Pont-Aven
Modèle:Autre Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Pont-Aven {{#ifeq:1|0|[pɔ̃tavɛn]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}<ref>Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, Modèle:P..</ref> est une commune du département du Finistère dans la région Bretagne en France. Pont-Aven est surnommée « la cité des peintres » car de nombreux peintres, dont Gauguin, y ont séjourné.
Géographie
La commune de Pont-Aven est une commune proche du littoral atlantique, bordée à l'est par le fleuve Aven. La petite ville de Pont-Aven est située au bord de cette rivière, à l'endroit où elle s'élargit en un estuaire qui forme une ria (un aber en breton), là où se trouve le dernier pont avant la mer sur ce fleuve côtier dont les eaux dévalent des Montagnes Noires en se faufilant au milieu d'un chaos d'énormes rochers, dans un site favorable à l'implantation de nombreux moulins à eau, avant de rejoindre la mer. Autrefois les eaux de l'Aven animaient de nombreux moulins dans la petite cité. Ils sont à l'origine du dicton : « Pont-Aven, ville de renom, Modèle:Nombre, Modèle:Nombre ». En plus des ouvrages de pierre liés aux canaux de dérivation servant à l'alimentation en eau des moulins le spectacle des lavandières sur les berges et les îlots contribua à séduire les artistes.
Pont-Aven est une ville de fond d'estuaire, née à la jonction des eaux douces et salées, au niveau du dernier pont sur le fleuve côtier l'Aven. Ce port d'échouage de fond de ria, asséché deux fois par jour lors des marées basses, permettait un modeste trafic de gabares, lougres et chasse-marées qui pouvaient se rendre jusqu'à Quimper, Nantes, Bordeaux ou même Cardiff dans le dernier quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour y acheminer des pommes de terre et y charger du charbon. La navigation dans la ria de l'Aven, où affleurent de nombreux bancs de vase molle, était parsemée d'embûches, y compris à hauteur de l'Océan Atlantique pour le franchissement de la barre de Port Manec'h. Ce n'est plus désormais qu'un port de plaisance<ref>Serge Duigou et Jean Failler, "La Cornouaille dans tous ses états", éditions Palantines, 2013 [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
« Pont-Aven étant établie dans une vallée entre deux collines abondamment boisées, s'ouvrant vers le sud et la mer, le climat y est tempéré, favorable au travail en plein air » remarque Henry Blackburn<ref name="Blackburn">Henry Blackburn (1830-1897), "Randolph Caldecott: His Art and Life", Fisher Press, New edition (15 décembre 1995), Modèle:ISBN.</ref>, ce qui a contribué à y attirer les peintres. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
La commune de Pont-Aven englobe en outre de vastes portions de territoire non urbanisés qui appartenaient à la commune de Nizon avant qu'elle ne fusionne en 1954 avec celle de Pont-Aven. De nombreux villages parsèment cet espace. Le bourg de Nizon, ancien chef-lieu de commune, constitue la seconde agglomération en importance. Au nord de la ville, surplombant l'Aven, se trouve le "Bois d'Amour"<ref>Peint par Marie Luplau en 1883 et par Fernand Daucho en 1957</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Melgven », sur la commune de Melgven, mise en service en 1982<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, dans le département du Morbihan, mise en service en 1952 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Pont-Aven est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-Aven, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 5,9 % | 169 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 1,2 % | 34 |
Équipements sportifs et de loisirs | 1,3 % | 38,5 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 34,6 % | 989 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 6,3 % | 181 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 36,8 % | 1052 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 2,3 % | 66 |
Forêts de feuillus | 7,7 % | 219 |
Forêts mélangées | 3,7 % | 107 |
Estuaires | 0,1 % | 2,5 |
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref> |
Toponymie
Du vieux-breton aven qui signifie rivière<ref>Ernest Nègre, Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1031</ref>, rivière de Pont-Aven, en breton modern Pont-Aën et dont l'une des sources est située près du village de Pen-Aven<ref>Stéphane Gendron, Les noms des lieux en France: essai de toponymie - Page 131</ref>.
Histoire
Préhistoire
Le territoire communal possède et surtout possédait plusieurs monuments mégalithiques : l'allée couverte du Moulin René est désormais très endommagée<ref>Modèle:Lien web.</ref> et les deux dolmens de Coat-Luzuen sont les restes d'une ancienne allée couverte<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le menhir de Kérangosquer, qui a Modèle:Unité de hauteur, a été christianisé, une croix gravée se trouve sur son côté est<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Les dolmens de Coat-Luzuen.
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Le grand menhir de Kerangosquer en 1902, carte postale Villard.
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Croix chrétienne gravée sur le grand menhir de Kerangosquer.
Selon le Chevalier de Fréminville, un autre menhir, haut de Modèle:Unité, se trouvait non loin dans la lande de Kerveguelen ; il était entouré de gros blocs de pierre brute, posés à nu sur le sol, et appelés par les paysans "carneillou" en breton, ce qui signigie littéralement "lieu où se trouvent des ossements" ; chaque carneillou marquerait donc un emplacement de tombe<ref name="ReferenceA">Modèle:Ouvrage</ref>.
