Félix Armand Marie Jobbé-Duval
Modèle:Confusion Modèle:Infobox Artiste
Félix Armand Marie Jobbé-Duval, né à Carhaix (Finistère) le Modèle:Date de naissance et mort à Paris le Modèle:Date de décès<ref>Archives de Paris acte de décès no 433 dressé au 3e arrondissement le 02/04/1889, vue 26 / 31</ref>,<ref>Le Temps, n° 10195, 4 avril 1889 (en ligne).</ref>, est un peintre et homme politique français.
Républicain, quarante-huitard et élu du conseil municipal de Paris sous la Troisième République, il était membre de la franc-maçonnerie à la loge des Zélés philanthropes.
Biographie
Son père, Thomas-Félix, géomètre au cadastre du Finistère était en mission à Carhaix, lors de sa naissance. Il avait épousé Charlotte Le Tournoulx de Villegeorge, Rennaise comme lui, le Modèle:Date-. Félix Armand Marie est leur quatrième enfant. Le 13 juin 1850, il épouse Marie Louise Sophie Jacquemart à Paris<ref>Archives de Paris, acte de mariage de l'état civil reconstitué, vue 43 / 51</ref>.
Il appartient à une dynastie d'artistes comprenant son fils Jacques Auguste (Paris 1854 - 1942 Angles-sur-L'Anglin)<ref>Père de Pierre Jobbé-Duval (17 octobre 1881 Paris - 29 octobre 1917 Sainte-Maxime), dont le nom figure sur la Liste des personnes citées au Panthéon de Paris, écrivain, auteur d'un livret pour Georges Hüe. http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjEtMDItMDIiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjUxMzQ4O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=-473.0132141113281%2C-20.009002685546875&uielem_rotate=F&uielem_islocked=1&uielem_zoom=111 Archives de Paris] acte de mariage dressé au 14e arrondissement de Paris le 24/08/1897, vue 15 / 26</ref>) et sa petite-fille Andrée. Son cousin germain, le décorateur Auguste Louis Jobbé-Duval a eu trois fils : Frédéric Jobbé-Duval (1846-1929), architecte (père de l'illustrateur Félix Pol Jobbé-Duval) ; Auguste Jobbé-Duval (1847-1932), décorateur ; et Gaston Jobbé-Duval (1856-1929), artiste peintre, père de Gaston Jobbé-Duval (fils), également peintre.
Formation
Armand-Félix Jobbé-Duval commence ses études à la pension Bourriment, à Landerneau, où son père est affecté, et les achève au collège de La Tour d'Auvergne à Quimper. Ses talents pour le dessin lui valent une bourse attribuée par le conseil général qui lui permet de mener des études artistiques à Paris.
En 1840, il entre à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Paul Delaroche, puis dans celui de Charles Gleyre en 1843.
Jobbé-Duval est admis à concourir cinq fois, sans succès, au prix de Rome. Son style privilégie l'expression des sentiments par un geste accentué, d'où une ampleur qui s'exprime avec aisance dans des œuvres monumentales.
L'artiste
Jobbé-Duval expose au Salon des artistes français presque chaque année de 1841 à 1886<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il peint de paysages bretons, et exécute des décors monumentaux pour l'ancien Parlement de Bretagne à Rennes. À Paris, on lui commande les décorations des églises : église Saint-Gervais-et-Saint-Protais, église de la Sainte-Trinité, église Saint-Séverin, église Saint-Sulpice, et pour l'hôtel de ville de Lyon.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1861<ref>Modèle:Base Léonore.</ref>,<ref name="BdC1875" />.
L'homme politique
De son vivant, sa renommée d'homme politique fut supérieure à sa renommée artistique. Homme de gauche, laïque et franc-maçon, il est influencé par les théories de Charles Fourier. Il participe activement aux journées révolutionnaires de 1848.
En 1870, le gouvernement de la Défense nationale le nomme adjoint au maire du [[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e]] de Paris<ref>« Félix Armand Jobbé-Duval, peintre académique et républicain radical », résumé d'un article d'Anne-Marie Bel in Bulletin de la Société historique et archéologique du Modèle:15e de Paris, n°34.</ref> où il réorganise la Garde nationale d'un quartier ouvrier. Le 31 octobre, à la suite d'une altercation, les gardes nationaux ont désarmé un capitaine de la garde mobile et celle-ci s'apprête à ouvrir le feu. Avec le Modèle:178e de gardes nationaux, Jobbé-Duval entre dans l'hôtel de ville de Paris afin d'éviter une confrontation sanglante.
