, dont cinq femmes et sept indépendants.

Politique intérieure

Mesures économiques libérales

La politique économique du gouvernement Tusk repose essentiellement sur une politique de libre-marché conforme aux orientations européennes, une réduction d'impôts et des privatisations d'entreprises publiques. Par ailleurs, la construction d'un vaste réseau routier national et les préparations du championnat d'Europe de football 2012 sont déclarées priorités gouvernementales.

Fichier:Dziś gościem dnia jest Minister Finansów Jacek Rostowski (6168455001).jpg
Donald Tusk et son ministre des Finances, Jacek Rostowski, Modèle:Nobr.

En 2012, au nom de la lutte contre le déficit public et la décroissance démographique, il fait voter une réforme repoussant progressivement l’âge légal de départ à la retraite à Modèle:Nobr pour tous, contre auparavant Modèle:Nobr pour les hommes et 60 pour les femmes. Il réforme également le régime des policiers et militaires, exigeant de ceux-ci au moins 25 ans de cotisation (contre quinze précédemment) et qu’ils aient au moins Modèle:Unité pour partir à la retraite. Critiquées par les syndicats, dont Solidarność, et l'opposition de gauche comme de droite, ces mesures conduisent à une baisse de la popularité du gouvernement Tusk<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lors de la grippe A (H1N1) de 2009, le gouvernement décide de ne pas acheter de vaccins contre la pandémie. Face aux critiques suscitées par cette décision, Donald Tusk affirme que « l’empressement de certains pays semble être excessif et disproportionné à la situation réelle épidémiologique ».

Projets de révision constitutionnelle

Les relations entre le président Kaczyński et le chef de gouvernement sont souvent conflictuelles. Utilisant son droit de veto, le chef de l’État bloque un certain nombre de projets de loi, dont la réforme des retraites, la réforme des plans de zones agricoles et urbaines, ou la réforme de la télévision publique.

Dans ce contexte, Donald Tusk propose des réformes de la Constitution de la Pologne. En 2009, il déclare que « le président ne devrait pas avoir droit de veto ». Le chef du gouvernement soutient l'idée de transférer la quasi-totalité du pouvoir exécutif au président du Conseil des ministres, y compris pour les sommets internationaux. Le gouvernement propose de faire passer le nombre de députés à la Diète de 460 à 300, avançant « des raisons économiques », et de supprimer le Sénat ou de faire passer le nombre de ses membres de 100 à 49, tout en y faisant siéger les anciens présidents de la République, ainsi que de supprimer l'immunité parlementaire. L’opposition conservatrice critique vivement ces projets.

Élection présidentielle de 2010

Dans un entretien au quotidien britannique Financial Times en Modèle:Date-, Donald Tusk met un terme aux spéculations entourant une possible candidature à l'[[Élection présidentielle polonaise de 2010|élection présidentielle prévue en Modèle:Date- suivant]] en affirmant qu'il n’entend pas briguer une seconde fois la présidence du pays<ref>« Élections : Pas de fauteuil présidentiel pour Donald Tusk », Le Petit Journal, Modèle:Date-.</ref>,<ref>« Pologne/présidentielle : Tusk y renonce », Le Figaro, Modèle:Date-.</ref>. À la suite d'une primaire au sein de la PO, le président de la Diète, Bronisław Komorowski, est désigné candidat.

Le Modèle:Date-, l'avion du président Kaczyński s'écrase à Smolensk, en Russie. Bronisław Komorowski est alors chargé d’assurer la présidence par intérim. Donald Tusk lui apporte ensuite son soutien en vue de l'[[Élection présidentielle polonaise de 2010|élection anticipée des Modèle:Date- et Modèle:Date-]]. Le président par intérim l’emporte au second tour avec 53,01 % des voix face à Jarosław Kaczyński.

Reconduction aux élections de 2011

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Donald Tusk prononçant sa déclaration de politique générale à la Diète, le Modèle:Date-.

