Ernest Archdeacon

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Ernest Archdeacon en 1894 sur Peugeot type 3.
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L'aéroplane Archdeacon exposé au Parc de l'Aéro-Club de France à Saint-Cloud en février 1904.

Ernest Archdeacon (prononcer « Archdec ») (Modèle:Date dans le [[9e arrondissement de Paris|Modèle:9e arrondissement de Paris]] - Modèle:Date à Versailles<ref>Archives de Paris en ligne, acte de naissance n°636 avec mention marginale du décès</ref>), est un avocat de renom, d'origine irlandaise. Il se passionne pour tout ce qui vole. Par son action, son mécénat et les nombreux prix qu'il dote, son nom est associé à l'essor de l'aviation française avant la Première Guerre mondiale. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (Modèle:3e)<ref name=Bauer/>. Il est le cousin germain d'Edmond Archdeacon.

Biographie

L'Aéro-Club de France

Destiné au barreau, Ernest Archdeacon s'oriente vers l'étude des sciences modernes, et tout particulièrement vers celle de l'aérostation et de l'aviation. En 1884, il effectue sa première ascension en ballon. Il fonde, le Modèle:Date, l’Aéro-Club de France avec le magnat du pétrole Henry Deutsch de la Meurthe, où il occupe le poste de vice-président. L'Aéro-Club, auquel il consacrera une partie de son activité jusqu'à sa mort, est l’autorité chargée officiellement de l’organisation du sport aérien en France. Parmi les autres membres fondateurs, l’ingénieur Gustave Eiffel, le marquis de Fonvielle, le comte Henry de La Vaulx et le comte Henri de la Valette y apportent leur caution. Le premier président de l’Aéro-Club, en 1900, est le marquis Jules-Albert de Dion.

L'automobile

Il effectue le premier trajet automobile Paris-Lyon, avec Léon Serpollet sur véhicule de ce dernier en 1890.

Il est de la première course automobile organisée en 1894, le Paris-Rouen, sur Serpollet (Modèle:17e)<ref>1894 Grand Prix (team DAN, et suivants).</ref>.

En Modèle:Date-, il termine Modèle:7e de la course automobile Paris-Marseille-Paris avec une Delahaye sur pneus Michelin.

En 1897, il rachète les cycles Rouxel et Dubois à Suresnes. Il est alors représentant des automobiles Delahaye<ref>Le Véloce-sport, 11 mars 1897</ref>, et il finit Modèle:21e du Paris-Dieppe avec une voiture de la marque<ref>1897 Grand Prix (team DAN).</ref>.

Le Modèle:Date-, il termine Modèle:8e de la course Nice-Castellane-Nice.

Mécène de l'aviation française avec Deutsch de la Meurthe

En Modèle:Date-, Deutsch de la Meurthe offre un prix de cent mille francs à la première machine volante capable de parcourir le trajet aller-retour de Saint-Cloud à la Tour Eiffel et retour en moins de trente minutes, ceci avant Modèle:Date-. Fin Modèle:Date-, Alberto Santos-Dumont réussit l’exploit avec son dirigeable, en 30 minutes et 42 secondes. Il contribue à la création de la commission d'aviation en 1903.

Après avoir entendu Octave Chanute rapporter les exploits des frères Wright en 1904, Archdeacon souhaite favoriser l'essor du vol motorisé en France.

Dans un article intitulé « Un nouveau sport – Le vol plané », paru dans le no 280 de La Vie au grand air du Modèle:Date-, le journaliste François Peyrey rapporte qu'un aviateur français, le capitaine Ferdinand Ferber, de la Modèle:Nobr alpine, écrivait dès 1903 à Ernest Archdeacon : « Il ne faut pas laisser l’aéroplane s’achever en Amérique ». Archdeacon répond en formant, au sein de l’Aéro-Club de France, une sous-commission des expériences d’aviation en fondant les concours qui portent son nom, et qu’il dote immédiatement lui-même, en guise de première mise de fonds, d’une somme de 3 000 francs<ref>La Vie au grand air, no 280 du 21 janvier 1904</ref>.

Il fait construire un aéroplane du type Wright, par M. Dargent, modeleur de l’usine aéronautique militaire de Chalais-Meudon<ref>Photographie de l'aéroplane Archdeacon en construction à l'usine de Chalais-Meudon, Archdeacon couché à la place du pilote</ref>. Il est constitué par deux plans parallèles, en bois de frêne, tendus de soie française, haubanés au moyen de cordes à piano. L'article de l'époque décrit ainsi l'aéronef : « Les deux plans, légèrement convexes d’avant en arrière, ont une envergure de Modèle:Unité, une largeur de Modèle:Unité et sont distants verticalement de Modèle:Unité. Surface totale : 22 mètres carrés. La surface portante est un peu moindre, car le brancard supportant l’expérimentateur couché sépare en deux parties égales le plan inférieur. Il comporte deux gouvernails : le gouvernail horizontal de l’avant, destiné à la direction verticale, et qui prépare l’atterrissage en diminuant progressivement la vitesse ; le gouvernail vertical de l’arrière, obtenant la direction dans le plan horizontal, c’est-à-dire la direction proprement dite. L’aéroplane est très robuste malgré un poids de seulement 34 kilogrammes. »<ref>La Vie au grand air, no 285 du 25 février 1904</ref>.