D'autres se trouvaient au nord de l'ancienne commune de Nizon. L'ancienne forêt de Lusuen [Luzuen]<ref group=Note>Cette ancienne forêt était à cheval sur le nord du finage de Nizon et le sud de celui de Kernével ; le hameau de Luzuen est désormais dans la partie nord du territoire de la commune de Pont-Aven depuis que celle-ci a annexé Nizon.</ref> (son nom même signifie "charme" ou "sortilège") renferme plusieurs monuments mégalithiques : le Chevalier de Fréminville cite deux dolmens voisins, l'un dont la table plate-forme est formée d'une seule pierre, de Modèle:Unité de longueur sur Modèle:Unité de largeur, qui repose sur huit pierres verticales disposées en parallélogramme et est haut de Modèle:Unité ; la table de l'autre n'a que Modèle:Unité de long et Modèle:Unité dans sa plus grande largeur et est supportée par quatre pierres debout. En descendant dans une vallée au-dessous du manoir de Kermadéoua, il décrit un troisième dolmen [en fait une allée couverte d'après la description qu'il en fait] de Modèle:Unité de long et dont la plate-forme est composée de deux pierres, dont la plus grande est cassée en deux. Il cite encore un autre dolmen qui se trouve à une lieue de Kermadéoua, près la lisière de la forêt, dans un petit champ appelé Kerambruno, dont la table supérieure à Modèle:Unité de long, sur Modèle:Unité de large et est supportée par 4 piliers. Selon le Chevalier de Fréminville, sa table est fortement inclinée « pour faciliter l'écoulement du sang des victimes humaines que les Druides immolaient sur ces autels barbares » [cette assertion est fausse, mais le chevalier est victime des croyances de son temps] . Il cite encore un autre dolmen [là encore une allée couverte en fait], situé sur une hauteur dominant la vallée de l'Aven, près du hameau de Kerroc'h, long de Modèle:Unité, mais déjà alors en piteux état (ses soutiens verticaux n'existent plus que d'un seul côté et deux des pierres de sa plate-forme sont en partie renversées) ; l'intérieur était partagé en deux chambres<ref name="ReferenceA"/>.
Moyen Âge
Pont-Aven, ainsi que Nizon, sont issues du démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Melgven. Pont-Aven, qui dépendait de l'évêché de Cornouaille, fut une simple trève de Nizon jusqu'à la Révolution française, une partie de son territoire dépendant de la paroisse de Riec-sur-Belon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Époque moderne
Pont-Aven est ainsi décrit en 1636 par François-Nicolas Baudot, sieur du Buisson et d'Aubenay (l'orthographe a été respectée) : Modèle:Citation bloc Cette commune est citée à l'occasion de la révolte des Bonnets rouges survenue en Bretagne en 1675.
Le constitutionnel Jacques Cambry, véritable touriste avant l'heure, visita la petite cité en 1794. Dans ce passage extrait de son ouvrage Voyage dans le Finistère il nous donne un bref aperçu de celle-ci telle qu'elle était il y a deux siècles. Il est loin de rester insensible au charme des lieux : Modèle:Citation bloc
La Révolution française
Pont-Aven a été érigée en commune en 1790. Le Modèle:Date, l'Assemblée nationale décide que l'église de Pont-Aven sera conservée comme simple succursale de celle de Nizon<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 8-17, 19, 21-33. Assemblée nationale constituante. 26. Du 12 mai au 5 juin 1791", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49541x/f34.image.r=Pont-Aven</ref>.
Le Modèle:Date républicaine- (Modèle:Date)<ref>Dans la nuit du 12 au Modèle:Date, des chouans débarquèrent, sous les ordres de Gabriel de Lantivy de Kerveno à l'embouchure de la Laïta, afin d'occuper Quimperlé</ref> un débarquement de Modèle:Nombre a lieu à Raguénès en Névez, sous les ordres de Jean Jan, pour faire diversion au moment du débarquement de Quiberon et prendre à revers les troupes républicaines du général Hoche. Modèle:Citation.
Jacques Cambry décrit ainsi Pont-Aven en 1795 : Modèle:Citation bloc Le même auteur précise encore : Modèle:Citation bloc
La pêche dans la rivière de Pont-Aven était alors très pratiquée : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Un village traditionnellement pauvre
La petite ville de Pont-Aven ne comptait que 720 habitants en 1800. La population masculine âgée de plus de 11 ans était de 198 individus. Le recensement de l'an VIII nous fournit la profession exercée par 170 d'entre eux. Les artisans et les commerçants sont de loin les plus nombreux. On compte 12 bouchers, 8 meuniers et 4 garçons meuniers, 8 menuisiers, 6 cabaretiers et 2 aubergistes, 6 maréchaux ferrants, 6 cordonniers, 5 tailleurs d'habits, 4 tisserands, 3 marchands dont un de drap, 3 taillandiers, 2 fourniers, 2 moulageurs (charpentiers chargés de l'entretien des moulins), 2 perruquiers, 1 barbier, 1 charron et 1 serrurier. Les métiers liés à la mer sont également assez bien représentés avec 27 marins et 2 canonniers. Les métiers liés au travail de la terre sont aussi représentés avec 6 cultivateurs, 1 laboureur et 13 journaliers. La ville abrite aussi quelques fonctionnaires puisqu'il y a 7 douaniers. Enfin on dénombre deux hommes de loi et un officier de médecine. Par contre il n'y a pas de maître d'école.
Le Modèle:Date, un bateau de pêche de Pont-Aven fut capturé par les Anglais et son équipage fait prisonnier fut conduit dans l'île de Penfret, alors contrôlée par eux<ref>Congrès national des sociétés savantes, "Actes du Modèle:76e congrès des Sociétés savantes", Rennes, 1951, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6243587c/f162.image.r=Pont-Aven</ref>.
Jean-François Brousmiche écrit en 1831 : Modèle:Citation. Il poursuit en citant un dicton : Modèle:Citation. Brousmiche ajoute toutefois : Modèle:Citation<ref>Jean-François Brousmiche, Voyage dans le Finistère en 1829, 1830 et 1831, Société académique de Brest, 1891.</ref>.
En 1844, Pont-Aven est décrit comme un Modèle:Citation<ref>Annuaire général du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration, 1844 (en ligne).</ref>.