Lors des [[Élections législatives polonaises de 2011|élections parlementaires du Modèle:Date-]], la PO arrive largement en tête, gagnant trois sièges au Sénat mais en perdant deux à la Diète. Sa coalition avec le PSL conserve ainsi la majorité absolue à la chambre basse. C'est la première fois depuis la fin du communisme, en 1989, qu'une majorité sortante est reconduite. Donald Tusk est réélu député dans la circonscription de Varsovie-Modèle:Rom-maj avec un total de Modèle:Unité de préférence, soit une avance de 172 700 bulletins sur Jarosław Kaczyński.

Le Modèle:Date-, le président de la République Bronisław Komorowski lui confie de nouveau la mission de former le gouvernement<ref>« Pologne: Tusk chargé de former le nouveau gouvernement », Le Soir, Modèle:Date-.</ref>. Il se présente dix jours plus tard avec une équipe de dix-neuf ministres, dont dix nouveaux, quatre femmes et six indépendants. Les principaux ministres sont ainsi reconduits, et l'ancien social-démocrate Bartosz Arłukowicz obtient le poste de ministre de la Santé.

À la fin du mois de Modèle:Date, la PO connaît un important conflit entre sa tendance libérale et son aile conservatrice, au sujet du projet gouvernemental de partenariat enregistré<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Ruling party liberal and conservative wings at war over civil partnerships », The News of Poland, le Modèle:Date.</ref>. Tusk pose alors un ultimatum aux conservateurs, emmenés par le ministre de la Justice Jarosław Gowin, dont il questionne le maintien au gouvernement<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Justice minister's fate to be decided Monday », The News of Poland, Modèle:Date.</ref>, décidant finalement de le maintenir dans ses fonctions après deux entretiens avec lui<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Justice minister remains in government after civil partnerships row », The News of Poland, Modèle:Date.</ref>. Il annonce, finalement, la révocation du ministre Gowin, le 30 avril suivant. Le 6 mai, Marek Biernacki, un ancien ministre de l'Intérieur, se voit confier le portefeuille vacant de la Justice.

Scandale des écoutes illégales

Le Modèle:Date-, l'hebdomadaire Wprost fait état d'un accord conclu en 2011 entre le ministre de l'Intérieur, Bartłomiej Sienkiewicz, et le président de la Banque centrale, Marek Belka, celui-ci promettant de soutenir la politique économique du gouvernement de Donald Tusk si le président du Conseil se décidait à se séparer de son ministre des Finances, Jacek Rostowski<ref>« Scandale de trafic d’influence en Pologne », Euronews, Modèle:Date-.</ref>. Cet accord est révélé grâce à des enregistrements illégaux diffusés par l'hebdomadaire, qui, à la suite de ces révélations, commence à subir des pressions judiciaires et policières. Donald Tusk, suivi par le président Komorowski, déclare que si la crise de confiance née de ces événements devait durer, des élections législatives pourraient être convoquées de manière anticipée. Se soumettant à un vote de confiance à la Diète le Modèle:Date-, il l'emporte par Modèle:Unité contre 203<ref>« Pologne/Affaire des écoutes: vote de confiance », Le Figaro, Modèle:Date-.</ref>.

Politique étrangère

Au niveau européen

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Donald Tusk et Angela Merkel (2012).

Alors que les précédents gouvernements conservateurs s’étaient montrés eurosceptiques, notamment avec l'Allemagne et la Russie, la politique étrangère du gouvernement Tusk vise à améliorer les relations avec les autres pays européens. Cependant, Donald Tusk critique les propos de la députée allemande Erika Steinbach, qui exprime en Modèle:Date- une opinion critique sur l'expulsion des Allemands de Pologne après la Seconde Guerre mondiale.

Il soutient le traité de Lisbonne, contrairement au président Kaczyński, et se prononce pour l'entrée de la Pologne dans la zone euro en 2012, avant de reculer l’échéance à 2015.

Vision atlantiste

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Donald Tusk et le président américain Barack Obama Modèle:Nobr.

Donald Tusk développe une politique atlantiste, cherchant à se rapprocher des États-Unis.