Après avoir été exposé au Parc de l'Aéro-Club de France au Coteaux de Saint-Cloud durant le mois de février, le planeur est acheminé au mois de mars par voie d'eau à Berck. Les premières expériences se déroulent au mois d'Modèle:Date- sur les dunes de 20 à Modèle:Unité de haut, d'abord sur celles de Merlimont, ensuite sur celles dominant la plage de Berck-Bellevue au nord de la commune de Berck<ref>Compte rendu d'Ernest Archdeacon lors de la séance de travail de l'Aéro-Club de France du 21 mars 1904</ref>. Les expérimentateurs ont pour nom M. Gabriel Voisin, un jeune et hardi Lyonnais qui s’est dévoué corps et âme au « plus lourd que l’air », et M. le capitaine Ferdinand Ferber, l’aviateur bien connu<ref>La Vie au grand air, no 293 du 21 avril 1904</ref>.

Il essaye ces planeurs, tout d'abord sur les dunes et plages de Berck puis, munis de flotteurs, sur la Seine entre Boulogne-Billancourt et Sèvres, créant ainsi l'ancêtre de l'hydravion qui réussit plusieurs envols, tracté par un bateau entre les ponts de Saint-Cloud et de Sèvres (environ 1,5 kilomètre).

L'Aéro-Club de France lance un prix pour le premier vol de plus de vingt-cinq mètres d'un plus lourd que l'air. Ce prix est remporté par Alberto Santos-Dumont le Modèle:Date- à Bagatelle, sur le biplan 14bis construit à Boulogne-Billancourt par Gabriel Voisin.

En Modèle:Date-, Ernest Archdeacon double le prix Deutsch de la Meurthe pour le premier kilomètre en circuit fermé réalisé par un plus lourd que l'air pour le porter à 50 000 francs, somme considérable pour l'époque puisqu'elle représente environ 20 fois les gains annuels d'un travailleur professionnel de l'automobile à Paris<ref>Emmanuel Chadeau, L'industrie aéronautique en France 1900-1950, de Blériot à Dassault, Paris, Fayard, 1987</ref>.

En Modèle:Date-, Ernest Archdeacon procède à l'expérience consistant au remorquage d'un aéroplane, du type Wright, lesté de sable et reposant sur une glissière, par une automobile d'une puissance de 60 chevaux, à la façon d’un cerf-volant. La manœuvre qui se déroule au champ de manœuvres d’Issy-les-Moulineaux s'achève par le chute de l'appareil qui est cependant parvenu à s'élever à une trentaine de mètres de hauteur<ref>La Vie au grand air, no 342 du 30 mars 1905</ref>.

En 1906, il effectue des essais d’hélice sur une motocyclette, l'aéromotocyclette avec Alessandro Anzani. Cette aéromotocyclette, empruntée à la maison Buchet, était équipée d'un moteur de 6 chevaux entraînant une hélice placée à l'avant d'un tube en acier d'1,5 m, lui conférant ainsi une vitesse chronométrée de Modèle:Unité lors d'un essai sur la route du champ d’épandage d’Achères<ref>Collectif, Les Grands Dossiers de l'Illustration - L'épopée de l'Aviation - histoire d'un siècle 1843-1944, Sefag et l'Illustration, 1987</ref>,<ref>La Vie au grand air, no 418, daté du 22 septembre 1906</ref>.

Le prix le plus important qu'il dote (de Modèle:Unité) est le « Modèle:Lien », en partenariat avec Henry Deutsch de la Meurthe. Initialement, le prix ne devait être que de 25 000 francs, mais il va être doublé le 25 mars 1904, chacun des deux hommes mettant de sa poche 25 0000 francs, une somme qui sera ensuite remise à l'aviateur qui effectuera un vol de 1 kilomètre, sans endommager son aéroplane à l'atterrissage<ref>Le 25 mars 1904 dans le ciel : Grand Prix de l’aviation : la dotation est doublée</ref>. Le prix Archdeacon-Deutsch de la Meurthe est remporté par Henri Farman le Modèle:Date- à Issy-les-Moulineaux.

Le Modèle:Date- de la même année, Ernest Archdeacon devient le premier passager de l'histoire de l'aviation en accompagnant Henri Farman sur le biplan Voisin amélioré.

Avec la plupart des Français, Archdeacon restera très sceptique sur la réalité des vols des frères Wright jusqu'à ce que ceux-ci viennent répéter leurs démonstrations en France, en Modèle:Date-, près du Mans.

L'espéranto

Archdeacon parlait aussi l'espéranto, qu'il apprit en 1908. Il publie Pourquoi je suis devenu espérantiste (Paris: Fayard, 1910, 265p.), avec une préface d'Henri Farman, puis devient président du groupe parisien d’espéranto en 1923. Élu président de la Société Française pour la Propagation de l'Espéranto (aujourd’hui Espéranto-France) en 1926<ref name="Heroldo-463">Heroldo de Esperanto Modèle:N° 19 (463), 11 mai 1928, consultable en ligne</ref>, il fut jusqu'à la fin de sa vie un avocat fervent de cette langue internationale. Il était encore président de la SFPE en 1940<ref name="Heroldo-1043">Heroldo de Esperanto Modèle:N° 3 (1043), Modèle:1er février 1940, consultable en ligne</ref>.


Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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