Pendant la Commune de Paris, il ne participe pas aux batailles qui ont lieu de l'autre côté de la Seine et, lors des élections municipales, il est élu premier adjoint au maire du Modèle:15e avec plus de 7 000 voix d'avance. Il est condamné, puis amnistié pour son implication dans la Commune. Il siège ensuite au conseil municipal de Paris après avoir été élu le [[Élections municipales de juillet 1871 à Paris|Modèle:Date-]] dans le quartier Necker du Modèle:15e. Il y fut réélu jusqu'à sa mort.
En 1877, à l'écoute de ses administrés, il fait subventionner l'établissement des jeunes incurables tenu par le frères de saint Jean de Dieu et créer un établissement laïc similaire ainsi qu'un réseau d'orphelinats municipaux.
Jobbé-Duval se Modèle:Quand sans succès à la députation.
Les dernières années
Jobbé-Duval a fait don à la Ville d'un tableau figurant les membres du bureau du conseil municipal de Paris prenant possession des locaux de l'hôtel de ville reconstruit en 1883. Le peintre y a peint son autoportrait.
Une photographie anonyme, découverte en 2015, le montre chez André Antoine, rue Blanche, vers décembre 1887, assis aux côtés des peintres Arnold Koning, Émile Bernard, Vincent van Gogh (?), et Paul Gauguin : c'est à ce dernier qu'il conseilla un an plus tôt d'aller peindre à Pont-Aven<ref>« Van Gogh et Gauguin réunis sur une photo », L'Express, Modèle:Date-.</ref>.
En 1844, il habite 10, rue du Dragon à Paris<ref>Catalogue de l'Exposition au Palais Royal en 1844Modèle:Refinc.</ref> et à la fin de sa vie, au 12, rue Sainte-Élisabeth à Paris<ref>Voir son acte de décès ci-dessus référencé.</ref>.
Une rue du [[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e]] de Paris porte son nom.
Œuvres dans les collections publiques
- Bordeaux, palais de justice.
- Chartres, musée des Beaux-Arts :
- La Conscience soutient le Devoir, toile, Modèle:Dunité, exposé en 1865, don de l’État à la même date ; « La Conscience est représentée par une femme debout, en robe blanche, soutenant une femme en robe rouge tenant un enfant nu dans ses bras et défaillante, sur un rocher, avec un fond de ciel bleu. »<ref name="BdC1875">Modèle:Ouvrage, p. 21.</ref>.
- Dreux, Musée d'Art et d'Histoire de Dreux :
- La Toilette de la fiancée, huile sur toile, dépôt du FNAC (inv. D952.014.001).
- Grenoble, musée de Grenoble :
- Portrait d'Antoine Jacquet, dit de Grenoble.
- Landerneau, église Saint-Houardon.
- Laval, musée du Vieux-Château.
- Le Mans, musée de Tessé.
- Lodève, église Saint-Pierre-aux-Liens :
- La Vie de saint Pierre, cycle de sept tableaux.
- Lyon :
- Montfort-sur-Meu :
- Église Saint-Louis-Marie-Grignion-de-Montfort, peintures réalisées sur la voûte du chœur, vestiges d'un décor plus important. Ce qui en reste représente les Vertus théologales et dans la travée droite Dieu le Père adoré par des anges musiciens<ref>Philippe Bonnet nous dit dans l'ouvrage Peintures monumentales de Bretagne qu'elles sont de Félix Jobbé-Duval (1821-1889), mais que selon Émile Maillard elles seraient d' Antoine Chalot (né en 1825) - Philippe Bonnet, dans : Peintures monumentales de Bretagne, PUR, 2021, Modèle:P., note 16.</ref>
- Paris :
- Archives nationales de France :
- L'Histoire enseignée par les Archives dissipe la Nuit qui recouvrait le Temps, tandis que la Vérité confond le mensonge et l'erreur, 1877-1882, plafond, huile sur toile marouflée.
- École normale supérieure, chapelle.
- Église Notre-Dame-de-la-Gare.
- Église Saint-Gervais-Saint-Protais :
- L'Ange réveillant les morts et La Bonne mort<ref>memorial14-18.paris.fr.</ref>.