Responsabilités européennes

Président du Conseil européen

Désignation et prise de fonction

Lors du sommet du Conseil européen du Modèle:Date- à Bruxelles, Donald Tusk est désigné pour devenir le deuxième président du Conseil européen, en remplacement d’Herman Van Rompuy<ref>Piotr Smolar, « Donald Tusk, nouveau président du Conseil européen », sur lemonde.fr, 30 août 2014.</ref>. Il remet sa démission de président du Conseil des ministres de Pologne au président Bronisław Komorowski le Modèle:Date- suivant et prend ses fonctions le Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « PM Tusk tenders resignation », The News.pl, le Modèle:Date.</ref>. Il est reconduit le Modèle:Date- avec Modèle:Unité contre une, celle de la Pologne, dont le gouvernement est dirigé par la conservatrice Beata Szydło<ref name="Fig"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Crise de la dette publique grecque

Lors du sommet de la zone euro des Modèle:Date- et Modèle:Date- consacré à la crise de la dette publique grecque, Donald Tusk joue un rôle déterminant dans la négociation d'un troisième plan d’aide à la Grèce, dont le gouvernement de gauche radicale conduit par Alexis Tsipras n’excluait pas d’abandonner l’euro<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Afflux migratoires en Europe

Fichier:Prime Minister Narendra Modi with the President European Council Donald Tusk, and the President European Commission Jean-Claude Juncker, at the EU-INDIA Summit.jpg
Donald Tusk, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, et Narendra Modi, Premier ministre de l’Inde (Bruxelles, 2016).

À l'automne 2015, aux débuts de la crise migratoire en Europe, Donald Tusk est le premier responsable européen à faire des reproches à la chancelière allemande, Angela Merkel, estimant que Modèle:Citation<ref name="">Jean-Jacques Mevel, « Donald Tusk: «Cette migration est trop forte pour ne pas être stoppée» », sur lefigaro.fr, 2 décembre 2015.</ref>. Il réitère ces propos dans les mois qui suivent, affirmant que « le temps de l’immigration irrégulière en Europe est révolu »<ref>Donald Tusk: «Le temps de l’immigration irrégulière en Europe est révolu», sur lavenir.net, 8 mars 2016.</ref> et dénonçant « l’hypocrisie et le cynisme de certains pays du G20 dans la lutte contre le trafic de migrants » : pour lui, l'Union européenne ne doit pas ouvrir la porte à l'immigration clandestine mais « stopper la vague à sa source, soit en Afrique du Nord »<ref>« Donald Tusk: «Certains pays du G20 sont hypocrites par rapport à la crise migratoire» », sur lesoir.be, 7 juillet 2017.</ref>. En 2018, il déclare que les autorités européennes doivent mettre fin au « jeu du blâme » sur la migration et se concentrer à la place sur une collaboration plus étroite avec les pays étrangers et sur le renforcement de sa frontière pour réduire les arrivées<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gabriela Baczynska, Francois Murphy, « EU must end migration 'blame game': Tusk », sur reuters.com, 16 juillet 2018.</ref>.

Question du Brexit

Fichier:Trump and Tusk - G7Biarritz (cropped).jpg
Donald Tusk avec Donald Trump, président des États-Unis, Modèle:Nobr.

En 2016, avant le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, il critique les Modèle:Citation des militants du fédéralisme européen : Modèle:Citation<ref name="Fig"/>. Peu après le vote du « Brexit », il déclare : « Ce serait être une erreur fatale de supposer que le résultat négatif du référendum britannique représente une question spécifiquement britannique […]. Le vote sur le Brexit est une tentative désespérée de répondre aux questions que des millions d’Européens se posent quotidiennement. » Pour lui, ce dont la communauté européenne a besoin, « ce n'est pas plus d'Europe mais une meilleure Europe »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vernon Bogdanor, Brexit was no aberration. The European Union needs to learn from it, theguardian.com, 25 octobre 2020.</ref>.

Il prend part aux difficiles négociations entre le Royaume-Uni et les autorités européennes<ref name="Retour 2021" />.

