Jean-Léon Gérôme
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Modèle:Infobox Biographie2 Jean-Léon Gérôme, né à Vesoul le Modèle:Date de naissance et mort à Paris le Modèle:Date de décès, est un peintre et sculpteur français.
Membre de l'Académie des beaux-arts, il composa des scènes orientalistes, mythologiques, historiques et religieuses. À partir de 1878, il réalise des sculptures, la plupart polychromes, représentant des scènes de genre, des personnages ou des allégories.
Promu grand officier de la Légion d'honneur, Gérôme est distingué lors des différentes expositions universelles auxquelles il participe et fait figure de peintre officiel à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il devient professeur à l’École des beaux-arts durant près de quarante années, et forme plus de Modèle:Unité.
Considéré comme l'un des artistes français les plus célèbres de son temps, Jean-Léon Gérôme est l'un des principaux représentants de la peinture académique du Second Empire. Il a été un éminent professeur aux Beaux-Arts de Paris, formant de nombreuses générations d'élèves. Après avoir connu un succès et une notoriété considérables de son vivant, son hostilité violente vis-à-vis des avant-gardes, et principalement des impressionnistes, le fait tomber dans l'oubli après sa mort. Son œuvre est redécouverte à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et connaît une postérité en devenant, entre autres, une source d'inspiration pour le cinéma<ref name=":0" />.
Biographie
Jeunesse
Jean-Léon Gérôme est né le Modèle:Date- au no 9 de la rue du Centre (actuelle rue d'Alsace-Lorraine) à Vesoul, préfecture du département de la Haute-Saône<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son père, Pierre Gérôme, est orfèvre et sa mère, Mélanie Vuillemot, est la fille d’un négociant. Ses parents sont tous deux âgés de Modèle:Unité à sa naissance. Il étudie au collège de Vesoul, établissement scolaire qui prend son nom en 1907 (collège Gérôme), où il montre des talents naturels pour le dessin.
Il obtient le baccalauréat en 1840, puis va poursuivre ses études à Paris en 1841. Par la suite, il devient l’élève du peintre Paul Delaroche Modèle:Incise et suit des cours aux Beaux-Arts. En 1842, il expose à Vesoul ses premiers tableaux : Esquisse de bataille, Chiens savants, Moines au lutrin<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Carrière de peintre
À son retour d'Italie, Gérôme se fait connaître au Salon de 1847 par son Jeunes Grecs faisant battre des coqs (1846, musée d'Orsay, Paris), toile qui déjà illustre son souci du détail authentique et pour laquelle il reçoit la médaille d'or. Il devient alors chef de file d'un nouveau courant, le mouvement néo-grec, qui compte également parmi ses membres les peintres Jean-Louis Hamon et Henri-Pierre Picou<ref name = "expo orsay">Jean-Léon Gérôme (1824-1904), L'histoire en spectacle, musée d'Orsay, [dépliant de l'exposition du 19 octobre 2010 au 23 janvier 2011].</ref>. Puis il change de genre et expose La Vierge, L'Enfant Jésus et saint Jean, et comme pendants, Anacréon, Bacchus et l'Amour. Gérôme obtient en 1848 une deuxième médaille. Cette même année, il peint La République dans le cadre du concours organisé pour trouver la figure peinte de la nouvelle république<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il réalise ensuite : Bacchus et l'Amour ivres, Intérieur grec et Souvenir d'Italie (1851), Vue de Paestum (1852), Idylle (1853).
Gérôme effectue des excursions dans l'Empire ottoman, sur les bords du Danube en 1854 et en Égypte en 1857, tout en remplissant ses carnets de nombreux dessins. En 1855, il envoie à l'Exposition universelle Pifferaro, Gardeur de troupeaux, Concert russe et une grande toile représentant Le Siècle d'Auguste et la naissance de Jésus-Christ, acquise par le ministère d'État. Sa réputation augmente considérablement au Salon de 1857, où il expose sept tableaux d'un genre plus populaire, entre autres Suites d'un bal masqué<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 1859, il envoie au Salon une Mort de César et deux petites compositions, pleines de détails érudits, l'une retraçant un détail de gladiateurs et intitulée Ave Cæsar, l'autre représentant Le Roi Candaule. En 1861, il fait paraître Phryné devant l'aréopage, Socrate venant chercher Alcibiade chez Aspasie, Les Deux Augures.
Au même Salon, il envoie une scène orientale, Le Hache-paille égyptien, et Rembrandt faisant mordre une planche à l'eau-forte. Ses meilleures œuvres lui ont été inspirées par le courant orientaliste, sur la base de sujets égyptiens ou ottomans : Le Prisonnier et le Boucher turc (1861), La Prière, La Porte de la mosquée El-Hasanein au Caire (1866), Le Charmeur de serpent (1879), Le Marché d'esclaves, Le Marché ambulant au Caire et Promenade du harem<ref>Modèle:Citation (Dépliant de l'exposition Jean-Léon Gérôme (1824-1904), L'histoire en spectacle, musée d'Orsay, du 19 octobre 2010 au 23 janvier 2011.)</ref>.