- Église Saint-Louis-en-l'Île.
- Église Saint-Séverin, chapelle Saint-Charles-Borromée :
- Les Trois Vertus théologales, 1851-1854, peinture murale à la cire et huile sur enduit de plâtre<ref name="latribunedelart">Didier Rykner, « Félix Jobbé-Duval. Peintre et homme politique breton à Paris », latribunedelart.com, 21 décembre 2019.</ref>.
- Église Saint-Sulpice :
- Saint Denis et ses compagnons refusant de sacrifier aux idoles, 1851-1854, peinture murale à la cire<ref name="latribunedelart"/>.
- Église de la Sainte-Trinité : décor entourant l'orgue.
- Hôtel de Soubise :
- La France arrachant ses archives à la Nuit des temps.
- Palais du Louvre, galerie d'Apollon : portraits d'architectes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Petit Palais :
- Le Bureau du conseil municipal ;
- Esquisse pour le décor entourant l'orgue de l'église de la Trinité, huile sur toile, Modèle:Dunité.
- Théâtre de la Gaîté : La Musique et la Peinture, Modèle:Dunité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Tribunal de commerce.
- Archives nationales de France :
- Rennes :
- Hôtel de Courcy : plafond de l'escalier.
- Parlement de Bretagne :
- La Force ; La Connaissance ; Le Triomphe de la Vérité ; L'Éloquence ; La Prudence, huiles sur toile<ref name="latribunedelart"/>.
- Musée des Beaux-Arts :
- La Fiancée de Corinthe<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ;
- fonds de plus de 250 dessins, acquis en 2017.
- Reims, musée des Beaux-Arts :
- Fleurs, 1854, œuvre de Auguste Louis Jobbe duval, huile sur toile, 51,3 x 35,2 cm<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Rochefort, Corderie royale :
- Portait du lieutenant de vaisseau Joseph René Bellot perdu dans les mers polaires à la recherche de Franklin.
- Modèle:Précision nécessaire
- Modèle:Précision nécessaire
- Valençay, église Saint-Martin :
- Saint Ferdinand, huile sur toile, Modèle:Dunité.
- Allégories d'Armand Félix Marie Jobbé-Duval au parlement de Bretagne à Rennes
Salons
Jobbé-Duval expose au Salon de Paris, puis au Salon des artistes français à partir de 1841<ref name="BdC1875" /> :
- 1844 : La Chute d'un ange, n°975 ; Portrait de Modèle:M., n°974<ref>Catalogue de l'exposition au Musée Royal le 15 mars 1844Modèle:Refinc.</ref> ;
- 1851 : médaille de Modèle:3e<ref name="BdC1875" /> ;
- 1853 : Portrait de Thomas-Félix Jobbé-Duval, père de l'artiste ;
- 1855 : Portait du lieutenant de vaisseau Joseph René Bellot perdu dans les mers polaires à la recherche de Franklin<ref>David Karel, Dictionnaire des peintres de langue française en Amérique du Nord : peintres…, Presses Universitaires Laval, 1992, Modèle:P..</ref> ;
- 1857 : médaillé<ref name="BdC1875" />.
Notes et références
Références
Annexes
Bibliographie
- Dictionnaire Bénézit
- Guillaume Kazerouni (dir.), Anne Henriette Auffret, Jessica Degain, Laurent Houssais, Hélène Jagot, Frédérique Lanoë et Pauline Madinier-Duée, Félix Jobbé-Duval. Peintre et homme politique breton à Paris, Snoeck, 2019, 223 p. Modèle:ISBN
- Catherine Ménégaux Jobbé-Duval, « Armand-Félix Jobbé-Duval (1821-1889), peintre breton et révolutionnaire », Bulletin de l'Association bretonne, Tome 110, 2002. Modèle:128e congrès. Carhaix (Finistère), 2001. Modèle:P. 469-494
- Denise Delouche, Peintres de la Bretagne, thèse, Rennes, Université de Haute-Bretagne, 1977.
- Paul Gauguin, Écrits d'un sauvage, Paris, Gallimard.
- David Owens Evans, Le socialisme romantique.
- François Jaffrennou, Les Carhaisiens célèbres.
Iconographie
- André Gill, Armand Félix Marie Jobbé-Duval, caricature en couverture de la revue Les Hommes d'Aujourd'hui, n°56.