Europanto

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{{#invoke:Bandeau|ébauche}} « Europanto » est le nom donné par Diego Marani, alors qu'il était traducteur à l'Union européenne, à une manière de s'exprimer en mélangeant les principales langues d'Europe. Ce nom s'inspire sur un mode satirique de l'espéranto.

Le créateur illustra ce concept dans les années 1990 dans des articles de la presse belge et suisse, ainsi qu'un livre humoristique Las Adventures des inspector Cabillot.

Un échantillon

L'échantillon ci-dessous illustre clairement la visée humoristique, voire satirique, de l'auteur. On y reconnaît facilement des emprunts à l'anglais, l'allemand, le néerlandais, l'espagnol, le français, voire le latin. On remarque en particulier l'imbrication d'éléments de langues diverses au sein d'un même mot (unclaras, autra, gegone, eveningo, somechose…) :

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Précurseurs

Plusieurs écrivains, à toutes les époques, ont combiné de cette manière lexiques et structures (Alternance de code linguistique), que ce soit dans leurs journaux intimes :

ou dans d'autres œuvres :

  • Willy (ou sans doute Paul-Jean Toulet, l'un de ses nègres) « — Je n'ai pas genug understood… soupira Calliope, irrésolue, gardant le sourire. And you, Aminta mia ? » (Maugis en ménage (p. 171)
  • Anthony Burgess dans L'Orange mécanique où il se sert de l'argot anglo-russe baptisé « nadsat » ;
  • Umberto Eco lorsqu'il fait parler toutes les langues à la fois à Salvatore, dans Le Nom de la rose : il les parle toutes car il n'en connaît aucune ;
  • James Joyce dans Modèle:Lang ;
  • Raymond Queneau dans un passage des Fleurs bleues (« – Esquiouze euss, dit le campeur mâle, mà wie sind lost », etc. Le personnage de Cidrolin s'interroge à ce sujet : « Parle-t-il l'européen vernaculaire ou le néo-babélien ? »)<ref>Raymond Queneau, Les Fleurs bleues, Gallimard / Folio, 1978, pp.18-22.</ref>
  • Copi : « Le Fourmi » repris dans Le Dernier Salon où l'on cause, p. 13.

Voir aussi

Liens internes

Notes et références

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Bibliographie

  • Diego Marani. Las adventures des inspector Cabillot. Mazarine. 1998. (188 pages)

Liens externes

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