En 1864, il devient professeur de peinture à l'École des beaux-arts de Paris. Il y enseigne avec Alexandre Cabanel et Isidore Pils. Le dessin constitue la base de son enseignement<ref>M. Vottero, « L'atelier Gérôme à l'École des Beaux-Arts », Dossier de l'art, Hors série no 6, 2010, Modèle:P..</ref>.
Il est élu à l'Académie des beaux-arts le 2 décembre 1865.
Il peint souvent des scènes historiques telles que Louis XIV et Molière (1863), La Réception des ambassadeurs du Siam à Fontainebleau (1865), L'Exécution du maréchal Ney (1868), L'Éminence grise (1873), Réception du Grand Condé à Versailles (1878), scènes qui privilégient la théâtralisation de l'anecdote et le goût du détail par rapport aux tableaux d'histoire traditionnels<ref name = "expo orsay"/>. Dès 1862, ses toiles connaissent une large diffusion, notamment due au fait qu'il collabore avec Adolphe Goupil, un éditeur et marchand d'art renommé<ref name="expo orsay" />. Il épouse d'ailleurs sa fille, Marie Goupil, le Modèle:Date<ref>Archives de Paris en ligne, Paris Modèle:9e, acte de mariage V4E 992, vue 224/31, acte 41.</ref>. Ensemble, ils ont quatre filles : Jeanne (1863-1914), épouse du marchand d'art Étienne Boussod, Suzanne-Mélanie (1867-1941), épouse du peintre Aimé Morot, Blanche-Valentine (1878-1918), Juliette-Madeleine (1875-1907), épouse de l'éditeur Pierre Masson, et un fils, Jean-Armand Gérôme (1864-1891)<ref>gw.geneanet.org.</ref>.
En 1888 il est membre du jury, dans la section « Dessins », de la troisième Exposition internationale de blanc et noir, en compagnie de Louis Français, Henri Pille, et Auguste Allongé<ref>Catalogue de l'exposition de 1890 avec liste des membres du jury, texte en ligne.</ref>
Carrière de sculpteur
Gérôme arrive tardivement à la sculpture. Il commence sa carrière officielle de sculpteur à l'Exposition universelle de 1878 avec son groupe Les Gladiateurs, inspiré du groupe central de son tableau Pollice verso (1872), premier exemple des allers-retours permanents entre son œuvre peint et sculpté<ref name = "expo orsay" />. Suivent ses groupes Anacréon, Bacchus et l'Amour, et ses statues d’Omphale (1887) et de Bellone (1892) (cette sculpture polychrome en ivoire, métal et pierres précieuses, est exposée à l'Académie Royale de Londres et attira beaucoup l'attention), Tanagra. La polychromie est une caractéristique technique de ses sculptures. Gérôme parvient à ses fins soit en variant les matériaux comme dans son Bellone, soit en peignant directement la pierre à l'aide d'une cire teintée (Sarah Bernhardt, 1894-1901). Il entreprend aussi une série de sculptures de conquérants, travaillées dans l'or, l'argent et les gemmes : Bonaparte entrant au Caire (1897), Tamerlan (1898) et Frédéric le Grand (1899). C'est également à Gérôme que l'on doit le Monument au duc d'Aumale (1899) qui se trouve devant les grandes écuries à Chantilly. Il est l'auteur de L'Aigle blessé, monument érigé à Waterloo, à l'emplacement du dernier carré, deux ans après sa mort.
Gérôme s'est souvent représenté dans ses propres tableaux en train de sculpter (Le Travail du marbre, 1895, Autoportrait peignant la Joueuse de boule, 1901-1902). Il existe également un certain nombre de photographies où il se met en scène devant ses propres œuvres<ref>L. Caillaud, « Les audaces d'une nouvelle carrière », Dossier de l'art, Hors série, no 6, 2010, Modèle:P..</ref>.
Décès
Gérôme meurt le Modèle:Date- dans son atelier et domicile, au 65 boulevard de Clichy dans le [[9e arrondissement de Paris|Modèle:9e de Paris]]<ref>Archives de Paris Modèle:9e, acte de décès no 32, année 1904 (vue 5/31).</ref> et est inhumé au cimetière de Montmartre (Modèle:18e)<ref>Registre journalier d'inhumation de Paris Montmartre de 1904, en date du 13 janvier (vue 28/30).</ref>.
Il est le beau-père du peintre Aimé Morot (1850-1913).
Succès
Gérôme connaît un large succès de son vivant, si bien qu'il a son buste dans la cour de l'Institut de France. Pourtant, à la fin de sa vie, sa farouche hostilité envers les impressionnistes, qu'il considérait comme Modèle:Citation, contribue au déclin de sa popularité, notamment en France, connaissant en cela le sort réservé par les tenants du modernisme aux artistes représentatifs de l'académisme.
De nombreux musées conservent ses œuvres aux États-Unis, car des collectionneurs américains l'achetèrent de son vivant. Son influence a été déterminante dans l'esthétique des peplums du cinéma italien du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et des superproductions hollywoodiennes des {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleXXI
}}<ref>Schlesser T, inspiré par la photographie, inspirateur du cinéma, Dossier de l'art, Hors série no 6, 2010, Modèle:P..</ref>.