En 1845, pour une superficie totale de Modèle:Unité, Pont-Aven possédait Modèle:Unité de terres labourables, Modèle:Unité de prés et pâtures, Modèle:Unité de vergers et jardins, Modèle:Unité de bois et Modèle:Unité de landes et incultes. La commune possédait alors huit moulins (de Kermès, de Pont-Aven, du Tymeur, à eau). On y parlait le breton<ref name="Marteville">A. Marteville et Pierre Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, tome 2, Rennes, 1845 (en ligne).</ref>.
En 1856 une épidémie de dysenterie sévit entre autres dans le canton de Pont-Aven<ref>Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, 1864-1888 (en ligne).</ref>,<ref>Félix Roubaud, La France médicale et pharmaceutique, 3 janvier 1857 (en ligne).</ref>. . Le docteur Gestin observe alors que l'eau-de-vie est le médicament favori des habitants et Modèle:Citation<ref>Dr Gestin, Épidémie de dysenterie dans le canton de Pont-Aven (Finistère), in "Archives générales de médecine", juillet 1858.</ref>.
Madame de La Villemarqué décrit ainsi Pont-Aven vers 1860 : Modèle:Citation bloc
Un port modeste
En 1842, l'état officiel des douanes indique que le port de Pont-Aven, qui fait essentiellement du cabotage a exporté cette année-là 701 tonneaux de marchandises, dont 378 tonneaux de pierres<ref>Du granite extrait à Névez et Trégunc principalement.</ref>, 222 de bois, 74 de cidre, 17 de grains et farines, et importé seulement 47 tonneaux, dont 19 de futailles vides, 12 de matériaux divers, 5 de grains et farines, 4 de sel<ref name="Marteville"/>. La construction d'un quai sur la rive droite, et de la cale, permit l'essor du trafic : 40 bateaux accostent dans le port en 1836, 403 en 1842<ref name="Maguer">Cyrille Maguer, Chroniques du Pays de Pont-Aven. Entre Aven et Belon, Alan Sutton, 2007 [[[:Modèle:ISBN]]].</ref>.
En 1886, le port de Pont-Aven est ainsi décrit : Modèle:Citation<ref>Annuaire de la marine de commerce française, 1886 (en ligne).</ref>. Le trafic restait très modeste : pour l'année 1885 sont recensés 13 navires à voiles (et aucun à vapeur) pour un trafic total de seulement Modèle:Unité<ref>"Annuaire de la marine de commerce française", 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9618442r/f388.image.r=Pont-Aven</ref>, même si le trafic était plus important antérieurement (il oscille entre Modèle:Unité et Modèle:Unité entre 1847 et 1852 par exemple<ref>Ernest Grangez, Précis historique et statistique des voies navigables de la France, 1855 (en ligne).</ref>). Le trafic était en 1885 constitué principalement de pommes de terre et de céréales à l'exportation, d'engrais marins, d'amendements calcaires et de charbon à l'importation, mais le port ne pouvait recevoir que des bateaux de moins de 100 tonneaux<ref>Benjamin Girard, La Bretagne maritime, 1889 (en ligne).</ref>. En 1891, l'équipage de la chaloupe La Guerrière, de Pont-Aven, disparût en mer<ref>La Croix, 15 novembre 1891, (en ligne).</ref>.
Le Modèle:Date un grave incendie survint à Pont-Aven : le maire de Pont-Aven, Pierre David, reçut la Légion d'Honneur pour avoir sauvé trois personnes des flammes et avoir fait preuve d'un infatigable dévouement à l'égard des victimes et deux autres personnes furent décorées, recevant une médaille d'or de première classe, Jérôme Le Rouzic, conseiller municipal, et Madame Evenno, l'épouse du receveur des douanes pour leur courage et leur dévouement pendant et après cet incendie<ref>La Presse, 24 janvier 1879 (en ligne).</ref>.
L'épidémie de choléra de 1885-1886 fit 10 morts à Pont-Aven et 6 à Nizon<ref>Henri Monod, Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886), 1892 (en ligne).</ref>.
La cité des peintres
Dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Pont-Aven accueillit ses premiers touristes. Le développement du réseau ferré avait permis son désenclavement et la région se singularisait alors du reste de la France par sa langue, ses traditions vestimentaires et sa multitude de chapelles de campagne.