Président du Parti populaire européen

Alors que son second mandat de président du Conseil européen arrive à son terme (il déclare à cette occasion en avoir Modèle:Citation<ref name="Président PPE">Modèle:Lien web.</ref>), son retour en Pologne est évoqué en vue de l’élection présidentielle de 2020, où il est généralement considéré comme l’adversaire le plus crédible face au chef de l’État sortant, Andrzej Duda. Le Modèle:Date-, Donald Tusk annonce finalement qu'il renonce à se présenter, invoquant un risque de défaite en raison des Modèle:Citation prises lorsqu'il était à la tête du gouvernement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il apparaît particulièrement clivant dans son pays, étant adulé par ses partisans et haï par ses adversaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

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Donald Tusk en compagnie de Joseph Daul, à qui il succède à la présidence du PPE Modèle:Nobr.

Le Modèle:Date- suivant, seul candidat, il est élu président du Parti populaire européen (PPE), qui regroupe les principaux partis de droite et du centre droit en Europe. Il succède au Français Joseph Daul dans un contexte d’affaiblissement du groupe du PPE à la suite des élections européennes de 2019, marquées par la montée des populistes de droite et d’extrême droite Modèle:Incise et des libéraux de l’ALDE<ref name="Président PPE" />.

Il doit notamment gérer la question de l’appartenance au PPE de la formation hongroise Fidesz du Premier ministre Viktor Orbán, suspendue du parti européen depuis Modèle:Date- en raison de ses positions « illibérales » et des critiques formulées contre le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. En 2020, Donald Tusk se prononce pour l’exclusion du Fidesz, invoquant une Modèle:Citation et des atteintes à l’État de droit. L’année suivante, le Fidesz quitte de sa propre initiative le PPE<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 9 mars 2022, les représentants de la droite républicaine des vingt-sept pays membres de l'UE et le Président du PPE, Donald Tusk sont réunis en sommet à Paris où ils officialisent leur soutien à Valérie Pécresse pour l'élection présidentielle de 2022 en France.

Retour en Pologne comme dirigeant de la PO

Bien que se tenant éloigné de la vie politique active de son pays, Donald Tusk commente régulièrement la situation politique en Pologne, qui est dirigée par les conservateurs depuis les élections parlementaires de 2015<ref name="Retour 2021" />. Comme d’autres figures de l’opposition, il prend position contre la tenue de l’élection présidentielle polonaise de 2020 par correspondance en Modèle:Date-, en pleine pandémie de Covid-19<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; le scrutin se déroule finalement de façon traditionnelle à l’été 2020 et voit la réélection du conservateur Andrzej Duda face au maire de Varsovie, Rafał Trzaskowski, investi par la PO<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, le président de la Plate-forme civique, Borys Budka, démissionne. Donald Tusk est alors élu vice-président du parti, chargé d’assumer les prérogatives attachés à sa présidence, en attendant un conseil national de la PO l’élisant formellement à sa tête. Cette décision intervient alors que le parti libéral est donné en troisième position dans les sondages, derrière PiS et Pologne 2050, un nouveau parti centriste fondé par Szymon Hołownia, qui a créé la surprise avec 14 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle de 2020. En raison de ce retour, Rafał Trzaskowski renonce à briguer la présidence de la Plate-forme civique<ref name="Retour 2021" />.

Le 24 octobre 2021, il est élu président de la PO lors d'un congrès avec 97 % des voix<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À la tête de la Coalition civique, il arrive deuxième aux élections parlementaires du 16 octobre 2023, derrière le parti au pouvoir, Droit et Justice. Cependant, il est en mesure de revenir au pouvoir puisque l'ensemble de l'opposition, qui réunit également Troisième Voie et La Gauche, totalise 53,7 % des suffrages aux élections législatives<ref name=":0">Modèle:Article</ref>.

Distinctions

Donald Tusk, qui parle couramment l'allemand, reçoit le prix Charlemagne de la ville d’Aix-la-Chapelle le Modèle:Date-, pour sa politique européenne.

Décorations

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

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