Expositions monographiques
Un universitaire américain, Gerald Ackermann, a établi le catalogue de ses œuvres et organisé la première exposition à lui être consacrée, en 1981, à Vesoul, sa ville natale<ref name = "dictionnaire">Dictionnaire culturel de l'orientalisme, Christine Peltre, Éditions Hazan, 2008, Modèle:ISBN.</ref>. En conséquence, un grand nombre de ses œuvres sont visibles au musée Georges-Garret de Vesoul, et la municipalité donna son nom à un de ses collèges.
En 2000, Hélène Lafont-Couturier a organisé une exposition ayant pour thème Jean-Léon Gérôme et son marchand de tableaux, Adolphe Goupil, à Bordeaux, New York et Pittsburgh.
Une importante rétrospective lui a été consacrée à Paris au musée d'Orsay en 2010<ref>Exposition Jean-Léon Gérôme au Musée d'Orsay - Paris, (octobre 2010 - janvier 2011).</ref>.
Une exposition lui a été consacrée au musée Anne-de-Beaujeu de Moulins en 2012, autour du tableau La Vérité sortant du puits, armée de son martinet, pour châtier l'humanité, qui est conservé dans ce musée<ref>Site du musée Anne-de-Beaujeu.</ref>.
Œuvres en collection publique
Modèle:Article détaillé Parmi les oeuvres les plus connues de Gérôme, nous retrouvons notamment Bonaparte devant le Sphinx, Cave canem, prisonnier de guerre à Rome, La Prière à la mosquée, Marchand de tapis au Caire...
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Bonaparte devant le Sphinx (1867-1868), San Simeon, Hearst Castle.
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Portrait de femme, (1846), Montauban, musée Ingres-Bourdelle.
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Suites d'un bal masqué (1857), Chantilly, musée Condé.
Hommages
Une plaque commémorative a été apposée en son hommage sur la maison natale de Jean-Léon Gérôme à Vesoul.
Citations
- Modèle:Citation (Marcel Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1919, Modèle:P.)
- Modèle:Citation (Émile Zola)
Élèves
Élève de Paul Delaroche, Claude-Basile Cariage et de Charles Gleyre, Gérôme a eu à son tour de nombreux élèves, parmi lesquels : Modèle:Colonnes
Au cinéma et à la télévision
- En 1902, Pathé a sorti un film du même nom qu'un des tableaux de Jean-Léon Gérôme (Un duel après le bal), qui se présente comme une reconstitution des actions qui se déroulent avant et après la scène du tableau<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>.
- Il est fait référence à l'artiste dans la série télévisée Arrow (saison 7, épisode 5) ainsi qu'à son oeuvre Dante (Il a vu l'Enfer), 1864.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Gerald Ackerman, La Vie et l’œuvre de Jean-Léon Gérôme, ACR Édition, collection « Les orientalistes », 2000 Modèle:ISBN.
- Gerald Ackerman, Jean-Léon Gérôme - Monographie révisée - Catalogue raisonné mis à jour, ACR Éditions, 1986, 1992, 2000 Modèle:ISBN, Modèle:OCLC, 420 p.
- Gilles Cugnier, Gerald Ackerman, Jean-Léon Gérôme, 1824-1904 : peintre, sculpteur et graveur, ses œuvres conservées dans les collections françaises publiques et privées, catalogue exposition, Musée Georges-Garret, Vesoul, 1981.
- Laurence des Cars, Dominique de Font-Réaulx, Edouard Papet, Jean-Léon Gérôme (1824-1904), l'histoire en spectacle, Éditions Musée d'Orsay et Skira-Flammarion , 2010, Modèle:ISBN.
- Olivier Deshayes, Jean-Léon Gérôme. Désir d'Orient (1824-1904), Paris, L'Harmattan, 2018, 292 p. Modèle:ISBN.
- Lynne Thornton, Les Orientalistes - peintres voyageurs, ACR Éditions, Poche couleur, 1993, 1994, Modèle:ISBN.
- Lynne Thornton, La Femme dans la peinture orientaliste, ACR Éditions, Poche couleur, 1993,1994, Modèle:ISBN.
- Christine Peltre, Dictionnaire culturel de l'orientalisme, Éditions Hazan, 2008, Modèle:ISBN.
- Modèle:Biographie-Française
- « Gérôme, peintre de 1001 histoires », Le Petit Léonard, no 153, Éditions Faton, Modèle:Date- Modèle:ISSN.
- « Jean-Léon Gérôme, l'histoire en spectacle », Dossier de l'art no 6, éditions Faton, 2010.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A Dictionary of Modern and Contemporary Art, deuxième édition Modèle:ISBN.
- Nouveau Larousse illustré, 1898-1907, notice dans le domaine public.
Liens externes
- Jean-Léon Gérôme sur Artcyclopedia
- Jean-Léon Gérôme sur Artrenewal Center
- Jean-Léon Gérôme à travers les photogravures publiées par Goupil
- Jean-Léon Gérôme graveur
- Modèle:Pdf Jean-Léon Gérôme, L'Histoire en spectacle