Dès 1830 au moins, des artistes ont représenté Pont-Aven comme le montrent des peintures et lithographies de l'époque, mais, facilitée par l'ouverture de la ligne ferroviaire jusqu'à Quimper en 1863, la véritable découverte de Pont-Aven par le monde artistique date de 1864 : en juillet de cette année-là, un jeune peintre américain, Henry Bacon<ref>Henry Bacon (né en 1839 à Haverhill (Massachusetts), mort le Modèle:Date au Caire en Égypte), étudia à Boston, puis à l'École des beaux-arts de Paris, où il est l'élève d'Alexandre Cabanel et enfin dans l'atelier de l'orientaliste Charles-Théodore Frère. Il a peint des scènes enfantines, de genre et de vie quotidienne, avant de se passionner pour l'Égypte antique, effectuant de nombreux séjours dans ce pays (cf. universdesarts.com).</ref> voyage en diligence entre Concarneau et Quimperlé où il se rend pour prendre le train et la diligence fait halte à Pont-Aven qu'il découvre donc par hasard. Il est séduit par ce village dont un dicton un tantinet ironique disait à l'époque : Modèle:Citation, en raison de sa forte activité meunière : Modèle:Citation bloc
Henry Bacon, de retour à Paris, en parle à ses amis artistes, et notamment à Robert Wylie, qui arrive à Pont-Aven en 1865 (il y séjourne jusqu'en 1876), vite rejoint par d'autres jeunes artistes américains originaires de Philadelphie<ref>À l'époque, peu d'écoles d'art existaient aux États-Unis et les jeunes artistes américains parachevaient leur formation en Europe, et souvent à Paris</ref> comme Charles Way, Earl Shinn, Howard Roberts, Benjamin Champney, Frederick Arthur Bridgman, Moïse Wright, et des peintres anglais comme Lewis et Carraway. Jean-Léon Gérôme, qui enseigne à l'École des beaux-arts de Paris encourage ses élèves à se rendre l'été à Pont-Aven et de nombreux jeunes peintres suivent ses conseils dans les quinze années qui suivent ; parmi eux, des Français comme William Bouguereau, Louis-Nicolas Cabat, Léon Germain Pelouse<ref>Mario Proth, « Voyage au pays des peintres », Journal pour tous, 3 août 1877 (en ligne).</ref>, Sébastien Charles Giraud, Paul Sébillot, Maxime Lalanne, etc., mais aussi des étrangers comme le Hollandais Herman van den Anker<ref>Herman van den Anker (1832-1883), peintre néerlandais qui, à partir de 1868, passa l'essentiel du reste de sa vie à Pont-Aven. Il a peint en 1882 ou 1883, avec Fernand Quignon, l’enseigne qui trôna longtemps au-dessus de la porte d’entrée de la pension Gloanec (cf. opaleblog.com.</ref>, l'Irlandais Auguste Nicolas Burke<ref>Auguste Nicholas Burke (né vers 1838 dans le comté de Galway, mort le Modèle:Date à Florence), peintre irlandais, qui vécut à Dublin, puis à Londres, qui a peint entre autres Breton dans une cour de ferme et La fête de Notre-Dame-de-Tremalo pendant son séjour à Pont-Aven (cf. libraryireland.com).</ref>, le Canadien Paul Peel, etc. Tous ces artistes sont attirés par la beauté de la campagne environnante et le faible coût de la vie (Modèle:Citation, note le peintre Armand Jobbé-Duval). Ils séjournent à l'hôtel de Voyageurs, tenu à partir de 1871 par Julia Guillou<ref>et http://www.melusineaparis.fr/hotel-julia-pont-aven/ pontaven.com.</ref>, l'hôtel du Lion d'Or, à la pension Gloanec<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ou encore au manoir de Lezaven<ref>Le manoir de Lezaven a accueilli de nombreux artistes comme Robert Wylie, Paul Gauguin, Thomas Alexander Harrisson, Roderic O'Conor, Émile Compard et les artistes peintres Helene Schjerfbeck et Marie Luplau.</ref>.
La Basse-Bretagne était en effet devenue une région à la mode, les « bretonneries » se vendant bien au Salon des artistes français, la localité devint une destination de prédilection pour les peintres. Attirés par une civilisation rurale encore intacte, la petite cité et la campagne environnante fut pour eux une source d'inspiration. Dès l'été 1866, une douzaine d'artistes, la plupart américains ou anglais sont présents à Pont-Aven dont Henry Mosler, William Lamb Picknell, Thomas Alexander Harrison, Clement Nye Swift, Frederick Arthur Bridgman<ref name="100 peintres en Bretagne">Henry Belbéoch et René Le Bihan, 100 peintres en Bretagne, Éditions Palantines, 1995 Modèle:ISBN.</ref>.
Modèle:Citation comme la fermeture des débits de boisson à 22 heures ou le classement en « chemin d'intérêt commun » de la route allant de Pont-Aven à Raguénez en passant par Névez<ref>Daniel Yonnet et André Cariou, Le Finistère des peintres, Éditions Ouest-France, 1993 Modèle:ISBN.</ref>.
Henry Blackburn explique aussi ainsi le succès de Pont-Aven auprès des artistes : Modèle:Citation<ref name="Blackburn"/>.
Vers 1880, une deuxième vague d'artistes fréquente Pont-Aven, qui est devenu le « nouveau Barbizon », on y trouve une quarantaine de paysagistes anglais ou américains, ou encore des peintres venus d'Europe du Nord comme les danoises Marie Luplau<ref>Marie Luplau (1845-1925) est une artiste peintre danoise qui a peint entre autres Le Bois d’Amour à Pont-Aven en 1883.</ref> et Emilie Mundt, les finlandaises Amélie Lundhal, Elin Danielson-Gambogi et Helene Schjerfbeck, etc. ainsi que des peintres français comme Alexandre Defaux, Marius Gourdault à partir de 1879, Gabriel-Charles DeneuxModèle:Etc. François Coppée écrit alors : Modèle:Citation<ref>Cité par Jean-François Staszak, Géographies de Gauguin, Éditions Bréal, 2003 (en ligne).</ref>.
La venue dans ce « petit trou pas cher », sur les conseils de Jobbé-Duval, pendant l'été 1886 de Paul Gauguin, qui résida à la pension Gloanec, puis d'Émile Bernard (mais les deux hommes ne sympathisent que lors de leur deuxième rencontre en (1888). Émile Bernard peint alors Bretonnes dans la prairie verte, tableau qui jette les bases du synthétisme que Gauguin explore à son tour la même année dans La vision après le Sermon (La Lutte de Jacob avec l’Ange). L'appellation « synthétisme » fut donnée plus tard par Armand Jobbé-Duval qui se mua en leader de ce courant artistique qui devait être appelé plus tard l'École de Pont-Aven, à laquelle participèrent toute une colonie d'artistes-peintres comme Paul Sérusier (à qui Paul Gauguin donne en Modèle:Date- la célèbre leçon de peinture dite du Bois d'Amour<ref>Paul Sérusier peint Le Talisman sur les conseils de Paul Gauguin : Modèle:CitationModèle:Refnec.</ref> qui est aussi à l'origine du groupe des nabis), Charles Filiger (qui réside au Pouldu), Émile Schuffenecker, Meyer De Haan, Charles Laval, Roderic O'Conor, Robert Bevan, Armand Seguin, Wladyslaw Slewinski, Jan Verkade, Mogens Ballin, Henri Delavallée, Ernest Ponthier de Chamaillard, Émile Jourdan, Gustave Loiseau, Maxime Maufra, Jens Ferdinand Willumsen, Flavien-Louis Peslin, etc. Comme l'a dit Paul Sérusier : Modèle:Citation.
Après un séjour à Arles, Paul Gauguin revient en Modèle:Date- à Pont-Aven séjournant au manoir de Lezaven où il peint notamment Le Christ jaune, Le Christ vert et La Belle Angèle, avant d'aller séjourner à partir de l'été 1889 à l'auberge de Marie Henry au Pouldu où il est rejoint par Paul Sérusier, Meyer de Haan, puis en 1890 par Wladyslaw Slewinski, Henry Moret, Maxime Maufra et Émile Dezaunay.
Après un séjour à Tahiti entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, Paul Gauguin, rentré en France, revient à Pont-Aven en Modèle:Date-, séjournant à nouveau à la pension Gloanec, en compagnie de sa compagne Annah la Javanaise, côtoyant notamment Alfred Jarry, mais il quitte définitivement la France en Modèle:Date- pour les Îles Marquises.
Pont-Aven est alors un bourg très animé : en 1900, on y compte 40 hôtels, auberges et cafés<ref>Modèle:Pdf manoirdekerangosquer.fr</ref>.
Une troisième vague d'artistes fréquente Pont-Aven à la Belle Époque et l'Entre-deux-guerres : parmi eux, Adolphe Beaufrère, Jean Émile Laboureur, Henri Hayden, Nicolas Tarkhoff, Pierre-Eugène Clairin, Charles Wislin, Ernest Correlleau, Maurice Asselin, Fernand Dauchot, Maurice-Marie-Léonce Savin, Léon Germain Pelouse, Geoffrey Nelson, André Even, Mary Piriou, etc.<ref name="100 peintres en Bretagne"/>. Plusieurs d'entre eux (Pierre-Eugène Clairin, Ernest Corelleau, Maurice Asselin, Pierre Vaillant, Fernand Dauchot) ont travaillé dans le même atelier au manoir de LezavenModèle:Refnec. Des peintres étrangers aussi comme l'australien Mortimer Menpes séjournent un temps à Pont-Aven à cette époque.
- Pont-Aven aux abords du XXe siècle
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Vue panoramique du port de Pont-Aven (carte postale, vers 1900)
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La boulangerie Penven, carte postale Villard (avant 1890).
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La place de la Liberté et le Grand Bazar (vers 1910).
Les auberges de Pont-Aven
Julia Guillou (1848-1927) <ref>Julia Guillou, née en 1848 à Pont-Aven, décédée le Modèle:Date.</ref> surnommée « Mademoiselle Julia » achète en 1873 l’Hôtel des Voyageurs, situé sur la Grand-Place, qui appartenait à la famille Feutray, et où elle exerçait depuis 1870 comme maîtresse d'hôtel. Depuis 1865, cet hôtel accueillait des artistes américains comme Clément Swift. Rebaptisé Hôtel Julia, de nombreux peintres y séjournèrent par la suite comme Robert Wylie, Thomas Alexander Harrison, etc. Son succès est tel qu'en 1881 Julia Guillou fit construire une annexe, la Villa Julia (qui abrite désormais le musée des beaux-arts de Pont-Aven). Le peintre américain Lovell Birge Harrison écrit : « Chez Julia, la pension est de Modèle:Unité par jour, chez Marie-Jeanne [Gloanec], elle est de deux francs ». Pour cette raison, les artistes désargentés s'installent à la Pension Gloanec, située près du pont sur l'Aven et construite dans la décennie 1860 et fréquentée par des peintres qui mènent une vie libre d'artistes sans souci des conventions. L’Hôtel du Lion d'Or, qui appartenait à la famille Linthillac, était également fréquenté ; il est remplacé en 1892 par l’Hôtel Gloanec<ref>Modèle:Lien web.</ref> construit par Marie-Jeanne Gloanec (1893-1915) surnommée « La Mère Gloanec » au même emplacement. « La Mère Gloanec" » accueille à nouveau Gauguin. En 1904, « Mademoiselle Julia » ouvre à Port Manec'h un établissement avec vue sur mer imprenable sur les embouchures de l'Aven et du Belon<ref name="Maguer"/>. La troisième célébrité fut Angélique Marie Satre (1868-1932) surnommée « La Belle Angèle » qui fut immortalisée dans son auberge par Paul Gauguin en 1889. Le portrait trône actuellement au musée d'Orsay à Paris marqué en lettres capitales sur la toile « LA BELLE ANGÈLE ».
La guerre de 1870
Une plaque commémorative située dans l'église paroissiale Saint-Joseph cite les noms de 14 soldats de la Modèle:8e du Modèle:3e du Finistère de gardes mobiles tués à la bataille de La Madeleine-Bouvet (Orne) le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les mulettes perlières et les perles de l'Aven
Le Chevalier de Fréminville évoque en 1844 les mulettes perlières alors abondantes dans les sables du lit de l'Aven. Longue de près de 18 centimètres, couverte en dehors d'un épiderme brun, et est ornée, dans l'intérieur, d'un nacre très brillant. Elle renferme souvent de fort jolies perles : j'y en ai trouvé de très rondes, de la grosseur d'un gros pois, et qui étaient d'un fort bel orient. Elles seraient très susceptibles d'être montées en bijoux, et ce serait une richesse de plus pour le pays<ref name="ReferenceA"/>.
Lionel Bonnemaire<ref>Lionel Bonnemaire (1843-1905), avocat collectionneur de bijoux et amulettes populaires</ref> dans son livre Les mollusques des eaux douces de France et leurs perles, décrit la pêche que pratiquaient les habitants de Pont-Aven à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : l'Aven était alors comme « pavée » de mulettes perlières ; un dicton disait : « les perles sont mures quand les genets fleurissent et quand l'avoine mûrit ». À marée basse les pêcheurs, souvent les valets de ferme et les meuniers, « bêchent donc le fond avec des pelles » et l'œuvre de destruction est inouïe. Un pêcheur peut bon an mal an capturer huit ou dix mille de ces mollusques, les valves étant abandonnées sur les rives. L'auteur précise également qu'il ne manque pas à Pont-Aven de touristes désireux d'acquérir des perles comme souvenir de voyage et qui les paient des prix sans cesse plus élevés (par exemple, un certain Fridour, un pêcheur très connu des touristes, aurait trouvé seize perles en 1897 et dix en 1898, sur environ 800 mulettes examinées). Fort heureusement, les loutres et certains oiseaux comme les corbeaux, par exemple, se chargent, en dévorant la chair abandonnée de ces mollusques de supprimer ce qui serait sinon un danger d'infection<ref>François de Beaulieu, La mulette perlière, témoin menacé, revue "ArMen" Modèle:N°, janvier-février 2014</ref>.
Les tensions entre Nizon et Pont-Aven
En 1893, l'extension des barrières d'octroi, voulue par la municipalité pont-aveniste, afin de faire coïncider leur limite avec le périmètre urbanisé (la ville de Pont-Aven s'est étendue les décennies précédentes), suscite des difficultés car elle laisse hors de ces barrières tout un quartier commerçant situé sur la rive droite de l'Aven, qui appartenait à la commune de Nizon, comprenant entre autres l'Auberge Guéguen, à proximité de laquelle se tenait régulièrement un marché non autorisé qui échappait aussi au paiement de l'octroi, ce qui provoque une succession de plaintes de la part des commerçants de Pont-Aven<ref name="Maguer"/>.
Dans la dernière décennie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Pont-Aven remblaie le lais de mer de Keremperchec afin d'aménager son quai, son port et le chemin de halage. Pour cette raison, Pont-Aven demande en 1897 l'annexion de cette zone qui appartenait à la commune de Nizon, mais celle-ci refuse dans un premier temps de se voir amputer d'une partie de son territoire ; mais Nizon accepte finalement en 1905 contre la somme de Modèle:Unité<ref name="Maguer"/>.
Pont-Aven à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Maxime Maufra, 1892
Musée des Beaux-Arts de Brest
Maxime Maufra, 1893-94
musée des Beaux-Arts de Quimper
François Coppée évoque Pont-Aven : « C'est une halte exquise, un pays presque trop joli, avec des bateaux de mer et des Moulins sur l'eau, perdus dans un fouillis de feuillage. Ce coin charmant, ce décor d'opéra-comique, a déjà attiré toute une colonie d'artistes et d'Anglais. (…) Amateurs de voyages paisibles, hâte-vous d'aller à Pont-Aven car, avant peu, les peintres et les touristes auront rendu l'endroit inhabitable<ref>François Coppée, "En Bretagne", in "Œuvres complètes", A. Lemerre, Paris, 1885.</ref>.
Les "galettes de Pont-Aven" commencent à être fabriquées vers 1890 par la boulangerie Penven.
Les moulins du Plessis, David, Cotonnec, Lollichon, Thomas, Rosmadec, Alexandre Limbour, Even et Simonou existaient encore à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (le moulin de Poulhoas semble alors ne plus fonctionner).
Le tableau de Maxime Maufra Vue du Port montre une technique pour réparer un bateau. Il s'agit d'un chasse-marée, utilisé pour le transport des matériaux entre les petits ports de la côte et les îles. Il a été échoué à marée basse sur la vasière de l'anse du Bas-Bourgneuf en face du port, au pied de la montagne Saint-Guénolé. Des fagots enflammés, vont être passés sous la coque pour faire fondre le goudron qui sert à l'étanchéité de la coque<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Au printemps 1897, le conseil municipal décide de doter Pont-Aven de lavoirs publics, à édifier sur les rives de l'Aven. En 1898, une querelle oppose pour cette raison certains meuniers à la municipalité, ceux-ci alléguant que les canaux d'amenée et les terrains bordant l'Aven leur appartenaient.
Pendant l'été 1898, particulièrement chaud, « les eaux grasses et ménagères, et le purin, provenant de l'Hôtel Gloanec, s'écoulent en ruisseau noir et infectent le long de la place de Pont-Aven, en suivant la halle, la mairie et les autres maisons situées dans le même alignement », ce qui provoque de nombreuses plaintes<ref name="Maguer"/>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
Gustave Geffroy décrit ainsi Pont-Aven en 1904 : Modèle:Citation<ref>Gustave Geffroy, « La Bretagne du Sud », Le Tour du Monde, 1904 (en ligne).</ref>.
Le barde Théodore Botrel s'installa à Pont-Aven à partir de 1905, séjournant de 1907 à 1909 dans la villa Castel-Brizeux qui surplombe la rive gauche de l'Aven avant de faire construire en 1910 par l'architecte Charles Chaussepied sa propre maison, dénommé « Ker-Botrel ». Modèle:Citation<ref>Yvon Evenou-Norves, Annales africaines : revue hebdomadaire de l'Afrique du Nord, 9 mars 1912.</ref>. Il fut à l'origine de la création en 1905 de la première fête folklorique bretonne, le pardon des Fleurs d'Ajonc<ref>La fête des Filets bleus à Concarneau fut créée la même année à l'initiative du maire Billette de Villeroche.</ref>. Il a vécu à Pont-Aven jusqu'à sa mort en 1925 et y est enterré. La statue située près du port le représente, arborant un costume analogue à celui d'un fantassin avec bandes molletières, godillots de marche et capote, pour illustrer combien Théodore Botrel s'impliqua dans la Première Guerre mondiale.
La voie ferrée allant de Quimperlé à Concarneau dessert entre autres les gares de Pont-Aven, Nizon, Névez, Trégunc et Lanriec à partir de 1908. C'est une ligne ferroviaire à voie métrique exploitée par les Chemins de fer départementaux du Finistère. La ligne ferma en 1936.
- Pont-Aven entre 1900 et 1914
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Pont-Aven vers 1900, photographie d'Onésime Reclus.
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Jeunes filles de Pont-Aven (1904).
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Le pardon des Fleurs d'ajoncs (avant 1907).
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Georges Meunier, affiche publicitaire de la Compagnie des chemins de fer d'Orléans vantant Pont-Aven (1914).
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Carte postale illustrant la chanson de Théodore Botrel : La Meunière de Pont-Aven.
La Première Guerre mondiale
Le Monument aux morts de Pont-Aven, édifié en 1921 par l'architecte Charles Chaussepied, porte les noms de 101 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; deux d'entre eux au moins (Louis Le Du, Louis Morvan) sont des marins disparus en mer et un au moins (Pierre Gourmelen) alors qu'il était prisonnier de guerre en Allemagne. Hervé Seznec<ref>Hervé Seznec, né le Modèle:Date à Ploaré, soldat au 318e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Nanteuil-le-Haudouin (Oise).</ref> fut décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre avec étoile d'argent<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1917, la goélette Marie coule ; le naufrage fit deux victimes pont-avénistes, Louis Frédéric Mahé et Armand Le Courant<ref name="Maguer" />.
L'entre-deux-guerres
En 1920, Julia Corelleau<ref>Modèle:Lien web.</ref>, née Louédec, ouvre l'Hôtel de la Poste et accueillit pendant l'Entre-deux-guerres de nombreux peintres (Paul Sérusier, Maurice de Vlaminck, Émile Bernard, Maurice Asselin, Pierre-Eugène Clairin, Pierre Vaillant, etc.) et écrivains (Pierre Mac Orlan, André Salmon, Roland Dorgelès, Paul Fort, Xavier Grall, Georges Perros, Max Jacob, etc.). Son mari Ernest Corelleau (1892-1936) fut aussi un peintre qui acquit une certaine notoriété<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les moulins qui ont fait la célébrité de Pont-Aven sont alors dans un piteux état : Modèle:Citation précise une description datant de 1925<ref>Académie d'Orléans,Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, 1925 (en ligne).</ref>. Les murs de certains d'entre eux tenaient encore toutefois debout d'après des photographies de l'époque.
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Le moulin du Bois d'Amour en 1921.
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La maison de Théodore Botrel (Ker Botrel) à Pont-Aven en 1922.
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Pont-Aven : la rue de Concarneau un jour de foire (vers 1930).
Laurent Leclaire (1867-1929) fut photographe professionnel à Pont-Aven de 1909 à 1929. On lui doit plusieurs cartes postales illustrant Pont-Aven entre ces deux dates. Robert Gravier lui succéda<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1927 six grandes carrières de granite situées le long de la ria de l'aven employaient en tout une cinquantaine d'ouvriers<ref>Serj Le Maléfan, "Granites de Bretagne", Coop Breizh, 2013, Modèle:ISBN.</ref>.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Pont-Aven porte les noms de 29 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles, trois résistants : Émile Cravec<ref>Émile Cravec, né le Modèle:Date à Plouyé, gendarme, arrêté à Rennes par la Gestapo pour avoir établi le plan de la prison de Laval, mort le Modèle:Date au camp de concentration de Bergen-Belsen</ref>, les abbés Joseph Tanguy<ref>Joseph Tanguy, né le Modèle:Date à Morlaix, recteur de Pont-Aven, mort le Modèle:Date au camp de concentration de Buchenwald</ref> et Francis Tanguy<ref>Francis Tanguy, né le Modèle:Date à Morlaix, vicaire à Pont-Aven, mort le Modèle:Date au camp de concentration de Flossenbürg</ref>, tous deux arrêtés par la Gestapo le Modèle:Date au presbytère de Pont-Aven pour avoir abrité des aviateurs américains, détenus un temps à la prison Saint-Charles de Quimper, puis déportés le Modèle:Date via Compiègne en Allemagne, sont morts dans des camps de concentration en Allemagne. Francis Le Dez est mort lors du bombardement de Mers el-Kébir<ref name="memorialgenweb.org">Modèle:Lien web.</ref>.
Daniel Lomenech<ref>Daniel Lomenech, né le Modèle:Date à Pont-Aven, mort le Modèle:Date à Pont-Aven.</ref>, un Breton originaire de Pont-Aven, s'engagea dans les Forces navales françaises libres. Il fit une trentaine de voyages avec le bateau N 51 pour le compte des services secrets anglais, collaborant notamment avec le commandant David Birkin, le père de Jane Birkin<ref>francaislibres.net.</ref>.
Le Modèle:Date-, le colonel Rémy fut évacué vers l'Angleterre à bord du chalutier Les Deux Anges parti de Pont-Aven grâce à des résistants membres de la Confrérie Notre-Dame dirigés par Alphonse Tanguy <ref>https://www.pontaven.fr/Plaque-commemorative-a-la-cale-des</ref>.
Après la guerre
En 1954, Pont-Aven a fusionné avec Nizon, érigée elle aussi en 1790 en commune. Son territoire s'est de ce fait considérablement agrandi. Il se réduisait en effet avant la fusion à la ville et ses proches abords et ne couvrait alors qu'une superficie de Modèle:Unité. Modèle:Article détaillé Un soldat (André Gourmelin) originaire de Pont-Aven est mort pendant la guerre d'Indochine, et quatre autres (Yves Essartier, Alexandre Fauglas, J.C. Sureau, M. Tanguy) sont morts pendant la guerre d'Algérie<ref name="memorialgenweb.org"/>.
Xavier Grall acheta en 1973 une vieille ferme à restaurer à Bossulan, y écrivant entre autres un recueil intitulé Rires et pleurs de l'Aven. Une promenade et une stèle en granite portant un médaillon à son effigie le commémorent sur les rives de l'Aven.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
De nos jours, la ville vit surtout du tourisme. En été, lorsque la saison touristique bat son plein, de nombreuses galeries marchandes ouvrent leurs portes. Les peintres y exposent leurs œuvres.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Jumelages
Démographie
Modèle:Population de France/section
La peinture à Pont-Aven actuellement
Il est possible de visiter de nombreuses galeries. La qualité des œuvres est très variable.
À partir de 1992, une nouvelle école de Pop art, Le Hangar’t ou École de Nizon se développe à Nizon, autour d'un projet artistique visant à conserver la mémoire iconographique du bourg.
Gastronomie
La ville de Pont-Aven est connue pour les « galettes de Pont-Aven », commercialisées sous le nom breton Traou-Mad, les « bonnes choses » en français. Les galettes de Pont-Aven sont un produit emblématique de la Bretagne au même titre que le pâté "Hénaff" ou les fraises de Plougastel.
C'est le boulanger Isidore Penven qui, vers 1890, aurait accidentellement inventé la recette des galettes de Pont-Aven.
Patrimoine
- Le Musée des beaux-arts de Pont-Aven est ouvert depuis 1985. Il a mené dès ses débuts une importante campagne d’acquisitions et compte actuellement un fonds de 4 500 pièces, allant de l'École de Pont-Aven à l'art contemporain. Après rénovation et agrandissement, il rouvre le Modèle:Date, vaste de Modèle:Unité, répartis sur 7 niveaux<ref>Journal Le Télégramme du 23 janvier 2016</ref>.
- L'église Saint-Joseph a été reconstruite à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sur des plans de l'architecte diocésain Joseph Bigot dans un style néo-gothique.
- L'église Saint-Amet de Nizon.
- Les chapelles (situées sur le territoire de l'ancienne commune de Nizon) :
- la chapelle Notre-Dame-de-Kergornet ;
- la chapelle Saint-André ;
- la chapelle Saint-Sylvestre de Kergazuel ;
- la chapelle Notre-Dame de Trémalo.
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La chapelle Notre-Dame de Kergornet.
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La chapelle Saint-Sylvestre à Kerzaguel.
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La chapelle de Trémalo.
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Chapelle de Trémalo : statue du Christ en croix [c'est cette statue qui a inspiré Paul Gauguin pour son tableau Le Christ jaune].
- Dans le centre-ville, on peut admirer quelques maisons anciennes, rue des Meunières ou place Delavallée. Les plus anciennes datent du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
- La ville des meunières possède encore quelques moulins, certains en l'état de vestiges, d'autres encore debout. Citons le moulin du Grand Poulguin (transformé en restaurant), le moulin de Rosmadec (restaurant gastronomique renommé), le moulin David (peint par Gauguin). Ajoutons la minoterie Le Dérout, toujours en fonctionnement et témoignant du passé meunier de la ville.
- Sur les coteaux, au-dessus du port, on peut admirer des villas datant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Rive droite, sur le coteau de Keremperchec, signalons la ferme du même nom, bel ensemble de chaumières du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle restauré récemment (présence d'un puits monumental daté de 1788), inaccessible au public. Rive gauche, sur le coteau de Saint-Guénolé, on peut admirer les deux villas du chanteur Théodore Botrel, construites successivement (Castel-Brizeux et Kerbotrel) sur les plans de l'architecte Charles Chaussepied.
- Le manoir de Lezaven, propriété privée, a longtemps été prisé des artistes, certains y ont été logés. Il a appartenu à Étienne Manac’h, ambassadeur de France en Chine de 1969 à 1975.
- Le château de Castel Grannec - {{#switch: XVI
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}}.
- Le viaduc de l'ancienne voie de chemin de fer rappelle que la ville a également été une gare sur une ligne ferroviaire de Quimperlé à Concarneau.
- D'autres monuments de la commune sont situés sur l'ancien territoire de la commune de Nizon.
- Pont-Aven possède également un navire classé au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date- : le Minahouet II, bateau de plaisance cotre à tapecul, construit en 1912 au chantier naval Foncillon de Saint-Georges-de-Didonne. Il a le label BIP (Bateau d'intérêt patrimonial)<ref>Modèle:Lien web.</ref> de la Fondation du patrimoine maritime et fluvial depuis 2008. Son immatriculation est LO 289015 (quartier maritime de Lorient)<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
Personnalités liées à Pont-Aven et Nizon
La liste ci-après ne reprend pas les noms des peintres précédemment cités.
- Théodore Hersart de La Villemarqué, né en 1815 au château du Plessis-Nizon
Divers
- L’auteur de la chanson La Paimpolaise, Théodore Botrel, est inhumé à Pont-Aven où il vécut une partie de vie.
- C'est à Pont-Aven que fut tourné en avril 1975 le film avec Jean-Pierre Marielle intitulé Les Galettes de Pont-Aven.
Notes et références
Notes
Modèle:Références Modèle:Références
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Les Peintres de Pont-Aven, André Cariou, Éditions Ouest-France, 1994.
- Gauguin et l'École de Pont-Aven, André Cariou, Éditions Ouest-France, 2001.
- L'Aventure de Pont-Aven et Gauguin, Antoine Terrasse, Mary Anne A. Stevens et André Cariou. Skira, 2001.
- Le Petit train de Pont-Aven, Annick Fleitour, Éditions Ressac, 1999.